Machinchose
Madame Guiard
Mademoiselle Sane
Laurent Madiot
Albert Magister
Thierry Magne
Catherine Maillot
La Main dans la Sac
La Main Gauche
Eric Maïolino
Catherine Major
Les Mal'Bonheurs
Ivan Malherbe
Corine Malice
Malin Plaisir
Laurent Malot
Les Malpolis
Malto
Mam'Zelle Bip
Maurad Mancer
Mannick
Olivier Marais
Hugues Maréchal
Yann Mareschal
Marie et ses Beaux Courtois
Marie Kiss la Joue
Marijane
Marjolaine
Françoise Markun & Roland Marcuola
Marlon et le Professeur Zeligman
Philippe Marlu  
La Marquise
Fabien Martin
Les Martine City Queen
Les Martins Pêcheurs
Pascal Mary
Mary.L
Mary-Lou
Oscar Matzerath
Pascal Mathieu
Paul Maurice
Hélène Maurice
Gilbert Maurin
Mauvais Coeurs
Victor Mayol
Martin Mazo
Michel Mc Lean
Boris Mégot
Mektoub
Michel Melchionne
Mell
Grégory Mendousse
Pierre Ménoret
Mercelot
Xavier Mérand
Mérillon
Jean-Baptiste Mersiol
Aurélien Merle
Xavier Merlet
Fred Merpol

Plus la version musicale de l’un d’eux. En entendant des chanteurs de cette qualité, je déplore toujours la profonde injustice qui ne leur a pas permis d’atteindre auprès d’un vaste public une meilleure notoriété. Pierre, qui chante depuis plus de 35 ans - et ses chansons n’ont pas pris une ride - dispose pourtant d’énormes atouts: Une voix superbe aux profondes résonances, des textes de poète qui touchent par leur directe simplicité, leur évidence. Il attaque d’ailleurs très fort dès le début de la première chanson du disque: “Je fais des remous, je vague, je moutonne/Entre l’ombre et la lumière/Je flue, je reflue, me brise et m’abandonne/J’ai le cœur à découvert”. Pierre semble être un artiste pudique sans aucun excès et les arrangements discrets contribuent à mettre sa voix en valeur. Pour tempérer mon enthousiasme, je ferai cependant des petites réserves: Je n’aime pas trop le côté misérabiliste de “T’as pas cent balles”, la musique de “Les amis ” est banale et “Rêve de Noël ” manque d’originalité.  L’aurais-je remarqué si le reste n’était pas d’une si grande qualité ? La Bretagne est certes la région de France où foisonne la plus grande quantité de talents.

M.V.

 Premier album pour ce jeune auteur-compositeur dont la carrière a démarré pourtant en 1996 au théâtre, s'est poursuivie par une formation bouclée en 1998 aux ACP et dont le parcours artistique est déjà marqué par plusieurs récompenses pour ses disques pour enfants. Ses talents d'auteur, de conteur, son sens de l'image, du portrait, il les met ici au service d'agréables chansons "pour adultes", comme autant de regards drolatiques sur le quotidien. Il passe avec bonheur et aisance d'un "Rêve de grève ", cauchemar d'un syndicaliste condamné à marcher à pied, aux souvenirs d'un "Ex podologue " dont le métier ne lui fait plus, lui, prendre son pied. Avec dérision, humour mais aussi beaucoup de sensibilité, il se moque des aléas de la "Chirurgie inesthétique ", conte l'aventure sordide et dramatique du "Chien de la Mère Yvonne ", dépeint les états d'âme d'un "Gentil méchant " entamant sa reconversion, fait l'apologie de la flemme ("Flemmard "), chante un amour enflammé pour sa "Gitane " et entonne la complainte du "Cervo frigo " qui crie famine chaque fin de mois. Et puis pour parachever l'ouvrage, il y a ce beau croquis, l'esquisse de ce vieux "Comptoir ", témoin de tant d'histoires, trônant dans son troquet, une chanson hommage à la façon d'un Boby Lapointe ("Méli Mélo ") et celle qui donne son titre à l'album et revisite avec fantaisie le répertoire de Brel, Piaf, Ferré et Brassens. Le tout est enlevé sur des mélodies alertes, entre swing et musette, avec la complicité de Gérard Gabbay (arrangements, guitares), Christophe Devillers (contrebasse), Edouard Coquard (batterie), Crystel Galli (accordéon), Noémie Le Borgne (violon) et la participation au chant d'Isabelle Vinsot. Un joli bouquet de chansons bien ficelées qui font de cet album une belle réussite!

F.P.

Né de la rencontre de François Mercier, A.C.I. et de Petro, accordéoniste d’origine ukrainienne, adepte des musiques slaves, ce groupe, résolument acoustique, nous offre des chansons intimistes, autobiographiques, sorties du "verger de sa mémoire". Mercelot nous fait partager ses peurs ("Ca suffit "), son cafard familier ("De Paris à la voie lactée ") mais aussi son rejet de l’intolérance ("Téo ") ou son droit à être différent ("Elle et ils "). Un aperçu très encourageant, touchant par sa sincérité, sa simplicité. A suivre avec intérêt!               

F.P.

Un drôle d’artiste à l’humour caustique et décapant qui n’hésite pas à se ranger dans le panthéon de la chanson («Y a trois grands dans la chanson ») et qui, sous son air gauche et maladroit, cache un esprit vif et malicieux. Il revisite la Révolution Française ("1789 "), l’Evangile ("Salut Jésus "), nous promène en Orient, de l’Egypte au Tibet, entre un "Pharaon " et un Lama, repeint "les cons " en vert pour faire écologique, avoue ne pas être très "net" et chante la gloire des "HLM ". Emule de Francis Blanche ou Lapointe, plus chansonnier que chanteur, il cultive l’humour décalé et se délecte de jeux de mots. Une sacrée dose de bonne humeur ! Sans prétention, ni autre credo que le "parti d’en rire", voilà un disque pouvant faire passe 

F.P.

En 1994, sort le 1^er disque de variété de cet artiste d'alors 14 ans, exposé aux feux des projecteurs très jeune. Jugeons de sa boulimie ! Il participe ensuite à divers groupes de rock, dont "Insert Coin" en 1998, avec pas moins de 5 albums à son actif et des centaines de concerts. En 2004, il a déjà enregistré son 2^ème album solo, a collaboré avec Sarah Eddy, composé un quatuor à corde et une ébauche de symphonie, en parallèle, il est animateur radio à Colmar et il côtoie Philippe Charrier avec qui il travaille sur ce dernier album. Et on pourrait ajouter de multiples autres collaborations à l'étranger !! Ouf !! Ebloui par la poésie de cet écrivain non voyant, ils co-écrivent une soixantaine de chansons parmi lesquelles sont extraites les 17 présentes que, espérons-le, ses multiples activités lui laisseront le temps de présenter souvent sur scène. 17 tranches de vie, d'espoir, d'utopie et de rêve. Le chômage et la traversée du désert,la drogue et "la fille de l'air du temps branché" qui devient "la fille de l'air passé", "l'odeur tiède et sanguine des guerres et des carabines", le manège enchanté du vinyle sur sa platine, la multiplication des code-barres pour nos euros, la délicieuse recette d'amour (en duo avec la belle voix fragile de S. Eddy) ne sont que quelques-uns des thèmes d'un quotidien qui rassurent ou bien qui fâchent. Ce sont le verbe et le mot de deux véritables frères de poésie, celui qui voit le mieux n'étant pas nécessairement celui que l'on croit. Notons, le livret en braille joint. Superbe interprétation et mélodies attachantes à découvrir absolument. Souhaitons que ce jeune prodige ait la reconnaissance qu'il mérite ! "je suis le vagabond qui, tout seul, sans maison, regarde les réverbères les yeux dans le désert".

J-P.C.

"Ceci est un merle" (sic), sorti en 2002, a servi de tremplin à ce jeune ACI angevin qui compte bien sur cette nouvelle création fort plaisante, plus dense et variée, pour définitivement asseoir son univers original. A la guitare et au piano, il a réalisé lui-même les arrangements, s'adjoignant sur plusieurs titres les services de F. Beillard à la basse et de Nathalie Pizette à l'écriture et au chant. L'orchestration est sobre pour des mélodies qui tournent en tête, un peu à la manière des ritournelles de Y. Tiersen. L'interprétation nonchalante accentue le climat sombre d'un folk-pop fragile et un rien précieux qui valorise une poésie surréaliste, désenchantée et décalée. Parmi les textes très riches et très travaillés, notons quelques clins d'œil à la littérature ("La cantatrice fauve ", "Artémis ") et la très noire "Prison ", d'où provient le titre énigmatique de l'album : "y'a des prisons à ciel ouverts/aux vues des grands balcons prisés/où l'on ne mène rien que son nez/rien que pour y tourner des feuilles/et on y jette à peine un œil/de peur qu'on aille se piquer/au jeu des balcons mal fermés". Intimiste sans être nombriliste, cette belle production mérite un beau parcours

J-P.C.

Second album pour cet artiste dont le précédent album avait séduit par son écriture drôle, son humour grinçant et ses mélodies simples. Ce nouvel opus est le résultat d’une évolution musicale et d’un parcours scénique de deux années qui l’a conduit à faire les premières parties de Ridan ou de Laurent Voulzy. Les arrangements sont signés de Dominique Fauchard (piano) et Etienne Boisdron (accordéon), ses fidèles accompagnateurs. Les orchestrations s’enrichissent ici de l’apport de cuivres, saxophone, tuba et trombone, de banjo, de percussions, de l’harmonica de Philippe Chasseloup (des Jambons) et du soutien sur plusieurs titres d’Hervé Legeay, guitariste de Sanseverino. Sur des mélodies joyeuses, pleines d’entrain et de swing, Xavier Merlet dans un savoureux cocktail de chansons, chroniques aigres-douces du quotidien, fruits d’un regard perçant sur le monde contemporain comme celui que pose sur nous une mouette rieuse, s’amuse, ironise sur les femmes de sa vie, sur la séparation ("La vie sans toi ") sur les files d’attente, "les autres " qui sont, comme dit Sartre, toujours l’enfer. Il fait le portrait entre tendresse et humour d’une "Elisabeth" rentrant en fac pour d’improbables études de Slovaque ou celui au vitriol d’une famille en proie aux démêlés de la "Succession ". Mais Xavier Merlet ne se contente pas de faire d’amusants croquis, il dénonce aussi, s‘en prend au tourisme sexuel ("Bangkok"), au "Safari" des milliardaires, décortique avec lucidité le mécanisme du « Harcèlement » ou celui du pouvoir ("Mon pays"). Enfin dans "La soupe",  il se montre lucide sur son métier d’artiste, féroce et sans concessions sur les médias: "Tant qu’on servira/ de la soupe aux gens/ ils ne sauront pas/ user de leurs dents/ car pour apprécier/ un plat de talent/ on conseille/ de mâcher lentement ". Celle de Xavier Merlet, en tout cas, n’hésitez pas à la déguster. Loin d’être fade, elle est épicée et savoureuse.

F.P.

En préfiguration de son second CD, ce jeune ACI vendéen nous livre une galerie de portraits illustrant une société qu'il fustige sur des textes doux-amers, entre humour et émotions, qu'il interprète de manière détachée mais non moins théâtrale. Après cette avant-première prometteuse, attendons la suite !

J-P.C.

Voilà les nouvelles rêveries d'un chanteur pas solitaire et plutôt bien accompagné, les errances d'un pierrot lunaire qui a un déjà un pied posé sur cette poétique planète. Ce "dandy" en chaussure à trous", qui "fait de sa vie une fable" et arpente "Sandales en plastique à la main" le chemin de ronde d'un château de sable, nous fait pénétrer, entre douceur, fantaisie et nostalgie, avec beaucoup de délicatesse, dans son univers musical au climat exceptionnel, au son des vibraphone, marimba, glockenspiel, toypiano de Jean-Christophe Cheneval (dit Cheche), du violoncelle Clément Vandamme, des percussions de Julien Candas et de la basse de Yann Gérardin. Fred Merpol, avec la légèreté et la grâce d'un funambule, promène sur l'ensemble les accords de sa guitare et les accents de sa voix douce et enchanteuse. Espiègle, fantasque, tel un facétieux lutin, il nous conte l'histoire de "Robinson ", serveur d'un café virtuel, de "Tète en l'air " qui rêve de s'accrocher aux étoiles, celle d'un balayeur qui en attendant la "Pause café " se voit en "héros de la rue" et nous conte une histoire ou "les mites meurent aussi". Surprenant, vif, original et surtout plein de richesses et de surprises. Alors ! N'hésitez pas ! Pour une fois que l'on vous promet la lune… 

F.P.

4 nouveaux titres pour un voyage dans l’univers fantasque de ce pierrot lunaire et malicieux, le temps d’une parenthèse souriante et poétique, d’une promenade à l’écart du bruit, de la fureur et de la violence pour nous embarquer vers le pays de l’enfance ("La chevauchée des Trois mousquetaires"), l’espace d’une ballade bucolique ("Les passereaux"). Fred Merpol fait la part belle à l’imaginaire et à la musicalité aidé en cela par ses musiciens complices dont "Cheche" qui donne avec son vibraphone une couleur toute particulière à cet ensemble. Frais, et original.

F.P.

16 titres d’auteur-compositeur sauf 4 empruntés à Prévert, Barbara, Pierre Tisserand et Mathilde Braure-Martine Delannoy. D’emblée, saluons Fred d’avoir utilisé l’expression "en vrai" plutôt qu’ "en live". Nous découvrons cet artiste du Nord à son 2^ème CD et nous avons été très impressionnés par son langage poétique, sa délicatesse très personnelle, l’originalité de ses thèmes et sa manière de les parsemer de notes d’humour. Sa voix est légère, dynamique et claire, il tient la guitare et est entouré de Jean-Christophe Cheneval (homme à tout faire, du vibraphone à la production du disque, au piano en passant par les arrangements et la direction musicale), de Julien Candas qui passe des percussions à la flûte et de Nicolas Alf Lehembre qui tient la contrebasse.

M.V.

Tout d'abord, pourquoi Anjes avec un J ? Pour faire joli, pardi (sic), et pour un joli jeu de mot pour de drôles d'oiseaux ! Derrière de fortes influences de Brassens ou Bertin qui auraient pris un coup de jeune au contact de la Tordue ou des Têtes Raides, il n'en ressort pas moins un côté délibérément sombre dans la pure tradition de la chanson réaliste populaire. Ce groupe de 5 musiciens (ou plus, ou moins, selon !) originaire de Valence, bien que créé en 98, a véritablement pris son envol en 2002, pour ne plus quitter la scène (citons le prix d'interprétation de l'Adami aux Francos de la Rochelle de 2004). Après un 1^er album éponyme sorti en 2002, autour des compositions d'A. Barou (piano), de nombreux invités sont venus se joindre au groupe (quatuor à codes, chœurs, hautbois, cor…) donnant au petit dernier une richesse étonnante. De sa voix sans aucun artifice star-académicien, P-Y Serre, par ailleurs jeune auteur à l'écriture d'une pourtant déjà rare maturité, imprègne à sa poésie une exigence renonçant à la facilité. Les textes sont d'une extrême gravité et si l'on excepte une sorte d'humour décalé et quelque clin d'œil direct ("Pastiche à moustache ") ou indirect ("Trompette sans renommée ") au Maître, le ton n'est pas à la franche rigolade. Un peu de gaieté aurait été la bienvenue pour alléger un tout fort dense et fort long, ne compte-t-on pas moins de 4 titres de plus de 6' et 2 de 8'30 ! Mais si l'on aime, on ne s'arrêtera pas à ce détail, et tant pis pour la programmation radio ! "Radio !", vous avez dit "radio" ?! A bon entendeur !

J-P.C.

Ce jeune ACI, seulement épaulé d'un bassiste, d'un guitariste et d'un batteur, nous concocte une musique électro-acoustique agréable, sans artifice, aux mélodies accrocheuses pleines de punch portées par une voix sans faille. Les textes traitent quasiment tous de l'amour sous toutes les formes (rencontre, rupture, jalousie, regrets, remords, …). L'intention est louable, et malgré le ton juvénile, voire malhabile de la poésie, l'ensemble est bien sympathique, témoin l'engouement que suscite le groupe lors de ses nombreux passages sur scène.

J-P.C.

Pour la circonstance, Orléans les 2 artistes ont abandonné leur répertoire personnel respectif et, pour F. Rascal, celui de Vian et Lapointe. En l'occurrence, ils ont mis en musique un grande variété de textes de poètes connus, entre autres : Apollinaire, Eluard, Baudelaire, Verlaine ou moins connus (!) tels M-A de Saint-Amant, M. Laphrise de Papillon et autres Reverdy ou Spire. Ce répertoire de "poésie devenue chansons" est d'ailleurs devenu un spectacle à part entière. Dans une formule d'accompagnement minimaliste (guitare-accordéon/bandonéon) dans lequel chacun a conçu ses arrangements, la prise de risque est totale : fallait-il de l'audace pour faire swinguer Baudelaire ("Le poison "), Eluard ("La nécessité ", "En souvenir d'un fauve "), Supervielle ("Après le pas "), de Saint-Amand ("Le paresseux ") ! Le résultat, aussi surprenant soit-il à la première écoute, est tout à fait réussi grâce à la complémentarité des 2 artistes : belles mélodies aux rythmes "accrocheurs" portées par une interprétation toute en nuance, des accords de guitare souvent jazzy et un accordéon aussi discret qu'omniprésent. Pour le plaisir, citons le modèle d'arrangement à 2 voix qui illustre le court texte de 5 vers de "L’Adieu" (Apollinaire) à la mélodie envoûtante qui s'égrène sur 3 mn. On sent un réel bonheur de s'approprier cette poésie qui naît de la complicité du duo. Que les vers soient contemporains ou franchement anciens, qu'importe, tout est recoloré et revitalisé. Puisse cette approche moderne de la poésie au service du public réhabilite, s'il en était besoin, les beaux textes auprès des "ingénu(e)s". Attention ! "si tu sautes à pieds joints sur le monde il sonne creux " ! (Fournel).

J-P.C.

François Rascal délaisse ici son propre groupe, Orfeu Indigo, et ses propres compositions pour une incursion en poésie. Illustrant Verlaine, Eluard, André Spire, il apporte à ces textes sa sensibilité, sa passion pour le jazz, sa vivacité et sa simplicité. Entre swing et bossa, la guitare redonne énergie, fraîcheur et vitalité à ces vers, tandis que l’accordéon d’ Arnaud Méthivier en souligne les accents, avec douceur ou avec rage. Un excellent travail pour une poésie toujours vivante!

F.P.

Nous avions déjà écouté une K7 de cet auteur-compositeur qui nous paraît être influencé par Patrick Bruel. A en juger sur 5 chansons où il reprend 2 titres de sa K7, il semble vouloir se débarrasser de cette influence. A coup sûr, il privilégie la musique et le rythme à la qualité des textes. L’un d’eux qu’il a écrit avec Delanoé est un inventaire amusant du siècle écoulé sur un rythme très cha-cha “La Compil de l’an 2000”. J’aime aussi la musique du blues “Toi tu métal” enregistré en public à Cuba.

M.V.

Le disque, cette fois complet, de ce guitariste émule de Joâo Gilberto et de Georges Benson et dont les influences vont du jazz à la bossa nova. Excellent musicien et compositeur, on pense parfois à Salvador, le texte n’est pourtant pour lui parfois qu’un prétexte. A remarquer toutefois “Les  Quais de gare” et son vague à l’âme et “Toxicofolie” pour le pamphlet contre l’univers sordide et cruel de la toxicomanie. Le reste s’écoute avec plaisir.

F.P.

Guitariste émérite, après une carrière orientée vers le jazz et la bossa-nova, cet émule de Joäo Gilberto et de Georges Benson, reconnu par des professionnels comme Henri Salvador, revient à la chanson. Une jolie voix, des qualités de compositeur et un grand talent musical mais le texte ici ne semble que prétexte.

F.P.

Cette jeune comédienne, lauréate d'un premier prix lors d'un concours de chant à Muret (31), a eu l'opportunité d'enregistrer cette maquette de 5 titres, l'auteur-compositeur étant J-M Meysonnet et l'arrangeur J-P Soulagnet. L'interprétation est parfaite, sur le même ton enjoué qu'il s'agisse de textes légers, sensuels et humoristiques ("Douceur ", "Infiltration ", "Le colocataire ") ou, plus surprenant, de textes plus politiques quand il est question de stigmatiser la guerre et la chasse ("Tuer n'est pas jouer ") ou de décrire l'univers impitoyable des galères ("Les galériens ").                     

J-P.C.

Femme de cœur et de conviction, José-Anne Micha, frondeuse et révoltée parfois si vindicative, nous offre ici un disque plus en demi-teinte, plus serein. De la colère et de la tempête qui l’animait, elle a gardé le souffle, celui de cet engagement contre le libéralisme et la mondialisation, mais “ 30 ans de boite ”, qui ouvre l’album, même s’il ‘insurge contre toutes ces vies brisées et sacrifiées sur l’autel des plans sociaux, est aussi un regard plein d’amour sur toutes ces femmes, ces ouvrières de Moulinex à Danone en lutte pour leur dignité. Avec sérénité aussi, elle nous entraîne dans une lumineuse quête de la vérité (“ Nue dans la lumière ”) et tendrement s’arrête, le temps d’une phrase et d’un court échange sur une vie de solitude, sur une détresse ordinaire (“ L’inquiétante question ”) pour finir par un très beau plaidoyer contre l’intolérance et l’anathème dont sont victimes les homosexuels (“ Elles s’aiment, ils s’aiment ”). Délicate, sensible, José-Anne fait vivre ces textes de sa voix grave et vibrante qui rappelle parfois les accents d’une Francesca Solleville. Mélodieuses et accrocheuses, ses musiques accompagnent avec justesse le propos portées par le piano de Nathalie Miravette, l’accordéon de Philippe Borececk et le violoncelle de Solange Minali-Bella. Touchant, généreux, un court disque pour quelques minutes d’espoir et de fraternité

F.P.

Engagée, frondeuse, drôle et touchante, José-Anne nous offre un registre étendu de textes et de musiques de sa composition. Elle joue habilement avec les mots, les arrange à sa façon, facétieuse, et émouvante dans “Tempête” ou “Chemin de mère”, un très beau texte “au nom des mères, au nom des femmes”, elle sait aussi ne pas mâcher ses mots avec “T.M.O.V” ou “La roue de la finance”, pamphlet anti-libéral appelant à retrouver l’utopie. “Patate à l’eau, lard et jambon”, sur les traces de son enfance et “Maloubien ou Saloubeau”, avec Didier Ithursarry à l’accordéon, sont 2 autres titres à remarquer. Réalisé avec la complicité de Guy Printemps (claviers), Dominique Marc (saxophone), Tony Ernandez (trompette), Luc Harvet (accordéon) et le quatuor Colla Voce, l’ensemble s’écoute avec grand plaisir, celui que l’on a face au cœur et à la sincérité. Chaleureux

F.P.