Zadig
Marie Zambon
Pierre-Jean Zantman (alias ZED)
Claudio Zaretti   
Ziaf
Zini
Zut

Zadig ou la délocalisation du 9.2 dans le 6.3 ! C'est l'histoire de 5 copains qui swinguent méchamment tout en nous contant leurs histoires qui fleurent bon les bistrots et les copains. Clermont ("Je me dis qu'elle est belle ") et Aurillac ("Le coquin d'Aurillac ") à l'honneur, le premier J9 d'infortune ("J9 "), le collage des affiches en amateur aussitôt recouvertes par les pros ("En moins d'deux ", tiens, tiens, toute ressemblance !!!), le groupe, derrière un air qui pourrait sembler badin, sait créer une émotion bien servie par l'interprétation parfaite de D. Thermet. Accompagné par son frère Guillaume et P-H. Aubry aux guitares, R. Meunier à la batterie et A. Saliva à la basse, la rythmique implacable est assurée et ce 3^ème CD les situe en bonne place dans la lignée de Sanseverino. Clin d'œil à G. Morel qui les mit en scène lors de leur dernière résidence

J-P.C.

Il s’agit d’un extrait du CD 13 titres déjà largement testé sur scène - Ce quintette clermontois, ex Swing 92, qui débuta en 1999 présente son nouveau CD, témoin de leur dernier concert-spectacle mis en scène par … Gérard Morel, l’artisan-menuisier des mots. Issus du rock et du jazz, entre humour et cynisme, de swing manouche en chanson française, ils puisent dans le quotidien l’essence de leur inspiration : leur "J9 " poussif immatriculé 63, la mascotte du festival de théâtre de rue ("Le coquin d’Aurillac ") ou encore le chat du groupe ("La chanson du chatchat "). Inutile de préciser que la morosité n’est pas de mise (la patte de Gérard peut-être?). Et Zadig ? c’est la faute à Voltaire ? Non, ni à Voltaire, ni à Django !

J-P.C.

Album éponyme pour ce groupe qui pratique un jazz manouche dans la plus pure tradition, empruntant parfois aux mélodies pop et à la musique traditionnelle. Bien qu’il s’agisse ici de chanson, ni les textes ni leur interprétation ne font évidemment la vertu de ce disque mais peut-être n’est ce pas le propos et la priorité de ce groupe ? En tout cas, l’écoute est très agréable !

F.P.

J'avais déjà salué le précédent mini-album - dont les cinq titres sont repris ici - comme un très beau disque, tant pour la musique et les superbes arrangements, le mélange mélodieux des guitares de Marie et de Patrick Luirard, l’alto et la contrebasse de Sandrine de Rosa, le violoncelle de Bénédicte Bonnet, le piano et les percussions de Jean-Luc Michel, que pour la voix claire et juste de Marie ("Quelqu’un ") et la qualité de l’écriture. Tout ici concourt à l’harmonie, la beauté, et cela s’appelle le talent. Marie Zambon chante l’amour, sans mièvrerie, mais fait des esquisses subtiles des relations, de leurs difficultés, de l’attente ("Tu touches le fonds de ta patience/ta bouche mordille le silence "), de la séparation ("Adieu ", "Le petit matin gris "), de l’absence et du souvenir qui font écrire de "Drôles de lettres ". Elle sait aussi se révolter, s'engager avec la même générosité et la même finesse, que ce soit dans cet appel vibrant contre la haine ("Debout") ou par l'évocation subtile des sans-abri ("Au bout du monde "). Elle nous émeut et nous touche au cœur avec ce poignant portrait d'un homme qui se meurt ("L'oiseau "). En contrepoint de cette émotion et de cette gravité, Marie et ses musiciens nous font sourire avec des textes plus légers où place est faite à l’humour, une bucolique déclinaison sur "Les brodequins ", un habile exercice de style sur "L’étiquette " et ce savoureux casse-croûte que "Les fourmis " prennent avec les vacanciers sur l’autoroute. Cheminant aux côtés de Véronique Pestel et de Michèle Bernard (présente ici à l'accordéon), avec qui elle participe à l’aventure de "Musiques à l’Usine", Marie nous tend "Les mains " pour nous offrir ce savoureux disque. Dégustons le comme un bon vin (elle est aussi vigneronne). Il est délicieux !

F.P.

Un très beau disque où dès la première écoute, on ne sait ce qui est le plus frappant. Est-ce la musique et les superbes arrangements, le mélange mélodieux des guitares de Marie, celle de Patrick Luard, l’alto et la contrebasse de Sandrine de Rosa, le violoncelle de Bénédicte Bonnet, la voix claire, juste ("Quelqu’un ") ou la qualité de l’écriture ? Tout ici concourt à l’harmonie, la beauté et cela s’appelle le talent. Marie Zambon chante l’amour, mais ici pas de déclaration langoureuse et mièvre mais l’esquisse subtile des relations, de leurs difficultés, de l’attente ("Tu touches le fonds de ta patience/ta bouche mordille le silence "), de la séparation ("Adieu "), l’absence et le souvenir qui font écrire de "Drôles de lettres ". En contrepoint de ces émotions à fleur de peau, de ces chansons où Marie et ses musiciens s’emploient à toucher notre corde sensible, des textes plus légers où place est faite à l’humour, un habile exercice de style sur "L’étiquette " et ce savoureux casse-croûte que "Les fourmis " prennent avec les vacanciers sur l’autoroute. Voilà une artiste qui chemine aux côtés de Véronique Pestel et de Michèle Bernard, avec qui elle participe à l’aventure de "Musiques à l’Usine", et qui attends que l’on fasse les "premiers pas " pour aller à sa rencontre. En attendant savourez ce disque bien trop court. Il est délicieux !

F.P.

Après "Chante mi, chante-moi", voilà le dernier opus pour jeune public de cet artiste, directeur du Centre Musical et Artistique de Fleury-Mérogis et artisan de la Compagnie Goûtes-y-donc, qui s'exprime par ailleurs dans un répertoire pour adultes sous le nom de Zed. A l'instar du précédent album, rien ici n'est facile, puéril et ce "porteur de rêve" s'attache à parler aux enfants comme à des personnes à part entière. Le disque est d'ailleurs remarquablement mis en musique avec l'apport d'excellents musiciens dont Francis Jauvain (accordéon, accordina, saxophones) qui assure la réalisation musicale, Olivier Moret (contrebasse), Patrice Larose (guitares et banjo) et Joël Roulleau (mandoline et guitare manouche). Ces douzes chansons aux textes poétiques ("la vitrine "), aux musiques douces ou festives confirment l'art de jouer avec les mots et les sons de cet auteur ("Les bêtises ", "Coquelicot tricote "). Bien que légères et gaies telles ce "P'tit colibri ", elles abordent parfois des thèmes sérieux et graves ("Il se dit des choses des fois ") ou des sujets de société chers aux enfants comme l'environnement ("Ma planète"). Un disque que l'on écoute avec bonheur à condition d'avoir gardé en soi un peu d'enfance comme Pierre-Jean Zantman, une exigence et une qualité que l'on aimerait retrouver plus souvent dans la production dite adulte ! On peut toujours rêver !

F.P.

ZED, alias Pierre-Jean Zantman, directeur du Conservatoire de Fleury-Mérogis (91) et guitariste de formation, dorénavant ACI, a décidé de franchir le pas et de défendre ses textes réalistes et engagés. Guitares, clarinette, accordéon et violoncelle soulignent sobrement ces chansons d'humeur aux mots justes pour dénoncer les travers d'un quotidien et d'un monde qui marchent sur la tête ("De qui on s'fout", "Tous ces gens qui se parlent à eux-mêmes"). Témoin d'un avenir fragile à la destinée tracée par nos pieds dans le sable ("Vent salé"), quand bien même "les villes sont des divas que l'ennui indispose" ("Divas"), la tendresse est tout prêt envers la femme porteuse de l'avenir de l'enfant à naître ("Le sourire qui mort"). L'enfant qui est en nous a besoin d'être aimé ("La prière à l'enfant") nous confesse-t-il, par ailleurs, et l'amour se grave en arc-en-ciel dans une valse incessante des "je t'aime" ("Sous mon arbre").

J-P.C.

Des chansons jeune public qui sont plus des ritournelles et des comptines poétiques où la musicalité des mots tient une place primordiale. Rêverie et humour sont les atouts de ce "grand enfant" qui nous fait partager sa plongée au coeur des souvenirs du temps où il était "Petit avant ". Il est entouré à la contrebasse par Charles Calamel et Francis Jauvain à l’accordina et au saxophone, musiciens avec qui il partage aussi son autre repértoire "plus adulte". Ce spectacle-là, en tout cas, est à savourer en famille car  rien ici n’est puéril, ni ne céde à la facilité. Vif, alerte, voilà un travail exigeant pour petits et grands !

F.P.

l y a déjà 25 ans que cet artiste a débuté en Suisse et en Belgique, en particulier, au festival de Spa (83). Ensuite, c'est la course au cachet dans des groupes de reprises variées, en région lyonnaise. Depuis 2003, il écrit et compose sérieusement et, à partir de 2005, il court les bars à chansons parisiens. Enfin, fin 2005, sort son 1er CD auquel participe B. Claus à la 2^ème guitare et M. Melcer au piano et basse. Telle une quête de légitimité des revendications qui suivront, tout du personnage et de ses racines figure, en ouverture, dans la chanson CV ("Je sais d'où je viens "). Le ton est donné et l'invite à prendre le large est tentante ("Si j'étais capitaine "). Aux accords de guitares omniprésentes d'un folk traditionnel entre Castelhémis et M. Robine, il chante les émigrés ("Pour une place au soleil ", "Francisco ", "R.O.M "), les déshérités et les laissés pour compte ("Gratter, travailler"). N'y aurait-il que deux alternatives pour oublier la banlieue ghetto, la plus noire par la drogue pour les paumés ("Rose ") ou la plus écolo par le pique-nique dominical de bobos ("Partir ") ? La nostalgie de ses racines et de ses jeunes années le titille fortement ("Je reviens ", "Vieux con ") et le présent n'est pas rose "face au tic-tac du temps/le tic-tac énervant/on n'est que poupées mécaniques/dans la boîte à musique". Pour autant, l'avenir rêvé n'est qu'utopie "je ne suis pas matelot/je chante juste des rengaines/quand la bière coule à flots/je rentre chez moi …". Belle découverte. 

J-P.C.

Ziaf est issu du groupe américain de rocktronica AQM (All the Queen’sMen) qui en 2003 s’est pris au jeu de célébrer Piaf à sa manière. Forte interprétation sans faille ("milord", "mon Dieu", "la vie en rose") pour une énième reprise sans grande surprise. Un CD en public de ce concert est annoncé avant une tournée européenne.

J-P.C.

Une jeune artiste bruxelloise soutenue et accompagnée par Jean-Louis Beydon. Bien sûr, elle ne manque ni d’énergie ni de talent et son interprétation de «Vienne» fait place à l’émotion mais emprunter le seul chemin du répertoire de Barbara, aussi fabuleux soit-il, est un exercice périlleux. Zini aurait tout intérêt à diversifier son tour de chant. A suivre !

F.P.

Un groupe pour enfants qui n’a d’autre prétention que de les enchanter, les inciter à la fête, les amuser. Et pourtant rien ici n’est facilité, ni laissé au hasard. Mélangeant tous les genres musicaux avec habilité, du rap à la salsa, de la chanson de marins au kazattchov et même la techno, ces musiciens offrent à nos chers bambins des chansons inventives, intelligentes et bien ficelées. Qu’on soit petit ou grand, on s’y laisse prendre. A mettre entre toutes les oreilles!

F.P.