Improbable
Imri
Indigo
Iojik
Iris en Mars

Formation à géométrie variable depuis ses débuts il y a une dizaine d'années, le quintet actuel sous la houlette de N. Lepont, a opté pour des compositions d'un swing détonnant très 70's, tantôt raggae, tantôt valse, qui marient des textes souvent décalés. Ils racontent de sombres histoires propices au milieu glauque de quelque cabaret ou d'arrière-salles dans lesquels humour noir, alcool et autres produits à la fumée douteuse font bon ménage. Voilà le groupe prêt à communiquer sa bonne humeur et à faire partager son monde imaginaire et … improbable, au cours de ses concerts qui sont, en définitive, la véritable raison d'être de la chanson "vivante", comme on l'aime.

J-P.C.

7 titres interprétés par Phil Spectrum et Pascal Ferrari - Un rock dément à l’humour macabre avec une véritable recherche de sonorités appropriées. C’est à la chanson française, ce que les films d’Avoriaz sont au cinéma. Ici les effets spéciaux sont musicaux. Il y a une relecture du “Requiem pour un con” de Gainsbourg que l’on peut préférer dans la version de son auteur. Même si ce n’est pas exactement notre tasse de thé, nous reconnaissons du talent aux musiciens et saluons chez eux le mérite de faire du jamais entendu. L’un de leurs titres, “Mélodie d’un soir”, démontre leur capacité de diversification car ils y abordent un style clownesque qui n’aurait pas déplu à Nino Rota et ce, sans renier leur originalité. La note d’humour du dernier titre est un pied de nez aux tièdes dont je suis.

M.V.

Venus des sérails baroques et classiques, ces six chanteurs utilisent leurs voix pour réussir un croisement de pop, de rock et d’opéra. Disque réjouissant et drôle, on éclate de rire aux trouvailles vocales de ce groupe qui revisite ici la décennie soixante. Imaginez un peu "Les portes du pénitencier" façon chœurs de l’armée rouge, "Apache" à la manière d’une musique de western, "Daniella" qu’on croirait chanté par une assemblée monastique, "Capri c’est fini" dégoulinant de nostalgie, "La plus belle pour aller danser", prise à contre-pied, "Pour une amourette" comme extraite de Carmen, "Tous les garçons et les filles" sur un air baroque ou le désopilant, "Biche ma biche" démarrant sur des cors de chasse pour finir en chanson de cour. On s’amuse à penser que Bizet ait pu écrire "Marilyn" et Mozart, "Annie aime les sucettes" et l’on se plait à découvrir ces tubes sous de nouveaux atours. C’est savoureux, plein d’humour, chanté avec maestria et virtuosité, et complètement déjanté. Un vrai régal !

F.P.

"Il y a des châteaux", emprunté à Rimbaud (il faut une loupe pour le savoir) et "Seas" écrit par Iojik, qui s'accompagne au clavier, entourée de 5 autres musiciens et d'une choriste.

A.M. et F.P.

Se présentant comme issu de la "nouvelle tendance" chanson française, ce trio est né de la rencontre entre Iris Lancery, chanteuse dans des groupes vocaux, des formations de Gospel, de musique Mandingue ou de world-électro, Cyril Marche, bassiste de formation jazz et latino, et François Causse, percussionniste, ayant travaillé avec Béjart et le cirque "Arkaos" ainsi qu’avec Lavilliers et Bashung. Bâti sur les seules voix, basse et percussions, leurs mélodies sensuelles sont imprégnées tout à la fois de la couleur d’un jazz "nordique" et d’influences afro-latines. Avec l’alliance de cette voix aérienne, virevoltant sur les rythmes syncopés de la basse et des percussions, ils ont construit un univers poétique et musical intimiste, puisant dans les sonorités actuelles et traditionnelles. Agréable à l’écoute quoiqu’un peu répétitif, influence électro oblige, le travail de ce groupe est axé principalement sur la recherche sonore, le texte étant parfois au second plan et peu intelligible. On peut pourtant se laisser envoûter, fasciner et séduire par le charme et la douceur du climat de ce disque. Original !

F.P.