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Bernard Haillant
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"Remontons la rivière avec
Bernard Haillant et Claude Georgel"
Il y a parfois dans la chanson des êtres inclassables. Ils sont rares.
Ils dérangent, tant est grande cette manie à laquelle peu d’entre nous
échappent, de vouloir définir et classer tel type de chanteurs, tel type
de chansons dans telle ou telle catégorie, dans telle ou telle famille.
Pourtant, lorsqu’ils se
sont fait admettre comme uniques dans une unique famille où ils sont à
la fois orphelins et célibataires, ils peuvent alors jouir d’une
considération particulière. Leur originalité devient d’autant plus
précieuse qu’elle ne se partage pas avec celle d’un autre. Voilà ce
que je pense de l’ami Bernard Haillant.
Il a fait sienne la formule
“Remonter la Rivière”. Elle définit bien son désir de remonter à
la source, de retrouver le point zéro qui n’est entaché d’aucune
pollution, qui permet toutes les audaces, puisque non encore canalisé.
l’exploration qu’entreprend alors Bernard serait quasi-scientifique,
si elle n’était stimulée par une imagination poétique naturelle? Dès
lors, plusieurs ruisseaux se forment, l’un d’essence absurde,
l’autre imprégné d’humanisme, le troisième sautille et ricoche sur
des contrepèteries et des onomatopées, et le quatrième déborde de
tendresse. Comme son inspiration, la voix est dépouillée d’artifices
et sa pureté se mêle aux sons subtils, mélodieux ou écorchés,
arrachés aux divers instruments à vent du complice Claude Georgel.
Parfois, la voix réinvente le grégorien, elle psalmodie, gémit, crie,
devient incantatoire. Parfois, elle revient à une pure ligne mélodique
sur des rythmes émis par des instruments réinventés, telle cette
égoïne que Bernard n’utilise pas comme une vulgaire scie musicale,
mais dans son bruit fonctionnel de coupeuse de bois. Bernard n’est pas
pour autant un chanteur “difficile”. Ses mots sont poétiques mais
simples. Il n’intellectualise pas.
Claude Georgel est un
saxophoniste issu du classique. Il enseigne au conservatoire de Cambrai.
Bernard fut intéressé par sa palette de “couleurs instrumentales”:
“La rondeur grave et tranquille du cor d’harmonie, la veine d’un
bois et des odeurs champêtres, des éclats de trompette ancienne en fond
de paysage...” Depuis douze ans, il lui est resté fidèle.
M.V. ( Juillet-Août 1997) |
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Hélios |
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(Dans le cadre d'une veillée de soutien à
Chant'Essonne).
Auteur généreux, pianiste
doué, il écrit de belles chansons où l’amour tient la plus grande
place. Ceci depuis longtemps. Mais il ne les chante lui-même que depuis
peu.
M.V. ( Mars 1999) |
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Fabien Hins
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Fabien Hins a vu le jour dans les
Ardennes où l’on chasse le sanglier. Né sous le signe du bélier, il
fonce comme ces animaux, droit devant lui, tête baissée. Le chapeau de
cuir rabaissé sur le front, notre homme attaque, bille en tête, les
chansons du répertoire de Brassens, Brel, Ferré, Gainsbourg, Piaf…
mais interprétant aussi des auteurs de moindre notoriété tels que
Bernard Beaupère, Bernard Cimon, Michel Dréano, Gérard Gaillaguet,
Lionel Guillaume, Nausicaa Meyer et Philippe Tressol.
Reçu
en 1982 au Centre Dramatique National de
Photo A-M Panigada Reims pour suivre durant une année
des cours de théâtre, il quitte l’entreprise familiale où l’on
travaille le bois du côté de Sedan et dans laquelle il aurait dû succéder
à son père. Dans le même temps, il rentre à la compagnie du Théâtre
de l’Ageasse avec laquelle il monte différentes pièces contemporaines.
Deux années plus tard, c’est également le théâtre qui l’amène à
Paris pour suivre les cours du Théâtre de l’Ombre et donner des représentations
théâtrales. Dans
les années 95, accompagné d’un(e) accordéoniste, il débute sur le
tas, dans la ritournelle, dans les cafés chantants de Paris. Mais comme
il lui faut apprendre le b.a.- b.a. du métier de chanteur, il suit les
cours de chant de Julia Pelaez durant un an et demi au Studio des Variétés
sous la direction d’Alex Duthil. A présent, il se produit entouré d’une formidable équipe de musiciens
composée d’un contrebassiste (Philippe Altayrac), d’un accordéoniste
(Mauro Coceano ou Olivier Le Strat) et d’un guitariste (Thomas Feterman).
Son répertoire est des plus variés et de grande qualité. Il faut
l’entendre interpréter des titres comme « Merde à Vauban »
(P. Seghers/Léo Ferré), « Les oiseaux de passage » (sur un
poème de Jean Richepin/Georges Brassens) ou encore Jacques Brel dans
« L’âge idiot » ou « Au suivant ». Car Fabien
Hins a de l’abattage, une voix « tripale », une présence scénique
étonnante, voir même des jambes expressives qui gambadent joyeusement,
une gestuelle précise, enfin une gueule quoi ! Sans oublier sa façon
très personnelle de présenter ses chansons et de parler en public, tout
en présentant son album intitulé « Patates épluchées ».
J.R. (
Octobre 2004 )
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Hirip
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" Femme d'écriture et de chanson "
Je n’ai pas de lumière,
mon nom se lit sur le vent, je suis née d’un grain de poussière enfantée
d’un mystère, d’un temps d’avant ” chante t-elle. A vrai
dire, Hirip (diminutif de Hiripsimé, prénom romain) a vu le jour au
Liban dans un pays ensanglanté par la guerre, à Beyrouth précisément,
ville qu’elle a quitté à l’âge de 2 ans avec ses parents.
Nous retrouverons Hirip à Paris. Après de solides études,
Photo A-M Panigada
elle deviendra styliste de mode, créant même des poupées. Pour elle, le dessin est une forme d’écriture. Elle
a alors la plume vagabonde, ô combien ! Déjà, on décèle de
grandes qualités poétiques, lorsqu’en 1999, prenant sa guitare, elle
chantera quelques textes qu’elle mettra elle-même en musique. C’est
le départ d’une nouvelle aventure. Nous la verrons par la suite en des
lieux tels que “ le Piano Zinc ”, “ Du coté de chez
Xuan ”, au “ New-Morning ” (en 1ère
partie de Princesse Erika), “ au Limonaire ”, elle
participera au stage d’Astaffort, sera des “ Jeunes Talents ”
(concours organisé par le Ministère Jeunesse et Sport), se produira sur
différentes radios libres, et on pourra la voir si on a le câble sur Zaléa
TV. Relativement nouvelle dans le métier, elle progresse rapidement.
Depuis quelque temps, Hirip
se produit sur scène accompagnée par un pianiste, guitariste,
percussionniste de talent : Christian Alazard, lequel auparavant a été
l’accompagnateur de Fanon, Mouloudji, Patachou…
Hirip, vous la rencontrez,
c’est un regard fiévreux et chaleureux à la fois qui se pose sur vous
et semble vous scruter au plus profond de votre être, comme pour mieux
deviner vos pensées et y puiser peut-être une source d’inspiration.
Sous une certaine anxiété, quelque peu rêveuse, elle semble parfois
s’évader du présent, comme absente à vos côtés, quoique …
“ A trop rêver de la sorte, à trop parler de tout ça, quand
j’pense à toutes ces portes claquées derrière moi… ” enfante
t-elle ainsi des mots qu’elle transcrira peu après sur la feuille
blanche, et si elle dit qu’ “ elle est comme toutes ces
femmes qui lui ressemblent tant, qui sont comme le vin et l’ivresse qui
coule en son sang, démones ou déesses, maman ! ”, elle
semble être aussi de ces femmes d’écriture qui s’enivrent de
l’ivresse des mots et de cette passion dévorante qui vous pousse à brûler
les planches. Hirip vous avouera néanmoins “ J’ai plus envie de
me la jouer, l’œil ne voit que ce qu’il contient, chanter me permet
de m’avouer en public que si le monde qui m’entoure aujourd’hui est
tel qu’il est, c’est que j’y ai moi aussi ma part de responsabilité ”.
Voilà qui est la sagesse même.
Cette jeune femme aux
cheveux noirs comme le jais, rêveuse, passionnée et passionnante à la
fois, a tout de même la tête sur les épaules, et prend le temps de la réflexion.
Avec une solide écriture, une certaine volonté et une belle présence scénique,
Hirip semble promise à des lendemains qui chantent encore plus. Nous lui
souhaitons que les portes du succès s’ouvrent grandes devant elle.
J.R. ( Décembre 2001)
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