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François Gaillard ♫ |
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"Salut l’ami"
C'est pas du Trip, c'est pas du Hop,
Du Néo-Beat ou du Post-Bop!
C'est d'la Chanson, Tout Simplement
Comme des p'tits Bouts d'Lucarnes
Sur les Envies des Gens
C'est pas pour la GRANDE Poésie
C'est pour Chanter la VIE!
Les Toi les Moi les Nous les Autres
Qui s'Croisent et s'Mélangent et s'Aiment
et s'Racontent…”
Voilà un amoureux, un passionné de
chanson, un de ceux qui se donnent corps et âme pour la faire vivre avec
comme parrains spirituels (et charnels) Leprest et Dimey. D’abord flûtiste
dans un groupe de musique Irlandaise, François Gaillard se tourne vers la
chanson en 1998 et enregistre une première maquette de 10 titres “Les
Clochettes de la Rue” avec huit compositions personnelles et deux poèmes
de Prévert et d’Apollinaire. Il complète sa formation en participant à
des stages successifs d’arrangements et d’écriture avec Kent, Allain
Leprest et Romain Didier au conservatoire de Bourgoin-Jallieu. On le
retrouve aussi animateur de radio sur IFM, Grenoble, dans le cadre d’une émission dont le but
est de faire découvrir de jeunes auteurs peu médiatisés.
Côté spectacles, ce sera, en 1999,
“Quel Cirque !”, spectacle de chansons pour accordéons, piano, flûtes
et marionnette, accompagné par Marie Bobin à la marionnette et Patrick
Reboud à l’accordéon et au piano, avec des compositions personnelles et
des reprises (Philippe Val, La Tordue, Brassens, Pierre Perret….) et tout
au long des années 1999 à 2002, la participation au “Cabaret Bernard
Dimey”, en hommage au poète, avec sept autres chanteurs et comédiens.
De nombreuses scènes l’accueillent en Rhône-Alpes, le “Café des
Arts” de Grenoble, “Chez Maëva” vers Chambéry, “La Guinguette”
à Fontaine, au “Cœur des Gens” à Lyon, et puis à Paris le “Piano-Zinc”,
la “Péniche El Alamein”, le “Barouf” et, tout récemment, le
“Forum Léo Ferré”. Il fera les premières parties d’Allain Leprest,
Bruno Daraquy, André Bonhomme et de Laurent Berger, avec qui il collabore
régulièrement et qui signe certaines de ses musiques.
Enfin, le portrait de cet artiste
“militant” ne serait pas complet si on ne citait la création, avec
Marie Bobin, de l’association “A Fleur de Mots”, dont le but est de
promouvoir la chanson d’expression francophone en Rhône-Alpes. La
publication d’un journal bimestriel et l’aide aux jeunes ACI sont les
deux activités principales de cette association. Des cousins de province
en quelque sorte !
Son tout premier spectacle, qui était construit autour d’une marionnette et
d’une multiplicité d’instruments, s’est épuré, pour devenir tour
de chant piano/voix et accordéon/voix, composé de chansons originales ou
de reprises et a fait l’objet du CD “Salut L’Ami !” ; l’accordéon y est
interprété par Patrick Reboud (accompagnateur de Laurent Berger, et
occasionnellement de Gérard Pierron et Natacha Ezdra). François nous y
fait partager son goût pour la “belle ouvrage” en associant à ses
propres compositions celles de Michèle Bernard (“Je t’aime”)
ou d’Allain Leprest (“Madame”). Il évoque d’ailleurs ce
dernier par une poignante interpellation (“Qu’on s’embrasse en
sortant”). Avec sincérité et authenticité, les textes de François
Gaillard nous parlent simplement d’amour, de générosité, d’amitié,
de chemins croisés et d’une solidarité qui ne se trouve plus “Rue
de la charité” mais que l’on découvre parfois, comme le fit
Brassens, au cœur d’un de ces “Auvergnats”. Le spectacle de
François Gaillard, comme son disque, est une “Correspondance” intime,
un bonjour fraternel, le salut d’un ami, une invitation au partage.
Pourquoi ne pas y répondre ?
F.P. ( Avril 2003) |
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Claude
Gaisne |
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"
LE TEMPS DE LA SERIZE "
M.V. (Décembre 1999) |
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Rémo
Gary ♫ |
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Natif du beaujolais, Rémi Garraud baigne tout petit dans la musique. Chez
lui, on est amateur au plein sens du terme, toute la famille chante dans
les chorales. Il se met bientôt à griffonner des chansons car son autre
passion est la poésie qu’il découvre à travers les chansons de
Brassens, Brel et Ferré. Educateur de profession, il fait quelques
spectacles en parallèle et anime une association artistique. En 87-88, il
décide de basculer dans la chanson et enregistre une première cassette de
dix titres sous le nom de Rémo Gary. Accompagné d’un trio rythmique, il
entreprend de tourner, se fait remarquer au Printemps de Bourges en 90 et
sort un premier CD en 1991, « Desideratum ». Puis c’est
« L’appel du petit large » avec une solide équipe
musicale et « La rue du monde » qui conjugue invention
poétique et improvisation musicale avec le groupe Off 7. Rémo Gary
poursuit maintenant son parcours avec le seul concours du pianiste Joël
Clément avec qui il enregistre son dernier disque « 14 »
où il reprend certains des titres de ses précédents albums ainsi que des
textes de Couté, Ferré et la version intégrale des « oiseaux
de passage » de Richepin sur la musique de Brassens. Comédien,
auteur dramatique et romancier, Rémo Gary se joue des mots avec des textes
rédigés « au stylo habile ou à la machine à décrire ».
Un sourire au coin de l’œil, il saute d’une image à l’autre, tord
le cou aux expressions trop sages, fait des croc-en-jambe aux pieds des
alexandrins. Digne héritier de Queneau ou de Francis Blanche, il surprend
à chaque détour de phrase.
F.P. ( Mai 2002) |
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Pascal Garry ♫ |
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"A
coeur et à cordes"
Pascal Garry est un des plus beaux fleurons de la jeune
Chanson d’ Expression Française. Sorti des ACP en 1992, après des
séjours dans diverses écoles de musique, celle du Thor pour y apprendre
le chant puis l’IMFP à Salon de Provence, il commence à se produire
dans les petits lieux parisiens tels que le Loup du Faubourg, le
Limonaire, Ailleurs, la Folie en Tête ainsi que des festivals en province
et même une tournée en Pologne. Il travaille le chant polyphonique dans
un groupe vocal. S’investissant dans la chanson, il prépare son premier
tour de chant en compagnie de Mathilde Monteaux au violoncelle et de
Jacques Monteaux à la guitare.
Tous trois font la tournée des petites scènes avant de produire avec
l’association "Couleurs de nuit " leur premier disque
"Sans alibi " en 1999. Sur cet album, douze chansons nous font
rentrer dans l’univers délicat de Pascal Garry : tranches de vie,
rencontres, émotions. Pascal y affirme son style : un certain romantisme,
une grande délicatesse dans l'écriture, une douceur servie par une voix
chaude, grave, profonde. Mais derrière ce calme apparent, se cachent des
passions, des douleurs, du désespoir quelquefois et le monde qu'il nous
chante est plus noir qu'il n'y paraît : pour preuve, les émouvantes
chansons que sont "Sur le quai ", "Ailleurs " ou
"Je t'écris en rouge". Sa vision n'est pas non plus dépourvue
d'insolence, il peut être caustique comme dans "L'immeuble d'en face
". Nostalgique en pensant aux images de son enfance ("J'ai tout
jeté "), il pose un regard plein d'humour sur sa jeunesse ("Ma
deux chevaux "), de tendresse sur ses "30 ans ", il sait
aussi dans "C'est ainsi " dresser le portrait d'un vieux
polémiste dans lequel on se plaît à reconnaître l'ombre de Ferré. Sur
des textes signés Pascal Piezanowski, Fandor, Stéphane Cadé
("Sauveteur de papillons" remarquable) et Vincent Charvet, il
signe en fin mélodiste la plupart des musiques. Michel Goubin l’assiste
ici pour les arrangements et l'accompagne au piano. Ils sont
aidés dans ce disque agréable et soigné, par onze autres musiciens de
qualité.
Forts d’une solide expérience de la scène, ils réalisent en 2002 un
second album "Vents de terre". On s’éloigne avec ce disque de
l’évocation des 30 ans et de la 2CV d’antan. Sans renier cette
nostalgie et cette fraîcheur, avec l’aide d’auteurs tels que Philippe
Thivet, Pascal Piezanowski, Yannick Le Nagard ou Georges de Cagliari,
Pascal nous fait partager passions, bonheurs et douleurs, avec un regard
lucide ou tendre, passant de l’ombre à la lumière, de l’évocation
de ses origines ("Chocolat d’or ") à celle de l’enfant en
devenir ("Quelqu’un va venir "). Excellent mélodiste,
interprète exigeant, il sait mettre en valeur les rimes et les mots
d’une poésie de qualité comme dans ce "Clown" ou "Les
Pierrots " empruntés à Georges de Cagliari. La sortie du disque
sera l’occasion d’un spectacle à l’Espace Kiron et d’une
création au Théâtre de la Fenêtre.
Côté scène, Pascal, c’est une belle présence, une voix chaleureuse
au grain et au phrasé forts personnels, une atmosphère entre rêve et
révolte, l’accord subtil des cœurs et des cordes de Jacques et
Mathilde. C’est enfin la démonstration de la maturité d’un artiste
qui avec ces "Vents de Terre ", entre brises et orages, apporte
un souffle nouveau à la chanson. Vivifiant !
F.P. ( Septembre 2005) |
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Ses racines ont pour nom Brassens, Ferré et Le Forestier. Sorti des ACP en
1992, Pascal Garry a ce talent qui ne s’apprend pas dans les écoles de
spectacle.
Après des séjours dans diverses écoles de musique, celle du Thor pour y
apprendre le chant puis l’IMFP à Salon de Provence et enfin les ACP
pour la maîtrise de la scène, il commence à se produire dans les petits
lieux parisiens tels que l’Aktéon Théatre, la Mainate, le Loup du
Faubourg, le Limonaire, Ailleurs, la Folie en Tête et des festivals en
province ainsi que des tournées avec le Conseil Général de la Vienne en
Pologne. Il travaille quelque temps le chant polyphonique dans un groupe
vocal. S’investissant dans la chanson, il prépare un tour de chant en
compagnie de Mathilde Monteaux au violoncelle et de Jacques Monteaux à la
guitare
Tous trois reprennent la tournée des petites scènes avant de produire avec
l’association « Couleurs de nuit » leur premier disque
« Sans alibi ». Sur cet album, douze chansons nous font
rentrer dans l’univers délicat de Pascal Garry. Avec une générosité
héritée de son enfance provençale, une voix grave et chaleureuse, une
écriture pleine de finesse, et des musiques entre folk et jazz, il nous
fait partager quelques uns de ses rêves ou de ses tourments.
Romantique, avec parfois une pointe d’insolence ou de désespoir, Pascal Garry est
un des plus beaux fleurons de la jeune Chanson d’ Expression Française.
Un artiste qui chante le noir en couleurs !
F.P. (
Mai 2002) |
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Gare à Pascal GARRY...
Un nouveau romantique ...
Rien de tel que les Pascals pour se comprendre entre
eux. Aussi, pour parler de ce garçon dont les cheveux touffus n ‘arrivent
pas à dissimuler un regard profond et ténébreux, nous laissons la
parole à Pascale Bigot:
"Ses racines ont pour
nom Brassens ou Ferré, mais ce sont des Le Forestier ou des Lalanne qui
lui ont donné l’envie de se faire entendre, au point d’aller, à son
arrivée à Paris, chanter chaque jour dans le métro, pour lui c’était
une bonne école aussi...
Peut-être Pascal a-t-il puisé
dans son enfance provençale sa chaleur ou sa générosité... Grand ami
du rêve et des mots, il affirme une originalité tranquille et souriante,
à voix grave, profonde et vibrante, sur des musiques où la guitare, du
folk au jazz-rock en passant par les ballades, revendique pleinement la
vedette".
M.V. (Mai 2002) |
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Gérard-André
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"La poète aurait 100 ans. La voix superbe
de Gérard-André lui rend hommage"
Il est important de redire une
fois de plus combien a été grand l’apport de Louis Aragon dans la
chanson française. Cet immense poète, en laissant libre cours aux
compositeurs de chansons de “déposer leurs musiques le long de ses
vers” (comme l’interdisait de son vivant Victor Hugo pour ses propres
oeuvres) et de puiser librement dans son énorme production, a rendu un
service inestimable à la chanson francophone. il a, ce faisant, enrichi
notre patrimoine-chanson d’une façon considérable, non seulement avec
ses propres textes, mais aussi en influençant bien des auteurs. Ceux-ci,
après s’être rendu compte que les amateurs de chansonnettes pouvaient
être capables d’apprécier la qualité poétique et la dimension
littéraire d’oeuvrettes de trois minutes, sans pour autant les
considérer comme difficiles lorsqu’elles étaient de la vraie poésie,
ont, de ce fait, manifesté une plus grande exigence dans leurs propres
chansons. L’oeuvre d’Aragon, fait rare pour un contemporain, a été
reconnue et glorifiée par ses pairs ainsi que par des célébrités de
tous bords, même lorsque ceux-ci trouvaient discutables, voire
contestables, ses prises de position politiques. L’homme aurait cent ans
cette année. Il est bien que cet anniversaire soit célébré et que les
gens qui s’occupent de chansons ne soient pas absents de l’hommage qui
lui est rendu. Car son oeuvre, elle, n’a pas vieilli.
Mis en musique par Léo Ferré,
par Brassens, par Jean Ferrat et par un certain nombre d’autres, il
arrive de temps en temps qu’il le soit encore par de nouveaux
compositeurs qui nous révèlent des trésors de poèmes trop enfouis dans
les livres alors que la poésie est faite pour être dite - pas toujours
bien hélas - ou chantée - elle y gagne souvent. Elle y gagne en tout cas beaucoup
avec l’interprète-auteur-compositeur Gérard-André qui, après avoir
déniché douze inédits d’Aragon, a eu l’inspiration heureuse d’en
faire des chansons qui n’ont pas à pâlir d’une quelconque
comparaison avec celles déjà connues. Il en a fait un CD dont j’ai dit
le plus grand bien dans notre bulletin d’octobre dernier. Il faut dire que Gérard-André a
une voix exceptionnelle. Une voix chaude, harmonieuse, pleine
d’humanité et qui sait prendre parfois des accents pathétiques. Une
voix qui enveloppe l’assistance et qui sert à merveille poètes. Il est
bien connu des amateurs depuis plusieurs années avec ses propres chansons
d’auteur et avec ses “Chants Mêlés” qui sont des récitals
thématiques consacrés soit à Brassens, soit à Léo Ferré, soit à
Jean Ferrat. Il a en projet d’en consacrer un à Jacques Debronckart.
Aujourd’hui, c’est exclusivement à Aragon qu’il donne la parole,
mêlant les onze inédits qu’il a mis en musique (le douzième ayant
été confié à Philippe Darees) à des “standards” révélés par
Léo Ferré, Jean Ferrat et Georges Brassens. On ne pouvait rêver plus
bel hommage pour le centenaire d’Aragon.
M.V. (Décembre 1997)
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Angel
Girones |
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"Une pêche
d'enfer plus qu'une pêche angélique"
Angel, angélique, il l'était pourtant lorsqu'enfant il se
passionnait pour l'harmonica puis pour ajouter sa voix aux chorales des églises
de son pays Basque. En grandissant, il s'intéressa quelques temps au
rock, fit partie d'un groupe, "les Dauphins" et doit un brutal
revirement vers la chanson française aux bons textes à notre ami Jean
Ferrat. Merci Jean! C'est en t'entendant qu'Angel a été pris du virus de
l'écriture de mots bien pensés et de notes bien assemblées. C'était en
1960, son groupe assurait la première partie de ton spectacle. Il s'est
assez vite imposé, mais prétend vouloir éviter les pièges du show bizz
et s'affirmer plutôt dans la liberté en fustigeant l'injustice et
exalter la nature. Il n'y a pas de doute, il a subi ton influence!
M.V. (Janvier 1997) |
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Christophe Gracien |
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« A l’école des
grands, il fait chanter sa vie »
Dès sa plus tendre enfance, Christophe Gracien a
été attiré par la chanson dite d’expression française. Une chanson
de qualité, puisque ce jeune Rouennais d’origine basque a commencé à
mettre à son répertoire Brel et Brassens, et, en 1987, il décide
d’entrer dans la carrière (artistique) au temps peut-être où
“l’amour rôdait sans canevas sur le rebord de ses fenêtres, et
qu’il s’échappait de tous les tabous en idéalisant les poètes, en
mettant Photo
X
ses sandales à scandale”. C’est alors qu’il écrit ses
premiers textes qu’il accorde à sa dame guitare, sa compagne de
toujours.Mais la chanson ne nourrissant pas son homme, notre
Christophe gagne son pain au dur labeur de quelques travaux herculéens,
et “s’il est fier d’être sorti de la lumière de ses 30 ans, comme
il a souffert d’aller à l’école primaire chez les grands” !
Dans les années 90, il rencontre des musiciens sud-américains et, durant
8 années, il parcourt la France et autres contrées avec ce groupe en des
rythmes latinos, jusqu’au jour où il s’en va voler de ses propres
ailes, avec ses chansons, et se consacrer à son tour de chant. En 1999,
il remporte le premier prix du Festival “Cool’Eure Music”, puis
monte à Paname, rencontre Christian Paccoud qui le chaperonne et lui fait
connaître ces lieux où on chante bel et bien comme le Limonaire, un
Paccoud qui dit de Christophe “qu’il écrive contre ou dans le sens du
vent, peut importe, l’écriture est belle, et bien là. A la fois
nouvelle et traditionnelle, il en ressort l’écume de notre époque,
l’impunité des douleurs ouvrières, l’ironie du sort et le besoin
d’amour”. Alors que Christian Landrain, le sympathique maître à bord
du Pavillon chez qui Gracien a accosté un jour, ajoute “qu’il n’a
cessé de nous surprendre et nous séduire, ses chansons sensibles et
profondément émotionnelles laissent une place importante au quotidien de
chacun d’entre nous”. Christophe Gracien à Paris a donc fait ses
classes chantantes en ces lieux où “l’on dégaine sa rengaine, au
comptoir des coudes usés, on vient boire sa migraine sur le ciel d’un
tabouret”, c’est le Limonaire, le Picardie, le Connétable… et pour
lui “ce sont ses plus beaux voyages”, avec aussi ses rencontres
amicales de “typ’en manqu’ d’amour, qu’on pas la gueul’ d’un
chien battu, mais leur solitude est si lourde qu’ils cherchent le prix
d’un chahut”. Un Christophe Gracien qui, à la suite de certaines
rencontres au Limonaire, a eu aussi envie de créer un spectacle en
compagnie de Sally et de Jacques Wrez intitulé “Mot compte triple”.
Enfin, il a trouvé en Nathalie Miravette, une accompagnatrice pianistique
talentueuse, avec en plus le contrebassiste Philippe Hébrard. Christophe
a sorti en 2001 un CD démo de 5 titres piano-voix. Lorsqu’il ne cosigne
entre autre avec Paccoud ou Etienne Goupil, il écrit ses chansons,
paroles et musiques. Christophe a ce timbre de voix qui chante bien à
l’oreille, en mettant en avant une poétique qui est la source d’une
vie comme “une odeur d’antan ” avec ses souvenirs d’enfance,
de cette “enfance qui se barre à tout heure, et ses regrets qui vont de
pair à 40 ans”, mais “laissez-le vivre, laissez le devenir ce qu’il
est en ce moment”, demain, Christophe Gracien peut devenir grand à son
tour dans le milieu d’une chanson qui ne fait guère de concession, car
le bougre a le talent de faire merveilleusement chanter sa vie.
J.R. ( Janvier 2002)
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Jacques
Grillot |
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"De la terre aux pavés" -
Aristide Bruant- Gaston Couté"
La Compagnie de Letraz (Monique
Tréhard - Jacques Grillot - Pierre
Dumousseau)
Deux chanteurs, Jacques Grillot et Monique Tréhard, un conteur Pierre
Dumousseau, ont créé cette compagnie du nom de la rue dans laquelle
habite Jacques, empruntant ainsi le nom de Jean de Letraz qui fut propriétaire
du cabaret montmartrois Le Chat Noir, pour monter en 1993 le spectacle "Rendez-vous"
puis en 1994 "De la terre aux pavés"
Comédien pendant 15 ans, chanteur depuis
7 ans, Jacques Grillot s'est fait connaître dans cette discipline en présentant un "Jacques
Grillot chante Brel", présenté des centaines de fois en France
et à l'étranger et dont il a fait un CD. Sa manière de s'attaquer au répertoire
de Bruant n'est pas coventionnelle et permet de mettre en valeur certains
aspects modernes de chansons pourtant centenaires. Vu son adresse, il était
fatal qu'il rencontre Bruant.
M.V. (Décembre 1996) |
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Chantal
Grimm ♫ |
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"Quand Chantal Grimm nous conte ses
chansons" Quoi d'étonnant quand on s'appelle
Grimm? Ce qui reste étonnant, c'est le parcours de cette
comédienne-chanteuse auteur et compositeur à qui on n'a rien à apprendre
sur l'historique de la chanson française. N'a-t-elle pas publié en 81 sous
le nom de Chantal Brunschwig "Cent ans de chanson française"? (Edition du
Seuil - Coll. Points, réédité en 96 ). Puis en 87, toujours sous le même
nom "La chanson française par ses racines" (Intermédia). N'a-t-elle pas
participé à l'enregistrement de plusieurs CD de chansons du XVème au
XIXème dans le superbe coffret de 15 CD "L'anthologie de la chanson
française" (EPM 1994)? Ses débuts, il y a une vingtaine d'années, la
définirent comme une chanteuse engagée pour une noble cause. Elle créa en
effet un Festival, "Chanson de Femme" qui lui donna une notoriété certaine
en France et à l'étranger et qui, démarré au Théâtre Mouffetard, se
transporta à Bruxelles, à la maison de la Culture d'Orléans, à L'Eldorado
de Lyon et au Festival d'Avignon. Ses
propres chansons parurent dans un premier album "Variations en
femmes majeures" dont les textes se retrouvent actuellement dans les
manuels scolaires allemands, hollandais et scandinaves. Le second album
"Apprentissage" lui permit de se produire sur des grandes scènes avec un
groupe de musiciennes, ou seule au piano dans un tour de chant plus
théâtralisé.
ll y a une dizaine d'années, elle éprouva
le besoin de transmettre sa pratique de l'écriture musicale et son
expérience scénique. Elle se mit à enseigner aux Ateliers-chansons de
Paris, à diriger des stages de l'Alliance Française et lorsqu'elle part
en tournée à l'étranger, (dans 12 pays recensés à ce jour), elle essaie
souvent de profiter de ses récitals pour animer des ateliers de création
de chanson. En 91, elle écrivit "Ballades des belles rebelles" qu'elle enregistra
l'année suivante et qui est un conte musical. Elle fit
avec ce conte le tour des théâtres et Monuments historiques. Enfin, depuis
deux ans Chantal Grimm a créé son pemier spectacle "Jeune public" :
"La légende du dodo", qui sera suivi d'un autre: "Bisouillé-Chatouillé,
tout en continuant son récital d'auteur-compositeur pour personnes de 7 à
77 ans et en introduisant la chanson à la Fac (sic) et au Conservatoire.
C'est également avec Dominique Mac Avoy l'atelier "La plume de
l'oiseau". Les chansons de Chantal ouvrent la porte au rêve, alors
même qu'elles se situent dans notre quotidien. Ses thèmes préférentiels
traitent de la femme d'hier et d'aujourd'hui, des femmes d'ici et
d'ailleurs. Elle les interprète avec beaucoup de discrétion, de tendresse.
Sa révolte féministe s'exprime en pudeur et en générosité et sans
hostilité envers les hommes. Paradoxalement de la douceur émerge
la force.
M.V. (Juin 1997)
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Gisèle
Guillemin |
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(Dans le cadre d'une veillée de soutien à
Chant'Essonne).
Comédienne, elle a monté pour les petites scènes des pièces en un acte, à un
personnage. Elle dit aussi très bien les poètes.
M.V. (Mars 1999) |
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Eric Guilleton
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« Plutôt deux fois qu'une »
Putôt deux fois qu’une, pourrait-on dire de
Guilleton en référence à son album « Et s’il était deux fois »
produit par Saravah. Oui, je vous conseille de voir et revoir sur scène
ce garçon qu’apprécie tant Pierre Barouh, qui l’a pris dans sa
maison (de disque, évidemment !). Guilleton qui a la poétique des
mots en ses écrits et des musiques de belle composition fait chanter
l’amour avec un coté intimiste, ironique, mélancolique, humoristique
et tendre, l’amour de l’être cher « reste encore là tout
Photo A.M Panigada
contre, on est bien tous les deux, j’ai couru contre la montre loin du cœur,
loin des yeux… » et « que Barbara me pardonne, ma plus belle
histoire d’amour c’est nous », l’amour aussi qui s’en est
allé « quand l’amour s’est tu, deux sous le même toit trop
souvent se tuent, le sais tu ? », et même l’amour de la fête
foraine « viens, je t’emmène faire un tour ce soir à la fête
foraine, crois-moi, ça vaut le détour, je serai roi, tu seras reine ».
Baroudeur
des grands espaces, il « rêve l’hiver des îles du Cap Vert, de
la grande aventure » et, s’il a du vague à l’âme, il voyage
« dans le train de l’oubli » afin de « larguer ses
vieilles amarres, telle est sa guerre dans toutes les gares », car où
n’a pas voyagé Eric Guilleton depuis ses débuts en 1983, guitare en
bandoulière, il a arpenté les routes de France et de Navarre, faisant étape
sur les scènes d’Allemagne, à Berlin notamment, où il fut même
directeur artistique pour la chanson, en Thaïlande, à l’Ile Maurice,
en Irlande, au Liban, il partit même en tournée en Asie, en Afrique, au
Cambodge, en Italie et en France évidemment. On le vit à Paris au Théâtre
du Sentier des Halles en 1991 durant 5 semaines, et une semaine encore en
2001, au Tourtour en 1995 pendant 50 représentations. Concernant les
festivals, citons le tremplin du printemps de Bourges, le Midem, le
Festival de Marne, les Chorus des Hauts de Seine.
En résidence artistique à Dourdan, de 1996 à 1998, il a créé 2
spectacles avant de partir en tournée, il a réalisé en tant que
directeur artistique 2 albums de chansons d’enfants chantées par les
enfants de Dourdan ; en résidence aussi à La Frenaye en Seine
Maritime en 2001, il réalise un disque de chansons d’enfants avec ceux
de l’école Marcel Pagnol. N’oublions pas qu’il fut aussi lauréat
du disque international de la jeunesse avec la chanson « Les enfants
du Sahel ». Eric Guilleton écrit parfois en collaboration avec des
artistes comme Allain Leprest, Pierre Louki et Pierre Barouh.
Si chez nous il a pu se produire à la télé dans « les habits du
dimanche » sur TF1, il a participé à toute une série d’émissions
de télévision en Allemagne. Coté disque, ce fut « Le vent des
fous » en 1991, « Devine » en 1995, « S’il était
deux fois » en l’an 2000, enfin, il prépare un 4ème
album chez Saravah. Signalons qu’il a également figuré avec sa chanson
« Joyeux Noël » sur le disque des « Petites Scènes »
et a enregistré sur le CD « Les voix neuves de la chanson française »,
enfin, il enseigne l’écriture aux ACP devenue « La Manufacture
Chanson » à Paris et il sera directeur artistique du Festival de
Chanson d’Etampes « Etamp’arles à ton voisin » du 28
janvier au 2 février 2003, festival parrainé par Pierre Barouh.
Eric Guilleton, sous une mélancolique
douceur avec ses refrains empreints d’une certaine nostalgie, nous
transporte au hasard de ses voyages sur des chemins où fleurissent les
roses épineuses qui exhalent le parfum de l’amour !
J.R. (Décembre 2002) |
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