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                 CD chroniqués

  Vincent Absil

"De trains de nuit en trains de vie"
Je ne sais plus trop la date exacte et par quel “train de minuit” est arrivé dans la chanson ce Parisien de famille Ardéchoise, à la stature imposante et au crâne rasé légendaire, qui colporte depuis les années d’IMAGO (bon, après renseignement, c’était pendant 7 ans, de 1974 à 1981) avant qu’il ne se produise sous le nom d’Absil, chantant sur les grandes et petites scènes ses textes sur des rythmes folk, blues,
 Photo Richard Rumano        country, rock, de cette voix puissante avec ses fabuleuses envolées d’un lyrisme poétique. D’après ce qu’il nous dit, Vincent Absil a “couru du Sud au Nord et mit sa vie sans dessus dessous” en des plages de révolte et de tendresse avec ses “envies de départ” sur les quais de quelques gares.
Si d’autres ont des rêves océaniques, Absil, lui, rêve à des trains de nuit (je le soupçonne d’avoir chez lui un réseau ferroviaire miniature ! ), des trains de nuit qui s’en vont souvent sans lui “qu’on m’emmène en voyage au delà des rives, au delà des rivages dont on a tous rêvé” (Le grand Nord). Déjà, lorsqu’il travaillait en usine, il y pensait “le front sur la vitre d’un wagon, tremblant, du soleil plein les cils, moitié somnolent, les images défilent, mes pensées s’enfuient au delà des banlieues des citées engourdies” (Trois pas dans le matin) alors que “pour faire les cent coups, je n’étais pas le dernier, j’ai toujours voulu partir avant d’arriver” (Partir avant d’arriver). Oui, toujours “des envies de départs, ticket pour nulle part … au bout du quai, ce n’est pas moi, tu sais, j’en ai vu des trains de nuit qui partaient …” (Peur de tout). A certains moments, il se demande ce qu’il fait ici et n’attend plus qu’une voyageuse “je suis tombé par un beau mois de juin, ici, rien à faire, rien à glander, qu’à écouter ce foutu train, c’est le train de minuit qui déchire la nuit. Oh ! le train de minuit, j’entends venir la petite Rosine" (Le train de minuit). Ses rêves s’en vont loin “c’est une plage de grève, de sable bleu qui n’a jamais vu l’océan, là-bas au pays du vent qui vaut plus que l’argent, malgré la soif et le soleil brûlant, un arbre seul était vivant, isolé dans son immensité …” (L’arbre du Ténéré).
On se contente alors de “rêver sur les filles des magazines, d’avoir des photos de stars dans la cuisine” (Les filles des magazines ), alors qu’on est “agressé par le jus, le jus noir du matin, du tout petit matin, perdu dans le brouillard, dans le brouillard des mots …” (Le jus noir du matin) et plus tard, embué d’alcool “tout en marchant dans les rues, le nez en l’air,    Photo Domingo Dado-Djuric
le regard au loin perdu, j’ai du soleil plein les oreilles, j’ai sûrement déjà trop bu, et c’est vraiment pas la peine d’essayer de décoller de ce foutu trottoir où je suis englué” (Les Antilles).
Toujours ses envies de partances, en définitif, Absil est un sacré rêveur. Si je vous dit tout ça, c’est parce qu’on retrouve ces chansons-là non seulement sur scène, mais également dans un de ses albums (le dernier) distribué par Scalen, intitulé “Le train de minuit” enregistré en public en 1996 sous le ciel enfumé d’“Utopia”, cette boite à musique où il se produit souvent avec ses anciennes et nouvelles chansons d’alors, en compagnie de musiciens comme Pierre Chéreze, Dany Vriet, Jean-Mi Tuong, Gilles Michel et Jacques Mercier. Auparavant, il avait sorti 3 albums : “2 doigts dans la bouche” (Salabert), “Bonne question” (Auvidis), “Country journal” (Baillemont). Actuellement, il projette de sortir un nouvel album. Vincent Absil est un personnage incontournable dans le monde de la chanson d’expression française, tout en devinant qu’il a été à l’écoute des maîtres américains de la Country Music, lorsqu’il fait chanter non seulement sa voix, mais également sa guitare, et parfois dans certains rades où il chante bel et bien, on s’enivre d’Absil, lequel nous fait voyager en ces trains de nuit quand on rêve d’évasion.

J.R. ( Février 2001)

  Adèle

 
"La vie en bleu"

Bien qu’elle ait écrit ses premières chansons à l'âge de 13 ans, Adèle, artiste briochine, a mis "quelques" années avant d'oser en faire son métier. Après des études de cinéma et de communication, elle travaille dans l'audiovisuel et la presse, puis comme bibliothécaire. En 1994 elle crée le duo ADELE & LEON, un univers néo réaliste autour de compositions et de perles rares des années 30. Après avoir longtemps mis en valeur les textes des autres, Adèle s'est décidée à chanter les siens. Le résultat c'est "Bleu", un spectacle et un album, parfait reflet de son auteur. Un disque où elle dévoile bleus à l'âme autant que coins de ciel, de tendresse et d’espoir. Ce "Bleu" n'est pourtant pas uniforme, il est mêlé à des couleurs jazz, musette, manouche, cabaret et java. Cette artiste s'attaque à des thèmes aussi divers que "les mollusques, la myopie, les poils, les plumes, la plage et… l'amour".

Cela donne des chansons malicieuses comme "Lucy " et sa variation sur l'épilation, des évocations et des portraits tendres ("Pépé ", "Je t'ai cherché "), des couplets pleins de pied de nez et de clins d'œil à l'image de ce langoureux "Habillez-moi ", paraphrasant avec humour et délicatesse la chanson chère à Juliette Gréco ou du tonique et swinguant "Bernique ". Qu'elle se transforme en femme fatale ("Mon boa"), change de couleur pour une "Java rouge " beaucoup plus sanglante et mordante, fasse le portrait en rythme d'une "Gueule d'amour ", Adèle fait preuve d'un vraie maturité artistique et d'une belle maîtrise de l'écriture. Elle sait aussi quitter la fantaisie, la légèreté et la dérision pour nous faire entrer dans le registre de l'émotion, nous faire sentir les blessures intimes avec le splendide "J'suis KO " et ainsi décliner toutes les teintes de ce "Bleu ". Elle chante d'une voix limpide, généreuse et assurée sur les forts beaux accents musicaux de Pierre-Henry Aubry (guitare, basse) et Serge Le Clanche (piano, accordéon). C’est soigné, sensible, inventif ! Une confirmation de la qualité de cette artiste qui nous fait entrer dans un univers féminin, espiègle, bourré de tendresse, d'humour, et rempli du tourbillon de la vie. Une belle découverte!

F.P. ( Janvier 2007)

  Adélaïde ma Grande

"Une artiste hors cadre"
Parcours riche et atypique que celui de cette saltimbanque qui, après avoir été infirmière psychiatrique dans une vie antérieure, débute sa carrière artistique comme jongleuse et chanteuse de rue. Au fil des aventures humaines et des rencontres, on la retrouve, musicienne avec le Cirque Plume, professeur de jonglage et d’acrobatie, mime, danseuse de claquettes, comédienne, compositeur des spectacles musicaux avec la Compagnie Colimaçon, pianiste de salsa, accordéoniste dans un groupe de musique tzigane ...
Habituée depuis fort longtemps du papier musique, ce n’est que récemment, en 1996, que Brigitte Renaud, de son vrai nom, commence de coucher ses propres mots sur la page blanche et de se révéler auteur tant de chansons que de textes pour le théâtre. Elle créera par la suite sa propre compagnie pour produire ses différents spectacles, de la scène à la rue. Après quelques essais de travail en groupe, elle décide de mener une carrière de chanteuse solo et prend le pseudonyme d’Adelaïde ma Grande.
Depuis lors, elle a remporté en 1998 le premier prix aux Rencontres de la Chanson à Montauban de Bretagne, le second au concours Utopia à Besançon, la médaille d’or de la chanson, en Suisse en 99, à Saignelégier ainsi que le deuxième prix du Concours La Courte Echelle au Cap d’Agde. On la retrouve aussi en 2002 lauréate aux Vibrations de Flers et des Jeunes talents de la Chanson Française à Vesoul. Elle s’est produite en première partie de Gilbert Laffaille, Sarclo, Philippe Romanens, Françoise Kucheida, En avril / mai 2003, avec le soutien de la ville de Strasbourg, elle est en résidence au centre Culturel de Lure pour y créer son spectacle intitulé  ”Décadrée  ”.
C’est lors de notre scène ouverte en mai 2002 et avec son disque baptisé lui aussi ”Décadrée” que nous avons découvert Adélaïde et ses « chansons thérapeutiques ». Elle s’y montre, dans ce CD auto produit, pleine de fougue, d’audace et de conviction. Avec une voix d’une étonnante gravité, elle nous entraîne dans des histoires de passion, de désir (“Toutes les couleurs ”) où se mêlent tendresse, humour (“Ode à la nature ”) mais   Photo Thierry Foehrenbacher
aussi révolte (“Nuit noire ”), cynisme (“Chanson thérapeutique ”). Ses talents de comédienne font de chacune de ses chansons une véritable saynète.
Entre gouaille et blues, truculente, étonnante, loufoque ou tragique, cette jongleuse de mots, cette lionne indomptée, chevelure rousse abondante et flamboyante en bataille, cette ”femme infâme” qui refuse d’être mise en cage ou enfermée dans une ”camisole” de conventions, y compris artistiques, met en scène sa propre folie et la nôtre, pour mieux en juguler les maux. Entre rire et tendresse, fantasme et réalisme, cirque et cabaret, voilà une artiste et son univers, complètement ”décadrés”, décalés, décapants, délirants…et tout simplement réjouissants !

F.P. ( Avril 2004)

   Hervé Akrich

   "la p’tite chanson d’ Hervé Akrich"

Originaire de Reims, Hervé Akrich est auteur-compositeur-interprète et écrit depuis une dizaine d'années. Il a commencé par l'écriture de chansons pour des spectacles de théâtre musical joués et chantés par des enfants, en qualité d'instituteur et de musicien intervenant .
Accompagné par "La Grande Micheline", une formation de 9 musiciens, Hervé s’est produit principalement dans la région champenoise. En 1999, il a participé au festival du "Chaînon manquant" de Cahors et a assuré, entre autres, des premières partie d'Allain Lesprest, de La Baronne et de Thomas Pitiot. Il s'est produit en concerts de région et dans quelques cabarets parisiens. Actuellement il tourne avec un spectacle baptisé "Chansons à louer", avec, comme musiciens: Sébastien Jacquot (piano), Xavier Mourot (clarinette), Luc Gisselmann (percussions) et Sophie Delcourt, la petite dernière (violoncelle). Hervé Akrich a autoproduit ses deux CD, « Mon P’tit Ego" – des "petites chansons" pour parler de soi parce que, dit-il, "les autres y parlent jamais de moi dans leurs chansons", mais aussi, quand même, jeter avec humour et ironie un regard sur le monde et la société – et "Chansons à louer" où il se montre un joueur de mots au stylo "habile", au ton caustique, décapant. 
Hervé Akrich dit avoir beaucoup écouté François Béranger et pense que l'humour et l'autodérision sont salutaires. Il y a chez lui une jubilation de l’écriture qui tient parfois de l'exercice de style, témoin ce "Tics " que ne renierait pas un Gérard Morel. Mais Hervé est surtout un de ces artistes qui n’a pas la langue dans la poche, qui ne mâche pas ses mots. Il dénonce notre société, ses mécanismes d’exploitation et de mystification avec un titre (" ça tourne ") que l’on ne peut s’empêcher d’associer à cette "heure du leurre" chantée par Bernard Joyet. Dans une ritournelle joyeuse devenant soudain poignante et tragique ("Maman les petits bateaux "), il conte l'exil, la désillusion de ces étrangers venus avec leurs "sacs de rêves" dans des "cargaisons d'espoir" et qui se retrouvent victimes des mirages de notre si accueillante Europe. Il s'interroge sur ces envahisseurs culinaires que sont "Kebab ou Mac Do " en se demandant de qui doit-on le plus se méfier ? Il fustige avec ironie le langage emprunté à la logique gestionnaire ("On gère ") pour le détourner avec humour au profit de l'amour. Mais, au-delà de ces coups de gueule, Akrich sait oublier sa grinçante et cinglante ironie pour chanter avec tendresse une chanson dédiée à ses filles, avec au passage un clin d'œil à Sarclo, brosser avec malice le portrait de sa "P'tite copine " et évoquer ses propres souvenirs d’enfance ("Madeleine "). Voilà des « chansons à louer » pour un artiste qui n’est pas à vendre ! Des chansons "naturelles, entièrement faites à l’humain" comme celle qu’il défend.

F.P. (Décembre 2005)

   Alcaz'

"L'intimité Rock"

L'histoire d'Alcaz est d'abord celle d'une rencontre, d'une complicité humaine et musicale, celle de deux artistes qui, depuis 2002, font route ensemble et ont à leur actif près d'une centaine de concerts et un album "La vie va". Mais avant que leurs routes ne se croisent, chacun a fait un parcours singulier et différent de l'autre. Vyvian Cayol, elle, a étudié la guitare au conservatoire de Marseille, fait une formation de comédienne à l'école de la Criée, participé à diverses compagnies et à la fondation de la troupe des "Pétroleuses" où elle joue, écrit, compose les musiques des spectacles. Elle a collaboré avec diverses formations, trio ou quartet, entre "chansons jazzifiantes" , "valse-rock" ou "tango-jazz" !
Jean-Yves Liévaux, lui, a donné son premier concert à 13 ans, signé son premier contrat avec une "major" à 18 et créé, en 1979, l'Esthétic Rock avec le groupe Liévaux-Transfo avec qui il enregistre deux albums au Québec. En 1981, il signe la chanson pub : C'est pas "difficile" et prêtera ensuite sa voix dans la post-synchronisation, tournera quelques films et jouera également au théâtre. Dans les 90's, il enregistre trois albums solo et est co-fondateur du groupe de poésie électronique Dakota. Il décide ensuite de s'installer sur Marseille. Là, seul en scène avec sa guitare, il se crée un nouveau style "nomad'rock" et sort un CD autoproduit. En 2001, il écrit, compose un spectacle théâtro-musical intitulé "Encore une crise . Enfin en 2002, c'est la rencontre avec Vyvian.
Alcaz , c'est un duo rare, mélange tonique et tendre de la faconde, de l'humour, de la verve d'une pure marseillaise et de la "nervosité" d'un rockeur qui se vaccine à la chanson, alchimie de simplicité et de fraîcheur, fruit de deux personnalités, partageant combats et doutes de l'un, convictions et rêves de l'autre. Ce gars et cette fille qui nous ressemblent, dessinent de leurs deux voix et guitares, avec fantaisie et frivolité, subtilité et pudeur, tous les contours de l'amour, entre l'aveu, le désir et la rupture. Leurs chansons jouent avec légèreté, parfois gravité, sur nos cordes sensibles. Leurs textes favorisent un dialogue sur ces jeux de l'amour, parlent aussi de nos rêves et de nos rebellions, instaurent sur scène une belle complicité, une relation vers l'autre et le public et créent ce que nos deux amis appellent une "intimité rock" pour un vrai "spectacle vivant".

F.P. (Avril-Mai 2007)

   Pedro Aledo
  
  Valérie Ambroise 

 

 

   Christophe Andréani 

"Les chansons de Christophe Andréani racontent des histoires.
Des histoires inspirées par nos vies quotidiennes. Tous ces petits détails qui tissent notre existence renferment souvent quelques miettes de poésie.
Il suffit de les voir, d'y être sensible, puis de les raconter simplement.
Apparaît alors, derrière leur apparente banalité, ce qui fait la richesse de nos relations humaines."

Sur le site de Christophe Andréani

“Raconteur d’histoires en chanson”

 Voilà un raconteur d’histoires en chanson, d’histoires de chaque jour, lequel avec des riens fait des tous. Ce grand calme d’apparence, un rien sérieux, a été à la bonne école, celle des Leprest et Claude Lemesle en participant à leurs ateliers d’écriture, auteur compositeur interprète, après avoir étudié le chant classique, la variété, l’orgue et la guitare. Ses histoires racontent des choses réalistes, drôles ou touchantes avec une certaine originalité, alors que Partick Laglande égrène les notes sur les touches blanches et noires du piano accompagnateur. Lauréat 2001 du concours de la chanson française à Savigny sur Orge, on a pu voir Christophe Andréani sur différentes petites scènes parisiennes. Une fille qu’il a vue au marché l’inspire alors qu’il se demande pourquoi elle ne l’aime pas, mais avec tant d’insistance qu’elle finira par l’aimer. Un voyou qui vole un chapeau blanc, ça fait de drôles d’histoires comme cette humoristique attente d’un plombier, une attente entraînant plein de catastrophes, et ce rendez-vous avec cette Marie à Paris sur l’île Saint-Louis, une Marie qui n’aime pas la pluie alors que le ciel est gris sur Paris, quant à ce pianiste qui reste assis toute la soirée ave un verre de rouge qu’il sirote entre 2 partoches, il boit presque autant qu’un artiste sans pianiste (pauvre Langlade !). Mais Andréani qui n’est pas à court d’arguments va te parler aussi du temps qui est un vieux rongeur qui pose sur notre peau un baiser de mulot, il est question aussi d’un vieux Limonaire avec un drôle de type et son chapeau avec des chansons qui nous ressemblent sur des bouts de carton, ou encore d’un vieux chanteur, sans oublier un petit clin d’œil à Lautrec, en passant par le Lapin Agile, le Moulin de la Galette, le Chat Noir, à l’ombre du Moulin Rouge tout s’affiche dans les yeux de Lautrec, mais l’Andréani, comble d’ironie, s’en va s’apitoyer sur un tueur à gages en assurant que ce métier c’est pas sorcier, c’est comme faire le ménage en mieux payé, ce n’est qu’un banal artiste en définitive. Mais où va-t-il chercher tout ça ce traficoteur, brocardeur, sculpteur d’histoires en tous genres qui peinturlure la vie d’un trait de plume poético-réaliste et humoristico-drolatique, pour tout vous dire le bonhomme a l’imagination féconde et semble plus qu’aux ateliers d’écritures avoir appris cela à l’école de la vie, et comme il chante « la vie c’est peut-être ça », alors !

J.R. ( Janvier 2003)

   Antoine et les Veilleux

(Dans le cadre d'une veillée de soutien à Chant'Essonne).

Chercheur au CNRS, Antoine Trémolières est également l’animateur d’un ensemble de musique traditionnelle. Il interprète joliment des chansons de Gilles Vigneault.

M.V. ( Mars 1999)

   Michel Arbatz

" Le chanteur migrateur"

On sait peu de choses sur le passé de Michel Arbatz, sauf qu'il est né en 1949, "longtemps après les australopithèques " dit-il. De ses origines, discret, il fait peu état et pourtant son trajet de fils d'immigrés, d'oiseau migrateur est au centre de ses textes, poèmes, monologues et chansons : "Comme la Douce France était un modèle pour mes parents, qu’ils y arrivaient avec tous les complexes des pauvres du Sud…, j’ai dû à leur manière essayer de gommer ces origines. Mais les origines, ça vous rattrape… On m’a biberonné au Brel et au Brassens, mais mon grand-père était un conteur juif ; dans son Tunis natal, les sorciers se déchaînaient sur les cascades fracassantes des derboukas" .
Michel Arbatz s'est adonné très tôt à la musique (violon, direction d'orchestres devant l'électrophone familial), à la poésie et au théâtre. Outre "L'obtention par négligence d'un diplôme de philosophie" et divers métiers : "soudeur à l'arc, pêcheur de rigadeaux, poseur de judas optiques, révolutionnaire ", il poursuit des "études poussées d'escroc instrumentiste… bandonéon, percussions, harmonica, berimbau, banjo 5 cordes… suffisamment mal de tout ça pour gruger son monde." A partir de 1972, Michel Arbatz se produit comme chanteur. De 77 à 80, il collabore comme compositeur et comédien avec Armand Gatti. A partir de 81, il poursuit son travail dans plusieurs directions : la composition, la conception d’instruments nouveaux et la recherche sonore, Il a publié en 95 (réédition en 2001) le "Moulin du Parolier", livre consacré aux techniques de l'écriture de chanson, et en 2003 un recueil de 60 de ses chansons : "Te fais pas de souci pour le mouron". Il anime régulièrement des ateliers d'écriture dont un, original, itinérant, de Sète à Asilah, en passant par Tanger. Il fait partie de la "brigade d'intervention poétique" dont le but est de faire entendre partout la poésie, de lui faire "prendre l’air… qu’elle s’échappe du zoo des livres, des pots de confiture de la mièvrerie, de la farine des programmes scolaires et de la naphtaline des académies, même star ".
Chanteur et comédien, intéressé par la théâtralité dans toutes ses formes, il se met en scène dans des spectacles faits d'un mélange inclassable de textes et de musiques. Il a réalisé plusieurs albums dont "On a marché sur la terre", en 1996, qui traite avec fantaisie des origines de l'homme, et un autre consacré à 20 textes de Robert Desnos en 1995. Côté spectacles, on le retrouve dans "A minuit au Balcon" (1995), "On a marché sur la Terre" (1996), le "Cabaret Dubillard," en 1998, donnant lieu aussi à un enregistrement avec Ariane Dubillard, "Rue de la Gaîté" (une vie rêvée de Robert Desnos) en 2000, "Tout seul comme un grain" en 2002, que nous avons eu le plaisir de déguster en Avignon et le dernier en date : "Retrouvez le sud". Il y dit et chante, avec une grande virtuosité du verbe et une sacrée dose d'humour, les liens qui unissent et désunissent Nord et Sud, liens du sang, de guerre et d'exploitation, liens économiques, mais surtout des liens à retisser d'amour et de fraternité. Equilibriste du sens, jongleur de mots, en héritier chantant de Devos, il nous entraîne dans son "souk" musical et poétique : "Ma musique, comme mes textes, c'est le souk. Un mélange de jazz (le grand Mingus, encore un bâtard décalé), de java, de Cap-Vert et de Recife, mais aussi de piano classique… Le souk, pour moi, c'est le contraire de la pagaïe. C'est la bigarrure des couleurs… Voilà, mon univers …". Un univers riche de parfums, de couleurs, de sonorités multiples pour un spectacle chatoyant, surprenant et étourdissant. Chaleureux et généreux !

F.P. ( Janvier 2006)

  Bernard Ascal 

 

 

   Claude Astier 

  

  Michèle Atlani 

"Une petite qui devient grande..."
La contrebassiste Rosine Feferman et le pianiste-compositeur An Ton That l'accompagnent. Tout va bien pour Michèle. Il ne lui a fallu que trois ans pour s'imposer dans la chanson. Par ses textes bien écrits aux thèmes variés, sensibles, parfois drôles, parfois frisant l'érotisme, parfois désespérés; mais aussi par sa présence naturelle qu'elle a su, ce n'est pas ‚vident, ne pas perdre en prenant du métier. Elle doit se souvenir que je lui ai dit, lors d'une de ses premières apparitions devant un public: "Vous avez tous les atouts pour réussir car vous avez l'oeil". Et "avoir l'oeil" ce n'est pas si fréquent parmi les chanteurs même pour ceux qui, comme elles, viennent du théâtre. L'une de ses autres grandes qualités, elle en a beaucoup, est d’être une chanteuse qui "en veut". Voilà qui est important dans ce métier tellement difficile où la notoriété ne se distribue qu'au compte-gouttes. C'est peut-être grâce à sa petite taille que Michèle saura se fondre en une de ces gouttes. Sans nul doute, une goutte de rosée limpide et nacrée mais sûrement pas une larme amère.

M.V. (Janvier 1998)

   Jocelyne Auclair

"Jocelyne Auclair , au clair de l'humour et de la poésie nous assure que qui rit le lundi... c'est toujours ça de pris."
Comédienne malicieuse, Jocelyne a déjà une grande expérience des montages de ce style. La Compagnie du Dragon l'a déjà présentée dans des spectacles de Queneau et Prévert. Elle retrouve ces deux auteurs en bonne compagnie de Desnos, Vian, Michaux, Obaldia, Jean l'Anselme dans ce spectacle qu'elle a joué avec succès au dernier festival d'Avignon. Elle y est mise en scène très astucieusement par Frédérique Poslaniec. Elle ne présentera à la Colombière qu'une moitié de son spectacle, car nous conservons l'autre moitié de la veillée à la chanson. Il est certain que cette moitié aura un goût de "trop peu", car Jocelyne est pétillante d'esprit et ses enchaînements rapides ne laissent pas aux spectateurs le loisir de voir le temps s'écouler.
C'est un spectacle où les Chant'Essonniens et les instituteurs du canton peuvent emmener leurs enfants et ceux de leurs écoles pour une excellente approche de la poésie qui sait faire rire. Les enfants s'enrichiront aussi à découvrir le chanteur de la 2ème partie (Michel Murty).
Pour en revenir à Jocelyne, la bande son est de Bruno Siame et les musiques de scène sont extraites de "The Voice" de Bob Mc Ferrin. C'est un spectacle à ne pas manquer, le rire n'y est jamais vulgaire. Au diable donc le dimanche si nous rions avec Jocelyne Auclair le lundi, même si c'est un samedi de septembre!

M.V. (Septembre 1996)

   Alain Aurenche

  "L'amitié des êtres et l'amour des mots"
Avec sa longue chevelure poivre et sel embroussaillée sous une frange qui lui cache le front, Alain Aurenche semble protéger ses yeux de la lumière du jour. Il faut dire que nous avons affaire à un oiseau de nuit qui “ensemence les étoiles” au comptoir de la vie. “Si tu viens dans sa nuit, tu verras l’inquiétude quand le vent de folie fait battre la raison” au cœur d’une certaine solitude. Ayant une sainte horreur des “réverbères” trop éclairés, il s’en va dans le cœur de Paris cultiver “l’amitié” en ses rades accueillants où l’on s’en va refaire le monde          Photo NVDK
avec “ses copains d’comptoir ceux que nous voyons boire à leurs déboires avec leurs mots cons qui nous font du bien”. N’est-ce pas à travers cette “amitié” qu’il chante si bien sur scène et qu’il cultive dans la vie qu’Alain Aurenche est un être attachant, sensible et affectueux avec ses airs moqueurs et son côté solitaire, que nous aimons fréquenter au hasard des rencontres et, “quand un copain s’en va”, n’est-il pas le premier à nous inviter “à boire un coup, à rire, à faire le fier, mais il sait qu’il y a des guerres qu’on ne refera pas”. Vous pouvez aussi rencontrer cet étrange personnage reconnaissable entre tous au hasard de quelques spectacles, plongé dans la pénombre des salles venant écouter quelques artistes de sa connaissance.
Comédien au départ, il a débuté en 1963 dans des tournées théâtrales en province et à Paris. Il fut assistant de J.Schmidt, il sera à nouveau assistant d’Isabelle Martin mais en 1985 pour “la santé, une prison dans la ville” diffusé sur la 2. Il a fallu attendre les années 80 pour le voir donner son premier récital chanson; il rencontra Jacques Canetti puis sortira son premier album comme A.C.I chez R.C.A. “L’enfant mutant” en 1983; il chantera pour Radio Libertaire et au Festival d’Alençon avec Ferré et Fanon. Il écrira en 84 le scénario de “Xueiv” avec Patrick Bruine, fera la fête de l’Huma. Suivront de nombreuses tournées et, à Paris, nous le verrons sur des scènes telles que le Lurcenaire, le Nouveau Bobino entre 96 et 99 et surtout au T.L.P Dejazet où il prendra une participation active à la création de cette salle qui n’était pas sans rappeler, par sa formule et sa configuration, l’ancien Bobino de la rue de Gaîté. A ce T.L.P, on a pu le voir en première partie de Léo Ferré durant trois semaines. Alain Aurenche a aussi organisé bénévolement le 14 juillet 94 le premier gala “Salut Léo” en hommage à Léo Ferré ; il est, depuis, un des membres fondateurs et actifs de l’association “Thank you Ferré  lors du gala annuel au Trianon à Paris. En 1995 il créera “la chanson du mal aimé” de Guillaume Apolinnaire sur la bande originale de Léo Ferré dans la cadre du festival d’Avignon. A ce jour Alain Aurenche a sorti 4 albums ; ainsi, après “L’enfant mutant” chez R.C.A., ce fut en 86 la sortie de “l’Amitié”, en 88 “en public” -ces deux albums produits par la Rose Noire-, en 95 il enregistrera en public, au théâtre Jean Vilar à Vitry sur Seine, un album produit par Henri Cosso. Alain Aurenche, c’est une écriture comparable aux plus grands poètes de la chanson. Après avoir aimé Prévert, il a découvert Ferré qui deviendra pour lui un être cher, comme un frère - entre “graine d’Ananar” on se comprend si bien ! - Léo Ferré le prendra dans ses premières parties de spectacle et l’encouragera souvent. Enfin, sur scène, Alain Aurenche a cette présence qui ne s’apprend pas. C’est une voix qui vous violente et vous laisse pantois, sonné comme un boxeur au bord du K.O.. Tour à tour dément, déchiré, fou, tendre, chaleureux, pudique, caustique, c’est, pour tout dire, une grande émotion qui nous saisit, une sensibilité profonde qui nous étreint. Il faut écouter des chansons d’anthologie telles “Rimbaud”, “Monsieur Aschenbach”, “Torquemada” et “Miserere pour messire de Rais”. Depuis ses débuts dans le tour de chant, Alain a eu quatre pianistes comme accompagnateurs, citons dans l’ordre : Philippe Sissmann, Alain Bréheret dit “Brébré”, Jean-Louis Beydon et, actuellement le jeune et talentueux Christophe Brillaud. Auteur compositeur, Aurenche a travaillé aussi avec Jean-Luc Debattice et Alain Bréheret pour les musiques.
Alain Aurenche est peut être comme il chante “un va nu cœur dont les amours sont des va nu pied, il a des tendresses pour les loups qui laissent des morsures profondes, entre les caresses et les coups, il s’amuse à refaire le monde”, un monde qui gravite autour de la chanson, de ses chansons qu’Alain Aurenche sait si bien écrire et dont nous sommes si friands.

J.R. ( Avril 2000)

  Pierre Azdéry

 

 

 

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