Henri Tachan
Tan Lejos
Tanguera
Tapok
Sylvain Tardy
Simone Tassimot
Jérôme Tatin
Sophie Tavera
Emmanuel Tavernier
Laurence Tavernier
Sophie Térol
Tétard
Christian Terzian
Barbara Thalheim
Jacques Thibault
Thomas
Caroline Thomas
Gildas Thomas
Philippe Thomas
Zouzou Thomas

Un auteur-compositeur-guitariste. D’une bonne voix jeune mais peut-être insuffisamment travaillée, Emmanuel Tavernier nous donne des chansons à l’ambiance sympathique avec de bons musiciens: Jean-Louis Carlotti contre-bassiste et arrangeur, Gérard Pompougnac guitariste et Daniel Colin bandonéiste. On y sent plusieurs fois l’influence mélodique et rythmique de Brassens. L’humour de l’auteur est parfois acide voire sulfureux ou onirique (j’aime bien “La passagère” et “L’affiche” mais beaucoup moins “L’auto-stop” et “Le chien de mon voisin” qui sont plus banales). Notons aussi une bonne chanson de révolte “Prise d’otage”, ainsi qu’un blues agréable “Possessions”. Voici donc un artiste qui se cherche encore mais qui est à suivre.

M.V.

Originaire des Deux-Sèvres, entre pays chouan et Marais Poitevin, région de tradition orale ou le spactacle et la musique tiennent une grande place, cette militante de la culture populaire a eu le coup de foudre pour la chanson en rencontrant l'homme de sa vie, André Tavernier. Après l'avoir suivi dans ses spectacles, fait la régie, elle fonde avec lui la compagnie "La puce à l'oreille". Après la disparition d'André en 1994, elle continuera de faire vivre la compagnie. Avec ce disque, elle a choisi de reprendre les chansons qui l'ont séduite 20 ans auparavant, chansons de révolte et de tendresse, intimistes et poétiques. ce sont les textes de celui-ci qu’elle interprète. Sur les arrangements de Bruno Simon, guitariste de jazz, Laurence Tavernier, d’une voix douce et mélodique, d’une pureté surprenante, fait revivre le répertoire d’André Tavernier, excepté trois titres qu’elle a écrits. Entre une poésie aérienne et légère ("Terpsichore "), des accents lyriques de révolte ("En foulant le Marais "), de protestation ("Quand tu feras la guerre "), la lucidité du regard calme et clair d'un poète sur un monde où "L'amour a perdu son grand A, faute de combattants " ("Tristes les rires "), le cri d'un pessimiste qui nous appelle sans cesse à l'espoir, un artiste qui voyage avec les ombres de Mozart, Chagall, Cendrars, Gauguin ou Van Gogh ("Phenix "). Une invitation à redécouvrir quelques perles rares. Une belle sincérité !

F.P.

Témoignage d’une semaine de concerts au Sous-sol, ce disque y a été enregistré et constitue la première production discographique du lieu, n° 1 d’une collection à venir. On y redécouvre cette artiste issue des Ateliers Chanson de Paris, auteur compositeur et interprète surprenante par son originalité. S’accompagnant au piano, faisant preuve d’un grand sens mélodique et d’un grand talent d’instrumentiste. Elle joue avec virtuosité de tous les registres de sa voix et surprend par l’étendue de sa tessiture. Ce récital nous dévoile ici les nombreuses facettes de son art. Elle s’y montre fantaisiste avec "Monsieur, Madame", petit bijou de concision et d’humour, le portrait d’une truculente "poissonnière", les délirants "Stress" et "Tango", ainsi que "Claire et Louis" et le loufoque "Water polo", ces deux derniers titres étant dûs à la plume de François Garnier. On la retrouve malicieuse et romantique ("A son insu", "Par la fenêtre") mais aussi tragique et poignante ("Mes mains", "Prudence"). Avec de grandes qualités de comédienne et d’interprète, une vivacité et une personnalité hors norme, une allure de clown blanc qui s’amuserait à faire l’auguste, cette jeune artiste excelle dans le registre de la fantaisie, elle est y est indéniablement plus à sa place que dans celui des "bons sentiments". Résolument atypique, elle poursuit un chemin fort singulier avec beaucoup de talent et un peu de génie ! Ou serait-ce plutôt un grain de folie ? Faites l’expérience ! Allez la voir et l’entendre !

F.P.

Autant comédienne qu’interprète, cette jeune auteur et compositeur joue avec virtuosité de tous les registres de sa voix et surprend par l’étendue de sa tessiture. Tour à tour romantique, tendre (“Mon elle”), poignante (“Mes mains”), fantaisiste et surprenante dans “La poissonière” ou “C’est mignon”, malicieuse et coquine (“A son insu ”), Sophie Térol, qui s’accompagne au piano, fait aussi preuve d’un bon sens de la mélodie et d’un grand talent d’instrumentiste. Vive, originale, elle est à notre avis, meilleure dans le registre de la fantaisie. Ainsi “Monsieur, Madame” est un petit bijou de concision et d’humour. On la suit avec attention.

F.P.

Fraîchement sortie des Ateliers Chanson de Paris, cette jeune auteur compositeur et interprète produit un travail d’une grande originalité. S’accompagnant au piano, faisant preuve d’un grand sens mélodique, elle nous dévoile ici ses nombreuses facettes, tour à tour fantaisiste avec "Sylvie la poissonnière" , tendre avec "Mon elle", en hommage à sa Mamie ou malicieuse et romantique ("A son insu", "Par la fenêtre"). Avec une voix aux registres multiples, suave, virevoltante dont elle joue avec virtuosité, des qualités de comédienne et d’interprète, une vivacité et une personnalité, Sophie comptera parmi les nouveaux talents à venir. On prend date!

F.P.

Ce second CD de Tétard, patronyme du groupe et de David son leader, perpétue la tradition d'un style qui alterne un rock anglo-saxon pêchu ("T'arracher un cheveu", "Les sentiments "), un climat pop ("Au bord de l'O ", "Le samedi soir "), des chansons françaises plus classiques ("Je ne dirais pas nan ! ", "Ronde & pleine "), le tout explorant par des textes sentimentalo-vindicatifs un quotidien ordinaire de vies bien moyennes. Des ballades intimistes guitare/voix ("Mes adieux ", "En attendant ") complètent la réalisation audacieuse de ce groupe de formation on ne peut plus classique (guitares-basse-batterie) qui ne saurait dorénavant passer inaperçu.

J-P.C.

Après de multiples galères, David n'a sorti que récemment son 1er CD qu'il défend sur scène avec ardeur. Des "histoire de fesses qui tournent mal" (sic), amours tourmentées du 1^er rendez-vous à la rupture consommée, de sa voix pressante et lancinante, il nous chuchote ses chansons d'amour atypiques à l'écriture souvent cocasse, tissant un univers aux mélodies endiablées et entêtantes d'un rock acoustique à la rythmique "implacable". Peut-être tenons-nous un nouveau Miossec ? c'est tout le mal qu'on lui souhaite ! Il nous donne rendez-vous en septembre, à la Guinguette Pirate à Paris.

J-P.C.

Deux titres pour vous présenter cette autre voix du sud. Avec lui, tous les chemins mènent à la Drôme dans un bel hommage et une déclaration d’amour pour cette région. Arrangements soignés, un peu copieux peut-être, couleurs de jazz et de soleil. Un mariage tonique entre le swing et le verbe pour ces «chansons de France».

F.P.

Cette artiste berlinoise ACI a enregistré pas moins de … 15 CD depuis 1978, avant de s'essayer avec succès à l'interprétation de ses textes traduits en français par Hannelore Cenefels. Une complicité longue de 10 ans lie cette "crieuse de chansons" à l'accordéoniste J. Pacalet qui l'accompagne avec virtuosité, en véritable "frère jumeau". La voix alternativement chaude, forte, douce ou rugueuse souligne une interprétation magistrale dont le léger accent germanique ajoute à l'étrangeté du personnage. Elle clame ses utopies généreuses en des textes sarcastiques politiquement "peu-corrects" magnifiquement écrits, qu'il s'agisse d'un réquisitoire sur l'asservissement que les gouvernants imposent, de la critique de la société dans laquelle le fric règne en maître, des sarcasmes sur son propre pays qu'elle ne reconnaît plus et dans lequel elle se sent étrangère. Des textes moins revendicatifs, voire plus légers mais tout autant réalistes, dressent le portrait poignant de son copain Yves ou mènent une introspection amère et sans complaisance sur la vieillesse ou sur le temps qui passe qui "rouille" les amours ("moi, je n'suis pas de fer, je refuse qu'elle m'agresse "). L'amour et la tendresse ne sont pas en reste, sans oublier un vibrant hommage fait à notre E. Piaf internationale. Cette Berlinoise peut être "fière de sa grande gueule" qui ne manie pas la langue de bois et justifie grandement l'estime dans laquelle la porte son public.

J-P.C.

En défenseur d’une chanson de tradition représentée par Brel, Brassens, Ferré et quelques autres, cet interprète choisit ici de s’illustrer dans quelques titres de Ferrat. Il le fait avec respect et fidélité, peut-être trop pour être véritablement original. Qu’importe ! On salue ce choix et ce parti-pris. Car ! Que deviendraient les chansons si personne ne les chantaient plus ?

F.P.

Quand l'originalité se trouve dans la personnalité de l'artiste, alors ce qui vous apparaîtrait comme des défauts chez d'autres devient une richesse. C'est le cas avec Thomas : rien de particulièrement original dans les musiques, les textes ou l'interprétation, et pourtant on se laisse séduire par le bonhomme. La simplicité donne aux mots une force insoupçonnée qui font cingler les voiliers de rencontre vers des escales de bonheur. Mais pour le voir sur scène, il faudra soit qu'il revienne en France, soit que nous allions le rejoindre au Venezuela : j'ai bien une petite préférence.

R.L.

Un auteur compositeur et interprète dont on ne sait rien si ce n’est que ses accompagnements et ses arrangements sont le fruit du travail d’un musicien, José-Adelino Marquez, et d’un studio situé au Vénézuela. Il s’agit pourtant de chanson francophone qui puise son inspiration folk aussi bien dans la Bretagne, de «Saint Malo» au «Grand large», que dans cette lointaine Amérique du Sud («Cubagua», «Los pelicanos»). Agréable, bien interprétée, variée dans les thèmes et dans les rythmes, une chanson qu’on reçoit comme un récit de voyage ! Mais ! D’où viens-tu Thomas ?

F.P.

Caroline Thomas est bretonne, chanteuse saxophoniste du genre diseuse de "bonnes aventures". Avec son combo, Jonathan Pontier, pianiste, également auteur compositeur interprète qui fait les chœurs et accompagne Caroline dans sa formule "Duo", Laurent Hestin, guitariste virtuose ("Chez Saïd "), Dany Rizo, bassiste et contrebassiste, Jean-Philippe Naeder, percussionniste, rejoints par d’autres complices dont Eric Toulis à la trompette, tantôt tendre, tantôt gouailleuse, Caroline nous raconte des histoires, des tranches de vie, celles de nos voisins, de notre quartier, celle de son mec qui passe sa vie "Au café ", celle des "Bonnes copines " toutes occupées à dire du mal les unes des autres. Elle nous dit le quotidien, celui de Clémence, reine du monde vagabond et sa "Rengaine du baluchon ", rend un bel hommage à l’épicier arabe de son quartier, évoque "Annaïck ", bretonne en exil, qui retrouve avec ses voisins africains un peu de chaleur et d’amitié. Avec tendresse, elle nous chante l’amour des "2 Mimi ", pied de nez à l’intolérance et parole d’espérance pour tous les esseulés. Pour illustrer tous ces refrains gorgés d’humanité, pour toute cette fraternité, Caroline a choisi des rythmes et des mélodies qui nous invitent au voyage, du côté des Antilles, du Brésil, du Maghreb, des quartiers gitans d’Andalousie, à grand renfort de samba, de souk, de swing. Histoire de prouver qu’il n’est pas besoin d’être une de ces "Filles exotiques " pour nous inviter à "Danser ". Tonique et généreux .

F.P.

Nous avions déjà eu l’occasion de dire tout le bien que l’on pensait de cet ACI. Après de solides études de sociologie, il monte à Paris en 88 et suit durant 2 ans des cours de musique et de chant. Parallèlement, il fait du théâtre ainsi que du café-théâtre en duo avec un ami, créant également des spectacles pour enfants. Une participation aux rencontres d’Astaffort de Cabrel en 95 sera le déclic. Son choix sera le bon et il fut, entre autre prix, élu "coup de cœur" des Francofolies 2001. C’est la rencontre d’un artiste décontracté qui promènerait nonchalamment des textes fins et légers à la Souchon d’une voix fragile alternativement grave ou diaphane et cristalline, tel Nilda Fernandez à son meilleur. Sur un tempo bluesy, il nous emmène, tout d’abord, "dans un village de Toscane ". Puis, tour à tour romantique ("Les robes blanches "), tendre (superbe "Une peluche dans le sac à dos ", " ça me manque "), grivois ("Les culs, les fesses, les croupes "), ironique ("J’m’endors pas "), grinçant ("Des langues de vipère "), il capte tous les petits riens de la vie comme autant de source d’inspiration. Sur des arrangements sobres (guitares/basse/clavier), les mélodies toutes simples font mouche immédiatement. En fin de CD, après un instant de patience, vous découvrirez une 11^ème chanson "cachée", interprétée sous la douche, a capella ! Après quelques passages dans des festivals d’été, il occupera le Sentier des Halles à Paris les 14 et 15 octobre, courez-y !

J-P.C.

Sur le 1^er morceau, la voix aiguë déconcerte au premier abord avant de se fondre finalement en parfaite harmonie avec le superbe accompagnement de guitares bien "Dans l’ordre des choses". Par la suite cette voix, plus traditionnelle, sur un tempo bluesy nous embarque, au cours d'un enregistrement en public, "Dans un village de Toscane", à grand renfort de trémolos de mandolines, ou porte aux nues "Les culs, les fesses, les croupes" sur un texte bien "troussé", à la grande joie des spectateurs. A noter la très émouvante et poignante ballade relatant l' impatience de ce père séparé à retrouver sa fille, "Une peluche dans le sac à dos", regrettant "l'amour qui alterne" ou demandant "pardon pour ces dînettes passagères".

J-P.C.

Pour faire connaissance avec cet auteur, compositeur et guitariste, découverte et coup de cœur des Francofolies 2001 et finaliste des rencontres «On connaît la chanson» de Cébazat en 2000. Il nous donne un aperçu de ses multiples facettes : romantisme teinté de musique traditionelle avec «Les robes blanches», humour sur un rythme de reggae pour des «Langues de vipère» et tendresse dans une émouvante ballade («Une peluche dans le sac en dos»). Sensible, subtil avec des paroles touchantes inspirées par le quotidien et une excellente musicalité, un artiste à découvrir. Justesse et finesse !

F.P.

Troisième opus de cet A.C.I qui nous avait déjà séduit par ses précédentes créations. Avec sa voix caractéristique, grave et douce à la légère fêlure, tour à tour caressante ou véhémente, ses mélodies joyeuses, alertes ou ses ballades bucoliques, Philippe nous promène dans un monde ou l’amitié et l’amour (“Veillez sur Mathilde”), les souvenirs de l’enfance (“Les années culotte courte”, “As-tu vu Sébastien ?”) tiennent une place privilégiée. Baladin romantique (“La tentation”) ou malicieux (“Faut pas gonfler Manu”), il est aussi un bel orfèvre de mots, d’une écriture fine et précise, et un mélodiste dont les musiques laissent leur  empreinte dans les cœurs et les esprits. Soutenu par son complice et guitariste, Marc Hascoat ainsi que par Emmanuel Baron (piano) et Jean-Baptiste Cortot (batterie),  Philippe continue sa route par les chemins de traverse et “regarde passer les trains ou chante avec les grenouilles". Pour savourer avec lui la douceur de vivre.

F.P.

C’est le deuxième CD de cet auteur-compositeur dont nous avions déjà aimé le premier en mentionnant sa véhémence, son énergie et sa sensibilité. Toujours assisté dans les arrangements par le guitariste Marc Hascoat (qui comme lui travaille en acoustique) avec au piano et clavier Emmanuel Baron (excellent en piano-jazz), Philippe Thomas se révèle comme un compositeur aux mélodies originales, pleines d’idées et bien habillées. Surtout quand la balance est parfaite comme dans la chanson “Les tziganes”. Elle m’a paru moins pointue dans les deux premières chansons où la voix aurait gagné à être plus en avant. Ma chanson préférée ? “La mignonne” pour la qualité poétique et l’élégance de son écriture.

M.V.

Une voix pleine d’énergie, de véhémence et de sensibilité, une écriture poétique mais simple et directe, de bons musiciens, Marc HASCOAT à la guitare, Agnès DREVON au piano, Arno ALYVAN au saxo, à la flûte traversière et aux arrangements. Tout cela donne un CD très agréable. Notons une originale chanson de gratitude à Brassens.

M.V.

Venue du punk, petite fille du compositeur Georges Van Parys, cette "autre " chanteuse accordéoniste a délaissé les rythmes rocks pour la chanson populaire et réaliste. Entre les textes de Guy Thomas, auteur aussi de certaines chansons de Ferrat, et ceux de Gérard Cailleux, sans oublier Bruant, elle renoue avec la tradition chère à son grand-père. Une bonne dose d’humour, un zeste de tendresse et beaucoup de gouaille.

F.P.

Natif d'Aubervilliers et Palois d'adoption, après divers boulots alimentaires, David Burgos, alias Thomasi, ACI trentenaire délaissant son métier dans la com', s'est tout récemment converti à la chanson, boulimique au point, en parallèle à sa toute nouvelle carrière en solo, de créer le trio "Derrière la cravate" (voir chronique, par ailleurs, dans ce même numéro). Admirateur de Béranger et Leprest, tant seul qu'avec son trio, il est fortement influencé par de styles aussi différents que tango, folk ou manouche. Démangé qu'il est de chanter sa banlieue, en bon titi parisien à la casquette vissée sur la tête, il égrène ses souvenirs d'enfance, à mille lieues de la vie qu'on lui donne à consommer au quotidien. Histoires drôles et touchantes nourries de la mixité de la banlieue, il lui suffit de prendre le temps de regarder autour de lui. Sa démarche est soutenue par l'association "Emergence Plus" qui s'emploie à promouvoir les jeunes talents artistiques.

J-P.C.