Octambule
Les Octaves
L'Oeil dans le Rétro
Marc Ogeret
Les Oisives
Oliv' et les Noyaux
Olive D
James Ollivier
On s'fait une bouffe

Musiques du monde interprétées a capella en chant polyphonique par 4 chanteurs et 4 chanteuses aux voix superbes. Ils nous font voyager en Grèce, en Corse, en Italie, au Brésil, en Israël, en Turquie, en Afrique et en France bien sûr avec une chanson “File la laine” que beaucoup attribuent au folklore et qui est en réalité de notre ami Robert Marcy.  A travers les différentes cultures et les différentes langues, un lien profond révèle mieux que tous les discours ce que l’humanité a en commun à travers le monde dans ses espoirs, ses joies, ses amours.

M.V.

Sous ce titre amusant et accrocheur, ce groupe qui depuis plus de trente ans colporte rimes et chansons, s’est plu à illustrer nos grands poètes, à en restituer la saveur, l’humour, l’émotion. De Desnos à Prévert, de Queneau, à Aragon et Ferré, de Richepin à Eluard en passant par Hugo et Charles Cros, ce florilège de textes allié à la richesse des mélodies et à la maîtrise vocale du groupe, contentera ceux qui ont soif de poésie. Ils savoureront ce disque jusqu'à plus soif, jusqu’à l’ivresse. Enivrez vous, de vin, de poésie…”.

F.P.

Pas moins de 7 musiciens composent cette formation d'inspiration fanfare et ska, à savoir Brice au tuba basse, Stéphane aux clarinettes, Jeff au chant (et auteur), J-Yves aux saxophones, David aux flûtes, Arnaud à la guitare et Olivier à la batterie. Ce groupe a fait ses premières armes dans les bars de Nantes. Les riches arrangements de cuivres de sa composition, très percutants pour la plupart, donnent un volume exceptionnel aux boléros, valses et autres tempos endiablés. Les textes surréalistes sont interprétés avec une gouaille de circonstance pour stigmatiser la galère de l'ouvrier corvéable ("Le manutentionnaire"), pour arracher l'alchimie du bonheur ("Docteur"), revendiquer les projets faits au fond d'un bar louche ("Un œil dans le rétro") ou glisser un clin d'œil à Barbara, Caussimon et Higelin le temps d'une superbe ballade ("Le train de nuit"). Pour le plaisir simple d'une musique exceptionnellement riche et festive, mais rarement prisée de nos jours pour cause de facilité offerte par les samples et autres ersatz !

J-P.C.

Ayant entendu depuis des années Marc chanter la plupart des chansons de ce disque, j’ai d’abord cru à une compil. Il n’en est rien, c’est un enregistrement récent pour 12 titres sur 16,  les arrangements sont garantis tout neufs. Nous pouvons ainsi constater que les chansons elles-mêmes (pourtant d’hier et d’avant-hier !) n’ont pas vieilli d’un comma même si la voix de Marc accuse une accentuation de cette patine qui lui va si bien. Saluons aussi  l’idée d’avoir ajouté une 17^ème chanson d’hommage à Léo que l’on doit aux talentueux Marc Robine et Hélène Triomphe.

M.V.

Ce duo breton composé de Sylvie Jourdan (textes et musique, chant, accordéon et orgue) et Soazig Le Lay (arrangement, chant, violoncelle, guitare et basse) sort son 2ème CD depuis 6 ans d'une véritable complicité qui transparaît immanquablement à l'écoute. L'une et l'autre, rompues à l'exercice des musiques et chansons de rue et de bars, nous offrent des dialogues passionnés accordéon/violoncelle, en témoignent, entre autres, les superbes tangos instrumentaux "Carbel" et "Exil". L'amour, l'absence, la mort, bref, les émotions au quotidien tout simplement sont au cœur des tourments de nos deux mutines dont l'intensité dramatique des textes est souvent soulignée par l'accent plaintif du violoncelle. A noter, la belle reprise des Pretenders ("I go to sleep"), tout à fait dans le climat singulier ambiant. S'y mêlent les chœurs de Soazig en écho de la belle voix grave, rauque et sensuelle de Sylvie. Parfois, la fougue l'emporte sur plusieurs morceaux dans lesquels la guitare électrique prend le pas pour un rock fougueux ("Fatale"), telle Mama Béa la révoltée (souvenirs !). L'ensemble est tout à fait séduisant. 

J-P.C.

Un groupe résolument festif composé de cinq musiciens venus d’horizons très divers (musique africaine, irish country, flamenco, reggae et classique) qui mélange avec bonheur saveurs latines, tziganes ou africaines. Avec une pincée de percussions, un zeste de guitare, quelques traits de violon balkanique, un soupçon de basse et un cocktail de cinq voix pour des textes salés sucrés, parfois relevés d’une pointe de révolte (“Mon pays ”, “On s’fait chier”, “La guimbarde du déserteur”), voilà une salade pleine de tonus et de fraîcheur dont le propos est loin d’être fade. A consommer de suite !

F.P.

Olive D, alias Olivier Daumas, ancien batteur reconverti avec bonheur dans la chanson, se place dans la lignée des ACI à l'écriture percutante toujours prompts à nous faire redécouvrir le plaisir des choses simples, tout en fustigeant les travers de leurs contemporains. Sous couvert d'un humour très cru et de caricatures au vitriol mais toujours tendres ("Notre île "), il suscite des sourires grinçants aux désopilants portraits de la nymphette insatiable ("La nympho "), des machos mateurs de la gente féminine ("La piscine ") ou des piliers de bistrots refaisant le monde à coup d'apéro ("La choppe des Buttes "). Mesdames, je crois que c'est du second degré !

J-P.C.

Après "J.Ollivier chante les poètes" et "Brassens et les poètes", voici une nouvelle moisson de poèmes dits et chantés, jusque là inédits en CD, la plupart extraits d’enregistrements publics et de récitals. On y entend, porté par la voix caressante et la grande sensibilité de ce conteur et chanteur, un florilège de poètes : Bérimont, Aragon, Soupault, Verlaine, Desnos, Prévert, Queneau, Rimbaud, Norge, Laforgue, Rutebeuf, Valéry et Vigneault. Pour retrouver celui qui, jusqu’en 1997, date de sa disparition, fut un des grands ambassadeurs de la poésie et de la chanson et un compositeur délicat, dont la sobriété était le signe d’un profond respect du texte et de la parole. Un travail intimiste, dépouillé, pour ne garder que l’essentiel, la force des mots !

F.P.

Ce disque reprend un spectacle créé au Roseau Théâtre en novembre 1992 par cet artiste, comédien compositeur et interprète décédé en 1997 et qui aimait célébrer par son chant et ses musiques les grands poètes de notre patrimoine. On retrouve ici ceux que Brassens a chanté et mis en musique : Hugo, Paul Fort, Verlaine, Corneille, Lamartine, Villon…Une interprétation classique, une voix qui évoque parfois celle de Ferrat, un respect profond du texte et des mélodies. Un double hommage !

F.P.

Album hommage en mémoire de ce comédien, compositeur et interprète, disparu en 1997. Celui ci rassemble le disque qui en 1969 obtint le prix de l’académie Charles Cros et une compilation d’inédits. James Ollivier y interprète les poètes dont il mit les textes en musique. On y retrouve de Villon à Prévert: Ronsard, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Hugo, Apollinaire, Cocteau, Aragon, Desnos, Supervielle, Cadou, Bérimont... James Ollivier n’est pas, comme le souligne Claude Roy, un de ces chanteurs qui se sert de la poésie, qui colle de la musique aux textes mais donne l’impression pour chacune de ces chansons que musique et texte sont nés ensemble. On pense à Ferrat, bien sûr, pour son travail sur Aragon mais aussi pour l’interprétation et les musiques aux styles très proches. Un bel hommage rendu  à la carrière et à l’œuvre de ce grand artiste que fut James Ollivier.

F.P.

En marge des productions en vogue actuellement, ce groupe fondé du côté de Vitrolles en 2002 dans le café (virtuel ?) "chez Maurice", commença par nous dresser quelques "portraits crachés" (2004), avant de nous faire "ce pas d'côté" ! Hervé à l'accordéon, J-Marie aux percussions, Stéphane à la contrebasse et Eric à la guitare et au chant nous racontent leurs histoires en chansons, plébiscitées d'entrée par un prix Leo Ferré d'écriture en 2002. On retrouve dans ce 2^ème CD toute la détresse d'une faune interlope, dans un clin d'œil à Brel et son Port d'Amsterdam ("Je passerai un soir "), atmosphère enfumée des bars dans lesquels il fait bon côtoyer les petites gens, pas si loin de ceux que l'on berne au cours de certaine escale joggante…, "tous les frangins d'la maladresse/ceux d'la malchance et de l'ivresse" ("Dans ces moments là "). Avant que s'en aillent nos rêves d'idéaux, nous restent à nous, passagers d'un rêve clandestin, quelques ivresses en utopies secrètes ("Les rêves ", "vos rêves s'en vont deux par deux/à tire d'ailes avant que d'être heureux"). La ville au sang sur les murs recrache ses amants derrière le périph' ("La ville ") quand les jours avec et les jours sans sont autant de désirs en partance ("Le jour et les nuits "). Dérision que cette tendre nostalgie de l'atelier des dieux qu'est le bric à brac de l'atelier du vieux ("L'atelier "). Tout concoure à rentrer dans le rang tant il y a peu matière à faire vaciller le Grand Capital, plus de poing levé pour les glaneurs d'étoiles ("Version officielle "). Swing et valses, chaleur et gouaille, quelque part entre les Ogres et les Têtes Raides. Notons que, toute aussi fédératrice que la chanson, le groupe partage la passion pour la bonne chère qui suppose de grandes tablées joyeuses. Musiciens mais aussi cordons bleus, témoin, sur le site, cette page ouverte à des recettes savoureuses. Quand culture populaire rime avec talent : "on ne vent pas la musique, on la partage !". Alors, on s'la fait cette bouffe ?!

J-P.C.

De l'atmosphère fraternelle du resto "chez Maurice" à celle enfumée d'un zinc paumé ("Histoire de zinc"), à l'occasion de la sortie de son 1^er CD, le groupe Vitrollais a choisi délibérément son camp, celui très tranché du prolétaire ("Retardataire") en prise avec les bourgeois ("Banlieues riches"). Pour le quintet, l'heure est davantage, dans une atmosphère de bastringue délabré, à la gravité d'un regard porté sur les paumés d'une faune marginale qu'à la fête béate, très en mode aujourd'hui, qui a tendance à tout aseptiser de manière hypocrite ("Je me ressemblerai"). De déception en mal de vivre et ennui urbain, de gueules cassées en petites gens, dans un savoureux mélange des genres, nos "activistes gastronomes" mélodisent à tout va, aux rythmes enlevés pour la plupart des piano, guitare, contrebasse et percussions, nous invitant, en ses moments de fin d'année, à ne pas croire … au Père Noël !

J-P.C.

Ce ne sont pas moins de 10 membres qui composent ce groupe annemassien qui colporte son enthousiasme depuis 1999, carrière débutée sous le nom des "Acolytes Anonymes" (sic). Ce 1^er CD concrétise une forte maturité issue d'un grande expérience de la scène. Une solide rythmique aux cuivres omniprésents appuie les voix puissantes de Stéphanie et de Mathias. Aisance vocale qui leur permet, avec bonheur, d'épouser le climat propre de chacun des titres, qu'il s'agisse de pousser un coup de gueule contre l'exclusion et la xénophobie ou en appeler à la tolérance, la solidarité ou l'amour. Le groupe nous immerge totalement dans son tourbillon d'émotion, ambiance virevoltée empreinte de joie de vivre ("Chanson ", "C pas que du bonheur "), personnages imaginaires ("Raoul le rat ", "La comtesse des comptoirs ", "Le vagabond et l'oiseau ", "La Cévenole "), vie quotidienne ("La rumeur ", le gravissime "Pépé ", rescapé des camps nazis). Les origines diverses, rock, jazz ou rap font que le groupe ne s'enferme pas dans un style particulier mais créé de la pure chanson festive variée, compositions originales entre swing-rock, jazz manouche et ska, humour et tendresse. A découvrir sur scène, là où le groupe peut donner sa pleine (dé) mesure.

J-P.C.

Trio atypique, chant, batterie, accordéon. Influences musicales diverses, sonorité originale, voix grave et envoûtante. Un regret: est-ce la diction ou l'enregistrement? nous n'avons pu saisir la totalité des textes. Dommage, ce qu'on perçoit paraît de bonne qualité.

F.P.

Orlando, ce n'est pas le frère de qui vous savez ! Mais un trio composé de Aïda Sanchez (chant et piano), Christelle Boizanté (chant et percussion) et Frédéric Marchand (chant, accordéon et piano). Les 2 demoiselles écrivent et composent pour le groupe. Ce court CD marque un premier pas vers la création d'un CD plus étoffé. En attendant, il multiplie les concerts durant lesquels il peut donner libre court à sa fougue, mêlant théâtre, chansons et fantaisies musicales, sur des arrangements de cordes très jazzy. Leur concert qui, dit le groupe, tient d'un style "érotico-animalier" (sic !) offre même un détour vers le classique, n'hésitant pas à interpréter un texte extrait de Cyrano de Bergerac. Au timbre de voix et au charisme particuliers, toutes deux issues de groupes vocaux féminins les 2 belles se partagent l'interprétation, intégrant sobrement la mâle participation de Frédéric. Complicité, malice et émotion, qu'ajouter pour passer un bon moment ?

J-P.C.

Est-il encore besoin de présenter ce trio désopilant et facétieux ? Tous issus du jazz, chacun apporte son tribut à la formation, remaniée en 2002, originale et bizarroïde qui fait côtoyer une multitude d'instruments dont l'incontournable soubassophone (à tuyau de poêle !). Ces hommes orchestre, autant excentriques que virtuoses, s'en donnent à cœur joie dans un pastiche de "Just a gigolo", dans un épisode des aventures de "Zorro", plus vrai que nature, mariant tous les thèmes musicaux de la série ou encore dans un "Concerto carafon" de Beethoven, revisité en version banjo/canettes de bière ! Poésie mise en jazz ou jazz-band traditionnel, l'univers farfelu allie habilement Buster Keaton et D. Ellington. Il faut découvrir sur scène ces adeptes d'un jazz-cartoon pour, tels Chanson Plus ou le Quatuor, ajouter une nécessaire 3^ème dimension au fabuleux travail de ces comédiens qui vous tiennent toujours à l'affût d'un gag burlesque humoristico-musical.

J-P.C.

Après des carrières de jazzmen reconnus internationalement et la réalisation pour les JMF d’un spectacle pour enfants baptisé “La préhistoire du jazz”, les musiciens de ce plus petit “big band” du monde se sont spécialisés depuis 1989 dans un style qui marie musique et humour. Ils ont reçu en 1990 le prix Sydney Béchet de l’Académie du Jazz et plusieurs récompenses de la SACEM. Dans un univers proche de celui du Salvador ou de Spike Jones et des cartoons de Tex Avery, ils associent inventions sonores et délire fantaisiste ou se mêlent Zorro, Quasimodo, Sinatra, un swing culinaire (“Juste un beau gigot”), les portraits d’un dompteur attendri et d’un crooner miraculé... A la fois parfaitement maîtrisé musicalement et inventif, loufoque et farfelu, un spectacle à découvrir, lui aussi, sur scène. Réjouissant !

F.P.

Ancienne élève des ACP, Orly Chap a travaillé avec Xavier Lacouture, Clarika et Jean-Jacques Nyssen pour des comédies musicales, avant de s’orienter comme leader dans une formation rock pour flirter ensuite avec l’électronique. Un parti pris d’originalité et une utilisation outrancière de la voix. Les textes sont à l’avenant. A la limite du supportable !

F.P.

A.C.I. après un flirt avec le hard-rock en compagnie du groupe "Antidote", Alain Ortega, qui s’illustre aussi par de nombreuses initiatives artistiques (chansons à domicile, interventions en milieu scolaire...) nous présente son album où il marie la chanson française avec de multiples influences musicales : bossa chaloupée avec "Quand tu révais New-York ", folklore irlandais avec "Lettre à Gaëlle ", blues traditionnel ("Ho ma Louise "), rap en compagnie de Djamel Chenanes ("Le nouveau monde "), funk ("Belle galère "). A la croisée des chemins entre chanson et rock, Alain Ortega s’est d’ailleurs produit en première partie de Canned Heat, des Blues Brothers ainsi que de Louise Attaque, I Muvrini, Louis Bertignac... Un album plein de diversité, servi par l’excellente formation que sont "Les voyageurs". Le dernier titre "Nabuchodonosor " en public en donne la mesure. Une porte à ouvrir pour laisser entrer le soleil !

F.P.

Voilà un artiste fortement déjanté ! Cet ACI lyonnais a déjà pleinement sévi, tout d'abord sous le nom de "FOC" (Fred Oscar Circus), puis de "Monsieur 13". Dans la droite ligne de "Belles histoires", il nous en conte de nouvelles de belle folie, quelque part entre Higelin et la pop de D. Darc. Les textes sont sobrement mais bien écrits, les mots s'enchaînent et s'enchevêtrent aux arrangements dans lesquels guitares et samples se mixent habilement (notons W. Schotte au violoncelle, autre déjanté s'il en est !). Les amours surréalistes sont tourmentés et désabusés quand les sourires se figent et les dents grincent. La clope se consume et le verre se vide. Du rire aux larmes, chaque titre surprend, tant par son texte que par son ambiance. A noter le téléchargement gratuit des titres sur le site.  Voilà une chanson "alternative" qui détonne et surprend !

F.P.

C’est la bande musicale d’un spectacle pour enfants créé à Strasbourg en 1997 par la troupe des Zanimos, intitulé “ Andrée Kupp montreuse dresseuse de légumes”. C’est très drôle, varié et enlevé.        

M.V.

Deux albums dont certains titres sont communs et pour la plupart en Corse. Dominique Ottavi perpétue le jeu de cet instrument disparu de toute l’ Europe qu’est la cetera et poursuit son travail à travers la tradition de l’île de beauté. Au cours de ce voyage, il s’arrête un instant pour rendre un émouvant hommage à “Matoub Lounès” et nous offre une version en langue corse de “L’âge d’or”. Envoûtant et poétique au-delà des frontières de la langue.

F.P.

Un auteur-compositeur corse qui fait des recherches musicales inspirées des musiques traditionnelles corse comme Alan Stivell pouvait en faire avec la musique celtique. Il ressucite la Cetera, instrument à cordes, et la ceterina, en joue ainsi que de la flûte et des percussions, entouré de 3 musiciens (contrebasse, flûte, lutherie, percussions et parfois choeurs polyphoniques dans certaines chansons). Un traditionnel corse n’est pas oublié, mais aussi des rythmiques nouvelles à influences arabes, un recours au Moyen-Age (“Audrey”). C’est un travail à la démarche respectable qui ne donne pas dans la facilité. Dominique Ottavi avait, il y a 3 ans sorti un CD “Irlande Corsica” où il manifestait déjà son goût pour les musiques traditionnelles et les chants de marins. Les textes sont très poétiques: “Aux enfants de la poussière qui n’ont rien à perdre / Fragiles et forts comme un jet de pierres / Je voudrais dire seulement d’aller plus loin devant / Toujours plus loin, y a rien derrière”. Texte étonnant pour un auteur qui fait référence à sa culture patrimoniale ! 

M.V.