Abdé
Abra Khadabra
Christophe Adam
Adélaïde Ma Grande
Adèle
Adèle et Léon
Sandrine Adrien
Adrienne
Aël
L'Aile du Radeau
Ailleurs
Airnest
Hervé Akrich
Al
Albert
Alborghetti
Alcaz'
Christophe Alévêque
Christian Alix
Almoyna
Sam Alpha
Valérie Ambroise
Amélie-les-Crayons
Les Amuse Girls
Sophie Anctil
Alex Andréa
Christophe Andreani

De sa voix fragile à la J. Beaucarne, Abdénour Smaïl, alias Abdé, se produit sur scène depuis 1995, de terrasses de café en scènes ouvertes. Ce CD "live in the kitchen", permet à cet artiste, vouant une passion à G. Brassens, de coucher des chansons qui, sous des airs nonchalants, interpellent et dérangent. Ce troubadour des temps modernes "pas vu à la télé", adepte de ballades folk, blues ou bossa, nous conte, seul à la guitare, la mésaventure du saltimbanque, revendique la guitare comme passeport pour l’expression libre ou digresse sur l’insouciance de la jeunesse. Il ne dédaigne pas la chronique sociale et satirique sur la politique, "les pollueurs du petit écran " dont le titre est éloquent ou les floués du système.

J-P.C.

Ballades mélancoliques sur des accords folks, à l’image de cette «Ballade des damnés», témoin de la vie cruelle et rude de ceux qui ont poussé comme des fleurs dans le béton. Abdé se fait le chantre d’une certaine désespérance («Ballade pour une autre vie»), voire d’un renoncement («On va pas le refaire ce monde…»). Le moins que l’on puisse dire c’est que l’optimisme n’est pas ici de mise. Bonjour tristesse !

F.P.

2ème CD de ce duo, né à Besançon en 2001. Il fit, depuis, entre autres lieux, plusieurs apparitions remarquées au Limonaire à Paris. Jeunes multi-instrumentistes issus du jazz et de la "musique improvisée", E. Demange et S. Ménestrier, aidés en cela pour la circonstance, de plusieurs autres musiciens, nous invitent à pénétrer leur monde imaginaire, univers souvent loufoque mais toujours tendre. De ces histoires de gamins ou de grands gosses se dessine une galerie de personnages pittoresques incompris ou victimes malmenées. Le ton donné oscille entre tour de chant et théâtre dont l'extrême sobriété est propice à l'expression de la voix grave à la tonalité de gamin renfrogné pris en faute, généralement très lascive, voire délibérément souffreteuse. Les chansons travaillées à 2, jonglant volontiers avec les mots, empruntent le registre de la nonchalance et du détachement qu'explore D. Annegarn. Tout en réjouissant les parents, elles ne laisseront  pas les enfants indifférents, le climat étant néanmoins plus proche de C. Paccoud que d'H. Dès … Découvrez ce ton "anti-festif" à contre-courant … mais à éviter un soir de déprime !

J.P.C.

 Un duo original formé par deux musiciens issus du jazz, l’un possède une voix noire, crépusculaire, digne d’un chanteur de blues, proche d’un Tom Waits ou d’un Arthur H, l’autre musicien autodidacte manie percussions et guitare. Tous deux nous entraînent dans un voyage déroutant, peuplé de personnages étranges, un simplet, une allumeuse, des sorcières. Ils se font conteurs d’histoires, celles de gamins grands ou petits, entre envies buissonnières et errances, moments d’émotion ou de sensualité. Envoûtant mais parfois lancinant !

F.P.

Voilà du pur blues comme on l'aime ! Qui plus est, sans artifice, puisque enregistré en public à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand à l'été 2005, en première partie de Shivaree. Seulement accompagné à la guitare et aux chœurs par Daniel Larbaud, C. Adam, guitariste lui-même au jeu épuré, de sa voix grave mais envoûtante mêle superbement chaleur, sincérité et simplicité en une sorte d'élégance à la Clapton. Voix grave et sensuelle, une pointe d'humour toujours présente dans ses textes, étonnamment bien ciselés, tout concoure à coller parfaitement à son à son charisme naturel d'interprète.

J-P.C.

Un parcours riche et atypique. D’abord infirmière psychiatrique puis jongleuse, comédienne, chanteuse de rue, musicienne de cirque, Brigitte Renaud ne manque ni de fougue ni d’audace et de conviction. Avec une voix d’une étonnante gravité, elle nous entraîne dans des histoires de passion, de désir (“Toutes les couleurs”) où se mêlent tendresse, humour (“Ode à la nature”) mais aussi révolte (“Nuit noire”), cynisme (“Chanson thérapeutique”). Des talents de comédienne qui font de chacune de ses chansons une véritable saynète. Entre gouaille et blues!

F.P.

Ex membre du duo néo-réaliste Adèle et Léon, cette artiste s'attaque avec "Bleu" à des thèmes aussi divers que "les mollusques, la myopie, les poils, les plumes, la plage et… l'amour". Cela donne des chansons malicieuses comme "Lucy " et sa variation sur l'épilation, des évocations et des portraits tendres ("Pépé ", "Je t'ai cherché "), des couplets  pleins de pied de nez et de clins d'œil à l'image de ce langoureux "Habillez-moi ", paraphrasant avec humour et délicatesse la chanson chère à Juliette Gréco ou du tonique et swinguant "Bernique ". Qu'elle se transforme en femme fatale ("Mon boa"), change de couleur pour une "Java rouge " beaucoup plus sanglante et mordante, fasse le portrait en rythme d'une "Gueule d'amour ", Adèle fait ici preuve d'un vraie maturité artistique et d'une belle maîtrise de l'écriture. Elle sait aussi quitter la fantaisie, la légèreté et la dérision pour nous faire entrer dans le registre de l'émotion, nous faire sentir les blessures intimes avec le splendide "J'suis KO " et ainsi décliner toutes les teintes de ce "Bleu ". Elle chante d'une voix limpide, généreuse et assurée sur les forts beaux accents musicaux de Pierre-Henry Aubry (guitare, basse), Serge Le Clanche (piano, accordéon). Un disque soigné, sensible, inventif ! Une confirmation de la qualité de cette artiste. Du bien bel ouvrage!

F.P.

Ex membre du duo néo-réaliste Adèle et Léon, cette artiste s'attaque avec "Bleu" au spectacle en solo avec des thèmes aussi divers, nous dit-elle, que "les mollusques, la myopie, les poils, les plumes, la plage et…l'amour". Cela donne des chansons malicieuses et tendres ("Si ça se trouve") pleines de pied de nez et de clins d'œil à l'image de ce langoureux "Habillez-moi", paraphrasant avec humour et délicatesse la chanson chère à Juliette Gréco ou du tonique et swinguant "Bernique". Qu'elle se transforme en femme fatale ("Mon boa") ou change de couleur pour une "Java rouge" beaucoup plus sanglante et mordante, Adèle fait ici preuve de maturité artistique et chante d'une voix limpide, généreuse et assurée sur les forts beaux accents musicaux, entre jazz et flamenco, de Pierre-Henry Aubry (Guitare, basse) et Serge Le Clanche (piano, accordéon). Soigné, sensible ! Joli ouvrage !

F.P.

Adèle (alias Dominique) et Léon (alias Rémi) nous offrent un récital dans la pure tradition de la chanson réaliste comme on l'aime. A la croisée de la chanson des rues ("Du feu ", "Au bal des mendiants ") et des ritournelles de guinguettes ("Au p'tit bal de l'amour ", "Question d'optique ", "Dans l'caboulot "), le duo nous livre, au rythme de l'incontournable piano à bretelles, des portraits truculents de durs de durs et de rupins ("Un homme ", "Arsène Lapin ", "J'aimais un gars d'la haute "), de filles des rues ("Du feu ", "Marie-Gueule de Bois "). Aucun des thèmes "de la rue" ne fera défaut quand on aura ajouté, comme il se doit, un soupçon d'alcool pour réchauffer le tout ("Mon anisette ", "Je bois du vin "). Une production qui fleure bon la capette rivée sur le crâne et la cibiche de bon gris qui sent !

J-P.C.

Nourrie des grands classiques de la chanson française et de la musique noire américaine, cette chanteuse s’est d’abord illustrée dans des clubs de jazz. Depuis 2000, elle se consacre à l’écriture et choisit de présenter aujourd’hui son travail à travers cinq portraits de femmes dont un texte de Marcelline Desbordes-Valmore. Hommage à l’amour maternel sur quelques notes de piano, bossa-nova pour "Pardonne-moi ", blues-rock pour un "Cri de femme ", jazz ou violoncelle romantique pour dire les souffrances. Une belle voix et des arrangements soignés qui conviendront à ceux qui aiment une variété de qualité bien orchestrée. Ce n’est pas ma tasse de thé ! Du talent pourtant !

F.P.

Adrienne en a signé 8, paroles et musiques sauf deux de ces dernières qui sont de son excellent accompagnateur le pianiste Roger Pouly. Ces 8 chansons sont pour moi les plus intéressantes à découvrir notamment "Le songe et la mémoire", œuvre simple et belle. Il est probable qu’Adrienne qui se montre capable de chanter aussi bien en allemand et en néerlandais qu’en français, a l’occasion de présenter son spectacle assez souvent en Allemagne et aux Pays-Bas, et qu’il lui a paru utile d’adjoindre à ses inédits personnels l'"automne" de Verlaine et Trenet, "le plat pays" de Brel, "Je suis seule ce soir" et "La foule" immortalisée par Piaf. A mon avis ce dernier titre ne lui convient pas du tout et elle doit pourtant l’aimer car il figure en n°1 du CD. Je pense qu’il faut à cette chanson une puissance d’inspiration populaire qui sied mal à la distinction d’Adrienne. Car de l’interprétation de cette chanteuse se dégage un certain parfum désuet qui n’est pas dépourvu d’élégance et qui lui donne toute sa personnalité.

M.V.

Cet ACI toulousain quelque peu frappadingue a l'art de martyriser durement ses cordes de guitare en de lourds pickings, un peu à la manière de Dick Annegarn, duquel il a d'ailleurs une sorte de naïveté un peu décalée. Les thèmes n'ont d'égaux que les titres qui sont à eux seuls de véritables programmes. Jugeons : "Petite ritournelle philosophico-philosiphique", "L'ambrosiable congrès non caviardé ", "Tristesse et total désarroi au pays du soleil levant ". Encore ? "Thématique tarabiscotée sur les tétrapodes trentenaires non tachycardiaques ", "L'entropopitopithèque ", "Un chien zadopeter je veux ". Voilà qui ferait pâlir H-F Thiéfaine ! Aux seuls accords de sa guitare, il triture la langue française et ses conventions, usant à volonté de néologismes et syntaxe inversée qui s'accordent bien à son blues "ironico-déjanté". Belle originalité que ce 1^er CD !

J-P.C.

Né de la rencontre de trois musiciens : Ugo Barbet (guitares), Dom Waltis (percussions), Pat Balavoine (contrebasse) et d’une chanteuse comédienne, Myriam Assouline, voilà un groupe détonant, aux musiques rythmées et «funky», imprégnées des tribulations du percussionniste chanteur en Afrique, au Maghreb et aux Etats-Unis. Leurs textes puisent dans les mésaventures du quotidien, comme pour cette évocation d’un matin ordinaire (“Attention à la marche”). C’est tonique, touffu et parfois un peu confus. A suivre !

F.P.

Ce groupe, créé au milieu des années 90 à l’initiative de Christian Bassereau (guitariste) et David Vaillant (guitariste et auteur /compositeur) a d'abord travaillé sur des projets mêlant des compositions acoustiques à des arrangements réalisés sur ordinateur mais a très vite été lassé par la froideur du son numérique. Aujourd'hui rejoints par d’autres "zumains" venus enrichir et partager leur musique, Valérie Maryane (chant), Olivier Lucas (accordèon), Laurent Chiron (basse), ils mélangent avec justesse et bonheur, swing ("Terminus, minus "), rock ("Le fond de bouteille "), ambiances latines et argentines ("Los olvidados ") et chanson de belle facture ("Vous qui m'accompagnez ", "Le cache-misère "). Valérie Maryane sert avec beaucoup de finesse de sa voix claire et aérienne ces chansons métissées et colorées, nostalgiques ou enjouées qu'elle nous invite à reprendre en chœur ("Face à face "). Une recette harmonieuse, un enthousiasme communicatif, une alchimie d'influences qui fait de ce second album une indéniable réussite. Chaleureux et réjouissant !

F.P.

Un savoureux mélange musical, du jazz manouche, aux influences celtiques au son des guitares, violon, flûtes et saxophone soprano et des rythmes “endiablés” pour ce folklore métissé. Bien sûr, l‘intention est résolument festive mais la fibre poétique est bien présente et le propos loin d’être anodin (“Le mauvais sort”). Des chansons bien enlevées, agréables à l’écoute !

F.P.

Quelques chansons autobiographiques et intimistes agrémentées de musiques bien orchestrées (flûtes, violoncelle, violon) pour un A.C.I  qui a délaissé “sa ferme, son cochon et son chien” et s’est lancé dans la musique après avoir consacré un certain nombre d'années à faire pousser blés, foins, mirabelliers et maisons dans la campagne lorraine. Un zeste d’ironie, un peu de nostalgie, du tonus mais on attend d’autres nouvelles de ce voyage.

F.P.