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Eric Laurent
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Poésimage - Outre L'Etang
36170 La CHATRE L'ANGLIN
(
02 54 25 63 85
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"Léo.Lénis" PolluxO3 12 titres
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N° 119 - Février
2004 | |
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Compositeur interprète
parfois auteur, Eric Laurent est un de ces chanteurs marqué de
l’empreinte de la tradition. Comment ne pas voir passer
l’ombre de Brel lorsqu’il chante "A l’âme du petit
Fernand", à Tachan avec "Ca flic, ça fric, ça
triche" ou "Au bout de leur chemin". Avec sa
voix grave et ample, des mots qui touchent, incisifs ou
tragiques ("L’enfer présent"), puissants et révoltés
("Chanter l’amour"), mélancoliques ("Fiançailles
en fleurs") et intimistes ("Rue Quincampoix").
Eric Laurent n'est pas un chanteur léger et avoue avoir dans
son panthéon personnel Servat, Bertin, Aurenche et Le Bihan,
sans oublier Ferré à qui il rend hommage en interprétant
"Graine d’ananar" ou en évoquant ce "prince des gens"
dans une belle chanson ("Léo…Léonis") écrite par
Michel Praeger. Eric Laurent fait partie de ces chanteurs qui
aiment la force des mots et de l’écriture et veulent que la
chanson garde son rôle de témoignage. Il y réussit en
compagnie de ses auteurs : Vincent Jarry, Armand Monjo, Yves
Le Cap, Marc Lavisky, Danielle Chevalier ainsi que de ses
musiciens : Denis Reignoux (claviers et arrangements, Michel
Picaut (basse), Denis Chatiron (batterie), Stéphane Lefel
(guitares), Christophe Delille (accordéon). Une chanson de
tradition, qui résonne avec force, parfois un peu d’emphase,
mais qu’importe, car la passion est là ! Eric Laurent reste
plus que jamais libertaire, un "colporteur d’utopie"
pour qui l’amour est la seule arme. Généreux !
F.P. |
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Compositeur interprète parfois auteur. Une voix forte
et ample, des mots qui touchent, incisifs ou tragiques, révoltés ou
désespérés, Eric Laurent n'est pas ce que l'on appelle un chanteur
"léger", mais comme il le dit lui-même dans la chanson titre
de cet album: "Vous voulez que j' vous caus' de cul/Mais j'en trouv'
pas moi dans c' journal/ Partout l'homm' pens' qu'à s' fair' du
mal". A l'entendre, on pense bien sûr à Tachan à qui il rend
hommage dans "Du côté de la marge des jours", mais il avoue
aussi avoir son Panthéon personnel: Servat, Bertin, Aurenche et Le Bihan,
sans oublier Brel et Ferré. Eric Laurent fait partie de ces chanteurs qui
souhaitent redonner à la chanson son rôle de témoignage mais sait y
apporter un souffle épique, comme dans "Moi, le marin d'eau
douce", parcours dans le souvenir des canaux, des écluses qu'il
transforme en un voyage chimérique et initiatique. Empruntant à des amis
poêtes Vincent Jarry, Michel Praeger et Armand Monjo de beaux textes
qu'il met lui-même en musique, Eric laurent est accompagné avec finesse
et discrétion par Denis Reignoux (piano), Michel Picaut (basse), Karine
Gautier (accordéon) et Denis Chatiron (percussions). Un disque bien trop
court, qui donne envie d'en voir et d'en entendre plus.
F.P.
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Je n’ai pas habituellement de goût pour les chanteurs
qui reproduisent à leur manière le style d’un aîné disparu. Je ne
pense pas en effet que l’on puisse refaire une deuxième fois la carrière
de quelque vedette que ce soit. En revanche, je ne suis pas contre le fait
qu’une filiation soit évidente, surtout lorsqu’elle est noble et
l’artiste qui en est imprégné, lorsqu’il est talentueux, démontre
par la suite que cette filiation n’a jamais été qu’un tremplin pour
mieux révéler une personnalité plus affinée. Chez Eric Laurent, (il
annonce la couleur dès son premier titre “Jacky” dont le texte est de
Vincent Jarry), l’admiration qu’il entretient pour Brel est
constamment sous-jacente sans jamais donner dans le plagiat. La voix est
plus que belle, elle sublime le chant avec une force rare. Certes la
couleur de l’ensemble reste dans la tonalité du désespoir même
lorsqu’Eric nous parle de la tendresse ou lorsqu’il chante qu’il en
a marre des histoires macabres. Il est sûr que certaines chansons sont
nettement trop longues bien qu’on ne puisse s’empêcher de les écouter
jusqu’au bout tant le texte est prenant. Il paraît que ce disque est
sorti il y a plus d’un an...Qu’importe, il est de la classe de ce qui
ne se démode pas. Les arrangements de Denis Reignoux sont superbes sur
des musiques qui sont toutes d’Eric Laurent. J’ai autant goûté ses
propres textes que ceux de Vincent Jarry qui en a signé cinq, et j’ai apprécié celui de
Marie-France Muller sur “Alter Ego” écrit en vers libres, saluant la
performance d’Eric qui l’a parfaitement habillé de musique. Une
mention particulière au “Chant des hommes”, qui n’est pas optimiste comme celui de Nazim Ikmet, mais là encore dans une tonalité désespérée... Nous
vivons un décor/ Nous vivons en sursis/ A deux doigts de la vie/ A deux
doigts de la mort ”. Par nature, je me permettrai de conseiller à
cet auteur rare d’étendre son inspiration à d’autres thèmes plus épanouissants.
M.V.
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Je vote (pour tes fesses)
Prod. Novice 9
(
01 43 58 92 24
12 titres
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N° 114 - Septembre 2003 |
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Premier album solo de
cet artiste qui officie depuis plus de vingt ans dans des styles rock,
rythm' n' blues ou reggae. Il nous vient, dans cette autoproduction, dans
un pure style afro-cubain. Attention, ça bouge ! Si l'on excepte quelques
titres dans lesquels il "nous la joue" crooner de sa belle voix
grave et suave ("Adieu amour "), le reste n'est qu'une
longue invitation à groover et chalouper dans des bras accueillants, sur
des airs de biguines, mambo et autres salsas, en un agréable brassage
musical. Ça sent bon le soleil (merci, à Paris on a !) et surtout une
bonne mer claire, une paillotte et un cocktail frais à la main (pour la
mer, il faut chercher plus loin !). Outre le fait que ce style invite
immanquablement à digresser avec humour sur les rondeurs féminines
("Je vote pour tes fesses ", "Je voudrais voir
tes seins " - vas-y Franckie !), des thèmes plus graves tels
l'amour et le métissage ("La mayonnaise ") sont abordés
en un mélange ensoleillé pour amateurs du genre.
J-P.C.
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" Vers l’imaginaire"
CM2019 - Créon Music
18 rue Guillaume Bertrand
75011 PARIS -
(
01 44 50 51 91
13 titres
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N° 135 - Eté 2005 |
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Deuxième album pour cette "morlaisienne"
installée à Paris depuis l’age de 18 ans et qui après les cours d’Albaret,
les ateliers de Lemesle et Leprest, de nombreux concours et tremplins, les
premières parties de Juliette Gréco, Pierre Perret, Gilles Vigneault,
Jean Guidoni, Georges Chelon, Georges Moustaki...et de Tri Yann au Zenith,
s’est illustrée dans la Comédie musicale "Les dix
commandements". Suite à sa rencontre avec Dan ArBraz, ce dernier séduit
par l’univers de Clarisse lui laisse une place sur son album sorti en
2003 pour deux titres qu’elle signe de sa plume. Aujourd’hui c’est
au tour de Dan Ar Braz de réaliser le nouvel opus de Clarisse : "Vers
l’imaginaire ". On retrouve la voix pure et aérienne, la grâce
et la fraîcheur, la lumineuse présence de Clarisse dans des ballades
d’inspiration celtique, célébrant ce pays qu’on appelle "La
fin de la terre", mais si le regard de Clarisse est tourné vers
la mer, elle dit aussi les ressacs de cet autre océan qu’est l’amour
("Tout s’en va "), ses tempêtes ("Autant que
l’on s’aime ", "Amour impossible "), ses
vagues à l’âme ("Pleure "). Voilà un album
romantique et rêveur, qui baigne dans une douce et calme atmosphère et
dont les seules exceptions sont un coup de patte aux "beaux
parleurs" et une profession de foi pour cette jeune artiste qui se
veut être un "Electron libre". Un disque soigné et sage
qui peut séduire un public nombreux mais qui parfois manque de relief
(sauf celui de l’écume) ou de titres forts comme "A.I.M "
du précédent album. Avec le concours d’excellents musiciens dont
Michel Haumont à la guitare et Bernard Paganotti à la basse, cela reste,
cette seule réserve faite, du très bel ouvrage
F.P.
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"Où c'est ailleurs?" ©
8506152 - Distrib. Virgin
Prod. Créon Music
(
01 43 58 92 24
12 titres
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N° 85 - Janvier 2001 |
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Un album très attendu et espéré que celui de cette
jeune auteur compositeur et interprète qui illumine toutes les scènes de
sa présence et séduit par sa grâce et sa fraîcheur. On retrouve tout
cela, sa simplicité, sa voix pure et aérienne qui rappelle les accents
de Joan Baez, son univers où
se mêlent l’insouciance de l’adolescence (“Lucas et moi”),
sa fragilité et sa soif d’amour (“A.I.M”),
la force de ses convictions (“L’amour à la vie”),
l’éveil et la maturité des sentiments (“L’ombre de toi”).
La surprise vient des arrangements de Michel Haumont et de Dominique
Bertram. Quel choc de découvrir celle que l’on s’était habitué à
entendre en duo, parfois a capella, au milieu de tant de musiciens. On prend peur, on la voit se noyer sous tant de violons, de
claviers, de guitares. Mais rassurons-nous, le charme opère, Clarisse est
là, bien présente, virevoltante, “Légère” et bien décidée
à croquer la vie, le monde et à prendre sa place parmi les grandes de la
chanson.
F.P.
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"Mes
plus beaux voyages"
Démo
6 titres
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N° 131 - Mars 2005 |
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Possédant déjà une longue expérience dans le chant et le théâtre,
cette artiste française, née en Suisse, dédie son dernier spectacle à
la femme magnifique qu'était la Québécoise Pauline Julien. Ce vibrant
hommage est rendu dans un récital qui emprunte, entre autre, outre
P.Julien, à Vigneault, Léveillée, Plamandon, et, également, à A.
Sylvestre, autre femme humaniste et engagée. Quel plaisir, en ces temps
tourmentés de tentative de remise en cause de l'avortement, d'entendre à
nouveau "Non, tu n'as pas de nom" !
J-P.C.
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3 titres extraits de son 2ème album à
venir "sculpteurs de rêves". Ses racines latino-hispano- …
toulousaines a donné à cette interprète une voix ensoleillée qui sert
parfaitement des textes écrits "sur mesure". Outre les 3 titres
présentés, notons parmi ses auteurs Dona, Gray, Jourdan, Lemesle et, non
le moindre, Aznavour. Après avoir chanté dans le monde entier, elle a
conquis le public parisien en février par ses chansons d'amour et de
passion sur des thèmes musicaux aux rythmes divers, entre fado, bossa et
boléros.
J-P.C.
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"Histoires vécues"
©
LFB 063 - Distrib. Mélodie
Prod. Le Loup du Faubourg
Site :
http://leloupdufaubourg.com 11
titres
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N° 103 - Septembre 2002 |
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Chanteur hors norme, harangueur inlassable du
passant au coin des rues, poète des misères ordinaires, chantre des
gueux et des petites gens, peintre du quotidien, qui donne de la voix pour
tous ceux qui n’en ont pas, tel est le Bihan, écorché, révolté, et résistant
à toute les injustices. Voilà, en dépit d’une carrière déjà
longue, le premier album signé avec un label discographique. Il faut dire
que ce drôle d’oiseau est difficile à mettre en cage, épris de liberté,
passager clandestin, comme ce «migrateur» qu’avait un temps repris Dikés.
Ce disque est à son image, bourré de tendresse et de colère face à
cette humanité blessée. Le Bihan fait entendre «Le cri de ceux
qu’on n’entend pas», évoque l’émigration et l’exil à
travers le regard triste et rêveur d’un vieil Algérien («La
vieille Djellaba»), raconte l’attitude sordide d’une famille face
à l’héritage d’une «vieille» et en profite pour clamer son
amour filial. Homme de rencontre et de partage, il dit le trouble d’un
instant fugitif où se frôlent deux cœurs («Histoire vécue»),
les moments de bonheur et de fraternité passés en poésie et en musique
dans ce «Nomad café» et nous bouleverse dans une touchante
chanson pour un amour disparu («Gey»). Sa voix rauque, déchirante,
est marquée par la vie et toutes ses blessures, une voix de bitume, de
pavé pour ce chanteur de grand chemin qui s’arrête ici un instant pour
nous offrir ces quelques chansons. Il est accompagné sobrement par
Jean-Pierre Caporossi (piano), Jean-François Baez (accordéon), Bruno
Simon (guitare) et Pascal Berne à la basse et aux arrangements qui signe
aussi ceux de Michèle Bernard. Un disque sans concessions ni fioritures
de celui pour qui chanter est comme rire ou pleurer, boire ou manger,
courir, marcher, respirer, dormir, rêver…
F.P.
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"Pas à pas"
K106 - Kérig Prod.
12 rue du Pré de la Lyre
35850
GEVEZE
(
02 99 69 03 17 15 titres
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N° 82 - Octobre 2000 |
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Personnage marginal de la chanson française,
“chanteur d’usines et de ruines, chanteur de rues et de cafés”
comme il aime à se présenter, Jean-Marc le Bihan fait de son chant un
acte social, un cri de dénonciation, un engagement. Plus que sur la scène,
c’est dans la rue qu’il se plaît à haranguer les foules, lançant
ses mots comme des pavés, c’est là son théâtre de prédilection. Cet
album réunit deux disques précédemment édités et épuisés. Il
constitue un témoignage de son espérance en l’homme (“Jusqu’au
bout”, “La misère et la mort”,
“Ecoute le cœur des gens”). Pour la force du cri, le poing
rageur et le coup de gueule salutaire.
F.P.
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"Tête
de gondole"
Editions Saravah
Autoproduit
9 titres
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N° 138 - Novembre 2005 |
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Il
s'agit du 3ème CD de cet artiste nantais. Ville qui, coïncidence,
depuis Dominique A et Katerine, semble attachée à la chanson minimaliste
de qualité. Ce CD est d'ailleurs édité sous le label de P. Barouh,
c'est dire ! Th. Le Coq, accompagné par le multi-instrumentiste C-E
Charrier, ainsi que M. Pichon aux guitares électriques et Béatrice Templé
aux chœurs (superbe duo "Do your thing ") revient avec
sa musique fragile et sa plume originale. Son univers personnel est fait
d'une savante alchimie de sons et de mots. Les textes décalés chuchotés
pour exprimer ses fantasmes ("Chroniques sismiques ",
"La jupe ", "Les affaires de femmes ",
"Tête de gondole ") et ses dérisions ("J'm'énerve
tout seul ", "Musique de fond ") empruntent plus
à la tradition narrative qu'à la poésie à la métrique parfaite, on s'éloigne
ainsi du format de la chanson classique. Ils sont en totale osmose avec
les arrangements, minimalistes pour débuter (instrumental guitare "Erg
song, reg song ") puis savamment étoffés en une variété de
compositions aux atmosphères étranges qui s'insinuent peu à peu. L'écueil
de la léthargie est évité avec brio, même si l'ensemble n'invite pas
à la liesse ! Ce folk et pop mêlés invitent par contre à se laisser
bercer par la douceur de cette sérénité "acoustico-mélanco-tristounettes"
(sic) !
J-P.C.
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"Interludes"
LCCD02 - Distribution Night & Day
Ed. Saravah
11 titres
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N° 104 - Octobre 2002 |
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Deuxième album de ce groupe produit par Saravah et
qui nous présente une chanson pop d’apparence minimaliste. Un style
fait de raffinement et de dépouillement, de lignes mélodiques sobres
parfois répétitives qui n’excluent pas un travail méticuleux et précis
des «bandes sons», un regard intimiste, un air désabusé, de la
préciosité, bref une réalisation remarquable mais me laissant,
personnellement, une impression de froideur, une absence d’émotion.
F.P.
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"Capitaine,
mon capitaine !"
Autoproduit
Promo
13 titres
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N° 141 - Février 2006 |
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Amateur de bon blues, à l'écoute ! Le premier groupe de Philippe
Lennback remonte à 20 ans déjà, période propice à de rencontres mémorables
avec des pointures de ce milieu musical. La formule actuelle, "la
French Touch", titre du nouveau spectacle, c'est d'abord Philippe à
la guitare, J-Marie Louche, dit "Jem", à la basse et aux chœurs
et Florent Diara, dit "Flop's", aux percussions et cajon (vous
savez, cette petite caisse cubique sur laquelle on s'assied et que l'on
gifle pour tirer des sons étonnants !). En un savant mélange
d'arrangements électriques et acoustiques, la guitare "chiale",
la basse "slame" et la percu donne toute sa mesure. Chaleur des
mots, climat feutré et planant un peu à la Manset, "la french touch"
c'est d'abord la complicité fusionnelle des 3 musiciens, brasseurs d'un
blues qui allie élégamment son origine anglo-saxonne et une chanson française
de qualité, à la fois grave et légère, entre poésie et autodérision.
Belle découverte.
J-P.C.
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"Vous étes
jeune , c’est bien, continuez" ©
YLN 04/1
Prod. Le Petit
Agneau
Distrib. : Mosaïc Music
13 titres
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N° 131 - Mars 2005 |
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Depuis 10 ans déjà,
guitare sur le nombril, seul en scène, Yannick le Nagard colporte ses drôles
de chansons sur de nombreuses scènes francophones, petites et grandes.
Quel plaisir ici de savourer quelques-uns de ses titres mis en musiques et
arrangés avec la complicité, entre autres, d’Antoine Sahler (piano),
Peyo Lissarague (batterie) et Eric Mouchot (basse), un trio avec lequel
Yannick devrait dorénavant défendre ses chansons. On retrouve évidemment
la verve de ce chanteur "pince sans rire" qui cultive le goût
de l'absurde, le sens de la critique, le regard caustique et le propos
acerbe. Chahutant les mots, les faisant swinguer, il fustige les dérives
d'une culture postmoderne prête à tous les égarements et aux
renoncements ("Vous étes jeune "), dénonce l'hypocrisie
de ces "bonnes manières " masquant les pires ignominies,
s'amuse des doutes et des états d'âme artistiques avec une "Chanson
pour Johnny " et nous invite à "Déranger le monde ",
à bousculer principes et combines. Iconoclaste, il fait avec le renfort
de polyphonies "L'éloge de la cuite " et lance une invitation pour une folle virée au locataire du
Vatican ("Allez viens Jean-Paul "). Facétieux et
malicieux, il nous offre quelques moments de tendresse ("Ton petit
ventre "), quelques tranches de vie finement croquées ("Sixième
sans ascenseur "). Yannick Le Nagard se révèle un auteur aux
multiples facettes, une plume sensible qui nous donne ici quelques titres
délicats et touchants, passant de l'espoir d'une vie nouvelle "Bien
loin de la ville " à la solitude vécue dans un "Hôtel
périphérique ". Voilà un nouveau disque et "Encore un
chef d'œuvre! " pour cet artisan "modeste" et discret,
qui compte parmi les plus talentueux de sa génération. Réjouissant et
tonique !
F.P.
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"Encore un chef-d'oeuvre" ©
YLN 03 - Prod. Le Petit
Agneau
(
01 41 19 97 47
12 titres
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N° 85 - Janvier 2001 |
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Quel plaisir de retrouver la plume incisive et
l’univers drolatique de Yannick mais aussi quelle surprise. Car loin du
“One Man Show”, il a invité ici quelques amis: les Amuse Girls pour
les choeurs (“Psychose narcissique”), Wally sur “En quête
d’amour”, Nicolas Reggiani pour un duo fort réussi (“Rheureux”)
et a su s’entourer d’une équipe de musiciens de qualité sous la
direction artistique de Giovanni Mirabassi : Louis Moutin (batterie),
Arnaud Ginioux (basse), François Fuchs (contrebasse), Philippe Desbois,
Daniel Rallo (guitares), Daniel Casimir (trombone), Sylvain Gontard
(trompette). Le tout en fait un album tonique, vif et rythmé qui swingue
joyeusement. Côté textes, on retrouve évidemment quelques perles et
joyaux de l’habile Le Nagard: “Les torchons” et “J’ai
rien fait aujourd’hui” en guise de présentation, le vertigineux “Dyslexic
song”, le savoureux “Moi, je préfère l’oignon”, une
sorte de manifeste, sans oublier le morceau de bravoure qu’est “La
comptine intercontinentale”. Sous une décontraction et un
dilettantisme de façade, Yannick Le Nagard fait preuve d’une grande maîtrise
de l’écriture et de la musique et nous fait un très beau cadeau de fin
d’année. Un disque que l’on consomme sans modération avec délectation.
A quand un concert avec ce Big Band de rêve?
F.P.
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"Chansons pour les gens"
LFB019 - Prod. “Le Loup du Fauboug”
Distr. Night and Day
14 titres
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N° 55 - Avril 1998 |
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cf. CD COLLECTIFS
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Patrick Le Roux
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Contact: "Doubler le Cap" - BP 281
53202 CHATEAU GONTIER Cedex
(
02 43 70 42 85 - Fax: 02 42 70 98 17
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"Le rêve et la mémoire"
PL 30 191 2 - Prod. MPO
15 titres
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N° 74 - Janvier 2000 |
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15 titres d'ACI (sauf 2 musiques signées Robert Le Gall
et Véronique Marine). Un enregistrement public d'un chanteur à la voix
solide et aux textes de bonne facture. Une interprétation
"classique", qui ne renie pas ce qu'elle doit aux grands de la
chanson: Ferrat, Caussimon, Tachan. Agréable et de qualité
F.P.
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"Rien de trop" ©
RDT 2006 / 3
21 titres
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N° 147 - Septembre 2006 |
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Voilà la trace enregistrée du spectacle que cette
artiste a donné lors du festival de Barjac et pour lequel elle avait
obtenu un grand succès. Comédienne, conteuse et chanteuse, artiste éclectique,
France a eu l’idée un jour de mélanger sketches et chansons dans de petites histoires fines et humoristiques, qu’elle
sert d'une voix douce. Elle s'y raconte sans se prendre au sérieux, avec
légèreté et jeux de mots. Elle nous fait partager l'ironie du combat
intérieur qui se fait entre " Moi et je ", du
cirque intime où se côtoient fragile trapéziste et bêtes sauvages.
Elle se penche avec beaucoup de dérision sur sa vie amoureuse ("Le
prince ", "L'homme au Campari "), fait dire aux
mots chahutés par le rythme
d'un train, tout à la fois amour et séparation ("Je t'aime plus "),
se moque de cette société d'abondance, de futilité et de désirs dérisoires
("L’âme se plaint ", "Le grand dépouillement ")
et en appelle à plus d'authenticité ("Les hommes vrais","La
sieste au Grand Palais "), de sérénité ("Désir de
paix "). Des personnages sortent de sa valise remplie d’idées
inventives, d'histoires d’enfance ("La boule de chute de neige ",
"Fallacieusement "), d’adolescence, d'histoires de
familles ("Des photos "), d’amours particulières. Puis
il y a les chansons mélancoliques ou nostalgiques toujours émouvantes
comme " Mes trente ans ", "Cloué sur
place ", "A gauche de la carte de France ",
"Je suis en mer maman ", mises en musiques par Pascal
Martinet, Gérard Pierron, ou Paul-André Maby son accompagnateur.
Parfois, elle fait une incursion vers d’autres auteurs comme Bernard
Haillant avec une très belle reprise de "L'homme qui pleure "
ou Nougaro avec "A Saint François " qui clôt avec
justesse le spectacle. Espiègle, grave, malicieuse, France Léa, sans
artifices, sans tape-à-l’œil, nous fait savourer les mots, nous livre
ses secrets, ses envies comme ses angoisses, nous émeut, nous intrigue et
nous fait rire. De la délicatesse et de la subtilité !
F.P.
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"L'urgence"
ECD3PL06 -
L'embarque
14 titres
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N° 145 - Juin 2006 |
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Après
l'album en 2002 intitulé "Je ne serai jamais mieux " ,
voilà le nouvel opus de cet auteur grave, parfois tragique, quelquefois
ironique qui, sans concession
à la facilité, n'a qu'une "urgence" : dire les blessures
intimes, marcher sur le fil tendu des sentiments. Ce nouveau projet a vu
le jour en 2004 lors du Festival "Images en Scène" et la
rencontre, à l’occasion de cette création, avec le pianiste-accordéoniste
Sébastien Debard a été déterminante. Ce disque est un regard sur dix
années de chansons, d’écriture, de compositions et de questionnements
sur le monde, sur le sien, sur le nôtre. Avec des textes touchants,
Philippe Lars évoque "La trentaine ", et s'interroge sur
l'existence ("Comment ça fait? ") avec le constat amer
d'une vie en friche marquée par "L'urgence " et pourtant
cette affirmation : "Et si la vie ne sert à rien (elle sait aussi
nous faire du bien) ". Il nous offre de poignantes chansons sur
le handicap ("Le fauteuil "), la disparition d'un être
cher ("Elisabeth ") et fait un détour par son enfance
avec le portrait caustique d'un père ("Petit patron").
L'humour est au rendez-vous, toujours noir, avec l'image de ces "Belles
gueules " sur la plage ou la description d'un inquiétant oisif
("Vivement dimanche ").Quant aux déclarations d'amour présentes
ici, elles restent bien souvent marquées par l'absence "Tu
pionces à l'heure qu'il est "), l'angoisse, l'incertitude
("Les oxymores "), la mélancolie ("La cinquième
saison "). Un beau travail d'écriture et mélodique pour un
album qui, contrairement au précédent, en restant original et singulier,
peut être pluriel et accessible. Emouvant !
F.P.
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"Je ne serai jamais vieux"
CD2PL02
14 titres
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N° 109 - Mars 2003 |
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Etrange univers que celui de cet auteur, grave
parfois tragique, où se mêlent les portraits d’un piètre et ordinaire
dictateur, d’un génie qui n’a de cesse de se détruire, le récit de
déchirures où se côtoient l’alcool, la solitude, la mort, le désespoir
et la maladie (“La cortisone”). Pas de concession à la facilité,
une seule nécessité ici, dire ses blessures intimes, marcher sur le fil
tendu des sentiments, en équilibre pour ne pas sombrer. Les musiques,
bien plus que de simples soutiens mélodiques sont comme autant de bandes
sons de ces “courts-métrages”. Un travail exigeant parfois difficile d’accès. Peut-être un peu trop introverti, trop
singulier pour être pluriel !
F.P.
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"Entre hier...et
Aujourd'hui!"
ENTREHIER1
Prod.Entre hier et aujourd’hui
16 titres
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N° 105 - Novembre 2002 |
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Musicologue, artiste éclectique prônant la dé-hiérarchisation des genres musicaux,
Jérome Latil dit s’inspirer de Monteverdi, Ravel, Portishead ou
Dominique A. Travaillant aussi au décloisonnement des arts, ayant réalisé
des œuvres aussi différentes qu’une opérette, des musiques de scène
pour le théâtre et une cantate pour soliste, chœur et orgue, il a
collaboré ici avec Marielle Harry, artiste peintre : Un disque soigné,
poétique et lyrique, mais parfois froid et intellectuel. Un
peu plus de simplicité !
F.P.
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