Machinchose
Madame Guiard
Mademoiselle Sane
Laurent Madiot
Albert Magister
Thierry Magne
Catherine Maillot
La Main dans la Sac
La Main Gauche
Eric Maïolino
Catherine Major
Les Mal'Bonheurs
Ivan Malherbe
Corine Malice
Malin Plaisir
Laurent Malot
Les Malpolis
Malto
Mam'Zelle Bip
Maurad Mancer
Mannick
Olivier Marais
Hugues Maréchal
Yann Mareschal
Marie et ses Beaux Courtois
Marie Kiss la Joue
Marijane
Marjolaine
Françoise Markun & Roland Marcuola
Marlon et le Professeur Zeligman
Philippe Marlu
La Marquise
Fabien Martin
Les Martine City Queen
Les Martins Pêcheurs
Pascal Mary
Mary.L
Mary-Lou
Oscar Matzerath
Pascal Mathieu
Paul Maurice
Hélène Maurice
Gilbert Maurin
Mauvais Coeurs
Victor Mayol
Martin Mazo
Michel Mc Lean
Boris Mégot
Mektoub
Michel Melchionne
Mell
Grégory Mendousse
Pierre Ménoret
Mercelot
Xavier Mérand
Mérillon
Jean-Baptiste Mersiol
Aurélien Merle
Xavier Merlet
Fred Merpol

Curieux personnage que le bordelais Eugène Lampion qui, entre guitares et accordéon, sur des musiques minimalistes, se plaît à bricoler quelques chansons à l’humour absurde et grinçant. De «J’aime bien les frites» à «Rintintin», de «Mon slip c’est ma boite à outils» à «Sandwich à poil», voilà un cocktail surréaliste et dérangeant. Original mais parfois irritant !

F.P.

Formée à l'art dramatique, puis au chant lyrique, au jazz et au piano, cette chanteuse, alias Isabelle Guiard, auteur-compositeur, brille autant par la qualité de ses textes que par son interprétation qui allie gravité et espièglerie. De nombreux musiciens assurent les arrangements qui portent les textes dont l'engagement faussement dissimulé est directement inspiré par la simple observation du quotidien. Tour à tour, grave, comique, drôle et toujours généreuse, de sa voix limpide, elle campe avec malice une galerie de personnages savoureux mais sait, aussi, plus sobrement, dénoncer sans faillir les travers de notre monde implacable. Jolie moment d'émotion

J-P.C.

 Sorte de Fersen au féminin, Mademoiselle Sane est une jeune chanteuse du groupe du même nom. Par ailleurs, comédienne, danseuse et chorégraphe, pour ce second CD, elle s'est entourée d'une pléthore de musiciens. Sur des textes et compositions du guitariste Ivan Malherbe, "inclassable", de sa voix chaude au timbre parfait, elle nous brosse une multitude de personnages et tranches de vie décalés, drôles et graves à la fois, dans une ambiance acoustique mêlée de rumbas et tango. Quoique acerbes, le regards sur ses contemporains ("Folle dingue ", "Marie-Rose ", "Le tango des cocus ") et les satires n'en restent pas moins lestes et impertinentes ("Léon ", "Lascive ", "L'accent british "). Sujets brûlants s'il en est, préjugés et racisme ("Folle dingue ", "Dans ton c… ") illustrent une actualité très présente. Un dimanche pluvieux d'octobre ("Octobre ") et une touche de nostalgie ("La petite boîte en fer "), une plaidoirie en faveur de l'alcool ("L'alcool "), l'émerveillement devant les numéros de cabaret ("Cabaret ") et la femme amoureuse, autant de textes qui, toujours avec le sourire, épousent parfaitement le paradoxe de la sensibilité féminine, entre évidence et réalisme, légèreté et … espièglerie. Ensemble, avec cette "mademoiselle", ouvrons la boîte en fer et laissons s'envoler l'émotion !

J-P.C.

Membre du groupe des 5 "Fouteurs de Joie" adeptes de la chanson de rue, cet ACI issu du théâtre fut initiateur et co-auteur en 2001 d'une comédie musicale en hommage à G. Brassens ("Le Petit Monde de G. Brassens") et plus récemment en 2004 du CD "Week-end couette". Au gré de ses nombreuses scènes, il a côtoyé les plus grand(e)s de la chanson et fut repéré par A. Leprest en 2001. Pince-sans-rire à la plume coquine, câline, toujours poétique, inventive et joliment imagée, entouré de Csaba Palotaï à la guitare et au chœur et de Jeff Hallam à la contrebasse et au chœur, notre fou chantant lunaire évoque de nombreux thèmes aussi variés que le sont les rythmes, tour à tour folk, blues, disco, rock ou électro. Mélodies très élégantes dont la superbe chanson "Pourparlers avec un cygne "qui débute le CD, suivent la malice de sa voisine en délicatesse avec … son grille-pain ("Les rapports de ma voisine …"), la nostalgie d'une bonne soupe au potiron (qui connaît encore le rite de "faire chabrot" ?!), l'amour déçu ("Cœur de rubis "). Il ne choisit pas moins qu'une berceuse lancinante pour délivrer son pire et grinçant réquisitoire "Fais ton rot citoyen, tu vas tout avaler, il faut pas recracher"("Dodo citoyen "). Rêveur écolo ou bête de sexe, de délire et loufoquerie en auto-dérision, les personnages pittoresques sont attachants. C'est, dit-il, "de la chanson poético-burlesque à tendance revendicative!" (sic). Démonstration, s'il en est encore besoin, que la chanson est décidément plus variée que la multitude de standards académiques proposés, mais quel véritable amateur de chansons en doutait ?

J-P.C.

Autodidacte amoureux de la chanson, nourri d’influences multiples, d’une culture musicale faite au hasard, de Led Zeppelin à Brassens, du folk à la pop, formé à l’école de la chanson de rue, initiateur et co-auteur de la comédie musicale "Le petit monde de Brassens" et membre des "Fouteurs de joie>", Laurent Madiot nous présente son premier album, à son image, éclectique, touffu, fait de délires, de loufoqueries, d’ironie, de traits d’humour décochés. Dans son univers baroque, trône un dieu indifférent qui n’aime que le swing et la musique, des couples qui se font des déclarations de "non amour" ("Désolé mignonne"). Revendiquant comme recette et ligne de conduite que, pour ne pas tromper, il vaut mieux ne jamais rien tenter ("Mais si, mais non">), Laurent Madiot cultive l’absurde et se fait le chantre de "L’internationale canine" rendant hommage aux chiens d’aveugle, l’adepte du "Week-end couette" parce que le monde n’en fait qu’a sa tête. Enfin, avec Hamlet et Racine il se montre l’héritier de Bobby Lapointe ("Kiki la cocotte">). Vous l’avez compris, le propos est curieux, les mots parfois ont l’air de n’avoir d’autre valeur que leur rythmique, leur propre musicalité en harmonie avec la diversité des inspirations, de ce métissage aux multiples couleurs. Entre clownerie et jonglerie, Laurent Madiot fait ici son cirque. Habile mais étrange ! Bizarre ! comme c’est bizarre !

F.P.

La voix puissante et légèrement éraillée de Magister ajoutée aux textes surréalistes de Marat contribuent à la magie d'un monde imaginaire peuplé de personnages étonnants dignes de polars noirs. Vous y croiserez l'homme-chien et les ours qui dansent ("Magister Rock Circus"), une voyante intrigante ("Destin parfait "), des machines bizarres ("La houille ") et des héros pour la guerre ("Le monde "). Drôle de Circus que ce Rock Magistral, dans lequel l'humour le dispute à l'absurde et la misère à la révolte.

J-P.C.

Défenseur d’une chanson de qualité avec comme modèles Brel, Tachan, Caussimon et surtout le grand Léo dont l’ombre plane sur ce disque, Thierry Magne chante et déclame ses propres textes depuis maintes années dans le plus pur respect et l’esprit de cette tradition. Avec une écriture poétique soignée, de l’émotion et parfois de l’emphase, Thierry Magne décline sentiments et climats, >nous promène de "L’hiver" à une “Nuit d’été” et sur le “Quai Valmy” pour un clin d’œil à Simenon. Il ne cède pourtant pas à la nostalgie et nous appelle à regarder “Avant tout demain !”, affirme avec conviction son horreur de la peine de mort (“Pourquoi?”) et dans un dernier trait d’ironie jette un regard narquois sur les “affaires”. Dommage toutefois que le rythme et la façon qu’a Thierry Magne de scander ses phrases donne au tout un côté monotone. Classique et sans concession !

F.P.

Pour cette artiste nourrie de musique, passionnée de jazz, cet "Âge nouveau " est d’abord celui d’une aventure humaine et artistique qui l’a menée au Canada et celui de rencontres, celles des auteurs Claude Lemesle, Luis Porquet et surtout de Dominique Messier, arrangeur, compositeur, multi instrumentiste, créateur des Studios Piccolo à Montréal, qui tient aussi la batterie auprès de Céline Dion. Sur des ambiances électro et jazz, au son des batteries, guitares et programmations, Catherine Maillot célèbre cet "âge nouveau ", s’interroge sur le sens de la vie, chante sa tendresse et son amour, nous fait lever l’ancre sur ses "bateaux de papier " et émigrer vers l’Ouest cher à Fenimore Cooper. Avec une voix surfant sur des volutes de synthés, soulignée de quelques riffs de six cordes et le battement des percussions, des textes doux, légers, Catherine Maillot nous propose ici un disque très soigné, un peu éthéré parfois. Elégant !

F.P.

Catherine a contribué au texte de “Vos visages” et écrit la musique de 2 des autres chansons. Il semble qu’elle ait un peu perdu la flamme qui l’animait dans son CD précédent. La voix est belle mais est-ce un parti pris ou une concession à la mode,( ?) la musique semble revêtir ici plus d’importance que les paroles même lorsqu’elles sont de Verlaine. Dommage.

M.V.

Eenregistré en public. On y découvre une interprète ambitieuse dont la voix, très originale aux modulations très blues, est sensuelle dans les graves et performante dans les aigus. Elle a composé la musique de quelques chansons. Norman est un guitariste hors pair, riche d’inventions musicales. Les chansons sont de facture inégale et j’avoue préférer les textes de L. Porquet à ceux de H. Aboul ou de A.Godey. J’ai bien aimé "Les barques brisées", regretté que dans "La lune blanche" les paroles de Verlaine soient écrasées par la musique, apprécié le climat étrange et la musique de "L’ombre du vent"

M.V.

Un jeune groupe Essonnien constitué de cinq garçons amateurs de bonnes chansons. Une musique festive où se mêlent accordéon, guitare, harmonica et percussions, des textes originaux. Dans le sillage de “Benabar et Associés” ou des “Joyeux Urbains”. Energique et sympathique

F.P.

Un duo que nous avions découvert avec plaisir lors du premier tremplin Georges Brassens. Audacieux, exigeants, Olivier et Caroline nous présentent un travail sans concession à la facilité. Tenants d’une poésie qui doit beaucoup à Baudelaire et Lautréamont, au point de paraître parfois un peu ésotérique, ils marient cette écriture à des mélodies teintées de folklore, où se mêlent subtilement guitares et sonorités de violoncelle, basson et flûte traversière. Le chant aérien de Caroline souligne avec finesse la voix grave et véhémente d’Olivier. Du bel ouvrage, original et sensible.

F.P.

Avant leur véritable album, quelques titres du duo gagnant du tremplin Brassens. Des influences folks à l’inspiration poétique de Lautréamont, les voix et les instruments de Caroline et Olivier réussissent un mariage qui rappelle la sonorité de Malicorne. A découvrir

F.P.

Après avoir déjà enregistré en 2001 un 1^er album acoustique, ce jeune ACI récidive avec cette réalisation plus riche qui fait la place belle aux ambiances feutrées et à une belle voix qui décline toute la gamme des relations amoureuses. Malheureusement, on ne peut être nourri de J-J Goldman sans que cela marque profondément. De mélodies attendues avec refrain prévisible en poésie quelque peu convenue, voilà des chansonnettes qui plairont sur des scènes et autres ondes spécialisées à un public féminin en quête de poésie juvénile.

J-P.C.

Premier album de cette jeune Québécoise, lauréate du festival de Petite Vallée en 2002, pianiste accomplie, qui montre ici la variété de ses influences musicales. Le disque s’ouvre sur une polka énergique, histoire de chercher les étoiles derrière " Le ciel gris " et se poursuit sur de mélodieuses gammes mêlées à des percussions pour un "Par dessus bord" mélancolique. Elle nous laisse ensuite " Knock-out " dans un vibrant appel à la liberté et au désir de vivre. Nostalgique avec " Je reste seule " , ironique dans le portrait d’un " célibataire ", Catherine Major emprunte aussi les accents de l’Afrique et les   mots du poète camerounais René Philombe dans " L’homme qui te ressemble " pour dénoncer le racisme et appeler à la fraternité. Mais au-delà de quelques prises de position généreuses, ce sont les variations de l’amour, la valse des sentiments, le rythme du désir ( " Espèce de lui  ") qui sont les principales sources d’inspiration de Catherine Major et de sa mère, Jacinthe Dompierre, qui lui offre quatre titres parmi les plus mélancoliques. Avec une   voix impeccable, une grande maîtrise du piano, des arrangements riches et mélodieux, ce disque est avant tout celui d’une musicienne qui donne à chacun de ses titres une couleur et un climat original. Et même si l’écriture semble parfois " jeune " , Catherine Major y fait preuve déjà d’une réelle maturité artistique. A noter la participation de musiciens de grand talent : Christophe Papadimitriou (contrebasse), Francis Roberge (percussions), Francis Covan (accordéon, violon), David Bussières (guitares). A ne pas rater lors d’un prochain passage sur le sol français !

F.P.

Malin Plaisir, c'est tout d'abord une histoire d'amour entre Domino et Eric Parmentier qui ont mis en commun l'une son talent d'interprète, l'autre celui de musicien et d' auteur-compositeur pour réaliser leur 1^er CD. Le petit côté "variété accrocheuse" de belle facture acoustique à la Voulzy ("Marine ", "L'amour sur un fil ", "Des heure, des jours ", …) est servi par des arrangements très fignolés, la voix d' Eric n'hésitant pas à se joindre à celle, plus que parfaite (trop?), de sa France Gall de compagne. Entre pop, variété française et chansons du même pays, pour lutter cet été contre une "ultra moderne solitude" qui pourrait sévir.

J-P.C.

Encore un enregistrement baclé de chansons qui mériteraient mieux. Les paroles sont de Christelle Cardin (amusantes, tendres ou désabusées) sur des musiques d’Emmanuel Crouzet qui l’accompagne à l’accordéon  auquel s’ajoute la guitare de Robby Adad, et je ne doute pas que cela puisse avoir en public un certain succès. L’écriture de certains textes n’est pas sans rappeler la tradition des chanteuses réalistes des années 30.  Il faudrait parvenir à une interprétation plus rigoureuse.

M.V.

Cet ACI, en véritable peintre du quotidien, et sous-couvert de textes particulièrement bien écrits, manie habilement l'art de nous croquer tantôt le portrait pittoresque et tendre d'un facteur, d'un pote ou d'un frangin, tantôt la chronique d'un voisinage improbable, un voyage initiatique émouvant (superbe "D’ailleurs") ou la satire de "la chienne de vie" d'une Cendrillon de banlieue. Une rythmique implacable basse/batterie/guitare/accordéon assure le tempo "d'enfer" des valses, javas et autre swing gitan entrecoupés d'une plus tendre "Valse à l'envers" . Le style dynamique et plaisant est dans la parfaite mouvance de nombre de groupes actuels. Laissons remuer nos gambettes au cours de ce moment qui apporte un peu de gaieté et d'optimisme dans ce monde de brutes …

J-P.C.

Cette artiste, qui a remporté en 2006 nombre de prix, de Vive la Reprise à le Mans Cité Chanson, en passant par Utopia, a démarré l'apprentissage du chant à quatre ans, l'accordéon à six suite à un concert de Marc Perronne. Elle a participé aux Ateliers Chanson où elle a pris des cours avec Marie-Sophie Talbot et Marie Kivits. Avec ses six titres, d'une voix chaude et puissante, malicieuse ou tendre, elle explore les profondeurs de l'âme humaine et fait déjà preuve de grande maturité. Elle passe du portrait d'une hypothétique "Princesse " à celui, entre chagrin et nostalgie, d'une petite sœurette nommée "Lisette ", de l'évocation d'un monde entre égoïsme, violence, artifice et virtualité ("A découvert ") où peu de place est faite à l'amour, à celle d'une vieillesse qui nous laisse "Hors tempo ". Elle reprend aussi avec véhémence l'histoire de "La fille du pharmacien" de Félix Leclerc et conclut le tout avec mélancolie ("On s'en va "). Son accordéon sur le cœur, accompagnée d'Antoine Quinet au piano qui signe les musiques, de Nicholas Yates (contrebasse) et Daniel Leblanc (batterie), Coline Malice se confie, nous fait partager ses coups de gueule, ses émotions. Entre douceur et passion, une artiste pleine de sincérité !

F.P.

Troisième album attendu et bienvenu pour cet ACI, qui fait aussi partie de l'équipe d'animation de la Manufacture Chanson/ACP. Ce disque nous le fait retrouver, avec sa voix juste et claire, son phrasé de "chanteur de jazz", son swing, ses accents chauds de blues, à travers des chansons que, pour certaines, nous avions dans l'oreille pour les avoir entendus en spectacle. Mais ici la qualité des arrangements et de la réalisation nous les fait redécouvrir grâce au travail de Gilles Coquard et l'apport de l'orchestre de Picardie sous la direction de Pascal Verrot. En témoigne "Nordine se moque" entonné en scène "a cappella" et qui résonne ici de sonorités orientales pour chanter la marge, la rage et le drame de cet enfant de banlieue "libertaire, solitaire". En écho répondra, plus loin dans le disque, l'hommage au militant sud-africain "Biko", reprise et adaptation de Peter Gabriel. Laurent Malot porte un regard lucide, sans cynisme pourtant, sur la vie, la société, les rapports humains mais il dit aussi sa tendresse pour ceux que la "Vie moderne " désespère, une vie qui n'est pas toujours "bulle de champagne mais bulle de Perrier, fade, éventé". Il chante "la mélancolie " en compagnie de Nilda Fernandez, l'amour placé sous le signe de la fidélité résistant à l'air du temps ("Nos rhumes "), plus amer, la séparation ("Alors ça y est "), l'absence ("Aimée ") mais aussi le coup de foudre brutal ("Elle a vingt ans"). Laurent Malot chante aussi la nostalgie, ces "Rêves partis ", cette parodie de paradis qui nous fait renier nos idéaux de quinze ans. Fidèle à ses rêves comme à ses amis, il reprend les mots de Bernard Joyet dans un savoureux exercice de style ("J'Ulysse ") et ceux de Christian Dente, maître et ami disparu ("Garde ma main "). Voilà un disque réjouissant, tant du point de vue de l'interprétation que des arrangements musicaux, avec le soutien d'excellents accompagnateurs : Pascal Coquard (batterie, chœurs), Frank Steckar (piano, accordéon, vibraphone), Edouard Coquard (percussions) et Eric Moulin (claviers). Cet album est un joli rêve qui n'est pas prêt de s'enfuir!

F.P.

Le premier album de Laurent Malot avait déjà été salué par la presse en 95 comme un des quatre meilleurs albums de l’année aux côtés de Maxime Le Forestier et de Brigitte Fontaine. Son deuxième disque nous le fait retrouver au meilleur de sa forme. Avec cette voix juste et claire, ce phrasé de "chanteur de jazz", ses accents chauds de blues et un sens du swing qui fait si souvent défaut à nos chanteurs, Laurent réussit le mariage du rythme et du texte. Auteur lui-même, avec "J’attendrai" ou "Doisneau", une belle ballade en hommage au photographe, il emprunte aussi à d’autres : A.Leprest, S.Cadé, F.Vintrignier pour "Rendez-vous sous la lune" et "C’est étrange" déjà mis en musique par Jehan, le même Leprest pour "Moineau je t’aime", C.Grimm pour le torride "Transit blues" et V.Gain pour le typique "Doudou à Douala". Composant la plupart des musiques avec la complicité de son fidèle pianiste et arrangeur, Franck Steckar, il a su s’entourer d’une formation de musiciens émérites pour un disque coloré et chaleureux. Tonique et remarquablement interprété.

F.P.