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Elisabeth
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"Elisabeth ne prend pas de gants pour chanter ce qu’elle à dire"
Aux Etats-Unis, à une certaine
époque on aurait appelé ses chansons des protests songs et elles
seraient quand même devenues célèbres, malgré ses dénonciations du
libéralisme à l’américaine. ça
se passait du temps de Joan Baez, mais serait-ce encore possible là-bas
aujourd’hui? En France, en tous cas à part de rares exceptions, la
contestation, et surtout la libertaire, passe mal la rampe de nos médias.
Il n’est que de constater l’élégante manière avec laquelle on a
censuré certaines chansons de Jean Ferrat en
Photo M. Lorre
radio et en télévision,
ignoré Francesca Solleville, négligé Catherine Ribeiro et mis au
rancart Colette Magny bien avant qu’elle ne nous quitte. Et ce ne sont
que quatre exemples entre mille. Pourtant, les français en général
aiment entendre les chants de contestation, même quand ils ne sont pas
d’accord avec le contestataire. Je peux vous affirmer que plus de la
moitié des spectateurs des cabarets dits rive gauche dans les années
soixante étaient des bourgeois qui ne partageaient pas les idées
chantées par les artistes
qui s’y produisaient. Cependant
ils les appréciaient, avec certes un arrière goût de délectation à
s’encanailler en venant se faire casser du sucre sur le dos, mais aussi
avec une réelle largeur d’esprit qui leur permettaient de juger le
talent au delà des idées... Faut-il les accuser de n’avoir plus cette
distanciation? Je ne le crois pas. On ne leur donne plus l’occasion
de se rendre compte qu’il existe des artistes de cette
sorte. Le barrage ne vient pas d’eux mais des pseudo-professionnels qui
font le tri des chanteurs qui sont dignes à leurs yeux, d’être
présentés au public. Le résultat est que nombre d’artistes de talent
sont actuellement marginalisés et peu d’entre eux même parmi les plus
professionnels réussissent à vivre de leur métier;
Elisabeth fait partie de
ceux-là. Elle a pourtant déjà acquis une certaine notoriété en
interprétant les textes de Rolland Hénault, son ancien professeur de
français, textes de révolte qu’elle met en musique, non sans talent.
Elle est jolie fille, la tessiture et la souplesse de sa voix
rappellent celle d’Anne Sylvestre et elle s’accompagne à
l’accordéon. Elle fonctionne en général à l’ironie et ses coups de
gueule sont sains , elle ne craint pas les mots crus, elle est de la race
des passionaria. Mais...sans avoir l’air d’y toucher!
M.V. (Avril 1998) |
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(Dans le cadre d'une veillée de soutien à
Chant'Essonne).
Jolie compositrice de chansons
qu’elle accompagne à la guitare. Entre douceur et fougue, elle défend
avec humour et sans complexes les textes anticonformistes parfois
saignants que lui écrit son auteur, Roland Hénault.
M.V. (Mars 1999) |
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Fabienne Elkoubi
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"Une
muse entre le nord et le sud"
Lorsque j’ai rencontré la première fois "La
Muse", elle paraissait quelque peu "Agressive"
alors que son cœur était partagé entre "Le Nord et le Sud" . Bien sûr, cela n’était que
titres de chansons. Chansons que Fabienne Elkoubi interprétait à l’époque,
certains s’en souviennent peut-être ! Pour ma part, je garde une
certaine nostalgie de ces chansons-là, que Fabienne pourrait bien
remettre à son répertoire
Photo A-M Panigada
un de ces jours. Depuis, bien sûr, "La
Muse" a fait son chemin, et cette femme qui vit dans le
nord de Paris n’a jamais renié ses racines méditerranéennes, du côté
de Tlemcen en Algérie où elle a vu le jour, alors qu’elle est judéo-espagnole
d’origine. "Tlemcen ma terre de lumière qui me nourrit et qui m’éclaire, ma terre
d’amour, cœur de velours, Algérie mon âme nomade" chante-t-elle, alors qu’
"en quittant l’Algérie, j’ai
perdu un peu de mon enfance…" .
Parfois, elle intègre quelques chants traditionnels en hébreu judéo-espagnol
et arabe dans son tour de chant, rendant aussi hommage à cette mère qui
"rêvait de voir chanter Fairuz, qui aimait Oum Kalsoum, Reinette l’Oranaise..."
Auteur compositeur interprète, cette "femme
nomade, femme flamme" née sous le signe de la
passion, ne dédaigne pas s’associer dans l’écriture et la
composition avec certains auteurs compositeurs comme Charles Borg ou son
frère Jacques Elkoubi, ou mettre en musique certains textes du poète
Georges de Cagliari. Fabienne Elkoubi, c’est une voix ensoleillée et
chaleureuse aux portes de l’Orient qui ne peut que nous charmer et
n’a t-elle pas une certaine ressemblance avec l’héroïne de Notre
Dame de Paris? Elle nous le prouve en chantant "Je
suis née aux confins de l’Atlas et de l’Andalousie, comme toi j’ai
gardé au fond de moi un peu de ces pays, regarde moi Esmeralda",
et si l’on regarde bien Fabienne, il y a, c’est sûr, quelque chose
d’Esmeralda dans son visage. Elkoubi aurait certainement plu à Victor
Hugo qui inventa Esmeralda.
Fabienne Elkoubi, c’est une carrière en chansons, même
si elle a fait quelques incursions théâtrales (Les Troyennes…) ou sur
le petit écran. Elle joua aussi dans la comédie musicale "Les
Misérables" (prix Molière, Victoires de la musique) avec les rôles de Swing et de Fantine
au Théâtre Mogador à Paris (décidément, Hugo semble la poursuivre),
mais c’est dans le tour de chant qu’elle s’exprime le plus,
accompagnée la plupart du temps par son complice guitariste, le virtuose
Pierre Chérèze. Elle s’est produite sur de nombreuses scènes, notamment dans les théâtres
parisiens dont les plus récents sont le le Sentier des Halles et l’Européen
où elle était entourée d’une équipe de 5 musiciens. A ce jour,
Fabienne Elkoubi a sorti 5 albums : "Le Nord et le Sud",
"Regards", "Rendez-vous", "Chants traditionnels
hébreux, les chants de mon enfance" et "Cordoue,
Tlemcen, Paris"
Fabienne Elkoubi porte tout l’amour du monde en elle et
le sens inné d’une profonde amitié en pensant à ses chers disparus
que furent "Georgia, Bob, Franklin, Jocelyne" . Femme libre, elle aime également
chanter la liberté "quand un homme devient libre,
c’est le monde entier qui pleure"
en hommage à Mandela ; enfin, elle va nous avouer qu’elle tient
à "Vivre et mourir chanteuse", "et sous les projecteurs, j’veux conjurer la peur, crier, chanter l’amour
pour toi toujours". En attendant, elle nous donne rendez-vous le
samedi 20 novembre à Janvry, "rendez vous quel que soit votre
bagage, rendez vous quels que soient vos ports d’ancrages…"
alors, c’est noté ? On ira la voir et l’entendre à Janvry !
J.R (Novembre 2004) |
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Claire
Elzière |
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"
D'hier ? Non!...Un talent d'aujourd'hui "
Parmi les chanteurs et chanteuses que nous
aimons et défendons il faut saluer cette race en voie de disparition que
sont les interprètes qui n’écrivent ni musiques ni paroles, car nous,
et le public en général, avons tendance à être plus exigeants envers
eux qu’envers les artistes qui défendent leurs propres oeuvres. Il
semble normal de leur réclamer d’avoir une jolie voix,
Photo X
un choix de
chansons qui réponde à leur personnalité, un style d’interprétation
hors de toute imitation de l’auteur, une relecture des chansons qui
permette de nous faire découvrir d’autres aspects des oeuvres que nous
connaissons déjà, bref une panoplie de qualités sans lesquelles leur
carrière risque d’être bien éphémère lorsqu’ils s’attaquent à
un répertoire de qualité.
Le mois dernier, nous avions décrit avec admiration les qualités
d’interprète de Mirapeu, que ce soit dans Boby Lapointe ou dans Pierre
Louki. Nous présentons cette fois deux interprètes qui méritent chacun
à leur manière de copieux éloges.
A la fois sobre et passionnée, Claire Elzière ne peut laisser le
spectateur indifférent. Eclectique dans son choix d’auteurs,
puisqu’elle passe d’Anne Sylvestre à Linda Lemay, à Juliette ou à
Françoise Mallet-Joris et de Pierre Louki à Laurent Malot, Hervé
Delaiti ou Christian Dente entre autres, cette ancienne élève des
Ateliers de Chansons de Paris, qui n’exerce sa profession de chanteuse
que depuis deux ou trois ans, a su se constituer un tour de chant équilibré
entre l’humour et l’émotion, entre la fougue et l’aigre-doux. Elle
a, de plus, quelque chose que les meilleures écoles sont incapables
d’apprendre aux jeunes comédiens ou aux jeunes chanteurs : Une présence.
M.V. (Octobre 1999)
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Michèle Enée
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" Tricoteuse de chansons "
Je n’ai pas l’impression lorsque je vois Michèle Enée sur
scène, qu’elle pense à autre chose qu’aux
chansons qu’elle chante, à l’inverse de ces «femmes qui tricotent,
qui tricotent en pensant à autre chose qu’à la pelote qu’elles
tricotent» dont Michèle Enée a fait une chanson. Voilà une chanteuse
à la plume inventive, d’une grande qualité d’écriture poétique.
Elle façonne ses écrits dans un style particulier, et fait chanter les
mots qu’elle interprète d’une voix à la diction parfaite. Il y a
chez elle une force émotionnelle, une suavité sensuelle, quelque chose
de troublant et de fascinant qui vous enivre d’un
Photo A-M Panigada
parfum violent.
Née dans le berceau de la Manche, non loin de celui d’Allain Leprest,
natif du Mont Saint Aignan, près de Rouen, lequel a écrit en parlant d’elle
«nous sommes tous deux nés dans le Cotentin, cette tête de chien
perchée sur la côte, là où la Manche se déhanche, écume, se dévoile
avec d’infiniment douces provocations, sa voix porte le goût de cette
écume là, et les mots jetés par sa fragile falaise voyageront chez
moi».
Ces
mots là, Michèle Enée les a aussi jetés sur le papier depuis une
dizaine d’années, même si elle ne chante que depuis 1998. Soutien de
Français auprès de jeunes en difficulté, elle a aussi suivi des cours
de théâtre et elle a aussi fait des animations dans les maisons de
retraite. Durant 7 ans, elle a travaillé avec Stéphane Dumont qui lui
écrira des musiques et arrangements et l’accompagnera sur scène. Elle
rencontrera alors le célèbre compositeur et pianiste
Photo T. Choisel
Philippe Gérard qui écrira une musique sur un de ses textes. D’autres
compositeurs suivront : Etienne Goupil, Dave Scott, Tristan Choisel,
lequel sera le co-auteur de son répertoire, travaillera sur sa mise en
scène et sera son régisseur lumière. Depuis un an, Nathalie Miravette
est son accompagnatrice pianistique sur scène. A Paris, on a pu la voir
notamment plusieurs fois au Limonaire après avoir été au Festival de
Barjac et avoir chanté à Lyon une semaine entière. En 2002, elle a
participé avec Bruno Ruiz à un spectacle à la Maison pour Tous de
Chatou dans les Yvelines. Elle a été en lever de rideau du Festi’Val
de Marne au Picardie, avant de passer en automne au Café des Arts à
Grenoble. Michèle Enée a également enfanté un album réalisé par
Gérard Guilloury avec les arrangements de Stéphane Dumont et Nathalie
Miravette.
Un mot à l’endroit, un mot à l’envers, je trouve que Michèle Enée
nous tricote de bien belles chansons.
J.R. (Juin 2002)
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Lény
Escudero ♫ |
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"La révolte généreuse de LENY ESCUDERO"
La révolte, il est tombé dedans
tout petit, lorsqu’arraché de sa Navarre natale, il fut parachuté à
Paris.
Comment ce titi de Belleville,
promis à la condition ouvrière, devint-il un artisan carreleur ?
(et pas un mauvais carreleur à passer, paraît-il) ? Comment en
est-il venu à écrire des chansons, puis à essayer de les chanter de sa
voix rauque et rustique, on ne le dit pas dans sa biographie.
On découvre avec lui que les bons
textes peuvent naître de la plume d’un rebelle à la scolarité et
qu’il n’est pas nécessaire d’être un littéraire pour éviter les
banalités, les lieux communs et les fautes de goût. Je suppose que si
ses premières chansons parlent d’amour, sans jamais tomber dans le mélo
(question d’instinct de la qualité sans doute), c’est qu’il devait
penser au départ que la chanson c’est fait pour chanter l’amour et
qu’il n’a découvert qu’après coup que cette même chanson pouvait
aussi permettre de s’apitoyer, de blâmer et de revendiquer, en un mot
de faire passer ce qui grondait en lui depuis l’exil de sa famille.
Ce qui est étrange dans la brusque
arrivée de Lény dans le milieu de la chanson, c’est la rapidité de
son ascension à la popularité en deux ou trois années tout au plus
alors que Brassens avait mis plus de sept ans à se faire admettre, Brel
à peu près autant pour être sacré vedette et Ferré après une
douzaine d’années d’excellentes chansons ne connaissait la gloire
populaire que depuis quelques mois. Etrange aussi que cette arrivée coïncidait
avec l’envahissement du “marché” par les hordes yéyés, pour lui
qui n’était pas dans le même registre et qu’il réussit à se faire
admettre avec “Comme une amourette”, “La ballade à Sylvie ”,
“A Malypense”, au moment où la plupart des maisons de disques
commençaient à chercher à se débarrasser de tous les chanteurs qui ne
suivaient pas le courant général.
De plus, faisant comme Jean-Claude
Darnal qui s’était fait connaître en un temps éclair par “Je
ferai le tour du monde” et qui laissa tout tomber pour le faire,
notre homme voyagea pendant six années, et comme Jean-Claude, il fut puni
de son absence lorsqu’il rentra en France, les journalistes et les
professionnels du show bizz ne faisant pas de cadeau à ceux qui ne
suivaient pas la filière habituelle du succès. N’oublions pas de dire
que pendant ce périple hors de nos frontières, il construisit de ses
mains une école au Dahomey et apprit à deux africains le métier de maçon.
Revenu à Paris, il devint alors
(mais en excellente compagnie) un marginal du métier, sortant régulièrement
des disques auto-produits et remplissant des salles à défaut de remplir
colonnes de journaux et écrans de télévision. Ses nouvelles chansons
reflètent alors la maturité de sa réflexion sur la condition humaine,
sur les nationalismes et son refus du star système. Il maîtrise alors
l’expression de sa révolte sans perdre pour autant cette tendresse et
cette générosité qui l’ont de tout temps accompagné.
Convaincu par sa sincérité,
profondément touché par ses chansons, le public lui rend notamment
depuis 1996, lors de sa rentrée à Bobino l’hommage qu’il mérite....
et les journaux suivent.
Malgré les rides dont est strié son visage, il n’en
reste pas moins un jeune homme après 37 ans de carrière et, à mon avis,
n’est pas près de s’arrêter de l’être.
M.V. (Mai 1999)
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Fabienne Eustratiades
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"Femme du voyage"
Lyonnaise d’origine grecque, Fabienne Eustratiadès
a vécu son enfance dans une ambiance italo-grecque. Elle est bercée par des musiques aux multiples accents.
« Je m’endors avec Nana Mouskouri et me réveille avec
Dalida. Je mange des glaces italiennes en écoutant Bambino »
dit-elle. Adolescente, elle joue ses premiers accords de guitare sur
Verlaine, Rimbaud, Baudelaire et Léo Ferré puis commence à écrire ses
propres vers et à composer.
Ce qui nourrira ses « chansons buissonnières », ce sont les rencontres
faites sur son chemin : tziganes, enfants des rues, poètes, musiciens … et ses voyages. Angleterre, Egypte,
Nicaragua, Liban, Roumanie, Bosnie, Maroc, Grèce, Inde, Cambodge seront
les destinations de cette voyageuse inlassable, que ce soit pour le simple
plaisir de la découverte mais aussi pour le partage, pour des raisons
humanitaires ou pour y chanter.
Fabienne s'est d'abord produite dans la rue, puis ensuite
sur scène, avec entre autres, le Festival des Rancy à Lyon, le Théâtre des Ateliers, les Clochards Célestes, la Salle Genton,
une participation à un Hommage à Léo Ferré, une première partie
de Leny Escudero... Et puis, de par le monde, des concerts pour l’Alliance
Française de Pondichéry, de Phnom-Penh, le Centre Culturel de
Beyrouth… Du pavé des rues aux planches de la scène, elle se trouvera
des compagnons sur ces chemins de traverse, saltimbanques comme elle :
Hervé Lapalud, Serge Folie, Céline Blasco, Jean Marc le Bihan, Gérard
Pierron, François Gaillard, Laurent Berger, Patrick Reboud... 
Après un premier disque autoproduit « Turbulences
» et un recueil qui
rassemble un choix de chansons et de proses « L’amour jusqu’où
», elle se consacre en
2000 à la réalisation du CD « Trêve d’Enfance ».
Elle travaille ensuite sur un spectacle « Chansons Buissonnières »
avec la complicité d'Olivier Parrot, pianiste et accordéoniste,
spectacle qu'elle présente actuellement.
Fabienne Eustratiades chante avec une belle
sensibilité de femme, une Photo A-M Panigada
de ces femmes de conviction et de tendresse mêlées,
dont la voix se fait clameur ou caresse : « Ses poèmes
prennent appui sur sa voix. Jaillie du plus profond…. Fabienne écrit
avec sa voix. Elle chante avec sa vie, avec ses nuits, avec sa joie... »
(Paul Gravillon - Le Progrès).
Dans ses chansons se mêlent de multiples tonalités,
grecques, slaves, indiennes, palette multicolore pour dessiner les traits,
les visages de ces rencontres, de l'Indienne à la Tzigane, de la femme en
sarong à l’enfant de Bosnie et nous en conter les destinées, les
espoirs, les souffrances aussi. Avec une voix limpide, pleine de soleil,
elle nous fait partager
portraits et images rapportés de ses voyages au Cambodge, au Liban ou en
Roumanie. Elle puise dans ces souvenirs son inspiration musicale en
s’appropriant avec réussite toutes ces influences. Elle nous emmène en
voyage au pays de l’enfance, de cette innocence qui crie son incompréhension
devant un monde de violence («Sniper »), qui n’aspire qu’à
la douceur (« Tu dessines des fleurs »).
Tendre
et généreuse, Fabienne, même si parfois ce monde la glace d’horreur, est une de ces porteuses d’espérance pour qui « La vie est
un soleil ». Une petite
flamme mais tellement lumineuse !
F.P. (Septembre 2004)
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Natacha
Ezdra ♫ |
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"Une voix au
service des chansons
d'Andrée
Simons"
Il faut voir et écouter chanter Ezdra. Cette
charmante jeune femme possède une voix harmonieuse et exceptionnellement
belle qui interprète avec sensibilité des histoires d’amour et de
femmes qui ont “le cœur violon” et certaines passions qui se
bousculent au portillon de la désespérance. Grâce à Jean Terrier qui
la lui a fait découvrir, Ezdra a mis son talent au service d’Andrée
Simons, auteur, compositeur interprète Belge trop tôt
Photo Francis Vernhet
disparue à l’âge
de 32 ans en 1982.
C’est à Grenoble, où elle habitait, que Natacha
Ezdra fit ses premiers pas dans la chanson. Cela semble naturel pour cette
chanteuse dont le nom rappelle ses origines Bulgares, quand on sait que
son père, Jacques Boyer, chantait les chansons de Debronckart, Ricet
Barrier et Jean Ferrat, et que sa mère, Odile Ezdra, fut une interpète
de certaines chansons d'Aragon, Ferré et Ferrat. Tels parents, telle
fille pourrait-on dire.
Au début Ezdra crée un trio vocal et interprète
des negro spirituals, puis fait partie d’un groupe jazz-rock français
Sonora. Après une formation au conservatoire de Bourgoin Jallieu, son
premier récital a lieu à Saint Pierre de Chartreuse, lors du festival
Brel, où elle partage la soirée avec Allain Leprest. Les productions
Bleu Citron lui proposent une collaboration. Elle enregistre un mini CD de
4 titres de chansons d’Andrée Simons, puis chante à Paris au Loup du
Faubourg et au Limonaire. Gilles Vigneault, séduit par cette interprète,
lui propose de faire sa première partie lors de sa tournée en France en
mars 99. Ezdra sur scène est accompagnée au piano par la Québécoise
Nathalie Fortin. Ezdra, depuis, vient de se produire au Sentier des Halles
durant une semaine, partageant la soirée avec Michel Bülher avec un réel
succès ; elle semble promise à un bel avenir. A cette occasion un
album de 11 titres de chansons d’Andrée Simons, qu’elle interprète,
vient de sortir, produit par Antem, distribué par Scalen (voir rubrique
“Derniers CD reçus”).
Voilà donc une interprète hors pair, une présence
scénique et vocale, un talent indéniable dont on reparlera.
Pour tout dire EZDRA c’est EXTRA !
J.R. ( Avril 2000)
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