La Fabrique Chanson
Fada
Isabelle Faës
Fannytastic
Fantazio
Fardet et Normand
Marianne Farouch'Orchestra
Nadine Faure
Les Faux Bijoux et Gilles Droulez
Jacques Favart
Melaine Favennec
Joël Favreau
Fenouil et les Fines Herbes
Michel Ferchaud
Daniel Fernandez
Jean Ferrat
Jacki Feydi
Figaro
Anne-Marie Fijal
Fil.Z
Louis Fine
Clara Finster

Depuis 2000, ce trio acoustique poursuit la narration d’un conte moderne "Le chant du timide " agréablement mis en musique par Guillaume Zeller (guitare) et Vincent Brulin (basse) sur des rythmes swing et bossa. On retrouve évidemment le thème emblématique de leur tour de chant ("Je suis timide ") mais aussi déclinés ceux de la jalousie ou du désir ("La voisine "). Léger, humoristique, agréable à l’écoute, à découvrir en public pour l’intégralité de leur spectacle !

F.P.

Un trio de cordes “électro-acoustiques”, qui pratique l’expérimentation textuelle et musicale avec des textes à l’humour macabre ou surréaliste (“La tête éclatée du poète”, “La chanson du néon”) et un hommage cocasse à Gainsbourg. Une fabrique de chansons parfois surprenantes et déroutantes. Pour les curieux.

F.P.

Des extraits “live” d’un spectacle enregistré au Sous-Sol qui tient autant de la pièce théâtrale que de la chanson et qui aborde les différentes phases d’une relation amoureuse à travers l’histoire d’un garçon timide et maladroit. Pour illustrer ces histoires à chanter, ce trio électroacoustique passe du blues au jazz et à la biguine. Un instantané un peu flou qui peut inciter tout de même à la curiosité.

F.P.

De la chanson rock qui serait selon leur dossier de presse “de la musique ethnique de la Basse Vallée de l’Ourcq” : ça donne presque envie d’en faire une destination de voyage pour les prochaines vacances, malheureusement je connais déjà et, question tourisme, c’est un peu léger. Ces Futurs Acteurs du Développement Artistique (F.A.D.A, et oui !) nous présentent des textes ironiques, souvent drôles, parfois amers : c’est écrit simplement et cela atteint sa cible. Ces accrocs de la scène doivent faire passer de bons moments à leur auditoire. 

R.L.

Une voix claire, une écriture intelligente. Cette prof de musique et chef de chœur avoue une passion pour Guidoni. Dans la mouvance de celui-ci, elle décline les passions, les amours passagères et dérisoires ("La marelle"), nous conduit à travers un univers sombre où l’évocation de la mort ("Litanies"), parfois de la folie, renvoie à la douleur de Van Gogh et son frère Théo. ("Champ de blé aux corbeaux"). Soigné et original, Isabelle mérite plus qu’un succès "virtuel".

F.P.

Après déjà 5 ans de concert, Fanny (chant, accordéon et piano) sort son 1^er CD. Accompagnée sobrement, ce qui laisse une grande place à son accordéon, par L. Soler (guitares, basse) et L. Leroux (clarinette et guitare), elle nous conte tout le registre de la jeune femme amoureuse. Gaie et touchante, la belle cultive l’anti-chanson réaliste pour nous proposer un univers très personnel de pop planant propre à cultiver sa sensibilité féminine.

J-P.C.

Toujours flanqué de sa fidèle contrebasse, ce "nomade urbain" a trouvé les compères pour l'accompagner sur son 1^er CD (soubassophone, saxophone, batterie et une multitude de bruits et sons divers), comme une synthèse de son curieux parcours. En effet, depuis 10 ans, de Belleville à St Denis, tous les lieux possibles l'ont hébergé (cages d'escaliers, carrefours, abribus). Son jeu sauvage reconnu dans le milieu alternatif, mérite une écoute du grand public. Attention, le résultat est surprenant même s'il nécessite de s'accrocher ! Jazz déjanté, voix qui peut, dans le même morceau, passer d'un murmure d'enfant à des sons gutturaux inquiétants, anglais, français, tout est prétexte à une douce sauvagerie en parfaite osmose avec "l'homme aux doigts défoncés" (sic). Son bouillon de contre-culture oscille entre comptines, rock et jazz, entrecoupés de soupirs d'enfants, râles, hoquets, sifflets, chaînes et autres jouets. Bref, l'underground sortant du tunnel, ça va déranger !!!

J-P.C.

Après 30 ans de chansons pour enfants dont de nombreuses avec les Octaves, cet ACI entame une carrière solo accompagné du jeune pianiste M. Normand, par ailleurs arrangeur de leur complicité "pianistique" au diapason de mélodies légèrement bluesy. Les superbes textes dont il partage l'écriture avec R. Noël explorent "La vie en noir et blanc " avec subtilité et réalisme : nostalgie d'une jeunesse lointaine ("Le petit pianiste 3 pommes ", "Mes baladins à moi ") écrasée par le temps qui passe irrémédiablement ("Le temps ça se croque ", "Pillaveinne blues "), fraternité ("Morceau de rien ", "L'homme à l'âme claire ") en contrepoint à la "beauferie" environnante raciste ("Vraiment charmant ") ou râleuse ("Les gribouilles "). Qui se cache, derrière le charme de la voix chaude, comme le chantait Moustaki, un optimiste amer ou un pessimiste gai ? "j'ai plus la gueule à faire rêver/la ménagère et son panier/pourtant je garde au fond du cœur/une lueur insoupçonnée". Belle ouvrage à découvrir.

J-P.C.

Premier album pour cette auteur, compositeur et interprète, également professeur de chant et chef de chœur, fan de musiques brésiliennes, et de jazz, et qui promène aussi sa voix sur des ambiances de l’est ou manouches. Dans un métissage réjouissant, Marianne égrène ses mots entre humour et tendresse, nostalgie et ironie sur des ballades virevoltantes. Entre une adaptation de Django Reinhardt ("En voyage "), un air yiddish, un tango ("L’envers du décor "), des complicités, celle de Alexis HK, qui signe deux titres et chante avec Marianne en duo ("Le funambule "), de Ricardo Teperman pour une jolie bossa ("Une journée à rien faire "), voilà un disque plein de charme, porté de façon harmonieuse par la voix claire, pleine de tendresse et de nostalgie de Marianne. Un cocktail de douceur qui ne manque pourtant ni de saveur, ni de piquant !

F.P.

Chanteuse dans les orchestres de L. Attard et J. Hélian, Nadine a sillonné le monde en première partie de Brel, d’E. Macias et de L. Mariano. Elle poursuit depuis 93, une carrière solo d’interprète accompagnée d’abord par J-C Passaga (qui lui a écrit "Le lit”,et “L’autrichienne”) puis  par S. Maillot. Ses disques sont le reflet de son répertoire : Brel, Lama, Piaf, Adamo, Aznavour, Sevran... Chanteuse “de charme” à la voix au timbre chaud de mezzo, c'est une interprète classique qui rend hommage aux plus grands.

F.P.

Heureuse initiative que celle de Mathieu Ferré de redonner vie à des chansons écrites par son père, la plupart dans les années 50 et non enregistrées et d’en confier le projet à des artistes peu connus mais qui oeuvrent pour “un peu plus de poésie et d’intelligence dans les esprits” : Gilles Droulez et la Compagnie les Affamés qui poursuivent ainsi un travail théâtral et musical autour de “Léo” et les Faux Bijoux, trio acoustique guitare, chant qui œuvre pour une poétique populaire. Deux belles illustrations d’œuvres méconnues, à la fois originales et fidèles pour une nouvelle plongée dans “L’imaginaire, la révolte, la lucidité, des retrouvailles avec l’essentiel”. Merci à Mathieu Ferré pour la découverte conjointe de ces titres et de ces artistes 

F.P.

On connaît l’homme dans le métier comme directeur du Chorus des hauts de Seine. A cotoyer les étoiles, il en a tiré quelques poussières qu’il sème de ci, de là. L’ “autre” Favart chante et écrit. Signant paroles et musiques, il se révèle tour à tour ironique (“J’ai pris mon valium”), joyeux et tendre (“La fable de Cosette”), engagé (“L’inconnu de Tian’Anmen”), épicurien (“J’aime la vie”), et n’oublie pas de rendre hommage à ceux qu’il aime (“Le Pur Sang”) pour Jacques Brel. Entouré de musiciens de grand talent, Jean-Louis Beydon et Philippe Leygnac, Jacques Favart prend un plaisir évident à chanter et à nous le faire partager. C’est généreux.

F.P.

Revoilà ce barde moderne, bercé par les airs et chants traditionnels bretons, auteur déjà de onze albums, et tenant d'une carrière qui l'a vu collaborer avec de nombreux artistes dont Henri Texier, Gérard Delahaye, Dan Ar Braz, jouer avec des formations aussi différentes qu'un sextet de jazz, une chorale, un bagad, un quatuor à cordes, un orchestre de chambre, et qui s'est produit en première partie de Léo Ferré et Bernard Lavilliers. Il a participé à l'Anthologie de la Chanson Française, assumé la direction du festival "Jazz E Breizh", fait quelques pas dans le cinéma et est aussi artiste peintre. Après "Kan Tri" qui le voyait en compagnie de Gérard Delahaye et Patrick Ewen pour un trio de violons et voix, Melaine est de retour pour un album d'une évidente simplicité et beauté nourri de musiques traditionnelles ("Les trois cavaliers ") et de folk-blues et nous offre de belles chansons sereines et poétiques soutenue par une formation musicale qui allie justesse, précision et sobriété avec Gérard Delahaye (guitares, violon, basse), Véronique Briel (piano), Dominique Molard (percussions). Le disque s'ouvre sur une jolie ritournelle("Trois notes à mon piano "), se poursuit par une belle déclaration d'amour digne d'un troubadour ("Le plus bel âge "), nous emporte au son d'un "bal plinn", danse de transe du Centre-Bretagne ("Setu") ou d'une berceuse joyeuse ("La rose des vents "). Bien ancré dans la tradition celtique, il reprend à sa façon le chant bardique ("Hey! Ho!")mais c'est avec les accents de blues que Melaine célèbre la Bretagne avec "Brest m'aime " et sur les accords d'une ballade, d'un harmonica et d'un piano qu'il chante "L'ile de Batz ". Rêveur, il effeuille "le calendrier des jours ", s'interroge sur "l'âge des nuages ", bâtit une légende en voyant une fille surfer en haut des vagues ("Mona l'Yseult "). Mais si le regard de Melaine voyage entre ciel et mer, il reste un infatigable terrien ("Je taille ma haie "), un homme pour qui l'appartenance à une contrée a aussi valeur universelle ("Mon pays c'est l'univers/L'univers ça commence où je suis "). Entre douceur et ferveur, nostalgie et allégresse, un disque superbe, limpide comme l'océan et l'azur !

F.P.

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13 titres d'ACI + 2 textes de Brassens (musique Joël Favreau) et un de Prévert et Thiriet. Joël Favreau est surtout connu pour avoir été pendant plus de dix ans le guitariste de Brassens. On en oublie, à tort, qu'il est aussi un auteur compositeur interprète de grande qualité et ce disque nous le rappelle. Toujours tendre comme dans "Elle" ou "Enfant de l'amour", parfois caustique avec "Petit Mickey", "Préhistoire" ou "Phynance", il peut être aussi féroce dans "La loi du tas", mais jamais il ne se départit de ce sourire malicieux que l'on devine ici et que l'on découvre sur scène. Entouré d'excellents musiciens parmi les plus grands tels Richard Galiano, Jannick Top, Thierry Arpino, Jean-Charles Capon... il a su illustrer ces textes de musiques colorées, chaleureuses et vivantes. A noter la présence sur "Je bivouaque au pays de cocagne" de Georges Moustaki et Catherine le Forestier. Un disque plein de finesse et de charme.

F.P.

Ce groupe est né à l'été 2005 au fond de quelques bars enfumés du Havre. Depuis il ne cesse d'écumer sa région, toujours prompts à se produire dans des manifestations de soutien, tels RESF, la confédération paysanne et autres forums sociaux. Sarah au piano, Fanch au violon, Gaëtan à la guitare et … Fenouil (François, de son prénom) à la guitare et au chant nous proposent des chansons dans la lignée des chansonniers de rue à la gouaille pittoresque. Sans à peine exagérer, ils caricaturent la France profonde, son cafard trimballé dans le bus, son racisme exacerbé dans les stades, la répression aveugle et imbécile de sa police, sa malbouffe. Artistes militants, anarcho-Marxistes (tendance Groucho dirait Coluche !), aux chansons vitaminées, aromatisées à l'humeur tendre et à l'humour noir, voire scabreux (délicate "La complainte de l'hémorroïde " !). Le tout se termine par "Le chapeau ". Passez la monnaie ! Pardi, faut bien manger !

J-P.C.