Sarah Vague
Michel Valette
Herman Van Veen
Anne Vanderlove
Roger Varnay
François Vé
Elise Velle
Vendeurs d'enclumes
François Verguet
Vermeulen
Dominique Vernhes
Thomas Véroski
Grégory Veux
Hélène Viaux
Laurent Viel

Vincent de C. se présente comme un nouveau venu dans la chanson. Enfin, pas tout à fait, car, avec ses trois fois 20 ans, il a déjà une certaine expérience des petites scènes. Il nous donne un échantillon de son répertoire : Humour et dérision avec "Ridiculum vitae" et "Recta Verso", tendresse avec "Lever de Soleil", romantisme dans "Grands naufrages". Interprétation  agréable, servie par de bons accompagnateurs : Eric Bijou à l'accordéon, Yves Torchinsky à la basse et François Ovide à la guitare, qui nous promènent de tangos en ballades. A suivre... Il cherche des lieux pour se produire en région parisienne. Qu'on se le dise...

F.P.

Nouvel opus pour cet artiste déjà salué pour "Khmer Song ". Cet album est lui aussi imprégné d'une sereine mélancolie, plein de ferveur et d'austérité mêlées, à l'image de ces pays chers à son cœur que sont les Flandres et le Cambodge ("Botum ") et qui se rejoignent encore dans l'imaginaire de l'artiste dans un parcours initiatique, ce "Chemin de l'eau " qui passe par toutes les étapes de la nostalgie, d'Angkor à la Baltique en passant par Paris. Avec une voix d'une exceptionnelle gravité, forte, puissante, une écriture lyrique, un style dépouillé dans sa profondeur et sa pureté, Vincent chante l'amour, la fuite du temps à l'image de ces "Impatiences sauvages " fanées et dont les pétales volent au vent léger, la séparation et la douleur ("Death in peace "). Pour accentuer le climat mystérieux, donner un rythme aux battements de cœur de cet intimiste voyage, Vincent L. a choisi de travailler avec de talentueux musiciens : Pierre Chéreze (guitare), Fred Pierre (basse), Thierry Le Gall (piano, accordéon), Renaud Pascal (claviers, programmation), Julien Tékéyan (batterie), François Causse (percussions) et Anaïs Bouchez (saxophone). Un disque comme un torrent d'émotions qui se calme pour faire place à un fleuve apaisé et méditatif. Atypique et original ! Mais surtout d'une grande sincérité et authenticité !

F.P.

Deux thèmes dominent cet album, deux contrées : les Flandres, qui ont vu grandir cet artiste, et le Cambodge et ses envoûtements. Deux pays, qui se rejoignent dans l’imaginaire de Vincent L., porteurs de la même mélancolie, des mêmes espoirs et du même amour. Une voix d’une exceptionnelle gravité, forte, puissante, une écriture qui coule comme ce fleuve du Mékong ou ces pluies sur Valenciennes, un style dépouillé, accentué par des mélodies d’une grande pureté où s’unissent piano et violon. Authentique, austère et mystérieux comme cette “valse noire du temps qui chante et danse éternellement”. A méditer.

F.P.

Tour d’horizon pour une carrière discographique qui commence en 1963 avec "Claude Vinci chante Paul Eluard" dont on retrouvera l’intégrale sur le premier CD ainsi que ses enregistrements de chansons d’ Anne Sylvestre ("Les amours de l’été "), Jean Ferrat ("Nuit et brouillard "), Pierre Louki, Philipe Gérard, et des incontournables tels que "La butte rouge ", "Le chant des partisans ", "Le chant des marais ". A travers l’interprétation et le choix de ces textes, Claude Vinci s’y révèle déjà un artiste dont l’engagement poétique, humain et politique est salué comme authentique et sincère. Ses propres chansons datant pour la plupart de 1969 à 1971, arrangées et mises en musique par Jean-Claude Petit et qui constituent l’essentiel du second disque, sont d’autres signes de cet engagement, marquées par la guerre d’ Algérie, celle du Vietnam, mai 68, les idéaux révolutionnaires de Cuba et Che Guevara, mais aussi la vision de Verdun et l’horreur de la guerre. Plus qu’une compilation, ce double album est d’abord un témoignage artistique, une partie de la vie d’un homme engagé dans l’histoire de quatre décennies, acteur d’un siècle bouleversé et tourmenté. Une excellente réédition !

F.P.

C'est un petit livre (rouge) de 116 pages accompagné d'un CD. Une fresque-cantate en 6 parties dont la réalisation avait été préparée par le regretté Claude Dejacques. Elle vient enfin d'être "remastérisée", (veuiilez m'excuser de cette expression) et éditée pour notre plus grand plaisir. Sur des poèmes de combat de l'ami Claude Vinci qui, qu'on lui en veuille ou non, n'a jamais renié sa foi en un horizon marxiste malgré quelques doutes. Il reconnaît bien volontiers que certains de ses textes ont un optimisme dépassé, mais, par honnêteté, a tenu à les laisser comme reflet d'une époque où beaucoup "y croyaient". L'ensemble ainsi réuni possède incontestablement un souffle épique qui ne manque pas de grandeur sur d'excellentes musiques de Jean-François Gaël et Jean-Claude Petit datant de 76 et 77 et des interventions parlées de Danièle Lebrun. Les arrangements musicaux sont de Jean Musy. Aux guitares Jean-Pierre Martin. A partir de la page 42, le livre est un recueil chronologique de tous les textes de chansons écrits par Claude jusqu'à aujourd'hui. Il y a là des petites merveilles qu'il est intéressant de retrouver. Il fallait que cette oeuvre complète soit gravée. C'est à la fois un témoignage artistique et un document patrimonial essentiel de notre siècle. Nous saluons son auteur affectueusement.

M.V.

Un album fort "zanimé" pour ce duo qui œuvre depuis 2OOO dans de nombreux domaines artistiques, créateurs de la compagnie "le vent en poupe", d'un spectacle et d'un CD baptisés "le bateau ivre" ainsi que "Histoires d'amour" créé en résidence à Thann.Ils ont aussi depuis donné vie à une comédie musicale, façon opérette, d'après Oscar Wilde : "Le fantôme de Canterville". Dernière création, en tant que spectacle et album, ces "Chansons Zanimées", écrites pour la plupart par Dominique Zinderstein, parfois mises en musiques par Virginie Schelcher, portent bien leur nom et montrent la grande diversité de thèmes et les multiples facettes du duo. S'ouvrant sur un dialogue ironique sur la société et la corruption des hommes politiques ("La cigogne craquette du bec "), l'album se poursuit façon rock-musette par le portrait d'une "langue de vipère" ("Gertrude "), mais la proximité de ces titres est-elle vraiment fortuite ? Avec "Genève ", nostalgique et rêveuse évocation de cette ville sous la neige, le groupe montre une belle sensibilité. De traits de plume en caricatures, Virginie et Dominique nous content de drôles d'histoires, celle d'un coup de foudre pour "La femme du boucher ", la rencontre d'un "Agent con " et beau !!!, la découverte d'un "Fantôme dans la maison ", celui d’un "Faux départ " et de fausses illusions, les portraits d'un "horticulteur " qui cultive ses pensées, celui d'une "Vieille dame cacophonique ". On y trouve aussi un flamenco sur un texte de Théophile Gauthier ("Carmen ") et un texte de Victor Hugo ("La source ") avec la complicité de Gilles Roucaute en océan. Le disque se conclut après tant de bruit, de fureur et de "zanimation" par un swing léger en hommage au "Silence ". Nos deux comparses sont soutenus, entre autres, musicalement par Jean-Louis Frick (contrebasse, violon, guitares, chœurs…), Félix Labarre (batterie, percussions…). Un disque agréable et fantaisiste, de la bonne "variété" au vrai sens du terme ! A découvrir aussi sur scène !

F.P.

Un avant goût du disque, prévu pour novembre, issu du spectacle créé au festival Villes des Musiques du Monde, présenté en 2004 au Sentier des Halles et qui sera joué dans le Off d'Avignon cet été. Vis à Vies, c'est la réunion de Myriam Daups, aussi à l'aise avec une basse, un violon qu'au Sapato, percussion électronique de sa création dont elle joue en dansant d'un pied agile et qui montre ici des talents d'auteur et de chanteuse, et de Gérard Dahan, compositeur pour Césaria Evora et Tan Lejos. Ils sont ici entourés de deux guitaristes virtuoses pour un univers musical singulier, vif et alerte, fantaisiste comme en témoignent ces quelques titres dont l’un est un malicieux aveu pour cette "Paresseuse " impénitente, l’autre une interrogation sur la vraie nature des "Garçons ". Joyeux et sensible, un aperçu qui donne envie de découvrir l’ensemble de cette création. Allez y donc si vos pas vous amènent près du pont d’Avignon ! On y dansera !

F.P.

Voilà un disque qui échappe à toute classification tant on pourrait le comparer à une longue partition pour violoncelle/accordéon/voix et chœurs. Plus atypique encore, hormis 4 morceaux, tous avoisinent les 5, 6 voire 7 ! Très délicat de commenter une telle réalisation, il faut consommer au calme et, si on ne décroche pas, se laisser porter par l'œuvre de ces deux artistes en totale liberté. Voé, c'est Françoise Probst (violoncelle, chant, percussion) et Isabelle Lantin (accordéon, percussion et voix). Au son déchirant du violoncelle omniprésent, leurs voix graves et écorchées bavent, crachent ou clament une poésie sur-réaliste ("Zoopsie ", "Je tue il ", "Sauve qui peut la poésie "), témoins cette "Ballade sentimentale " qui n'a rien d'une bluette, cette "Obsession " avouée avec humour : "Aujourd'hui j'me lance dans la chanson/Il paraît qu'c'est une idée pas con" ou cet hymne à l'animalité ("Peau contre paume"). Il faut vraiment découvrir cet imaginaire pittoresque et indescriptible et peu importe les mots pour le commenter !

J-P.C.

Une chorale qui est aussi une association de promotion du "patrimoine vocal et musical" dont les actions sont multiples et qui réunit des personnes de tous âges et de tous horizons pour partager le plaisir de chanter. Ils se définissent eux-mêmes comme des "chanteurs de salle de bains", des gens comme tout le monde avec un "petit surplus de générosité". Un groupe vocal fantaisiste et original..

F.P.

Un duo composé de Stéphane Roques et d’Olivier Reich qui nous propose «des airs nouveaux pour une ère nouvelle». Deux voix agréables, des mélodies simples et des textes qui évoquent avec une certaine naïveté, la nature, l’amour, l‘espoir («Le fruit du sycomore»). Du romantisme, de l’énergie, un style qui se cherche et qui ne demande qu’à se trouver. A confirmer.

F.P.