André Gaborit
Vincent Gaffet
François Gaillard
La Gaillarde
Véronique Gain
Cyrille Gallais
La Gamberge
La Gargotte
Philippe Garonne
Jeanne Garraud et Aurélie Alvarez
Rémo Gary
Pascal Garry
Antoine Gasse
Gautier
Gavroche
Géhel
Philippe Gelda
Elsa Gelly
Les Gens
Les Gens de la Hume
Gérard-André

Elle interprète 7 chansons de Lama, Nougaro, Théo Lalire, Aznavour, Suzy Solidor et Jean Delannay et "Merde à Vauban" de Seghers et Ferré (Je pense que cette dernière chanson n’est pas faite pour elle).

M.V.

Elle  reprend les standards de chansons érotiques du siècle (de G à G) d’Yvette Guilbert à Serge Gainsbourg. Sans aucun doute, cette chanteuse à la voix lyrique est une excellente professionnelle qui continue à perpétuer le style de la chanson d’opérette, suivant en cela non seulement les traces d’Yvette Guilbert, mais aussi d’ Hortense Schneider, d’Yvonne Printemps, de Suzy Delair et de Marie Dubas. On peut être surpris d’entendre ce style que d’aucuns peuvent trouver convenu dans le répertoire de chansons contemporaines et la préférer lorsqu’elle se cantonne dans les chansons d’opérette. Pour ma part, je n’en suis pas choqué, une belle voix, ce n’est quand même pas désagréable de temps en temps !

M.V.

Après une carrière au sein de diverses formations, depuis 2003, l'artiste ACI se produit seul avec sa guitare. Dans une prestation de proximité, de sa belle voix grave, il présente avec simplicité et émotion un répertoire de facture classique, au cours duquel il se raconte et raconte, non sans humour, des moments vrais, instants de vie et de nostalgie, les bistrots, les copains, l'enfance. Saluons une faconde poétique savoureuse, gouleyante comme un vin du pays d'oc (ou d'ailleurs …)!

J-P.C.

Un nouvel enregistrement et de nouveaux arrangements signés Nathalie Miravette pour cet auteur, compositeur et interprète dont nous avions déjà salué le talent dans notre précédent numéro. Passant du souvenir des odeurs d’antan au regard d’une enfance meurtrie, de l’évocation de la condition ouvrière à celle d’une bohème où l’on promène ses “sandales à scandales”, usant ses coudes sur des comptoirs comme autant de “béquilles en bouteilles”, Christophe ajuste les mots avec délicatesse, cisèle refrains et couplets comme un orfèvre et nous offre des chansons touchantes comme de petites légendes de notre quotidien. Le piano et le travail de Nathalie donne une nouvelle couleur musicale à la palette de cet artiste original pourtant si solidement ancré dans la tradition. “Tout est bien qui commence bien, le monde lui appartient…”.

F.P.

Un auteur compositeur et interprète sorti du creuset des ateliers d’écriture d’Allain Leprest. Un indéniable talent avec des textes comme “Hé Rémi, R.M.I”, titre jeu de mot s’apparentant à celui de Maurad Mancer déjà chroniqué le mois dernier mais dont le propos reste original, “La vieillesse” qui doit évidemment beaucoup à Leprest et “La pauvre fille de joie” où l’influence de Brassens se fait sentir. Quant au dernier morceau “Mes sandales à scandale”, il frappe par sa musicalité, son refrain accrocheur. De la bonne graine de chanson. A suivre avec intérêt.

F.P.

Voilà un mélange d’inédits et de rééditions pour cette porte parole de la contestation dont la voix résonne depuis 1968. Entre les titres datant de 1971, dont la réédition des deux 45 tours où l’on retrouve l’hymne révolté des "Nouveaux partisans " et cette "Voix des prisons " portée depuis longtemps mais tout juste achevée en 2004, il y a de longues et sombres années. De quoi décourager! et pourtant la révolte de Dominique Grange est toujours aussi vive et son désir d’utopie toujours aussi ardent. Pourquoi cela aurait-il cessé puisque entre ce cri poussé dans les manifs dans les années 70 ("A bas l’état policier ") et la dénonciation des bavures d’aujourd’hui ("Bavure ", "Soirée paisible sur la banlieue "), la répression n’a jamais fini de marquer notre histoire de lettres de sang? Un disque avant tout de témoignage et d’espoir même si certains ont perdu cette espérance pour se jeter à corps perdu dans les paradis artificiels et ne plus en revenir ("Les anges de la mort "). C’est aussi l’occasion d’un hommage à François Béranger, compagnon de combat, avec une reprise ("Le vieux "), un extrait de la bande son de "Tous ces mots terribles " et la présence sur plusieurs morceaux de Didier Ithursarry et de Lalo Zanelli qui furent ses musiciens. Un disque militant sans concession, pour nous rappeler sans cesse que "Cogne en nous le même sang "!

F.P.

Créée en 2002, la formation est composée de 6 membres issus d'univers musicaux différents. Elle présente sur cette démo une palette de ce qui constitue son répertoire, dorénavant mûrement rôdé. Du blues à la chanson, derrière des textes crus et caustiques, se cache une poésie très second degré pour des thèmes décalés originaux tels, en particulier, les mémés et les pépés, l'amour à la hussarde ou la luxure à "la foire du c…", la désillusion des lendemains qui déchantent ou le monde impitoyable du chacun pour soi. Les influences musicales éclectiques donnent à l'ensemble un climat original bien servi par les arrangements électro-acoustiques enrichis d'une section rythmique détonante.

J-P.C.

Une équipe de sacrés musiciens et de joyeux compères qui se plaisent avec humour à pasticher tous les styles musicaux, du folk au rock en passant par le reggae avec des textes savoureux et humoristiques. A déguster de préférence sur scène.

F.P.

CD enregistré en public au Zénith de Caen. Bravo pour cette performance, bien mieux enregistrée que le CD précédent. Ces grands mères ne font pas du vélo, elles déménagent sous les traits de Antoine Godey, chant et contrebasse, Emilio Ortiz, violon guitare, Renald Fleury, contrebasse, percussion et chant et André Martin guitares. Elles déménagent 12 fois de pastiches en pastiches musicaux, du jazz au latino, du tango argentin au folklore slave, du celte au flamenco, de la rumba-samba à la musique irlandaise, du hard-rock distroy à la musique bretonne pour terminer par une musique symphonique. Au milieu, une interprétation grand-mèrienne de “Mourir pour des idées” de Tonton Brassens. De l’humour et une vraie belle santé, nos grands mères ne sont pas près de la maison de retraite et leurs cordes sont solides !        

M.V.

Un simple de 5 chansons pas ordinaires d'Hervé Aboul et Antoine Godey que je soupçonne être meilleurs en scène qu'en disque - Des bons musiciens et un chanteur délirant dans un climat pas triste.

M.V.

 Ce disque salue le retour en tant qu’auteur, compositeur et interprète de cette passionnée de chanson, qui navigue entre scène et enseignement, animation d’ateliers d’écriture et réalisation d’anthologies. Elle nous revient avec des chansons malicieuses et tendres, rêveuses et poétiques arrangées et mises en musique par Michel Goubin. Nous conduisant tour à tour,sur un air tzigane en plein fantastique (“Le vampire des cimetières”), sur une mer qui prend ici des reflets celtiques (“Chanson de marin”), elle franchit d’un coup les océans pour des chansons inspirées d’un jeu haïtien, d’une berceuse créole ou d’un poème tamoul. Chantal Grimm, avec son savoir-faire et son expérience, jette aussi un regard à la fois amusé et tendre sur le milieu artistique. Dans “Art-Thérapie”, elle chante la litanie des artistes passés, leur catalogue de maladies et de folies pour finir par un trait d’autodérision (“Et moi qui n’ai que des trous de mémoire/C’est ma seule chance de rentrer dans l’histoire”). Dérision aussi, mais bien belle façon d’évoquer la fragilité de l’artiste quand elle rend hommage aux chanteurs dans “Nous les rêveurs” avec cet appel à la fois drôle et pathétique : “Aimez-nous, écoutez-nous, regardez-nous”. Un appel reçu cinq sur cinq !

F.P.

Bien surpris qui prétendrait avoir tout entendu sur Brassens ! Belle audace que cet enregistrement en public. Imaginons la belle voix d'A. Cisaruck qui aurait délaissé Ferré pour Brassens, sur des accompagnements totalement originaux (accordéon/clarinette et violon). Après "La mauvaise réputation " sur un tempo de violon très saccadé, et un "Saturne " très sobrement accompagné, plus surprenante est la "Supplique pour être enterré " qui débute sur une musique quasi-contemporaine et vient, peu à peu, imperceptiblement se terminer dans une partition classique. Place, pour finir, à un "Quatre-vingt-quinze pour cent " bien enlevé dans un superbe arrangement qui restitue le rythme binaire plus traditionnel. Pour quand d'autres reprises aussi originales ?

J-P.C.

Après, depuis 15 ans, avoir déjà enregistré 3 disques de ses propres créations, le groupe s'est attaqué à une énorme gageure que l'on ne peut passer sous silence, à savoir un spectacle autour de poèmes de Baudelaire mis en musique, en son temps, par Léo Ferré, d'abord en 57, puis en 67, glanés parmi "Les fleurs du mal", textes longtemps censurés. Arrangés sobrement, on retrouve en extrait du spectacle, 4 poèmes qui illustrent à eux seuls l'univers Baudelairien, à la fois somptueux, morbide et sensuels. Bel hommage avec "Une charogne ", "A celle qui est trop gaie ", "Le Léthé ", "La servante au grand coeur ".

J-P.C.

Ce groupe composé de Gul (chant, guitare, paroles et musiques), Marita (accordéon), Clément Landais (basse), Nicolas Lelièvre (batterie), Franck Terrier (trompette, tuba, orgue) écume les scènes depuis 10 ans en proposant une chanson sur une musique électro-rock qui flirte avec la java et les rythmes éthniques. Guldeboa, c’est un univers étrange, une voix grave, envoûtante, des textes parfois hermétiques où jeux de mots et allitérations foisonnent ("L’âme "), des mots torturés, malmenés, répétés comme des litanies, des musiques, sauvages ou lancinantes ("La météo marine ") dans lesquelles se mélangent riffs électriques des guitares, envolées de l‘orgue, de l’accordéon et de la trompette, prenant appui sur une batterie entêtante. Les thèmes des chansons parfois déroutants ("N’écrasez pas les grand-mères ") ajoutent au climat surréaliste de l’album. Le tout en fait un disque au ton original, dont l’écoute peut séduire ou donner la gueule de bois…Inventif, atypique et bizarre !

F.P.

Avec charme et élégance, à la fois tonique et nonchalant, entre ballades et rythmes métissés et joyeux, Eric Guilleton nous offre un disque plein de sincérité et d’émotion. Empruntant tour à tour l’humour de Pierre Louki (“J’avais un vélo mais...”, “Le chat d’Aïcha”), la poésie d’un Leprest (“Le vent du vendredi”), la tendresse d’un Jean Favre (“Berceuse pour Margaux”) ainsi que les mots pleins d’humanité de Barouh dont il met en musique une autre “Lili”, superbe et “Il était un fois” qui inspire le titre de ce disque,  Eric Guilleton est aussi un auteur talentueux  (“La fête foraine”, “Tout contre”) et un remarquable mélodiste qui signe la plupart des musiques, excepté “Décroche moi la terre” et “ça va, ça vient”, deux reprises de Pierre Barouh. Bénéficiant d’une réalisation soignée, Saravah oblige, d’une interprétation d’une grande justesse, de la présence discrète d’excellents musiciens, ce disque est la bonne surprise du mois. Et que Barouh ne s’effraie pas, lui qui “ craint qu’ils ne soient narquois ceux-là à qui tu chanteras... ”, nous l’écouterons et plutôt deux fois qu’une.

F.P.

Il s'agit du second CD de ce groupe landais, créé il y a quatre ans et portant le surnom du leader Guillaume Galiana, par ailleurs, auteur-compositeur qui se partage le chant avec Sandra de Jésus. Quatre autres musiciens apportent un climat un rien planant et envoûtant, mêlant de la véritable chanson de tradition de qualité à un pop-rock feutré. Ces "variétextes" (sic) font quelques jolis pieds de nez à la société, entre nostalgie mélancolique et avenir rêvé, surf sur internet ("C'est dans l'ère "), jeux vidéo ("Pour de faux "), vieillir ("Trente ans "), observation coquine et ironique du quotidien ("Mon passe-temps favori "). La tête peut-être dans la Lune, mais les pieds bien sur Terre, voilà une production qui devrait permettre à ce groupe de sortir de son sud-ouest qui lui devient trop étroit !

J-P.C.

Un jeune homme qui oscille entre ballades et slows romantiques et ambiances festives, style discothèque, avec même des «remixs dance» de certaines de ses chansons. Cela n’a rien d’infamant, ne manque pas de qualités musicales et vocales mais est loin de ce que nous avons l’habitude de promouvoir.

F.P.