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"Le rêve d'Antonin" ©
Productions Cormoran (B)
et Productions du Soleil
(F)
Cabiac - 30430 BARJAC
8 titres
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N° 140 - Janvier 2006 |
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Pour fêter les 20 ans de sa première représentation en Belgique, après
avoir tourné dans toute la francophonie au cours de centaines de représentations,
Jofroi crée à nouveau ce spectacle musical pour enfants. Reconnu, alors
et toujours, comme un des spectacles majeurs dans le domaine, "Le rêve
d'Antonin" réjouira de nouveau
petits et grands. La bande-son tout en finesse souligne textes et
musiques de Jofroi sur des orchestrations d'A. Massard. La mise en scène
et le décor sont respectivement signés P. Jaccaud et A. Obolenski, la coordination étant assurée par
A-M Henin. Papillon sur l'épaule, il déploie son grand livre-décor.
Alors comédien, il chante et mime au fil des pages, modulant chaque
personnage à la hauteur de la sensibilité que nous lui connaissons.
Cette histoire fantastique nous conte le rêve d'Antonin, qui, suivant le
vol d'un papillon, se glisse à quatre pattes sous l'écorce d'un
marronnier centenaire au pied duquel trois sources naissent. C'est le début
de l'aventure et la traversée du repaire du hibou inquiétant, les
colonnes de fourmis sur ses pas, la limace, la bécasse et les corbeaux,
puis la rencontre de la fille du vent et du vieux Sylvain. Rêve ou réalité,
réel ou loufoque, sérieux ou absurde, ce voyage initiatique, entrecoupé
de belles chansons comme autant d'illustrations sonores, revisite les éléments
défiant l'imagination. Quelque chose comme une invitation délivrée aux
parents et aux enfants, peut-être à la prise de conscience de la peur
de naître et grandir aujourd'hui, mais aussi et surtout de la joie sans
laquelle la vie ne serait que monotone et médiocre. Courez découvrir ce
spectacle qui rompt avec l'habituelle médiocrité du genre !
J-P.C.
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"Marcher sur un fil"
985 112
distrib. EPM/ Mélodie
12 titres
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N° 126 - Octobre 2004 |
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Nouvel album pour cet artiste belge et cévenol
d’adoption qui a gardé de son plat pays les accents bréliens qu’il mêle
au rude parler de ce Gard qui l’a adopté. En trente années de
chansons, une seule passion anime ce grand gaillard aux allures de bûcheron
: l’humanité. Il la décline encore une fois avec sa beauté, sa
tendresse, sa raison, sa folie et sa violence aussi, de l’homme créateur
("Gaudi ", "Cartier-Bresson ")
à l’anonyme, amoureux émerveillé devant "L’eau de la rivière "
qui joue un hymne à la femme, de la sagesse impuissante de "L’indien "
au cynisme impérialiste de l’homme blanc ("Bush toi d’là "),
du père inquiet voyant partir sa fille vivre sa vie ("Elle s’en
va ") aux regards d’effroi des enfants de Gaza ("Et
les yeux des enfants "). Et même si son progrès semble
parfois se résumer au passage du gourdin au missile, Jofroi salue d’un
chaleureux "Bonjour les humains " cette adolescente
humanité, prise "Entre la pierre et la plume ",
entre la tendresse et la force, entre l’amour et la violence, entre le désespoir
et cette flamme vitale qui s’incarne dans "La poésie ", cette poésie qui "va libre et sans
façons" et donne à la vie "un air de fête et de tango".
Pour illustrer ces textes, Jofroi s’est entouré d’une fidèle équipe de musiciens conduite et orchestrée par
Line Adam. Piano, violons, violoncelle soulignent le trait avec délicatesse,
le portent avec entrain, ajoutent au lyrisme de ces différents titres.
Dans la belle tradition de la "chanson de parole", un disque généreux!
F.P.
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"En l’an 2000, l’humanité"
©
984912 - distrib. EPM
Prod. du Soleil
12 titres
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N° 97 - Février 2002 |
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Belge de naissance et Cévenol d’adoption, ce
grand gaillard aux allures de bûcheron dont Chabrol dit “ qu’il se soucie des frontières comme le grand
oiseau qu’il est ” porte
pourtant en lui les accents breliens de son plat pays et le rude et franc
parler de cette région du Gard. Ce disque s’ouvre sur un vibrant et
pathétique portrait de cette humanité , de ses injustices pour un appel
à l’amour, à cette espérance folle mais ô combien vitale :
“ tout ce qui nous reste et
qui nous justifie, l’utopie
ou la mort, la mort ou l’utopie. ”. Terriblement lucide, révolté
(“ Le guichet ”)
au point de le croire désenchanté (“ Gris ”),
Jofroi ne désarme pas et c’est avec l’humour et l’amour qu’il
nous demande de lutter et de repeindre ce monde en d ‘autres
couleurs. L’humour et l’ironie, il les manie avec justesse, empruntant
les mots de Chabrol pour un savoureux portrait d’un “ Petit
notable ” ou se moquant du “ Génie
de l’homme ”. Amoureux de la nature, il est avant tout un rêveur,
planté le “ Nez au ciel ”
qui avec tendresse rend un hommage à ses ânes (“ Chapeau bas ”). Les arrangements musicaux de Line Adam qui
l’accompagne au piano, flûtes et voix, entourée de nombreux musiciens
(violon, violoncelle, hautbois, saxo, guitare, basse, batterie) ajoutent
aux textes de Jofroi lyrisme et profondeur. Généreux et humain pour “ toujours
croire au lendemain ”.
F.P.
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John
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John Leeman - 13 rue du Bel Air
91600
Savigny/ Orge
( 06 62 82 87 14
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Démo
7 titres
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N° 121 - Avril 2004
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Ce jeune ACI essonnien a décidé de "mettre
en musique des morceaux de sa vie". Ainsi naquit le groupe pop-rock
"John" composé, outre de John, de Narcisse à la batterie,
Chacha à la basse et Nico aux guitares. Sa "traversée sur terre et
dans les nuages" nous vaut des chansons qui, entre autres, abordent
sans prétention mais avec émotion, des sujets aussi divers que sa "petite
femme d'amour ", ses "deux petits bouts " qui
l'entourent, son inoubliable cousine trop tôt disparue ou les absurdités
de l'homme qui détruit le monde en pensant le faire évoluer. Une bonne
interprétation, ajoutée à des arrangements qui alternent entre rock
fortement électrique et ballades intimistes, laissent augurer d'un CD
prometteur que l'on souhaite prochain.
J-P.C.
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"De l’Acadie à la côte nord"
10 titres
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N° 110 - Avril 2003 |
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"L’Acadie n’a pas de frontières"
12 titres
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Lauréate du concours
“Les voiles d’or” organisé dans le cadre du salon le RADIO au SIEL,
cette artiste québécoise célèbre ses racines acadiennes à travers son
folklore et sa musique traditionnelle. Dommage qu’on ne trouve nulle
part (sur les pochettes reçues) trace des auteurs pour faire la part
entre l’inspiration et la tradition. Comme le dit elle-même Carolyne
“L’Acadie n’a pas de frontières car l’Acadie c’est un état
d’âme et d’esprit”. Un beau voyage en tout cas !
F.P.
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"L'ère
que tu bois"
KIOSK 2002
Contact Promo : (
06 72 85 98 17
www.horizon-music.com
11 titres
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N° 150 - Décembre 2006 |
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Un disque qui date quelque peu et qui
nous permet de retrouver deux jeunes artistes : Céline Dumas aux
"cordes vocales" et Juliette Pegon à la java et à l’accordéon.
Avec un petit air forain, une ambiance de chansons des rues, du
vague à l’âme et de la mélancolie, leurs compositions s'inspirent
toujours d'une veine intimiste ou réaliste ("La brunette ",
"Mon homme ") mais proposent aussi des coups de gueule
contre l'inhumain que ce soient l'oppression
ou l'exclusion ("Dictateur ", "23 aout 96 ",
"Jeu de Bush "). Un disque plein de générosité pour
nous permettre d'attendre le retour sur scène de Céline Dumas dans une
nouvelle formation. A suivre !
F.P.
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"Clown de vie"
Autoproduit
4 titres
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N° 98 - Mars 2002 |
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La rencontre de deux
jeunes artistes : Céline Dumas aux “ cordes vocales ”
et Juliette Pegon à la java et à l’accordéon. Un petit air forain,
une ambiance de chansons des rues, du vague à l’âme et de la mélancolie.
Même si leur “ air d’accordéon ” manque parfois un peu
de souffle, leur chemin est à suivre. Elles ont pour elles “ La
jeunesse ”.
F.P.
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"Au fil de soi"
230465C
Saxo - 42 rue Léon Mignotte
91570 Bièvres
(
01 39 16 10
65
11 titres
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N° 107 - Janvier 2003 |
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Après «Entre Alger et Paris », Bruno Joubrel nous
propose «Au fil de soi», ce qui n’est pas fait pour nous déplaire.
Des textes intelligents, bien qu’un peu trop classiques, sur des
musiques joliment arrangées : voilà un artiste qu’il faudra
suivre.
R.L.
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"Entre Alger et Paris"
3304658 - Autoproduit
Distr. Rencontres
13 rue du Colombier - 45000 Orléans
(
02 38 81 21 30
14 titres
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N° 61 - Novembre 1998 |
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Bruno a signé 12 textes et 10 musiques. Sur des
thèmes poétiques traités avec lyrisme (seul l'un d'eux est farfelu et
amusant), il nous offre un très joli choix de chansons émouvantes sans
apitoiement (sauf pour "le double fils" peut-être à la limite
du mélo). La révolte est proche mais elle est contenue et, par là, plus
portante. Mes chansons préférées: "Goya", "Elle
dort" et "Le livre d'images" sur un texte de Jean Favre. Un
artiste sur lequel il faut compter.
M.V.
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"Au temps pour moi"
©
0702 68087-2 - Prod. Le Rideau Bouge (Lyes Musique)
Distrib. Productions
Spéciales
17 titres
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N° 122 - Mai 2004 |
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Enregistré au Vingtième
Théâtre lors de la création de ce nouveau spectacle, voilà le beau
Joyet nouveau en formule piano voix avec la complicité de Nathalie
Miravette, du pur jus d’écriture. Entre morceaux anciens déjà
enregistrés sur l’album "Prolongations", titres connus mais
jamais gravés et chansons inédites, voilà de quoi apprécier le talent
et la richesse de la palette de cet artiste. Le disque s’ouvre, en lever
de rideau, sur "L’heure du leurre ", texte
pamphlétaire dénonçant le spectacle marchand, sa tromperie programmée
et tous les faux semblants de notre société placée sous le règne de la
virtualité. Illusions et désillusions rythment d’ailleurs ce tour de
chant, que ce soit à travers le regard désabusé et sans espoir que "Marylise " porte sur sa vie brisée ou le rêve
naïf d’être "Princesse "
qui hante cette jeune
femme arpentant le trottoir en tenue léopard. Illusion aussi que notre
humanité capable de s’étriper comme le ferait de simples insectes dans
de funestes charniers ("Verdun "), que cette
religion et ses dogmes surannés et absurdes qu’il égratigne avec
humour dans "Ma bible ". Leurres et tromperies,
Joyet s’en amuse aussi en renversant le mythe du fantôme pour en faire
un spectre prénatal ("Ante-Fœtus "). Rien d’étonnant
alors que Bernard Joyet ait choisi comme texte autre que le sien ces
"Masques " inquiétants
dus à Stéphane Cadé. Mais Bernard Joyet ne porte pas seulement un
regard caustique et sans concession sur notre monde, il se bat avec ses
seules armes que sont "Les mots ", l’humour et le rire. Des mots, il se sert à merveille pour nous surprendre en
jonglant avec eux avec virtuosité ("J’Ulysse ",
"Le raga abscons "), nous toucher au vif lorsqu’il
évoque de façon poignante "la maladie ",
l’univers carcéral ("Entre six murs "), nous émouvoir
quand il se penche avec tendresse sur un amour de "Vingt ans ".
L’humour c’est ce qui reste pour s’amuser et défier le temps et la
morosité ("Le gérontophile ") ou "faire la
grimace aux guerriers qui passent" en clamant "On s’ra
jamais vieux ". Pour ceux qui voudraient découvrir cet
auteur, compositeur et interprète avant de courir le voir et l’entendre
ou pour ceux simplement qui voudraient garder le souvenir de son
spectacle, voilà un disque irremplaçable.. Décapant, émouvant, étourdissant
et réjouissant !
F.P.
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"Prolongations"
©
MT401 - Prod. Le Rideau Bouge
Distrib. Productions
Spéciales
(
01 49 32 18 38
12 titres
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N° 98 - Mars 2002 |
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Depuis l’arrêt du duo “ Joyet et Roll-Mops ”,
cet auteur, compositeur et interprète poursuit une carrière de parolier,
en particulier pour Juliette, et se produit dorénavant en solo. Bien sûr,
on retrouve ici le comique iconoclaste et la verve truculente du fameux
“ duo ” (“ le gérontophile ”)
mais le regard est plus incisif, l’humour grinçant, mordant, l’ironie
cède devant l’indignation. Les yeux du
clown qui “ rigole et fait des cabrioles ”
s’embuent, ému et blessé qu’il est par les injustices de ce monde.
Du rire aux larmes, de la fantaisie au drame, Bernard Joyet évoque la
guerre d’Algérie avec le pathétique “ Djamila ”,
l’atrocité d’un autre conflit avec “ La petite balle
perdue ”, dépeint dans une vertigineuse allégorie nos
massacres guerriers (“ Verdun ”),
brosse avec quelques traits féroces le portrait d’une famille ordinaire
(“ L’étoile ”), emprunte les mots de Jean Duino pour railler
“ Ceux qui ont bien tourné ”
mais n’oublie pas sa tendresse avec la douceur de “ Francheville ”. Il signe aussi avec la complicité de
Juliette l’ironique “ Mayerling ”
et s’inspirant d’une de ses nouvelles nous offre un subtil récit (“ Le
sablier ”). Tout
ici sonne juste : la voix tantôt grave et sobre, parfois émouvante
et pleine d’éclats de Bernard, son écriture implacable de précision,
les arrangements de Mingo Josserand ou les instruments choisis avec soin
soulignent avec délicatesse chaque climat. Remèdes contre la morosité,
la bêtise ordinaire, les chansons de Joyet, décapantes et vivifiantes,
sont là pour nous le
dire : “ on sera jamais vieux ! ”. Indispensable !
F.P.
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"Devant
des Gens" ©
Production PBOX
(
01 40 24 02 10
Opéra Music
(
01 53 09
20 10
vdelroisse@club-internet.fr
20 titres
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N° 136 - Septembre 2005 |
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Ce groupe est né dans les Yvelines de
la rencontre initiale en 94 de Arnaud Joyet (bon sang ne saurait mentir !)
et Manu Urbanet. Le jeu de mot sur les noms augurait bien déjà du ton
que prendrait le groupe, rejoint en 97 par David Roquier et Mathieu
Rieusset. Une déjà solide expérience conjuguée à leur talent de
musiciens et comédiens, par ailleurs formés à la riche école de
l'improvisation, leur confère une aisance sur scène à laquelle le
public n'est pas insensible. Après leur 2ème CD "Supersexy" en
2002, ils rôdent les chansons d'un nouveau spectacle "Superlight"
dont l'album est attendu pour janvier 2006. En attendant, ils ont pris le
temps d'immortaliser leur passage à l'Européen au cours de cet
enregistrement en public "devant des gens". En formule
acoustique épurée ces potaches en liberté, dans la lignée de entre
Chanson + et des Wriggles, jettent des ponts entre les genres : javas,
rock, rap, valse ou raggae. Autant de rythmes en totale osmose avec les
textes aussi loufoques et drôles que bien écrits :"La canadienne
", "L'épingle à nourrice " transformée en "épice
à nouringle ", "Les pique- assiettes " bouffeurs de cahouètes,
"Siamois d'or " ou la difficulté d'être siamois quand on ne
s'aime pas ! "Marguerite " ou la tendre complainte d'un couple
de vieux qui s'aime un peu, beaucoup, passionnément … Un pastiche de théâtre
contemporain pose la question essentielle : "pourquoi l'humanité s'autotue-t-elle
?" ("La foire "). Au clin d'œil indirect fait à Brassens
("L'échappée belle "), ajoutons la reprise iconoclaste de
"Si tu t'en irais " (J. Yanne), le rock endiablé (!) sur
"Il n'y a plus d'après " (G. Béart) et le pastiche réservé
à Tonton David et B. Marley ("Chacun sa croûte " ou l'odeur délicate
du reblochon !). Un triptyque folklorique fait digression : le japonais
("Les as des arts martiaux "), le parisien du 7.8 ("Va chez
ta mère " ou le rap d'une banlieue fortement favorisée !) et
l’enfantin ("Un message pour tous les âges "). Un genre
nouveau est né : "le joyeux urbanisme" ! Ne tardez pas à découvrir
ces gais lurons bourrés de talent !
J.P.C.
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"Supersexy"
MDCD745 - Prod. Next Music
16 titres
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N° 99 - Avril 2002 |
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Drôles, évidemment joyeux mais féroces bien plus
qu’urbains, ces quatre compagnons nous
proposent une chanson d’humour, loufoque iconoclaste et volontiers décapante
sur des airs et des influences de java et de rock. Passant d’un
autoportrait en “Pique-assiettes” aux infortunes d’un jeune
homme soumis à la torture d’une “Epingle à nourrice” ou à
celles d’un dragueur déçu par une adepte du téléphone rose (“Mon
courage à deux mains”), peignant quelques tableaux au vitriol,
celui d’un huissier (“ça
lui sied”), ils s’attaquent à a bêtise ordinaire (“Les bras ouverts”), celle qui mène
parfois au fascisme (“Un message pour tous les âges”) et nous
racontent aussi les avatars de deux frères unis pour le meilleur et bien
plus pour le pire (“Siamois d’or”, “La canadienne”).
Arnaud Joyet, Emmanuel Urbanet, cinglants, mordants, maniant avec brio
l’autodérision se moquent autant d’eux-mêmes qu’ils le font des
autres (“Dieu me pardonne”) et savent aussi se faire soudain
graves et amers comme dans “La petite peste” ou tendres avec
“Mon petit vieux”. A grands renforts de guitares, piano, accordéon
mais aussi ukulélé, glockenspiel et kazoo, voilà une chanson énergique,
survoltée et qui sous un air désinvolte cache une grande maîtrise.
Tonique !
F.P.
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"En
public à l'Atelier" Distrib. L'autre
Distribution
Prod. Le Nuage en Pantalon
19 titres
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N° 148 - Octobre 2006 |
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De nombreuses fois primé (derniers prix en date en 2005 :
prix F. Leclerc aux Francofolies de Montréal, coup de cœur C. Cros et
prix du jury du Festival de Montauban), Nicolas nous revient, mélange de
dérision provocatrice à la Dutronc et de douceur nonchalante à la
Mathieu Boogaert. Après déjà plus d'une douzaine d'années de scène et
3 mini albums aux titres évocateurs ("De l'oreillette au
ventricule", "Doigts dans les doigts" et "Tête à
cloaque"), puis un 1er vrai CD "Le cœur sur la
table" (rappelez-vous : "tu m'avais dit imocarpé, moi je
t'avais répondu bréchallume" !), il nous propose un
enregistrement réalisé en avril 2005 en public à l'Atelier, petit lieu
d'Orléans. Désormais seul à la guitare, au son électrique sobre ou
"distordu", notre clown triste décoiffé décoiffant alterne
chansons et dialogue improvisé avec le public, même si ces digressions
et bavardages systématiques "plombent" un peu le récital.
Chevelure rebelle et aplomb à toute épreuve, en éternel provocateur
discret, un brin séducteur, tendre et déjanté, il cultive désormais
avec assurance son écriture originale, jeux de mots et de sonorités,
mots joués et mots dits aux sons éclectiques d'une guitare déroutante.
Sans se prendre au sérieux outre mesure, ne dit-il pas lui-même "en
attendant d'avoir un métier, continuons à jouer !"
J-P.C.
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"Le cœur sur la table" NJ0404
Musicast Distrib.
14 titres
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N° 126 - Octobre 2004 |
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Premier album solo pour cet électron
libre de la chanson, ange ébouriffé à l’air lunaire qui cultive
ironie et humour décapant. Nicolas Jules se dit influencé autant par le
rock que par la chanson, de Tom Waits à Brassens, des Rolling Stones à
Gainsbourg. Avec un grand sens de la dérision et du décalage poétique,
son écriture s’apparente autant à Vian ou Supervielle qu’aux surréalistes.
Inventaire extravagant que ces 14 titres, de l’anthropophagie sur un air
de mandoline ("La crème des filles ") au "Bal
des vieux pioupious ", Nicolas surprend par sa hardiesse et
étonne à chaque mariage de mot, chaque rime. Préférant le "senti
mental à l’écrit vain", il nous amuse l’espace d’une
rencontre où les mots ne sont qu’un jeu ("Bréchallune "),
fait valser sur trois temps l’amour qui n’en a qu’un ("Valse
à rhume "), fait le constat d’un monde qui ne
"marche pas", nage un "Crawl " à contre
courant, chante la mort en nous proposant un drôle de strip-tease intégral
et l’amour qui brise les cœurs de l’oreillette au ventricule ("Ursule "),
salue le bonheur mais va "Droit dans l’amûr " et
"vocalise à pleines carries sur sa chanson pourrie". Accompagné
par sa seule guitare avec quelques interventions ça et là de mandoline,
dobro ou bouzouki, ce "Grand fou" semble improviser ses improbables chansons mais que l’on ne s’y
trompe pas, tout est ici précis, soigné et méticuleux. Une œuvre originale, déroutante, souvent
provocatrice mais profondément réjouissante !
F.P.
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"Tête à cloaques" NJ 0103 - Autoprod
5 titres
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N° 93 - Octobre 2001 |
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Acclamé dans tous les festivals,
cet auteur compositeur et interprète a su séduire avec sa belle gueule d’ange
ébouriffé, son air lunaire, son ironie et son humour décapant.
Influencé autant par le rock que par la chanson, de Tom Waits à
Brassens, des Rolling Stones à Gainsbourg, Bashung et Brel, il cultive le
décalage poétique dans une écriture proche de Queneau ou des
surréalistes ("Café-tabac", "L’avenir est à
ceux qui se lèvent"). Avec la complicité d’Emmanuelle Bercier,
choriste, comédienne loufoque et percussionniste, de Jean-François
Alcoèla au piano et François Luçon à la batterie, Nicolas Jules
poursuit son chemin hors des sentiers battus. Derrière une apparente
décontraction, tout ici est précis, subtil, méticuleux, soigné.
Original, parfois provocateur et profondément réjouissant.
F.P.
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"Doigts dans les doigts" ©
NJ 0002 - Autoprod. -
5 titres
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N° 82 - Octobre 2000
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Avec toujours le même sens de la dérision et de
l’humour, Nicolas Jules, en électron libre de la chanson, continue à
nous promener dans son univers poétique et musical. Hors des sentiers
battus, décapant, il nous surprend par ses trouvailles d’écriture, ses
images hardies et surréalistes (“Les télescopes”, “Je ne comprends
rien à l’amour”) tout en restant dans la veine de la vraie chanson
populaire aux accents d’une valse (“Ah”). La magie de Nicolas Jules,
c’est aussi que, derrière l’apparente impression de spontanéité et
d’improvisation, le coté débridé et ébouriffant, existe une véritable
rigueur en matière d’écriture et d’arrangements musicaux. Pour ce
voyage imaginaire, ce petit prince décalé s’est entouré d’un équipage
: Lionel François (trombone), Emmanuelle Bercier (harmonica), David Jean
Ripault (contrebasse). Surprenant et original. Pour changer de planète,
embarquez avec Nicolas Jules.
F.P.
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"De l’oreillette au ventricule" ©
NJ9801 - autoproduit
6 titres
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N° 77 - Avril 2000
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Découverte du Printemps de Bourges et des Francofolies,
ce jeune auteur se caractérise par un style mêlant dérision et humour
noir. L’album intimiste, d’une grande sobriété musicale servie par
les deux complices que sont Emmanuelle Bercier à l’harmonica, chœurs
et percussions et Nicolas Day-Ton à la contrebasse, est dominé par la
voix profonde, grave et chaude de Nicolas Jules. Celui-ci possède une
grande originalité d’écriture qui s’apparente autant à Vian,
Supervielle qu’aux surréalistes et dont chaque mariage de mot, chaque
rime étonne et surprend. Avec son air angélique, ses cheveux ébouriffés
et son sourire de petit prince décalé, il est aussi sur scène
quelqu’un qui charme et séduit par la qualité de son interprétation.
Alors ! Comme il le dit lui même : “Mais si un jour tu
veux bien t’offrir un cadeau/pense au pauvre païen qui chante dans ton
dos.” Nous y pensons évidemment
F.P.
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"Sur
mon nuage"
Production
Pour le Jus
Démo
7 titres
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N° 143 - Avril 2006
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Comme la plupart des artistes,
Julien a tâté longtemps de la scène avant d'enregistrer son 1er
CD dont cette démo est une préfiguration. En doux rêveur, sur son
nuage, cet ACI parisien décline l'amour et l'amour toujours. Funky/bossa
au son de guitares et percussions ou ballades rythmées aux accords de
piano, l'ensemble est agréable mais le chemin est long pour se faire un
prénom dans la chanson. On le lui souhaite.
J-P.C.
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Patrick Jullian
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P. Jullian - Gardeloux
46800 ST PANTALEON
(
05 65 31 94 93
e.mail : pjullian@net-up.com
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"A plus qu’à se laisser … aller"
ADPJ 13 - Prod. Anatole
13 titres
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N° 97 - Février 2002
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Voilà un honnête et chaleureux colporteur de
chansons qui rend ici hommage aux plus grands des auteurs avec respect et
sincérité. A son répertoire, on trouve évidemment Brel, Brassens, Ferré,
Ferrat ainsi que Moustaki, Vassiliu ou Renaud, mais il n’oublie pas de
mettre en lumière quelques jeunes auteurs tels que Pascal Garry ou Eric Toulis.
Tant d’autres se seraient contentés
du passé alors que la chanson a un avenir. Un salut amical!
F.P.
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"Ambivalence" ©
Autoproduction
14 titres
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N° 144 - Mai 2006
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C'est à 20 ans que cet ACI découvrit la chanson,
baigné des textes de Laffaille et autre Thiéfaine. En parallèle, le
théâtre et la danse le passionnent. Son 1er CD est
favorablement accueilli ("De plus en plus mal") qui voyait une
collaboration avec R. Didier et Mouron. Toute d'autodérision, cette sorte
de désillusion fait place dorénavant à une tendresse réconfortante. La
voix grave et l'interprétation à la nonchalance mesurée porte
magnifiquement les textes d'une qualité d'écriture indéniable. Comme
tout humain, nous sommes pluriels et complexes. L'ambivalence, n'est-ce
pas oser faire côtoyer des genres aussi différents que des ballades folk
("Drôle de drame ", "Les mots "), du
jazz swing ("Rolande "), un mambo aux couleurs
orientales ("Nos 20 ans dans le sable "), un rock aux
programmations électroniques ("Sans issue, sans étoile
") et bien d'autres choses encore qu'il faut découvrir. Mélange du
verbe et de la note ou l'art de marier la glace et le feu, l'homme et la
femme, la tendresse et le morbide, témoin l'évocation du thème
sulfureux de la prostitution enfantine ("Les enfants du silence
") ou de la dérive de l'alcool ("Prisonnier d'une bouteille ")
et de la drogue ("Drôle de drame ") qui brisent tout et
tous autour de soi. Ambivalence, encore, quand, sensible et généreux, il
cultive le don de dénoncer avec pudeur et retenue ce qui arracherait
colère et pitié. Il se dévoile avec tendresse et une émotion à fleur
de peau, nous entraîne dans ses errances de la rambla de Barcelone aux
allées de Central Park, à Nice, Baie des Anges, dans des bars glauques
où noyer son spleen dans un gin, du pont de Constantine aux rues de
Timimoun ou Sétif. Le monde n'appartient-il pas à ceux qui le rendent
meilleur ? D. Jumeau en est l'illustration tant tolérance et humanisme
marquent son univers dans la sobriété et la simplicité. La liste est
trop longue pour citer la vingtaine d'acteurs, musiciens et techniciens,
citons néanmoins l'incontournable Th. Garcia aux guitares et à la
composition de 3 titres, la voix ajoutée avec parcimonie mais avec punch
de Tinah Drevet ("Drôle
de drame ") et Ph. Drevet pour son énorme travail
d'arrangement. Notons, enfin, le superbe livret avec des reproductions de
peinture et pastels illustrant chacun des textes. Voilà un disque
vraiment superbe, à ne pas manquer ! J-P.C.
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