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Karim Kacel

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  Karim Kacel 

La vie, "ce n'est qu'un jeu!"
Combien de fois ai-je pu apprécier sur diverses scènes parisiennes et à des périodes différentes cet artiste talentueux et sympathique qu’est Karim Kacel, du Théâtre de la Ville à l’Espace Kiron en passant par la Fête de l’Huma et le Glaz’Art ? Combien de fois ai-je pu également l’interviewer à la radio comme après un de ses derniers spectacles à l’Espace Kiron ? Un Karim Kacel qui est un mec attachant, d’un commerce agréable, et à travers ses propos, d’une belle logique. Je me souviens de lui au cours d’une interview me répondant qu’il croit à une certaine justice, que s’il n’y avait pas de justice, ce serait une horreur, qu’il croit en l’homme, en l’être humain qui est un être en mouvement. S’il est réaliste, c’est aussi un optimiste forcené malgré les malheurs, les épidémies, les guerres, les tremblements de terre… on avance tout le temps malgré tout, allons, la vie est belle, et même si ce n’était pas vrai, il s’en persuaderait. La vie est un jeu pour lui, rien n’est écrit, ça tient à un fil (« La vie est belle » de Begnini est d’ailleurs son film préféré), il fait un métier merveilleux, même si c’est difficile. 
Karim Kacel est né à Paris dans le 14ème arrondissement en 1959. Fils d’une mère algérienne et d’un père kabyle qui travaillait dans une conserverie de viande de porc au Kremlin Bicêtre, il fut toujours attiré par le milieu du spectacle. C’est en écoutant Ottis Redding que lui vint l’envie de chanter, et Léonard Cohen, l’idée de jouer de la guitare. Il a aimé aussi des artistes comme Crosby, Still & Nash, Neil Young, avant de s’intéresser à la chanson française, particulièrement à Léo Ferré qui est devenu pour lui l’auteur numéro 1 alors que sa musique des mots a touché son cœur, et Serge Reggiani en tant qu’interprète. Lui- même, enfant, après avoir lu beaucoup de poésie, s’est mis à écrire par la suite. Très vite, il a été imprégné par les chansons « qui veulent dire quelque chose ».
Si on lui parle de sa carrière de chanteur, il vous dira qu’il a eu au départ une certaine chance et que tout a été rapide. Suite à une audition télévisée avec sa chanson « Banlieue » chez Pathé-Marconi, il est plébiscité, puis au tremplin du Printemps de Bourges où Jean-Michel Boris, alors directeur de l’Olympia, vient le voir et lui présente Gérard Violette du Théâtre de la Ville qui lui proposera de le programmer durant 2 soirs à la rentrée en septembre 84. Ses deux premiers albums, le premier avec la chanson « Banlieue », le deuxième « Petite sœur » se vendront très bien. Sa carrière démarre sur les chapeaux de roues, sur scène, il fait un tabac avec plus de 200 concerts par an dont l’Olympia. Par la suite, pourtant, il y aura des hauts et des bas, lui qui n’a jamais pris un seul cours de chant se cassera même la voix. Les médias l’oublient aussi vite qu’ils l’ont reconnu, il dira alors qu’on peut vite être oublié du grand public, mais il n’a pas envie que ça s’arrête, car Karim, tenant cela de son père, est un battant, il ne se découragera jamais et repartira de plus belle, et puis il a aussi la chance d’avoir un succès sur chacun de ses albums (une huitaine d’albums en 20 ans) ce qui lui permet de faire l’album suivant. 10 ans après « Petite sœur », c’est à nouveau un succès ultra médiatisé avec « Mother-Mother ». En 1993, il fête ses 10 ans de scène durant 2 semaines au Théâtre de la Ville, il fera la fête de l’Huma, les Francofolies, le Printemps de Bourges. Ce seront aussi de petites scènes avec un son plus acoustique.
Avec ses goûts éclectiques, c’est un mélange de musiques, car il aime la diversité musicale et une évolution permanente au niveau des textes. Les chansons de Karim sont souvent du vécu collectif, il écoute les gens et écrit ainsi des chansons, parfois, c’est après avoir vu un film, lu un roman, ou respiré un parfum, dit-il. C’est tout un univers personnalisé qu’il nous chante, de son timbre de voix doté d’un étonnant vibrato, avec des intonations quelques peu Rythm n’blues, sur disque comme sur scène, avec des musiciens, et surtout avec l’excellent pianiste Angelo Zurzolo, l’illustrateur arrangeur et ami qui a compris l’essence même de ce qu’il demande. Karim adore aussi écrire pour les autres, comme pour Régine, Richard Dewitte, Linda De Suza, mais il attend toujours l’interprète idéal. Il a aussi écrit la comédie musicale « T’as beau t’appeler Van Gogh » pour les Octaves (elle fut jouée à Paris au Café de la Danse lors de la sortie d’un album). Il a composé également des musiques de film pour la télé et le théâtre.
Siégeant à la Vice-présidence de l’Adami, ambassadeur de la Culture française à l’étranger, Grand prix de l’Académie Charles Cros, prix Georges Brassens à Sète, il a reçu le prix Petit Robert au Québec, des mains de Léo Ferré, et a même chanté devant le Pape lors d’une importante manifestation en Belgique. Enfin, il a également interprété et enregistré des reprises pour le coffret du Readers Digest « La chanson du siècle » dont « Toulouse » et « Caruso ». Je me souviens aussi de son spectacle à l’Espace Kiron dans une mise en scène sublime de Jean-Marie Le Hec (directeur de ce même théâtre) en voyant un Karim Kacel théâtralisant de magnifique façon son nouveau tour de chant, un spectacle étonnant.
Maintenant, un conseil, ou plutôt deux : d’abord, ne ratez pas cet artiste programmé lors de la prochaine soirée exceptionnelle de Chant’Essonne à Janvry, ensuite, ce sera une grande première dans leur nouveau lieu, car vous découvrirez alors « La petite ferme » de Janvry, un superbe endroit dans ce village d’un autre temps, situé en pleine campagne aux portes de Paris.

J.R. ( Mai 2005)

  Josette Kalifa 

Josette Kalifa "le “K” d’une grande interprète"
Gérard Pierron, dans un troquet de Paname, m’avait un beau jour présenté cette Josette Kalifa dont il disait grand bien. Au premier abord, j’avais été surpris par ce brin de femme plein d’entrain, éminemment sympathique avec son côté gouailleur et son rire bon enfant. Je m’étais alors souvenu l’avoir aperçue quelques temps auparavant poussant la chansonnette,                     Photo Véronique Villemin
accompagnée par un de ses amis guitariste, dans la rue près du Forum des Halles. Elle m’avait fait alors penser quelque peu à la Môme Piaf, ne serait-ce que par son extraordinaire puissance vocale et cette vague ressemblance avec Edith, à cause de sa physionomie à la courte chevelure ébouriffée. Depuis, la Josette a fait son chemin, se choisissant un répertoire bien à elle, tout en interprétant de grands auteurs qu’elle assaisonne à sa manière. Il faut l’écouter entre autre chanter Gaston Couté, mis en musique par Pierron, mais également Léo Ferré. D’ailleurs, un CD 5 titres est sorti où, accompagnée par le virtuose accordéoniste David Venitucci, Kalifa interprète magistralement “J’m’appelle la lune”, “Avec le temps”, “Monsieur tout blanc” ainsi que “Comme à Ostende” et “Le temps du tango” que Léo avait écrit avec Jean-Roger Caussimon.
Josette Kalifa est maintenant une artiste à part entière qui a suscité l’enthousiasme de certains noms du spectacle tels que Victoria Abril, Isabelle Hupert, Vanessa Paradis... N’a-t’elle pas été aussi invitée à New York en compagnie de Catherine Deneuve par Malcolm Mc Laren, celui là même qui a fondé les légendaires “Sex Pystols”. Bien d’autres encore ont été séduits par la voix et la présence émouvante de cette interprète hors du commun.
A Paris, on a pu notamment l’entendre en des lieux tels que Le Divan du Monde, Le New Morning, Les Etoiles, l’Européen, le Trianon, ou encore dans ces cafés-restos chantants que sont le Limonaire ou le Loup du Faubourg. Elle a chanté à l’étranger, en Italie, en Belgique, au Pays-Bas, aux Etats-Unis et participé à de nombreux festivals tels que le Chorus des Hauts de Seine, Notes en Bulles à Artigues, Gourdon, le Printemps des Poètes Gaston Couté au Lapin Agile, le Centre Léo Ferré à San Benedetto del Tronto en Italie et aussi pour le spectacle de ballet aérien pour l’inauguration du “Lieu Unique” à Nantes. En 1999, elle a intégré la Compagnie Ecole du Théâtre du Fil, en créant “Qu’est ce que c’est ce cirque” et est partie en tournée en 2000 et 2001.
Pour tout vous dire, ce petit bout de femme haute comme trois pommes (je la vois me fusiller du regard !) est en fait une grande interprète. Il suffit de tendre l’oreille et de la voir sur scène pour en être convaincu. Oui, Kalifa est bel et bien un “K” unique dans la chanson !.

J.R. ( Septembre 2001)

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