François Eberlé
Patrick Edène
Jean-Paul Effe
Gilles Elbaz
Elisabeth
Elise
Fabienne Elkoubi
Elle l'a mauvaise
Claire Elzière
Emma M.
Michèle Enée
Entre Chien et Loup
Entre Deux Caisses
En Vrac

Se présentant comme un duo de bricoleurs travaillant des chansons casse gueule, ces mauvais garçons nous assènent leurs histoires vaches émaillées de “guitares cancéreuses, contrebasse fielleuse, percussions accidentées” et autres bruitages. Un son brutal. Une curiosité.

F.P.

Pari difficile, osé, que relève ici Claire Elzière: se faire l’interprète de cet auteur exceptionnel qu’est Pierre Louki, un auteur que Georges Brassens lui-même considérait comme un des meilleurs de sa génération. Elle le fait avec l’énergie, la fougue, presque la hargne, de sa jeunesse. Le grand mérite de Claire est de nous faire découvrir ou redécouvrir ce répertoire et de démontrer sa fraîcheur, sa vitalité toujours renouvelée... On savoure avec plaisir ces petits morceaux de tendresse, d’ironie et d’humour que sont “Grand-père”, “Je cherche un imbécile”, “La main du masseur” ou “Les sardines” … Claire sait, comme les meilleures des interprètes, se glisser dans ces chansons, les habiter, les incarner. Pari réussi donc ! Pourtant j’ose une petite réserve. Pourquoi avoir privilégié l’enregistrement public pour ce premier album ? A mon humble avis, un travail en studio pour ces titres aurait été préférable afin de préserver, par ailleurs, la magie de la scène, Claire s’y montrant d’une indéniable présence. Convaincante et sincère !

F.P.

Un avant gout de ce beau festin de chansons qu’est le disque en public de Claire Elzière tout entier consacré au répertoire de Pierre Louki. Ramenant sur le devant de la scène les chansons de celui qui fut l’ami de Georges Brassens qui tenait en haute estime son œuvre, Claire a su les faire siennes tout en restant respectueuse et fidèle et se classe dorénavant parmi les interprètes qui comptent. On attend de découvrir l’ensemble du disque !

F.P.

C’est le premier CD d’une chanteuse qui exerce une profession médicale mais qui écrit depuis plusieurs années de bons textes sur lesquels Angelo Zurzolo a mis des musiques très jazzy. Emma se dit passionnée. Elle l’est en vérité et ses attitudes lui donneraient rapidement, si elle était médiatisée, un comportement de star. Son écriture parfois sophistiquée est imprégnée de sensualité. Sa voix est bonne, très mélodieuse mais l’articulation, parfaite dans “Shéhérazade", demanderait à être plus travaillée dans les autres chansons. Les arrangements de Zurzolo sont excellents et contribuent au climat onirique du disque. Je fais une réserve sur des percussions ou des basses un peu trop électroniques à mon goût. Pour un 1^er disque “hors métier” bravo !

M.V.

Révélation du festival “off” de Barjac en 2000 et programmation officielle de l’édition 2001, cette jeune femme confirme, avec ce disque, l’originalité de son travail. Elle apporte ici un ton neuf, mélange d’ironie (“Lancer des fleurs”), de douceur , avec des textes intimistes, tendres (“Ma Louise”), une apparente légèreté (“Amoureuse”)où le vécu quotidien, le sentiment amoureux et la futilité des choses laissent parfois la place à la gravité (“Si dans la mort”), comme si l’insouciance devait conjurer “Le goût du malheur”. Sobrement interprétées et accompagnées par Stéphane Dumont et Nathalie Miravette (piano) ainsi que Gérard Guillery (instruments divers), ces chansons sont aussi le fruit d’une complicité de longue date avec le musicien et parolier Tristan Choisel. Michèle nous les offre, d’une voix émouvante, comme des confidences et des secrets partagés. Le mariage de la force et de la fragilité. Une chanteuse est née.

F.P.

Il y a 12 ans que Sam et Alex se rencontrèrent à Tours et, depuis, s'attachent à bâtir 2 répertoires, celui de "Entre chien et loup", fait de chants folks et marins et ceux de "Galoche et Farfadet", spectacle pour enfants d'une part et "veillées de contes", d'autre part. Comme la majeure partie des artistes, c'est dans la rue et au cours de diverses manifestations qu'ils débutèrent, pour, à la faveur de rencontres diverses, enregistrer "Le vieux Gaby" en 1998, puis "Y'a des jours" en 2000. Le 3^ème CD de notre trio de troubadours que sont dorénavant Alexandra Gardeur (chant), Eric Raynaud (contrebasse) et Samuel Rouillé (ACI et guitare) est une sorte d'album "concept", tel un voyage pittoresque le long de la Loire accompagnant les gens qui vivent de et avec la rivière, au cours duquel on appréciera 4 morceaux sur la batellerie et la contribution de la chorale des bateliers bercer du Cher. Ca sent bon la campagne quand on y hume son air pur ou goûte un bon Chinon. Entre réalité et légendes, les escales sont pittoresques : les plaisirs d'ici-bas, Muche et Fernand, les filles frivoles, les chants à la veillée. Des thèmes plus actuels et sensibles n'en sont pas moins traités finement : le partage et la générosité chez ceux pour qui l'amitié n'est pas un vain mot, les exploités, l'homosexualité ou les sans-abris du métro et les morts en mer. Le cours de cette escapade s'appréciera sans modération.

J-P.C.

Second CD de ce brillant quatuor qui, de parenté manifeste avec les Frères Jacques (ou les Enfants Terribles, souvenirs !), chante le vin, les femmes, l’amour, l’amitié, la mort ou la nostalgie avec un art consommé de l’harmonie et du contre-point, loin des fadaises star-académiques et autres mièvreries à la mode. Avec chacun un parcours riche de comédien, chanteur, musicien, ce groupe inscrit à son répertoire de talentueux auteurs, entre autres : Sarclo ("Le stratagème"), Nougaro ("Clodi-clodo"), Leprest ("Chien d’ivrogne", "Adieu les hirondelles", "Les bêtes à cornes"), Semal ("A quoi bon"), Gainsbourg ("L’herbe tendre"), F. Blanche ("Chant d'allégresse"). Le tout est discrètement accompagné d'un accordéon, d'une contrebasse et d'une guitare, un titre y est même interprété a capella. Même si le thème de l'alcool est, lui seul, abordé dans 5 titres ("Le tabac nuit gravement à l'alcool !") de ce répertoire néanmoins riche par sa diversité, comment ne pas mettre en avantles reprises, l'une sobre mais émouvante de "L'homme qui pleure" (Haillant) et l'autre désopilante "Les goûts d'Olga" (Morel) ? Quand il s'agit de se mettre de telle façon (loufoque, tendre, truculente, poignante) au service du "répertoire" et des poètes des plus contemporains, ce type de "Chanson Vivante" devient "nécessaire" et il faut courir la découvrir sur scène (23/07 Barjac, 15-16-17/09 au Café de la Danse). "Ah! vains dieux d' vains dieux, on est-y heureux !" (F. Blanche).

J-P.C

Quatre voix harmonieuses et chaleureuses, sans artifice, pour un concert “ brut ” et des chansons intemporelles. Dominique Bouchery, Bruno Martins, Jean-Michel Mouron et Gilles Raymond déclinent avec force, truculence et sensibilité un répertoire où se mêlent chansons à boire ou de marins, airs anonymes et textes d’auteur : Gainsbourg (“L’herbe tendre”), Semal (“Madrigal”), Leprest (“A l’assaut de l’île”), Francis Blanche (“L’alcool”), Pierre Dac (“Tyrolienne haineuse”), Dimey (“Le regret des bordels”) et Couté (“Les mangeux d’terre”, “Les ramasseux d’morts”). A capella ou accompagnés de leurs accordéon, contrebasse et guitare, ils nous offrent un récital réjouissant passant de l’émotion au rire et nous font partager leur amour de la chanson et de sa tradition. Du plaisir “pur jus”.

F.P.

En compagnie de ces 4 artistes, traçons la route pour le Paname d'hier et d'aujourd'hui, au son de l'accordéon musette ! Rime, gouaille et accordéon, voilà la recette de l'"Urban Musette" illustrée par 18 petites "chansons courtes", réalistes et festives. Tout en ne dédaignant pas faire swinguer Hugo, Rimbaud et Baudelaire, leur propres textes sont, sans contexte, inspirés des plus grands. Une touche de nostalgie et une touche de rêve, réalité d'hier et utopie à venir, Paname d'antan et Paris de demain, la bonne humeur est de mise et la valse endiablée !

J-P.C.

Sous ce nom se cache un duo vocal, Virginie et Corinne, assistées de quelques musiciens, Luc et Willy aux guitares et Seb aux percussions. Ce groupe se caractérise d’abord par un travail de la voix et ce parti pris musical fait que le texte passe  parfois au second plan. Dommage, car l’écriture n’est pas dénuée d’intérêt, les textes pleins d’humour et de fantaisie et leur poésie assez décapante. Le propos général est malheureusement répétitif et l’on décroche au bout de quelques morceaux. Le disque aurait gagné à être plus court. Un style pourtant original, Intéressant  et sympathique.

F.P.