François Eberlé
Patrick Edène
Jean-Paul Effe
Gilles Elbaz
Elisabeth
Elise
Fabienne Elkoubi
Elle l'a mauvaise
Claire Elzière
Emma M.
Michèle Enée
Entre Chien et Loup
Entre Deux Caisses
En Vrac

J’ai cherché en vain sur la pochette et le livret de ce disque une adresse de production ou de distribution ou le numéro de téléphone d’un contact ( ?). On comprend qu’il s’agit ici des grands moments de la carrière de ce chanteur qui a aligné chronologiquement des chansons écrites ou enregistrées de 1977 à 1997. Ce qui permet de constater une évolution très intéressante. Les bons sentiments au premier degré des deux premières chansons ainsi qu’une interprétation un peu excessive (Le goéland ) cèdent peu à peu la place à des textes plus métaphoriques (Chasseurs de peaux) et par là même plus poétiques. J’ai regretté la longueur de certains titres, vivement apprécié “Aimez-moi” et “Fils, on jouera toujours Mozart” : (dans 3 siècles, dans 4.000 ans/Les modes se fanent et quelque part, la plénitude est hors du temps). Une des  chansons m’a paru insolite de par son côté comique qui tranche tellement avec le reste. Il s’agit de “Julio” qui, sans doute, est une bonne chanson sur scène. La voix est bonne, assurée et mélodieuse et les orchestrations soignées: J’ai aimé le côté “fado” de “Mots-pensées”, très romantique chanson. Voilà un artiste qu’on a envie de voir sur scène.

M.V.

20 des titres les plus marquants de sa carrière artistique enregistrés lors de sa grande "rentrée" à Bobino en 1996. C’est un enregistrement excellent , très soigné, avec des musiciens hors pair. Un nouveau CD va sortir très prochainement : "Le Tiers amour".

M.V.

Un échantillon du répertoire personnel et des reprises proposées par l’interprète en spectacle. Arrangements et synthés donnent à l’ensemble un style très “karaoké”. On attend mieux.

F.P.

Une chanteuse Yougoslave, Ivana VASILJEVIC, une chanteuse guitariste d’origine Grecque née en Egypte Joëlle NACMIAS, une chanteuse contrebassiste d’origine judeo-polonaise née en France Rosine FEFERMAN, un chanteur guitariste, accordéoniste, pianiste et mandoliniste italien Mauro COCEANO composent le groupe ETNA dans lequel tous quatre retrouvent les musiques de leurs origines respectives, mettant en valeur les points communs. Une manière originale de conserver leurs cultures tout en les enrichissant.

M.V.

De bons débuts pour cet auteur et compositeur qui pose quelques trouvailles d’écriture sur des musiques folk ou jazz avec  la complicité de James Wood pour les cordes et les arrangements. A noter un hommage à Gainsbourg qui aurait mérité un titre plus explicite («Alucienation»). Pas mal pour un rodage !

F.P.

Cette lyonnaise d’origine grecque nous emmène en voyage au pays de l’enfance, de cette innocence qui crie son incompréhension devant un monde de violence («Sniper»), qui n’aspire qu’à la douceur («Tu dessines des fleurs»). Avec une voix limpide, pleine de soleil, elle nous fait aussi partager quelques portraits féminins, cambodgienne ou tzigane, images rapportées de ses propres voyages au Cambodge, au Liban ou en Roumanie. Elle puise dans ces souvenirs son inspiration musicale en s’appropriant avec réussite toutes ces influences, slave ou orientale. Tendre et généreuse, Fabienne, même si parfois ce monde la glace d’horreur («J’ai souvent froid») reste une porteuse d’espérance pour qui «La vie est un soleil». Une petite flamme, mais tellement lumineuse !

F.P.

Le goût de l'évasion de cette jeune ACI, fruit d'un métissage Martiniquais, Français, Suisse et Tchèque, la conduit, après une petite enfance passée en Guadeloupe, à s'installer récemment en Guyanne. Ce métissage s'exprime à travers sa musique, entre biguine, bossa et raggae, nous berçant tendrement au timbre de la voix de velours de la belle qui nous avait déjà séduits sur son 1^er CD "Original " (2003). Nous retrouvons à nouveau la couleur acoustique de rythmes tropicaux, enrichis d'une collaboration et de duos avec des artistes d'horizons divers : les Martiniquais Kali ("Apparition ") et son fils Nazareken ("Exo-trip "), le Sénégalais William Baldé, auteur d'un titre sur l'île de Gorée chanté en français et en wolof ("Gorée "), Symon de Almeda, jeune guitariste et chanteur brésilien dans une adaptation en anglais et en portugais de la chanson traditionnelle guyanaise "chagrin la tchao" ("Londaïdéré "). Notons également la mise en musique du poème d'Aimé Césaire "Moi, laminaire" ("Chanson de l'hippocampe "). Evasion, passion et paysages colorés sont le décor de cette chanson illuminée qui repousse les frontières, si tant est qu'elle n'en ont jamais eues.

J-P.C.

Premier album de la jeune et belle Guadeloupéenne dans lequel elle a tenu à exprimer tout un métissage, trouvant son équilibre entre reggae, biguine, ragga, bossa et autres gwo ka. Autant de rythmes tropicaux qui sont le fruit d'une riche collaboration de musiciens d'horizons divers : du classique (violoncelle, flûte, harpe) à la musique traditionnelle (manouba, sanza, mélodica …), sans oublier la section incontournable basse/guitares. Cette création trouve sa couleur particulière dans l'omniprésence de percussions diverses. Notre îlienne est auteur de tous les textes qui abordent tout autant les thèmes de l'amour ("Ton présent", "J’attendrai"), de la nature ("Vie ") , de la revendication ("Maudite humanité ", "Original ", "Absolu") ou la simple expression de la nostalgie du pays : belle image que celle de la Guadeloupe vue du ciel comparée à un "papillon vert sur fond bleu "! Belle production à ranger délicatement au rayon "nature et découverte", au milieu des fleurs et des  papillons et à écouter douillettement installé "la peau hâlée dans l'eau salée ", avec cocktails et fruits sucrés !

J-P.C.

La complicité des six chanteuses du groupe Evasion remonte à l'enfance : Deux d’entre elles sont soeurs, deux autres cousines. Petites, elles partageaient les bancs de la même école et ont grandi ensemble dans le même quartier, dit "difficile" de la banlieue romanaise (26). Elles ont entre 10 et 15 ans quand elles s’inscrivent à un atelier chant et, très vite, grâce à l'éclectisme de leurs origines (Italie pour Laurence Giorgi, Portugal pour Anne-Marie et Nathalie Ferreira, Algérie pour Soraya Esseid et Habla Troudi, Bretagne pour Gwenaëlle Baudin), elles décident de monter leur premier spectacle autour des chants de révolte et de contestation du bassin méditerranée. Evasion est né ! Citoyennes du monde, leurs premiers répertoires font place aux hymnes et aux chants de pays divers, des chants d’amour ou de révolte, dans de nombreuses langues! Dans leur répertoire actuel, elles offrent une grande place à la poésie et à la littérature française. Quinze ans plus tard, on retrouve la même énergie, la même passion de chanter, de partager. Avec ce nouveau disque et cette cinquième création scènique, les voir et les entendre sur scène est essentiel. Evasion nous emporte du Portugal avec "Amar é assim ", de l'Orient des "Larmes de Bouddha " en Albanie, de Sardaigne en Russie, de Scandinavie en Catalogne avec Luis Llach, elles condamnent dans "Lieux dits " la barbarie et l'oubli, dénoncent la misère avec un texte anonyme ("J'avais faim ") ou l'humour d'un Dimey ("Les pauvres "), reprennent Nazim Hikhmet ("La plus drôle des créatures") et Louis Needermeyer ("Quand ils sont venus "). Enfin, le beau titre qui donne son nom à l'album est signé d'Hervé Peyrard, musicien de Gérard Morel et "leader" du groupe Chtriki. Un ensemble dont la qualité tient autant par la beauté de ses voix que par la générosité, l'humanité de ses chants. Une union pour le meilleur et contre le pire !

F.P.

Voir Collectifs

Cette enfant de la balle, fille des chanteurs, qui a commencé sa carrière au Café des Arts de Grenoble, s'est déjà illustrée en 1999 avec un spectacle et un disque consacrés à Andrée Simmons ("A force de me promener "). Elle nous revient aujourd'hui avec un CD superbe, véritable florilège d'auteurs, témoin de la maturité acquise, de la qualité du travail accompli, un disque qui la consacre comme une grande et belle interprète d'aujourd'hui. Natacha y mêle chansons empruntées à ses amis de plume et de musique et textes personnels. Le disque s'ouvre, de façon fort judicieuse, sur cette merveilleuse ode à la chanson signée Gilles Vigneault ("Entre musique et poésie ") et se poursuit avec une habile variation sur le mot "interprète " offerte par Patrick Piquet et Christophe Gracien. Place alors aux propres textes de Natacha qui puisent dans ses origines et le folklore bulgare l'inspiration de "Esther et Jacob ". Elle nous emporte au son de la musique de Jacques Boyer, son père, pour nous faire partager "des bouts de moi ". Avec ironie, elle fustige les hommes volages et indécis qui trouvent "les femmes " trop compliquées. La tendresse est aussi au rendez-vous avec une belle adresse "A mes filles ", la mélancolie avec "Une vague à l'âme ". Bien évidemment, Natacha choisit avec soin ses chansons et ses auteurs, se fait plaisir et nous le fait partager en reprenant Allain Leprest ("Une valse pour rien "), Anne Sylvestre ("Les blondes ", "Une sorcière comme les autres "), Michel Bühler ("Vulgaire "), Serge Ugé-Royo ("Une énorme boule rouge ") et Bernard Joyet qui signe une "Diable " au féminin. La voix belle puissante, lumineuse, douce ou véhémente, l'accompagnement plein de finesse, de lyrisme et de subtilité de Nathalie Fortin (piano) et Patrick Reboud (accordéon, accordina) en font un album à écouter sans modération, à déguster, à faire partager, à offrir, vous ne le regretterez pas et vous comprendrez, comme dit Gérard Morel, "ce qui m'attache à Natacha". Superbe !

F.P.

Riche idée qu’a eu cette jeune chanteuse d’enregistrer son premier album autour de la regrettée et talentueuse A.C.I Belge Andrée Simons ! Chansons d’une réelle beauté qu’Ezdra interprète de son timbre chaleureux marié parfois à une force explosive, expression vocale mettant en relief des pointes de nostalgie des années 68, des instants de solitude, brossant quelques tableaux féminins, des “Femmes de ta vie” de “Chez elle” à “Christine” en passant par “Marie de Grâce-Berleur” avec de grandes envolées musicales comme “Un point dans la nuit”. Mélange des parfums d’autrefois “odeurs de jasmin, eau de rose et eau de Guerlain”  tout cela est délicieusement féminin. Ce sont 11 titres choisis parmi les chansons d’Andrée Simons qui en a écrit paroles et musiques sauf “Place Stanislas” de Lombard pour la musique et “Laisse-moi tranquille” dont les paroles sont cosignées avec Claude Lemesle. La direction artistique a été assurée par Nathalie Fortin également au piano, clavier et guitare, laquelle a réalisé superbement la direction musicale et les arrangements. A noter les excellents musiciens et de nombreux instruments tels que batterie, accordéon, accordina, bandonéon, contrebasse, trombone et saxo. Voilà une bien belle réalisation. Ezdra s’est ainsi promenée dans le jardin secret d’Andrée Simons, elle y a cueilli les plus belles fleurs d’amour et confectionné un merveilleux bouquet de chansons

J.R.

En avant-première d’un album à paraître en octobre 99. Ses parents, Jacques Boyer et Odile Ezdra ont chanté à la Colombe dans les années 60. Elle assure la relève avec sa gentillesse et s’est emparé du répertoire d’une auteur-compositeur disparue jeune, en 1982, Andrée Simons. C’est une bonne idée. Les chansons sont bonnes et n’ont pas vieilli.

M.V.