Sarah Vague
Michel Valette
Herman Van Veen
Anne Vanderlove
Roger Varnay
François Vé
Elise Velle
Vendeurs d'enclumes
François Verguet
Vermeulen
Dominique Vernhes
Thomas Véroski
Grégory Veux
Hélène Viaux
Laurent Viel

Pianiste avec une formation d'abord classique mais surtout jazz à l'American School of Modern Music, Thomas Vérovski a fait ses débuts de compositeur au sein du groupe de pop D.Dreams. Repéré par Manu Dibango, le groupe fera plusieurs concerts en sa compagnie. Il entame ensuite une carrière solo et sort son premier album auto produit "Mi Ange - Mi Démon" salué par la critique. Trois ans après ce premier disque, Thomas revient avec un nouvel opus "Psychanalysez-moi " mixé et réalisé par Laurent Guéneau qui a collaboré avec Sinsemilia, Khaled, Princess Erika, Tom Novembre… L’album est composé et arrangé par Thomas Vérovski sur des textes de Françoise Dorin, Chrystel Guastadini, Jean-François Rouzières, Lionel Chouchan et Thomas lui-même. Nourri de diverses rencontres musicales, l'arrangeur à tendance groove Henri "Scars" Struck, le guitariste Serge Gelli, c'est vers les mélanges de sonorités pop, jazz et classique, où les cordes sont orchestrées avec des sons électros que Thomas s’est orienté pour mettre en musique les chansons de cet album. Voilà un disque résolument moderne d'un jeune homme "branché", ironisant sur son temps, celui de la virtualité d'un "Cyber bonheur", celui où tous les affres, les doutes passent à la moulinette de la psychanalyse, qui avoue être un "Roller-o-pathe" dans une chanson qui pourrait bien devenir l'hymne des adeptes de ce sport, ou s'interroge sur les pensées des "Filles". Mais Thomas n'est pas seulement un "Mec" qui dit avoir "besoin de musique, de mélodie", il affirme sa passion pour "Les mots" qu'il sait lui-même agencer avec finesse, évoquant l'errance d'un voyage ("Petite étoile"), la nostalgie d'une absence ("Les absents du quotidien"). Une réalisation impeccable pour un disque tonique et enlevé qui échappe aux classements : variété, rock, chanson ? Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse !

F.P.

Remarqué et parrainé par Manu Dibango et par Guy Béart, ce compositeur mélodique et pianiste jazzy et slave a apporté à ce premier album un soin musical attentif. Du reggae au rock et aux ballades "rockmantiques" ("Alors je rêve", "Où le vent me porte"), Thomas séduit par son énergie, sa vitalité, son humour ("Le sorcier du quartier"), ses qualités d’arrangeur et de musicien. Les textes, eux, empreints de la mélancolie et de la rage de l’adolescence, manquent parfois de maturité. Entre Higelin et Berger, un artiste au talent prometteur. De l’avenir !

F.P.

5 titres pour découvrir cet artiste, à la fois compositeur mélodique et inventif pianiste jazzy et slave, remarqué et parrainé par Manu Dibango mais aussi par Guy Béart. A la fois romantique (“Alors je rêve”) et animé d’une rage adolescente, Thomas est surtout un musicien et un arrangeur qui passe avec le même bonheur de ballades en rythmes frénétiques et dégage sur scène une sacré énergie, témoin le morceau enregistré en public (“Sciento”). Une valeur montante à découvrir.

F.P.

On le connaissait pianiste talentueux de C. Elzière et, plus récemment, de R. Lemire. N'a-t-il pas signé une musique pour … P. Louki ! Pour autant, ACI lui-même depuis quelques années, il signe de beaux arrangements d'une solide formation piano - basse - percussion - violoncelle - chœurs. Ces 6 titres choisis parmi son répertoire reflètent une sensibilité à fleur de peau. L'émotion suscitée par la voix chaude, parfois vibrante, instaure le climat gentiment lancinant d'une atmosphère surréaliste, propice à des rencontres improbables et imaginaires. Toujours en quête de la femme et fille universelles ou du désir entêtant de l'hommes mystère, ce dernier romantique, s'il en est, affiche de belles promesses après ce coup d'essai réussi. Ne doutons pas que ses qualités de musicien lui permettront de maintenir ce climat envoûtant dans sa formation réduite actuelle piano/violoncelle. "Mes dix doigts pour aiguilles/et ma voix pour seul fil/je te tricote un pull mélodique/une note à l'endroit, une à l'envers/laisse-moi faire". Sachez que derrière ce piano se cache un créateur de talent, à découvrir au plus tôt !

F.P.

Cette comédienne, qui s'est illustrée au théâtre entre autres avec Pierre Pradinas dans Néron ou le Songe d'une Nuit d'été et sur le petit écran dans plusieurs téléfilms, nous offre ici son travail poétique et musical qu'elle présente régulièrement au Limonaire et que nous avons découvert l'an dernier au festival des Fromages de Chèvre. Seule au piano, elle nous fait entrer dans son univers mêlant rêverie et mathématique ("LN (x) ") pour un étrange autoportrait, se faisant tour à tour "boule de neige " ou "bonbon au miel " , croisant un drôle de génie ("Aladin "). Elle nous dit la difficulté de la solitude ("Pas facile "), clame son "Courage " pour ne pas faire naufrage, tomber en "Chute libre ", chante la complainte d'un "Invertébré" ("C'est vrai je ne suis pas luisant mais mon corps s'allume"). Elle joue habilement des mots ("Veilleur"), s'amuse des concepts scientifiques pour les détourner avec humour et dérision ("Neutron "), évoque avec émotion l'image d'un "Clown ". Originale et décalée, Hélène Viaux, d'une voix presque enfantine, pose ses mots plus qu'elle ne les chante sur les accords de son piano. Voilà une inconnue de l'équation chanson, une curieuse étoile filante. A découvrir en première partie d'Anne Sylvestre pour la rentrée des Lundis de la chanson au Vingtième Théâtre!

F.P.

Nouvel album pour ce comédien et chanteur qui a commencé sa carrière artistique par le théâtre, en jouant des auteurs aussi différents que Shakespeare, Molière, Brecht ou Labiche, puis après des cours de chant, s’est essayé aux petites scènes, a sorti un premier album auto produit ("A l’envers ") et participé au spectacle "J’ai la mémoire qui chante ". Depuis, il ne cesse d’arpenter les scènes, s’est entouré de musiciens hors pairs dont l’excellent Thierry Garcia et bénéficie aujourd’hui de la complicité en écriture de Xavier Lacouture. Séduisant, charismatique, charmeur, doué d’une fort belle voix, époustouflant en concert, Laurent Viel n’est pas seulement un chanteur spectaculaire, c’est un être  troublant, envoûtant, un de ces voyageurs du dedans, qui sait nous faire partager l’intime. C’est le grand talent de Laurent Viel de savoir nous bousculer en dehors comme en dedans, nous faire sentir la différence, peut-être nous révéler à la nôtre. Avec Lacouture, qui signe ici plusieurs titres, et Thierry Garcia, ils ont su rendre cette urgence de dire, de vivre, cette "Impatience ", ce parcours jalonné d’incertitude, d’angoisse mais aussi d’amour et de jouissance ("Jusqu’à vous "), et puis ces douleurs muettes, ces "Ecchymoses ", et ces moments de grâce, de partage où les "cœurs se mélangent " comme celui le temps d’une chanson en communion avec Olivia Ruiz ("L’amour qu’on n’a pas fait "). Sensible, délicat, et surtout artiste exigeant, Laurent Viel chante les âmes blessées, les désirs inavoués, les violences insensées qui le hantent, les amours passionnées. Il passe de la noirceur d’un monde qui s’avère cruel lorsque "La vie nous enlève l’enfant qu’on était " et que nos rêves ne sont plus que de tristes chimères ("Ainsi s’en vont les rêves ") à une lumineuse et émouvante évocation de sa mère ("Je te salue maman "). Comment expliquer alors qu’il n’ait pas encore rencontré le public qu’il mérite? Peut-être est-ce dû à cette dualité, qualité ou handicap, qui le fait mêler sens du spectacle et qualité du texte. Et pourtant il voudrait bien que vous fassiez un peu de route vers lui, qui a fait tant de chemin pour venir jusqu’à vous. Qu’attendez vous ?

F.P.

Troublante magie que ce disque à la fois léger et grave, doux et amer, mélange de spleen indéfinissable et d’allégresse, de ballades nostalgiques et de rythmes enjoués ("La nuit des bananiers"). Marie-Josée Vilar continue de décliner ces vies privées, ces sentiments de la passion à l’ironie d’un désespoir lucide, passant des tourments et des fractures du quotidien aux maux de la planète ("Les pensées du hamac"). Avec une voix pure, limpide, pénétrante, elle sait à merveille évoquer une douleur discrète ("Annie"), rendre compte d’un moment de grâce et de volupté ("Sous la douche à Lodève"), se faire à la fois sensuelle, émouvante, caressante ("La fée"), clamer l’exigence d’une vie pleine de tout ("Et et ou ou), être l’apôtre d’une nostalgie, belle pour sa gratuité et sa vacuité. En quelques traits, en quelques mots, avec un sens aigu de l’ellipse, elle peut tracer le portrait d’un passionné perdu dans l’imaginaire des "Bandes dessinées", avec pudeur évoquer le drame d’une femme battue et blessée ("In extremis", faire le constat amer de nos rapports affectifs et humains ("Autos tamponneuses"). Elle signe avec Manuela Brusque et Michel Ghuzel (guitares) les musiques qui vont de la béguine au tango en passant par la ballade. Pour restituer ces climats, elle s’est entourée, comme à l’accoutumée, d’excellents musiciens : Pascal Lasnier (basse), Jean-My Truong (batterie), Stéphane Mondino (piano), Véronique Audin (violon), Thierry Le Gall (accordéon). Charisme et maîtrise pour une chanteuse d’exception, mystérieuse et fascinante!

F.P.

Un spleen indéfinissable, un vague à l’âme, une douce et amère mélancolie  font de ce disque une ballade nostalgique, un voyage intimiste. Dans une galerie de portraits finement ciselés, Marie-Josée Vilar nous conduit d’un petit matin de solitude (“Petit déjeuner”) à la vacuité d’un jour d’été (“Flânerie d’août en auto”), dépeint le visage farouche et crépusculaire d’une jeune “meuf” de banlieue (“La meuf”), s’attache à nous faire vivre les émotions contenues d’un “travesti” (“Jean-Roger”), à nous faire partager des misères ordinaires (“La vieille et le pigeon”). Passant de la passion à la perversion, du désespoir à la solitude, à travers tous les tourments et les petites fractures du cœur humain, Marie-Josée Vilar, en quelques mots, quelques images, restitue tout un univers personnel, toute une vie privée. Elle peut aussi se montrer vive et incisive  dans des chansons où l’on retrouve parfois la fibre féministe (“Les poules d’eau”). La voix limpide, pure, pénétrante, envoûte, fascine. Les musiques qu’elle signe avec Manuela Brusque sont en accord parfait avec ces climats et bénéficient du soutien d’excellents musiciens : Jack Ada, Michel Ghuzel (guitares), Pascal Lasnier (basse), Jean-My Truong (batterie), Sylvain Durand (piano), Jean Louis Mahjun (violon). La maîtrise et le charisme d’une chanteuse d’exception qui sait bercer notre cœur d’une langueur sans pareil.

F.P.

Un avant goût du nouveau CD que, j’espère, nous pourrons chroniquer prochainement dans son intégralité. Deux beaux textes sur les femmes : "Les poules d’eau" et "La meuf", joli portrait d’une jeune fille d’une cité de banlieue. Sans reproche du point de vue de l’interprétation et de la musique. Mais ! Quelle mélancolie !

F.P.

On retrouve l’atypique Marie-Josée avec un grand plaisir. Cet auteur-compositeur (Elle n’a co-signé que 4 musiques des chansons de ce CD, 3 avec Jack Ada et une avec Jean-Paul Drand) sait manier le langage avec un grand talent poétique. Sa voix intelligente et profonde en même temps que légère n’appuie sur aucun effet. Si elle conserve par rapport à ses précédents enregistrements un humour désabusé, voire sarcastique, il semble qu’elle ait réussi à aller en deça du désespoir qui assombrissait quelques unes de ses précédentes chansons pour atteindre à un certain optimisme ou du moins à une acceptation fataliste. “Il faut aller plus haut/Plus haut qu’une médiocre peine/Retrouver un port de Reine/Et sortir sa tête des sanglots”. Toutes les chansons sont belles, l’une est drôle “Le baiser caoutchouc”. J’ai trouvé “L’horloge”  et “La difficile affaire”  superbes. Les arrangements, qu’ils soient de Jack Ada ou de Michel Haumont, sont propres et discrets.

M.V.

Un aperçu du spectacle de cette musicienne, comédienne et chanteuse qui s’était illustrée auparavant dans des duos musicaux et théâtraux (les Passantes et Népenthès) et qui choisit de s’élancer seule sur scène en s’accompagnant au piano et à l’accordéon. Elle s’ approprie les poèmes d’Aragon, Couté, Dimey ("Si tu me payes un verre ") et d’ Umberto Saba pour l’accent italien. De trop brefs moments qui ne permettent pas d’apprécier à son juste titre l’originalité qui devrait être celle d’un spectacle créé en résidence (au Théâtre de St-Barthélémy d’ Anjou). A découvrir sur scène et à suivre…

F.P.

Une voix rauque et déchirée, des musiques qui oscillent entre rock et chanson française, des textes crus et sans concession, où se mêlent sexe, alcool, dérive et désespoir. On pense à Arno, quelquefois. Provocateur et dérangeant.

F.P.

Ce “chanteur planétaire” qui habite sur une péniche au coeur de Paris poursuit une carrière internationale, en particulier outre-atlantique où il s’est fait le colporteur à travers ses chansons de notre langue française. Puisant son inspiration dans ses nombreux voyages, c’est aux Etats-Unis qu’il rencontre James Taylor. Leur sensibilité commune, le même amour de la mélodie donne naissance à ce disque où Eric Vincent pose ses propres rimes sur les accords de ce grand “Folk-singer”. Avec des ballades fines et délicates pleines de tendresse (“Tu peux fermer les yeux”, “C’est une chanson pour toi” ), des paroles faites d’espoir et d’humanité (“Sème l’amour”, “Faut-il encore 2000 ans ?”), des récits de voyage (“Mexique”), ce disque est un florilège de cordes vocales celle d’Eric, à la fois grave profonde et aérienne, celles de la brésilienne Teca Calazans et de la malgache Josée Rabeson, instrumentales avec la guitare de Pierre Chérèze, la basse de Sylvain Marc et les arrangements de violons et violoncelles de Jean Bouchéty. L’album d’un musicien accompli qui a “Quelque chose qui swingue”. Faudra t’il encore 2000 ans pour que ce chanteur “sans bannière qui fait rimer amour et univers” devienne prophète en son pays ?

F.P.