Nationale-91
Nélio
Claude Neupont
Olivier Neveux
Jean-Yves Nicolas
Dominique Nicolle
Niobé
Robert Nicollet
Ben Nodji
Frédéric Nollet
Noof
North Gospel Quartet
Nolwen
Nord
Normant - Kerhoas - Huellou
Nuisances Sonores

Ce trio acoustique (piano/guitare/violon) nous propose un cocktail de chansons françaises, italiennes ou anglaises, en majorité de leur composition tout en ne s'interdisant pas un détour chez quelques aînés (dont G. Testa). Ils nous content par de longs récits superbement réalistes, détaillés à souhait, des portraits et histoires du quotidien, tels ce rêve éveillé dans Paris qui s'estompe le matin venu ("La ronde des figurants "), la rencontre inattendue d'une cliente "aux caisses du supermarché " ou encore ce désopilant "tango pâtissier" qui stigmatise le comportement de l'infidèle "Angèle". Notons le superbe texte d'A Sylvestre ("L’enfant qui pleure au fond du puits ") mis en musique par l'italien du groupe, M. Andreatta, qui se partage, avec un égal bonheur, les textes et musiques avec ses compères O. Laurans et J. Carrive.

J-P.C.

Cette démo nous plonge dans l'univers très "pêchu" d'un répertoire à forte influence funky/reggae. Le choix proposé oscille entre la gaieté de "la chanson du printemps", au contact de cette "Célimène" et la gravité du stress "comme beaucoup de matin" de "ceux qui sont des …". De nombreux concerts depuis 96 ont abouti à la sortie d'un 1^er album "au contact" (en vente sur vitaminic.fr), programmé sur de nombreuses radios locales françaises et étrangères.

J-P.C.

2 titres du folklore et 17 de cet auteur-compositeur méridional-pyrénéen, sauf 3 dont les textes sont de Jean Richepin. Une très belle voix grave qui rappelle celle de Félix Leclerc, parfois même dans les intonations, ce qui est dommage, et je regrette aussi que deux ou trois chansons soient musicalement construites comme celles de Brassens. C’est ma marotte, j’aime mieux ne pas reconnaître les influences, même lorsque, et c’est le cas ici, elles sont des plus nobles. J’ai beaucoup aimé "Roman d’Amour", au découpage très personnel, ainsi que la musique faite par Claude Neupont sur "Au cimetière" de Jean Richepin. Il s’accompagne à la guitare, servi par un autre guitariste, Jean Echène (de Mej Trio) qui brode délicatement de très jolis contre-chants sur ses mélodies. Et ... nos amis Joseph Moalic, ainsi que Yolande Bonno et Jean-Louis Dumas de Radio-Bourg-les-Valence aiment beaucoup Claude Neupont, ce qui est en soi une bonne référence!

M.V..

Bercé par le rock, le roman d'aventures et le cinéma muet, entouré de son groupe les Playback Boys, Olivier Neveux nous propose une chanson pop-rock nourrie de Tom Waits, Neil Young, Nick Cave et Bashung et des ombres de Stevenson et Hugo Pratt. Ces cinq titres jettent les bases d'un futur premier album et nous embarque dans les "moiteurs portuaires", de l'histoire d'un "Docker menteur " à celle plus mystérieuse et inquiétante d'une "Sirène du néant ". Olivier Neveux fait aussi un clin d'œil en passant à "Paul Auster " et explore de façon onirique, avec "Le seuil " et "Rouge sanguine ", les méandres de l'âme humaine. Avec Ludovic Bruni (guitares), Sylvain Daniel (basse), Vincent Tæger (batterie) et Vincent Taurelle (piano, hammond, claviers), il nous présente une partie de son répertoire, fait de chansons solidement charpentées, d'atmosphères enfumées, de rêves éveillés. Entre pop et poésie ! Un voyage évocateur ! A suivre !

F.P.

Cet artiste confirmé a commencé sa carrière en participant en 1967 à la Fine Fleur de la chanson française, concours créé par Luc Bérimont, et fut lors de sa période parisienne un habitué des cabarets où il assura, à cette époque, la première partie de Mouloudji. Jean-Yves Nicolas, c’est d’abord une voix ample, riche, chaude, vibrante dont Jean Ferrat dira qu’elle est “une des plus belles voix de la chanson française”. C’est aussi la fidélité à cette poésie, à cette belle langue française et a une chanson «d’artisan» qu’il défend avec ardeur. Excepté “Sensation” de Rimbaud et “Faut vivre” de Mouloudji, le disque est consacré aux textes de Jean-Yves. Il chante le spleen cher à Baudelaire, celui qui le tient quand il revoit “Paris sourires de cendre”, clame son amour planétaire et métis et jette un regard plein d’ironie sur ce monde ou “Tout court”. Mais il est aussi un auteur et un homme engagé, indigné qui, dans “La planète bleue du crime”, s’élève contre le martyr des enfants, la malnutrition et l’exploitation. Une chanson de facture traditionnelle portée par les accents chaleureux et sincères d’un artiste généreux, qui nous donne un peu de sa lumière pour échapper aux “Ombres voraces de la nuit”.

F.P.

Disons tout de suite que là aussi, on est gêné par un enregistrement de mauvaise qualité, mais, si je ne me trompe, Jean-Yves m’en avait parlé en me le donnant. Ce sont des extraits d’un récital “Intemporellement vôtre” dans lequel le chanteur interprète des chansons de grands de la chanson (ici : Claude Delécluse-Jean Ferrat, Leprest-Galliano, Mouloudji-De Roubaix et Gougaud-J.F Gaêl). C’est bien, mais j’aimerais mieux entendre J-Y Nicolas, cet ancien de la Fine Fleur de la Chanson française, dans ses propres oeuvres d’auteur-compositeur.

M.V.

Cet "artisan" de la chanson promène sa voix grave et sa guitare depuis déjà près de 20 ans sur diverses petites scènes. Son parcours, jalonné d’une multitude de petits boulots, est tout logiquement prétexte à un univers aussi varié que riche, illustré par "l’artisan" dont il stigmatise le courage à l’heure de passer la main, l’amitié ("A toi l’ami"), une ballade "au bord du puits" le temps d’une introspection ou autre mésaventure d’un jour de pluie.

J-P.C.

De nouveaux arrangements piano-voix. On retrouve la voix grave de ce chanteur, ses textes profonds ("L’alcoolique"). Entre romantisme et swing. Une évolution réussie.

F.P.

Avec sa guitare et son harmonica, Robert Nicollet tient du troubadour et du chanteur de “protest-song” à l’américaine. Il nous fait partager émotions et révoltes dans des textes qui sont autant de plaidoyers contre l’intolérance (”Vitriol blues”), la guerre (“Les vautours”), aborde avec sensibilité des thèmes divers comme le sida, l’alcoolisme, la solitude (“L’exil”). De style dépouillé parfois austère, les musiques sont là pour soutenir le texte sans fioritures. Accompagné par Véronique Arnault (flûte, saxophone), Gilbert Maurin (percussions) et Pascale Franquet (2^ème voix), engagé et sans concession, Robert Nicollet séduit plus par le propos que par la forme..

F.P.

Au cours de ce récital, enregistré en public et sobrement accompagné, l'artiste nous invite à découvrir son univers bigarré fait de peintures, traitant, sur un mode badin et virevoltant, tout à la fois de la chronique de la vie ordinaire ("Les poissons"), du temps qui passe ("Paille au vent ") ou de la dissimulation ambiante ("La chanson du pendu "). Par ailleurs, dans une interprétation "à la manière de", il se laisse aller à délirer sur le thème de l'alcool en un pastiche de Renaud - ou le pastis du Renard ? ("pour Renaud "), avec lequel on sent un certain cousinage, (témoin cette autre interprétation : "Le nanalphabête ") ou la misère au quotidien d'un gars "qu'a un langage pas ben châtré" (sic), autre interprétation, plus intimiste et touchante ("Place du ralliement ").

J-P.C.

Natif des Iles Comores, cet ACI arrivé à Marseille à 16 ans y découvre les standards de la chanson de variété française. Fortement inspiré par Cabrel, Souchon et Brassens, 20 ans plus tard, à Paris, il décide en 1999 de se lancer dans le métier d'ACI. Son chant quelque peu lyrique, à l'accent attachant d'outremer, décline les thèmes proches de sa vie d'homme noir : le racisme ambiant, l'intolérance, les sans-papiers, Dieu et l'Amour. Il n'évite pas pour autant l'autocritique envers le peuple africain, malgré sa pauvreté. Premier album, avec la complicité de G. Gaillaguet et M. Melcer, d'un artiste atypique "engagé" dont le message d'espoir est à méditer.

J-P.C.

Ce trop court moment de riche musicalité dispensée par Frédéric et ses quatre acolytes résume néanmoins l'univers très pop-rock électrique pour autant très feutré et sophistiqué, témoin la voix très "travaillée" et légèrement en retrait à la manière d'un Manset (toutes choses égales !). Voix singulière, textes sensibles, arrangements au service d'un univers très personnel, quels meilleurs qualificatifs que ceux donnés dans le dossier de presse : "nouveau, français et prometteur" ?!

J-P.C.

Noof, en fait, se nomme Stéphane Gourdon, mais est plus connu sous le nom de Steph chanteur du groupe les Wriggles. Il fait de la batterie avec sa bouche et  est capable de bon nombre d'imitations, du didjeridoo a la guitare électrique. Il sort son premier album solo autoproduit : "Que d’la gueule ! ". C'est un disque réjouissant, plein d'invention, de prouesse technique. Il n'y a, en effet, ici aucun instrument, cet album étant entièrement vocal avec, comme recherche, le souhait de se rapprocher le plus du son des batteries, synthés techno, cuivres et violons…Tous les morceaux ont d'ailleurs été composés sans autres artifices que celles de la voix humaine, de l'équalisation et de la reverb (à une exception près) et enregistrés avec un soucis de la qualité de prise de son. D'une "Chanson jump ", qui porte bien son nom, à une "chanson de chambre " en passant par un morceau "take now " la prouesse vocale est étonnante. Mais, de surcroît, les paroles ne sont pas en reste, même si l'on trouve ici un texte "nulliliste". En effet, "le mot " sonne ici juste et l'on a droit, en prime, à une reprise de Gainsbourg ("Les goémons "). Un disque assez jubilatoire et qui a de la gueule !

F.P.

Alliance de quatre voix d’hommes, interprètes a cappella aussi bien de gospel songs, négro spirituals, de jazz vocal ou de variété française, ce groupe nous offre aujourd’hui un bel hommage à la chanson où l’on retrouve Jacques Brel, Georges Brassens, Charles Trenet, Edith Piaf, Francis Lemarque mais aussi Serge Gainsbourg et Michel Berger. D’excellents arrangements vocaux pour cette performance qui ferait pâlir bien des groupes adeptes des artifices sonores par sa diversité et sa richesse mélodique . Ces quatre talentueux artistes savent à merveille faire revivre des standards maintes fois interprétés ("A Paris ", "Hymne à l’amour", "Vesoul " ) et donner une saveur nouvelle à des titres tels que "La chasse aux papillons " ou "Mon manège à moi ". Un groupe qui allie la tradition du chant noir américain et du swing vocal français. Fort agréable !

F.P.

Une jeune auteur et interprète qui ne cache pas ses influences celtes ("Sel marin") mais a su les intégrer dans des compositions dites de "variété" en ne cédant pas à la tentation d’une musique "ethnique". Une voix claire, une fraîcheur adolescente ("Rendez-vous à Brocéliande"), des mélodies et des arrangements soignés, signés Christophe Houssin. Agréable et vivifiant comme une petite brise marine.

F.P.

Cette jeune chanteuse nous donne ici un premier disque prometteur. Sa voix reflète sa jeunesse et sa personnalité, son timbre est agréable. Elle est l’auteur de deux des chansons, a collaboré avec S. Gascon pour une troisième, les deux autres textes étant de S .Gascon. Les chansons ne sont pas bêtifiantes mais amusantes et tendres, reflétant bien les pensées d’une fille d’aujourd’hui.. Christophe Houssin qui a signé les musiques de quatre d’entre elles tient les claviers et est responsable des arrangements qui sont de qualité certaine bien qu’ils auraient pu être plus simples. Les belles interventions du quatuor à cordes Hypothénuse et les choeurs ne sont-ils pas de trop ? Pour conclure, Nolwen est douée, influencée il me semble, par Maurane dont elle prend parfois les phrasés, surtout dans "La vieille dame indigne". Ce qui n’est pas grave lorsqu’on débute si l’on est capable de sortir des influences.

M.V.

Extraits des albums  "J’écoute en silence" et "Le ciel est la limite". 
Un aperçu du travail de groupe de rock français qui pratique un rock fiévreux, "mélodique et chaotique", sur des textes sombres au lyrisme baroque dont il faut chercher l’origine dans les influences littéraires du parolier et chanteur (Stéphane Grangier) qui vont de Calaferte à Céline et Rimbaud. Entre des ballades tragiques et quelques riffs de guitare à vif, entre une cynique "Valse des pantins " et le sombre désir de "Tes nuits ", ce groupe, qui s’est déjà illustré en première partie d’Alice Cooper, ose une reprise vigoureuse du "Bal des Laze " célébré par Polnareff. L’alliance explosive d’une poésie ardente et d’un rock brûlant. Voilà qui devrait allumer le feu !

F.P.

Pol Huellou, Michèle Kerhoas et J-Claude Normant nous offrent un passeport pour une chanson sans frontière ouverte à tous vents, de l'Amérique de Pete Seeger à l'Arménie de Sayat Nova, de l'Irlande, l'Ecosse, l'Angleterre, de Bretagne et d'ailleurs. Figure de la scène bretonne, Michèle, chanteuse et auteur à la voix envoûtante délaisse le théâtre pour le plaisir d'offrir un spectacle de chansons, partagé par Pol, chanteur et surtout internationalement connu à la flûte irlandaise et l'arrangeur J-Claude au clavier. Chansons de bistrot, de dîner-spectacles ou de cabarets, le souffle de vie de cent ans de voyages défilent aux sons de flûtes, sanza, ney, shakuhachi et, plus classiques, harmonicas, claviers et autres guitares, clarinettes, trompettes et violons dispensés par quelques musiciens invités pour l'enregistrement. Instrumentaux traditionnels et textes à jamais dans les mémoires revisités pour la circonstance ("Tire l'aiguille ", "Il n'aurait fallu ", "La folle complainte ","La marche nuptiale ", "India song ", "La chanson de Margaret ") s'allient aux musiques et chansons originales. L'ensemble est parfaitement réalisé et invite au voyage du Havre à Dublin et d'Aragon à Mac Orlan.

J-P.C.

 Ce jeune groupe est composé d'une accordéoniste et d'une chanteuse (alias "Bianca, doublure poissonnière de la Castafiore" !), toutes deux passionnées de spectacles de rue, de cirque et de théâtre. Amélie et Sophie nous offrent un cocktail drôle de chansons de cabaret alternant reprises et compositions originales ("Les champs de Beauce ", "Yvan "), voire d'airs d'opéra "détournés" ("Carmen "). Un CD est en préparation pour l'été. En attendant, elles promèneront de plus belle leur bonne humeur et leur détermination comme elles viennent de le faire dans des petits lieux de différents arrondissements parisiens.

J-P.C.