Katrin' Waldteufel
Wally
Noël Walterthum
Weepers Circus
Jacques Wrez
Les Wriggles

Voilà un petit éventail du travail de cette originale chanteuse au violoncelle, qui aime à jouer sur ses cordes sensibles et sur les nôtres. Quatre titres c'est peu et pourtant Katrin' nous dévoile ici bien des aspects de son talent. Elle se montre coquine et sensuelle, d'une voix aussi caressante que son archet dans un délicieux petit "Matin ", se fait tonique et ironique dans une sorte de rap décalé ("Tilleul menthe "). Elle rend hommage dans "Corde sensible" à cet ensorcelant compagnon de tous les instants qui reste pourtant de bois malgré les déclarations enflammées de sa musicienne ("crois-tu qu’il reste assez d’espace entre nous pour qu’un homme ait sa place ? "). Enfin avec "Il aura fallu ", mis en musique par Gérard Gabbay, elle abandonne le violoncelle pour se laisser porter par le piano de Guillaume Le Ray dans une belle et émouvante chanson ("il en aura fallu des larmes / pour que nous soyons nus sans armes"). Elle est ici accompagnée et soutenue, outre Guillaume Le Ray aux claviers, par Mathias Bernheim (batterie et percussions). Un bien trop bref aperçu, mais juste ce qu'il faut pour vous donner envie de découvrir cette délicieuse artiste !

F.P.

Un chanteur bon vivant, compositeur de (presque) toutes les musiques de l’album sur des textes dont il est parfois l’auteur. Une voix de crooner humoriste, ce qui n’est pas sans piquant, voix que l’on pourrait situer entre celle de Salvador et celle de Guy Marchand. Parmi ses auteurs, deux se détachent très nettement Chraz et Philippe Lebrun avec quelques chansons-gags courtes et inattendues, très drôles. Un morceau de bravoure avec un joli pastiche de Sinatra écrit par Philippe Lebrun sur une recette de pudding, que Wally chante en anglais et qui figure en français dans le livret. On regrette que six ou sept chansons ne soient pas de la même eau et les calembours bons ne le sont pas toujours. >N’oublions pas de dire que Wally sait bien se servir de sa guitare et qu’il a un sacré swing.

M.V.

Noël et sa fille Anne se partagent les textes qu’il met seul en musique. L’ensemble m’a paru un peu “mou”, les musiques et les rythmes des deux premières chansons, du déjà entendu. Heureusement il y a deux belles chansons pleines de poésie “Mélusine” et “Comédienne”, surtout la première des deux. J’ai apprécié aussi le texte d’“Amnésie”.

M.V.

14 titres imprégnés de musique traditionnelle mais sauf deux exceptions, originaux et signés de Erik K. Guerrier, de Franck ou Alexandre George. On retrouve aux côtés de la guitare classique ou de la guitare folk, ainsi que du violoncelle, de la clarinette et du violon, des instruments comme la viole de gambe, le djembe, le tambourin, les flûtes à bec ou irlandaise, le bouzouki, le luth, la mandoline et le banjo. Ce qui n’empêche pas les arrangements musicaux d’être résolument modernes jusqu'à flirter avec le blues. Les voix aussi sont belles et bien harmonisées.

M.V.

Nouvel enregistrement pour cet auteur, compositeur et interprète que nous avons déjà eu l’occasion de saluer et de présenter sur notre scène. Il est dorénavant entouré de Nathalie Miravette (piano), Olivier Moret (contrebasse) et Stéphane Lambotte (batterie). Les nouveaux arrangements donnent à des titres comme «Face à face», «Le grenier» et «C’est tout» toute leur force dramatique. «Mes femmes» est un texte remarquable dans sa progression et «Un aspect de vous» touche par sa délicatesse. Qu’attendez vous pour le découvrir ! «C’est l’heure».

F.P.

Le mariage de la voix de Jacques et du piano d’Emmanuel Touchard rappelle parfois les accents d’un Romain Didier, et c’est déjà un compliment. L’écriture est sensible, précise, les mélodies enveloppent agréablement le texte. Une mention spéciale pour “Face à face”, “Le grenier” et “C’est tout” pour sa force dramatique. Du bel ouvrage.

F.P.

Après "Ah bah ouais mais bon", voilà déjà le nouveau et 4^ème CD du quintette corrosif. Eternels fous chantants, Franck, Antoine, Frédéric, Christophe et Stéphane, en un savoureux mélange des Frères Jacques et de Tryo, tracent depuis une dizaine d'années une route qui les conduit tout droit au … Zénith, après avoir mûri leur parcours démarré à l'école des arts de la scène et poursuivi de café-théâtre en petites scènes et festivals qu'ils continuent néanmoins à ne pas bouder, restant un véritable groupe "tout-terrain". Dans son éternel costume-uniforme rouge, le boy's band insolent et tendre s'en donne à nouveau à cœur joie et dépoussière allégrement le genre de la chanson humoristique. Tour à tour, absurdes, satiriques, cyniques, irrévérencieux, corrosifs, les textes mûris s'attaquent à tout ce qui fait notre quotidien, bien souvent médiocre et critiquable, bonheur en promo ("Ma philosophie"), bêtise ("Délit de face, yes ! "), collectivité "maffieuse" ("Comme Rambo"), amitié ("Le p'tit pardon "), autodérision ("Moi d'abord "). Cinq voix, une guitare et un solide humour, la richesse des harmonies vocales sert parfaitement les chansons à prétextes et autres sketches iconoclastes de nos cinq lascars toujours à l'affût de l'actualité d'un monde qui ne tourne décidément plus très rond. Grimaces et contorsions (to wriggle ne signifie-t-il pas "tortiller"), mais, avant tout, poésie et tendresse … déjantées.

J.P.C.

Plus proches du music-hall que de la chanson, ce groupe de cinq garçons, revendique un humour corrosif, provocateur, une bonne dose de cynisme et de méchanceté, de vulgarité et de débilité, mais aussi le droit à un discours politiquement incorrect (« Full cash »). Ce disque se veut le reflet de leurs spectacles. Allez plutôt les voir en scène. Mais, attention ! C’est à vos risques et périls, ces énergumènes sont irrévérencieux et parfois irritants !

F.P.