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  Sabayo

La Micheline - 21 rue Pascal
63000 CLERMONT-FERRAND
( 04 73 92 93 43
e.mail
 :sabayo@free.fr
Site : http://sabayo.sly63.com

"Si les hommes se parlent"
Démo - 
4 titres

N° 95 - Décembre 2001

Une chanson néo-réaliste, festive dans le sillage de groupes comme les Têtes Raides. Enthousiastes, faisant preuve de conviction, capables d’une parole engagée, Sébastien Guerrier et Yoan Maury ne manquent pas d’énergie et de talent mais il est difficile de se frayer un chemin dans cette mouvance si fertile actuellement. Courage !

F.P.

  Antoine Sahler

 

 

"Je suis parti"
ASASTIAS 1
Prod. L’Asticot/Pas trop vite
Anne Brugière
(
06 12 51 44 12
e.mail :
abrugiere@club-internet.fr
15 titres

N° 104 - Octobre 2002

Inventif, fantaisiste, voilà le premier disque de cet auteur, compositeur et interprète, musicien accompli, nourri des influences du jazz, des mélodies d’Eric Satie («La véranda»). Entre joyeux délire et douce mélancolie, les chansons d’Antoine Sahler nous font pénétrer dans un univers fantasque fait de portraits, de tableaux tantôt impressionnistes parfois surréalistes. Il y a chez Antoine Sahler cet humour, cette ironie douce amère légèrement teintée de la lucidité du désespoir à l’image d’un Prévert ou d’un Trenet. De la folie d’un «Papillon» au vague à l’âme de «Intempérie» ou «Rhapsodie du silence», les couplets d’Antoine Sahler se font légers, virevoltent pour finir par s’insinuer dans notre intimité. Pour accompagner ces mots et les soutenir dans leur envol, Antoine s’est entouré d’excellents complices : Peyo Lissarague aux percussions, François Fuchs à la contrebasse, Ramon Fossati au trombone et Sylvain Moser au pianodéon, drôle d’instrument inventé pour l’occasion. Riche en trouvailles et en sonorités, original ! A découvrir !

F.P.

Démo -
6 titres

N° 89 Mai  2001

Derrière ce nom exotique se cachent deux artistes, Sébastien Guerrier, chanteur et guitariste et Yoan Maury, accordéoniste. Une chanson néo-réaliste, énergique et festive dans le sillage des groupes comme les Têtes Raides ou Les Ogres de Barback. De l’enthousiasme, de la conviction et un soupçon d’engagement. Pas facile de faire son chemin dans une mouvance qui fait déjà tant d’émules.  

F.P.

  Lou Saintagne

 

"Bébert et ouam"
démo
CMB prod.
( 01 43 27 97 54
cmb-productions@noos.fr

5  titres

N° 128 - Décembre 2004

Après avoir recréé de nombreuses chansons du répertoire, voici que notre rousse "lady des faubourgs" nous offre un extrait de son nouveau propre tour de chant, à la démesure de sa personnalité affirmée. Autour de l'équipe de Lulu Borgia (Joblin/Malto/Robinson), elle nous livre des interprétations décoiffantes sur des rythmes dorénavant plus toniques, d'inédits empruntant toujours au style plaisant de la chanson de cabaret ("Bébert et moi ", "Le désossé ", "D'accord Léon ").

J-P.C.

 

"Les progrès d'une garce"
CMB 2000 - CMB prod.
4  titres

N° 75 - Février 2000

4  titres d'interprète - Un avant-goût du futur spectacle, avec deux inédits de Jean Guidoni et Pierre Philippe. De l'élégance et du charme, avec une pointe de vitriol.

F.P.

  Les Saligauds Elégants

Vincent Pagis -  ( 06 89 14 39 36

 

Démo - Autoproduit
6  titres

N° 102 - Juillet - Août 2002

Un groupe fantaisiste et tonique qui entre jazz, swing et blues, avec une bonne dose d’humour nous livre quelques refrains détonants où se côtoient «Chats de gouttière» et «Compagnons des mauvaises nuits», des nuits où se prêtent quelques serments d’ivrogne («Mensonge»), avec en point d’orgue un appel à l’hédonisme : y’a pas de mal à se faire du bien («Boum Boum»). Sans prétention que celle de nous divertir, ces «saligauds» s’y emploient avec une certaine élégance. Drôle et festif !

F.P.

  Sam

Contact : QUEYRUS Jérôme
( 06 74 83 00 64
www.queyrus.com

site : http://www.samlegroupe.com

"Sam"
Autoproduction - Musicast Distribution
12 titres

N° 136 - Septembre 2005

Après une démo en 2004, dans ce 1er CD de 12 nouveaux titres, hormis la mise en musique d'un texte d'A. de Musset ("Le rideau de ma voisine"), quasiment tout est écrit et composé par J. Estival, au talent certain. Cette qualité est conjuguée à celle des 7 autres membres de cet octuor (!) unissant 5 hommes et 3 femmes. L'univers à part de ce groupe, éminemment sensuel et charnel, n'est pas sans évoquer la facette la plus verte de Gainsbourg ou de Baudelaire. Mais ne nous méprenons pas, même avec parfois des mots crus et des évocations érotiques sans ambiguïté, le masculin et le féminin mêlés de ces 2 voix à répondre ne seraient-ils pas, après tout, que le reflet de relations humaines non avouées, dans ce qu'elles ont de moins fleur-bleue ? Les influences jazz latino parfois un brin guinguette ou plus intimistes de nos huit artistes soulignent habilement la palette de l'univers atypique de ces obsédé(e)s … textuel(le)s. 

J-P.C.

Démo
9 titres

N° 118 - Janvier 2004

Beaucoup de chemin parcouru depuis la 1ère démo trop sommaire (cf n°112). En effet, la formule actuelle à 5 (3 garçons/2filles) permet, à présent, à ce jeune groupe auvergnat de s'éclater sur des mélodies très accrocheuses. Les textes traitent, parfois crûment, de l'amour, de la sensualité féminine, de rencontres impudiques ou de la vie de couple tumultueuse. Qu'elles soient convoitées avec concupiscence ou qu'elles soient malmenées, la part belle est faite aux femmes … et c'est tant mieux !

J-P.C.

"Toutes des salopes...sauf ta mère..."
Démo
4  titres

N° 112 - Juin 2003

La formule est bien éculée et, dès le premier titre, l'on craint pour la nature de la poésie à suivre! En effet, sur une formule "piano/voix", forte d'un accompagnement sommaire et très lourd au piano, les textes ne sont pas vraiment "taillés dans la dentelle". Portés par une voix "delernienne" plaintive et nonchalante, ils évoquent, entre autres, un regard sur les femmes et l'amour ou une rencontre amoureuse impudique. Le tout paraît bien monotone (malgré l' intervention d'une seconde voix) mais la démo proposée est sans doute un peu brève pour être jugée objectivement. Le chemin sera long sur 10 titres! Mais ce n'est qu'un début! Continuons...

J-P.C.

  Samarabalouf 
            et Arnaud Van Lancker

site: http://www.samarabalouf.com

"Profitez-en !"
L'autre Distribution
Prod. Toujours Plus
( 03 22 33 05 64 
16  titres

N° 131 - Mars 2005

Hormis une seule chanson, il s'agit d'un 3ème CD essentiellement instrumental, enregistré en public à Amiens, en clôture d'une résidence à N-Dame de Gravenchon, par le trio picard du leader F. Petit à la guitare solo qu'accompagnent P. Margerin à la guitare rythmique d'enfer et L. Ambry à la contrebasse. Ce bal fou sur la Somme (en verlan, Samara étant l'ancien nom de cette rivière), résonne d'une belle ambiance joyeuse et survoltée. Derrière sa rythmique implacable, rejoint sur scène par l'accordéoniste gitan virtuose Nono van Lancker, le groupe titille nos neurones, nous fait claquer les doigts et remuer les gambettes. L'énergie communicative de ce melting-musette fait swinguer valses, polkas, tangos et autres rythmes afro-espagnols, slaves et surtout fondamentalement rocks. Les nostalgiques (souvenirs !) noteront un clin d'œil au fabuleux "guitare boogie" d'A. Smith, mâtiné île aux enfants et gimmick musical de Casimir ! Saluons ces artistes généreux et brillants qui auraient plu au "père Django", comme le nommait Brassens.

J-P.C.

  Jacques Sammy

 

"Paris rive-gauche"
MEL JS07 – Mélocat Prod.
Catherine Thépot-Léry
( 06 03 00 25 55
15  titres

N° 99 - Avril 2002

Disque nostalgique pour cet artiste originaire de Ménilmontant et figure emblématique des cabarets rive-gauche où il côtoya Nino Ferrer, les plus grands du jazz, Brel, Brassens, Ferré ainsi que Coluche ou Desproges et partagea la scène avec de nombreux autres. Ce disque est un hommage à cette époque : celle des bistrots (“Sur le pont des bistrots”) comme celui du “P’tit Bonheur” où se retrouvaient musiciens, poètes, celle du Paris de Prévert et Kosma pour un “Rendez-vous des amours mortes”, le Paris d’une enfance de Belleville aux Gobelins avec ses matchs de foot dans les squares, les odeurs des échoppes. Jacques Sammy effeuille ses souvenirs dans un tendre et parfois douloureux livre d’images (“Les galoches”) et remercie dans une chanson, les auteurs tels que Fanon ou Mouloudji qui continuent d’enivrer son vieux stylo. Du comptoir au port, il n’y a parfois qu’un pas et il évoque aussi ces “gueules de mer”. Classiques, dans la plus pure tradition, les chansons de Jacques Sammy sont comme ces bouteilles, celles qu’on partage avec amitié, les soirs de liesse ou de cafard ou que l’on jette à la mer les jours de naufrage. Chaleureux et sincère.

F.P.

  Gordon Sanchez

 

"A la plage"
CD promo
Transat Prod. - Ch. Spagnuolo
86 rue de Paris - 92110 Clichy
( 01 47 30 84 80
info@transat-productions.com
12  titres

N° 122 - Mai 2004

 promo - Ces 6 musiciens parisiens ont créé en avril 2002 le groupe "Gordon Sanchez" qui a proposé à Royan, lors de l’été qui suivit, ses premières chansons surréalistes à un public d’estivants réceptifs à son climat festif et chaleureux. Mélange de cordes, percussions, bruitages et voix diverses, un doux climat tropical et latino s’installe, "mollo-mollo", qui illustre l’expression "doucement le matin, pas trop vite le soir" ! Retour dans la capitale et poursuite de l’aventure autour des zincs parisiens, y faisant perdurer le goût du farniente et la douceur de vivre sous le soleil. Quel meilleur titre qu’ "A la plage ", pour ce CD de chansons et autres bossas chaloupées ? Cet univers pittoresque, entre sable chaud et volley-ball, stigmatise la fatale déprime hivernale et le tourbillon environnant. Plus attendrissant, il évoque le souvenir des images Panini des footballeurs ou des chanteurs passés, dresse un savoureux et poignant portrait référent de la mère et, plus que jamais, témoigne des digressions de son cœur amoureux. Entre Cuba et … cabarets, une agréable façon de prolonger l’été dans la grisaille de la capitale : le groupe n’est-il pas, entre autres dates, programmé lors de … Paris-Plage-Paris cet été !

J-P.C.

  Emile Sanchis

 

"Procédure suite"
SimVal 01 - Prod. Chercheurs d'art
( 04 73 69 23 07
13 titres

N° 74 - Janvier 2000

13 titres d'ACI (sauf un de Silvio Rodriguez et une musique de  Toquinho). Enregistré en public à la Baie des Singes, petit lieu de Cournon (63), ce disque nous fait découvre un auteur aux textes originaux sur des musiques qui font la part belle au jazz et aux rythmes sud-américains. A suivre.

F.P.

  Sanseverino

 

"Le tango des Gens"  ©
SAN 501 7082
Saint George/Sony Music
contact : ASTERIOS - 68 rue de la Folie Méricourt 75011 PARIS
( 01 53 36 04 70
fax : 01 53 36 04 26
e.mail : asterios@wanadoo.fr
site : http://www.asterios.fr
11 titres

N° 108 - Février 2003

Voilà un des mariages musicaux les plus réussis de cette dernière année, celui d’une chanson alerte et vive aux paroles pétillantes et d’un swing manouche endiablé. Cet ancien des “Voleurs de poules” n’a pourtant pas été élevé au son des guitares de Django mais bercé par les chants napolitains, les mots de Brel, Ferré, Trenet et Vian qui mariaient déjà jazz et chanson. Aujourd’hui si son album est profondément imprégné de ce swing manouche, il emprunte à toutes ces influences (“Frida”), au tango faisant écho à celui de Béranger (“Le tango de l’ennui”) et au flamenco... Musicien et guitariste hors pair, Sanseverino est aussi un auteur inventif et particulièrement réjouissant, chroniqueur de notre quotidien avec ces frénétiques “Embouteillages”, portraitiste avec “André”, ironique jusqu'à l’autodérision (“Swing du nul”, “Maigrir”, “Mal aux mains”), plus grave dans “Rouge” et “La mer”. Sanseverino manie l’humour et se joue des mots avec le même brio et la même virtuosité qu’il le fait de la guitare.  Le résultat est là, joyeux, direct, communicatif. De la pure jubilation !

F.P.

  Santini

( 01 40 36 15 90 

Démo
9 titres

N° 109 - Mars 2003

Une influence méditerranéenne qui s’ouvre peu à peu vers le jazz, vers les musiques d’Amérique Centrale ou encore vers des ambiances enfantines : voilà un voyage musical assez plaisant d’autant que les textes ne sont pas dénués d’intérêt. Une très jolie voix qui sert aussi bien des textes graves que ceux plus futiles. Avec “Marseille pour décor”, on passe “des bons moments” quand “chicote la souris” au point d’entamer une sarabande au Sahara !

R.L.

  Christophe Sarale

Contact : 4 bd de l'Egalité - 06380 Sospel
e.mail: Christophesarale@yahoo.fr

site : http://perso.club-internet.fr/sarale.christophe/terracamina/index.html

"Matines"
Autoproduit
12 titres

N° 145 - Juin 2006

De cet artiste niçois très prolixe nous avions déjà eu le plaisir d'apprécier en mai 2003 "Le pur et l'impur", très dense et austère, puis en septembre 2003 "La femme et l'enfant", non moins planant et, enfin, en juillet 2004 "Terra Camina", 11 titres illustrant des légendes en pays niçois. Fidèle à sa pratique, il a de nouveau tout réalisé lui-même, textes, musiques et instruments, empruntant néanmoins un poème à C. Roy ("Petit matin ") et un à P. Neruda ("La nuit dans l'île"). Il rompt avec sa pratique de textes denses et austères pour venir aux textes plus conventionnels et concis, voire très courts ("La logette ", "L'ombre et la canicule "). On retrouve cette envie de conter des histoires ("Roseline ", "La jeune fille sur le banc ", "Près du cabanon ") et de les enrober d'un surréalisme à l'onirisme surprenant ("Dans une mer d'écume ", "Point de rosée "). Voix grave, douce et fragile, il s'accompagne de sa seule guitare. A quelques secondes voix et percussions, s'ajoutent de discrets chorus d'accordéon et de flûtes. Les ballades, que d'aucun pourrait juger un peu répétitives, tissent le climat auquel nous a habitué l'artiste, mélancolie lascive et planante à la Manset (toutes choses égales !). Dans la lignée des poètes tels Bénin ou Ruiz, tout est source d'inspiration inépuisable, patience, exaltation et attention portée à la musique des mots. Discrètement, dans la douceur de son pays niçois, notre troubadour se construit une œuvre qui mérite un vif intérêt.

J-P.C.

 

"Terra Camina (légendes en pays niçois)"
Autoproduit
8 titres

N° 114 - Septembre 2003

 Pour son 4ème CD, l'artiste a renoué avec sa passion de la chanson traditionnelle dans ce qu'elle a de plus originel, telle que colportée au moyen-âge. L'artiste a réalisé un formidable travail de consultation d'ouvrages et de revues traitant de l'histoire, du folklore et des légendes des Alpes-Maritimes. Fort de cette source d'inspiration inépuisable, il a écrit et composé de précieuses chansons dignes des trouvères et baladins d'autrefois. On y croise, entre autre, des reines et des rois soupçonnés de meurtre, des jeunes filles à épouser, des légendes bibliques, une rivière au gué enchanté, des lacs endiablés ou encore l'incontournable femme séquestrée dans la tour de château. Fidèle à sa pratique, il a, à nouveau, tout réalisé "à la maison", jouant lui-même de la guitare, du pipeau et autres percussions. On y retrouve la voix assurée et fragile à la fois de notre trouvère des temps modernes, aux airs et rythmes de gavottes et ballades dont les mélodies trottent en tête telles des ritournelles envoûtantes propices à ces climats surréalistes. Belle création pour de belles pages d'histoire qui se marie très bien avec l'anthologie de la chanson du regretté M. Robine, que l'on ne peut que conseiller à l'artiste de découvrir (si ce n'est déjà fait !).  

J-P.C.

"La femme et l'enfant"
Autoproduit
12 titres

N° 114 - Septembre 2003

Premier album solo datant de 1999 de cet ACI niçois qui en a édité 2 autres depuis, dont "le pur et l'impur" (cf. notre n° 111). Production entièrement "faite maison" par ce ménestrel qui nous concocte, de sa voix agréable même si parfois hésitante, un univers étrange et mélancolique entre légendes baroques et contes "du temps jadis". L'univers musical, agréable au demeurant, est nourri de ballades aux allures de berceuses lancinantes et planantes portées par une seule guitare aux sons de laquelle s'ajoutent des chorus de flûtes et parfois d'harmonica. Parmi les 12 contes finement écrits, notons l'histoire d'un condamné à mort qui guette le retour du navire parti chercher le feu nouveau sur l'île ("Le feu nouveau "), de celle qui a tendu la coupe à l'enfant pour en faire un homme ("Marie-Madeleine "), des insectes qui, nuit noire, nous montrent la voie ("Les vers luisants "), d'une plante utilisée pour ses vertus magiques ("La mandragore "), de l'imaginaire des pierres ("Pierres "), de "La femme et l'enfant ". Le poète nous invite à le rejoindre mais, fichtre, que le nuage est haut ! Voilà un disque d'ambiance de nature à reposer du quotidien trépidant!

J-P.C.

"Le pur et l’impur"
Autoproduit

N° 111 - Mai 2003

Troisième album en autoproduction de ce poète niçois. A la première écoute, l’auditeur, croulant sous une avalanche de mots (que les textes sont longs !), se trouve face à un “bloc hermétique” difficile à pénétrer et suscitant peu l’enthousiasme. Si on fait preuve de persévérance qui permettra de franchir un premier pas, on se laisse alors bercer par la musique des mots : tout est prétexte à une immense ode à la nature sous toutes ses formes et tous ses éléments (à noter un texte d’A. Rimbaud, dont on devine l’empreinte). Le tout est tiré d’une torpeur, malgré tout envahissante, par des mélodies agréables, légèrement enlevées, portées par une belle voix rappelant J. Beaucarne et de subtils arrangements acoustiques entièrement réalisées “à la maison” par l’auteur. Immense travail ! Mais il est à craindre que cette production “élitiste” rebutera beaucoup de monde, en particulier, lors de spectacles en public.   

J-P.C.

  Sarclo

Site : http://www.sarclo.com
           http://www.monblog.ch/sarclo

e.mail : sarclo@hotmail.com

BEL HUBERT - SARCLO - SIMON GERBER
"Quinzaine du blanc chez les 3 Suisses" ©
65 606
Côtes du Rhône Productions
Distribution : Disques Office - www.lechantlaboureur.ch

CD 17 titres et DVD 14 titres

N° 154 - Avril - Mai 2007 

Heureuse initiative que celle de proposer avec l'intégrale du spectacle en audio, de larges moments de celui-ci au format DVD. Il faut dire que la réunion de ces trois énergumènes, joyeusement iconoclastes, que sont Sarclo, Bel Hubert et Simon Gerber méritait bien qu'on en montre des images. Imaginez trois gars qui chantent sans micro, s'éclairant avec des lampes de bureau et des guirlandes d'ampoules. Dans ce décor, nos trois comparses, entre éclats de rire et blagues, proposent une vraie création avec un choix de chansons typiques de chacun de ces trois artistes, revisitées en commun. S'ouvrant sur une fabuleuse chanson de Sarclo intitulée "Joli Foutoir ", emblématique du spectacle, la suite nous fait redécouvrir la tendresse et la fantaisie rurale d'un Bel-Hubert, à "La main verte ", entre une bucolique "Balade ", le portrait d'un extraordinaire "Cousin ", mariant l'érotisme avec l'odeur du diesel d'un tracteur et la sensualité des bottes en caoutchouc ("La fille du tracteur "), égratignant touristes et moniteurs de ski ("Téléski "). Il nous permet de retrouver la provocation d'un Sarclo avec la détonante "Chanson posthume ", les travers d'une Suisse, pas si propre que ça, qui "à tout faire tout le temps pour les riches, est juste un pays qui triche" et qui se montre bien inhospitalière ("La fille qui nous sert à bouffer "), un Sarclo qui dresse le portrait bien sinistre d'une humanité plus prompte à s'entretuer ("Du brun ") qu'à s'aimer ("Juste un mec "). Enfin on découvre le blues, le mélange de mélancolie et de nonchalance d'un Simon Gerber, fil conducteur musical du spectacle et technicien lumière improvisé, avec ("Au crayon de couleur ", "Parfois "), sa rage aussi lorsqu'il pète "les plombs " devant la bêtise médiatique. Véritable création où, derrière la spontanéité, le bricolage apparent, ce spectacle, vrai travail d'artisan, remarquablement équilibré et géré, n'est pas une simple juxtaposition de chansons mais chacune d'elles a fait l'objet d'une reprise collective, nos trois artistes allant jusqu'à s'emparer d'instruments inhabituels pour eux, la contrebasse pour Sarclo, l'accordéon pour Bel-Hubert. C'est réjouissant, provocant, quelquefois émouvant, souvent hilarant, toujours épatant. Bref un régal que vous pourrez savourer entre sons et images. A se procurer d'urgence !

F.P.

"A tombeau ouvert" ©
65 607
Côtes du Rhône Productions
Distribution : Disques Office /L'Autre Distribution 

14 titres

N° 152 - Février 2007 

Puisqu'il est ici question de chansons posthumes, servons-nous en tant qu'épitaphe de la présentation faite sur son site: "Auteur-compositeur-interprète suisse romand, naissance bourgeoise, formation universitaire en architecture, tendance folk subversif, resté à l'écart du succès en raison d'un caractère ombrageux et d'une musicalité ingrate, il a diverti les inconditionnels de la chanson française locale et tenté de créer un système poétique basé sur un mélange d'observations triviales et de sentiments détachés ". Heureusement pour notre plus grand bonheur, Sarclo n'est pas mort, il bouge encore ! La preuve : cet album, aux consonances folk et rock, concocté avec Simon Gerber et son orchestre qui s'ouvre avec malice sur "Une jolie fin de vie " et décline avec finesse et humour le "Joli foutoir " d'une existence (remarquable texte). Avec son habituel côté provocateur, il dénonce l'abus sexuel ("Quand une gonzesse est pas d'accord ", fait siens les mots de Simon Gerber dans une fable terrible ("Poupée ") illustrant la misère, l'indifférence et le mépris de la vie. Chez Sarclo se croisent propos iconoclastes (" A la mort de Pierre Bache-Lait ", "British Américan Tobacco "), nostalgie et tendresse pour un émouvant "Photos montage ", mots poétiques empruntés à Bel-Hubert ("Matin doux ") mais aussi coups de gueule contre le racisme et la politique d'immigration et d'extradition ("La fille qui nous sert à bouffer "), celle de ce "pays heureux et honnête" qu'est "La Suisse ". Sarclo s'en prend à la connerie et tire sur tout ce qui bouge à l'instar de ce papy boumeur de "Chanson posthume ", mais sait aussi nous tirer des larmes ("Chanson des yeux "). C'est salutaire, jouissif… Bref indispensable !

F.P.

"Des Tendresses et des Cochoncetés ..." ©
Sarclo et Cohen

Compil acoustique
65449 
Disques Office

17 titres

N° 136 - Septembre 2005 

Un disque que Sarclo nous présente comme celui qu’il voulait faire depuis longtemps, juste le nécessaire, de belles chansons et des guitares qui sonnent et qui s’avère être une excellente compilation revisitée et retravaillée, avec le concours du fantastique guitariste qu’est Bob Cohen et celui de Simon Gerber à la basse (qui offre ici une de ses chansons: "Le jour se lève "). On retrouve avec bonheur l’univers de l’iconoclaste suisse qui derrière ses provocations de langage ("L’amour est un commerce ", "A fond les  ballons ", "Epaule de cochonne ") dissimule (de moins en moins) des trésors de tendresse ("Jardins d’enfants ", "Furieuse et belle ", "Pleurer dans tes bras "), une vraie humanité ("La seule vie qu’on a ", "Tiercé gagnant ") et sait nous faire partager de façon directe l’émotion d’un instant, la  douleur d’une absence ("La photo "). Avec l’ironie, le cynisme qu’on lui connaît, signe d’une grande lucidité, Sarclo ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’en prend à l’hypocrisie, aux bonnes consciences ("Les dames de gauche "), ou traite, caustique et grave, de la violence et de la guerre ("Faut-il apprendre à nos enfants ? ", "Les Kurdes "). Ce disque est à la fois une perle pour les amoureux de cet artiste hors normes et un fabuleux moyen de le découvrir. Et puis, musicalement entre le son des Gibson, Martin ou Taylor, il séduira les accros de la guitare. Un régal.

F.P.

 

"L’amour est un commerce ..."
EPM
18 titres

N° 94 - Novembre 2001

Incroyable et inclassable Sarclo qui derrière provocation, parfois grossièreté, dissimule une vraie tendresse et un trésor d’ humanité. Il s’en défend bien sûr, le bougre, en clamant "faut pas venir m’emmerder pour un verbe tendre qu’on voudrait entendre". Pourtant elle est bien là, présente cette tendresse, que ce soit dans "Tri sélectif" en adresse à ses filles, dans "Amours toujours" ou dans "Furieuse et belle". Sarclo ne mâche jamais ses mots et, avec son ironie et son cynisme habituel, s’attaque aussi à des sujets plus graves comme la pédophilie ("Le pédophile de Kreuzlingen"), mais devient grave quand il traite de la violence et de la guerre ("Faut-il apprendre à nos enfants"). Côté musiques, Sarclo s’est entouré de Jean-Christophe Maillard pour tous les instruments additionnels, les programmations et les arrangements ainsi que de Stéphane Blok sur trois titres pour un son neuf, résolument moderne et électrique. Habile joueur de mots ("Tiercé gagnant", "La seule vie qu’on a"), le Sarclo iconoclaste est parfois irritant quand il cède à la facilité dans le mot vulgaire ("Merde"). Entre confidences et pitreries, un personnage atypique à l’humour dérangeant et parfois salutaire.

F.P.

 

 

"On leur doit des enfants si
 doux"
984592 -  EPM
188 Bd Voltaire - 75011
Paris
( 01 40 24 01 03
14 titres

N° 63 -  Janvier 1999

Ce qui est extraordinaire chez Sarclo c’est qu’on a l’impression (et ça doit être vrai !) qu’il ne chante jamais très juste, qu’il est toujours à 1/4 ou 1/8 de ton de la note et pourtant il fait très bien passer ce défaut et je crois même qu’il l’utilise parfaitement et à dessein de parfaire son indéniable personnalité vocale et d’interprétation. Sur 14 titres, il a signé 13 textes et 3 musiques et emprunté une chanson à Bel Hubert. Ses autres musiques sont de Jean-Christophe Maillard, de Gaston, de Evert Verhees et de François Ovide. Les thèmes de Sarclo sont toujours abordés avec une grande originalité, sans complaisance et même ses chansons d’amour ("Jardin d’enfants”) sont au second degré. Ce qui ne l’empêche pas de dire clairement ce qu’il pense de l’armée, et d’être assez direct dans sa chanson  d’attaque contre les maires des 4 villes FN. Pourtant, c’est évident, Sarclo est un tendre !

M.V.

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