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  Bruno Daraquy 
Bruno Daraquy

Un air de mauvais garçon, un physique à la Jean-Louis Barrault, ce comédien et chanteur, mais aussi régisseur lumière, animateur d’une radio associative, est d’abord un passionné de poésie et de chanson. Aujourd'hui en Périgord, Bruno Daraquy n'est donc pas un petit nouveau qui débarque. Il chante, se produit seul en scène dans Les enfantillages de Raymond Cousse (1986),joue la comédie avec le Théâtre de la Vache Cruelle (c'était avant la folle) dans L'école des femmes de Molière (1986) et La terre est à nous de Robert Poudérou (1989), dirige un atelier théâtre au Lycée agricole de Périgueux, crée des éclairages pour un récital de Paco Ibanez (1989), tourne en récital. Avec La plus bath des javas (1990), où il chante Ferré, La butte rouge de Monthéus, Jean Boyer, Un jour tu verras de Mouloudji, L'accordéoniste de Michel Émer, Gainsbourg, Rouzaud-Monnot, Georgius (l'auteur de La plus bath des javas), Bruant, Aragon, Le temps des cerises de Jean-Baptiste Clément, Sylvie Lafleur (qui assure la mise en scène du spectacle), Baudelaire... Et Un jour tu verras (1995) avant de revenir à Gaston Couté à l'aube de l'an 2000. Avec la chanson d’un gars qu’a mal tourné, il revisite l’univers de Gaston Couté, poète Beauceron, né en 1880 à Beaugency dans le Loiret et qui fut, entre 1902 et 1910, l'un des plus importants poètes chansonniers de Montmartre, dénonçant, avec verve, le sourire aux lèvres pourtant, les travers de notre monde, l'hypocrisie et l'injustice sociales, sans oublier jamais son terroir, avec ses mots truculents et ses tournures particulières.  En scène, tout de noir vêtu, l'œil et le poil tout aussi noirs, Daraquy a pris le parti de la sobriété : il est au service des textes et chansons de Couté. Avec sa voix grave, tour à tour calme ou déchirante il nous en restitue la beauté sauvage, la saveur rustique, son ironie mordante et toute son humanité et sa tendresse. Jamais Couté ne fut aussi présent.

F.P. (Mai 2002)

"Ce jour-là tu verras Bruno Daraquy"
Il intitule en effet son dernier spectacle "Un jour tu verras". S'il y chante bien sûr la chanson de Mouloudji, il panache aussi son tour de chansons modernes et anciennes. Il ne craint pas de s'attaquer à des chansons du siècle dernier ou d'avant 14 qu'il confronte avec des chansons actuelles dont il a signé (parfois) la musique. Il faut pour ce patchwork des talents de comédien. Il les a.
Ce garçon de 35 ans dont le physique et un certain art du mime rappellent ceux de Jean-Louis Barrault dans "Les enfants du Paradis" est un passionné. Lorsqu'il ne crée pas des spectacles de chansons, il s'occupe de régie son et lumière, il anime des ateliers dans les lycées, il joue la comédie ou s'implique dans la vie culturelle de la Dordogne. Avec la MJC de Ribérac, il a organisé un Festival de chansons et des séries de concerts à travers le département avec l'aide du Conseil Général. L'Office Artistique de la Région Aquitaine, l'ADAM 24 et le Centre Culturel de la Visitation lui ont permis de créer "Les rendez-vous de la chanson" à Périgueux et d'y présenter des chanteurs francophones pendant ces trois dernières années.
Laissons conclure notre ami Jacques Roussel: "Avec un côté mauvais garçon et un talent de comédien chanteur, il joue sur la corde sensible de l'amour avec la folie obsessionnelle d'une interprétation théâtrale mise au service de la chanson de qualité et nous emmène à bride abattue sur un chemin où fleurissent quelques fleurs du mal chères à Baudelaire"

M.V.(Mai 1997)

   Yvan Dautin
  
   Jean-Luc Debattice

Jean-Luc Debattice Un bâtisseur de chanson et de poésie à l’enseigne du “Chat Noir”
Dans le contexte d’une poésie qui chante, Debattice a bâti son univers dans le domaine du “Chat Noir ”. Grandiose, cette bâtisse qu’il s’est approprié autour des poètes d’un siècle lointain où les chats ont les griffes acérées et l’ironie 
   Photo A-M Panigada     mordante. Debattice ressuscite, ainsi dans ce spectacle à la gloire du “Chat Noir” fondé par Rodolphe Salis, ces poètes du temps passé fréquentant ce lieu, les Verlaine, Alphonse Allais, Jules Vallès, Stéphane Mallarmé, Montoya, Jules Jouy, Debussy, Satie, Xonrof, Maurice Rollinat, Mac Nab et Bruant bien sûr. Certains textes sont mis en musique par Jean-Luc Debattice et Philippe Leygnac, lorsque ce ne sont des compositions de Claude Debussy ou Erik Satie.Jean-Luc Debattice
Alors, apparaît sur scène, sous des traits fantasmagoriques, un personnage inquiétant à la longue chevelure, en chapeau noir et redingote sous la lueur blafarde d’une lampe tempête, noctambule aux yeux hagards et au regard fou qui s’en va déverser un flot de propos tour à tour subversif, corrosif, féroce, coléreux, burlesque, drôle, grandiloquent, désespéré et fantastique à la fois, dans une folle ivresse et une
poétique mélancolique, le Debattice joue, chante, dit,          Photo X
crie, supplie, déployant une cape noire et rouge comme les ailes d’un aigle fonçant sur sa proie. Sarcastique, démoniaque, satanique, il devient diable lorsque le piano de son diablotin de comparse de Philippe Leygnac brûle de mille flammes, et s’il n’est diable, Jean-Luc se prend pour le Christ, alors que “l’anus profond de Dieu s’ouvre sur le néant dans l’orgue intestinal”, ou qu’au fond d’un bocal, il berce un fœtus, que la fleur des fortifs finit en chair à macabre, et qu’au resto de l’amour, la mort rassemble les amoureux. S’il vocifère, c’est contre “les salauds”, alors qu’il s’est encachené dans une écharpe rouge à la Bruant, et si vous ne savez ce qu’est “le Gnou” dont il est amoureux fou, il vous en parlera, puis finira par avouer “que not’ vieux Montmartre a bien changé, là-haut sur la Butte” en s’épanchant aussi sur la commune. Enfin, dans un dernier rappel triomphal, il interprètera, guitare au poing “A la Bastoche”, mais à sa manière, puisque la musique de Bruant a été recomposée, façon punk, par Debattice lui-même.
Tout cela vous fait froid dans le dos, n’est ce pas, les minettes de tout poil et de toutes conditions, mais vous sourirez aussi jusqu’au fou rire en allant voir et entendre les chatteries de Debattice alors que son compagnon de piano et de comédie, Philippe Leygnac, est tout simplement “ géniac ”, jouant lui-même un étonnant personnage de composition chatoyante.
Pour tout vous dire, ce spectacle de Jean-Luc Debattice est formidable, et le “Chat Noir” ressuscite avec lui. Quel comédien et quel chanteur, avec cette voix d’une gravité profonde. Il pourrait être un merveilleux Méphistophélès, même s’il est un étrange docteur Faust dans un autre de ses spectacles, “ Barbaroque ”, dont a été tiré également un album, car Debattice, ce n’est pas qu’un spectacle sur le “Chat Noir”, c’est aussi des One Man Show qu’il écrit et interprète, c’est un récital tel que “Mythologie dans la ville”, un nouveau tour également avec Philippe Leygnac, “Avec des fleurs”, ce sont des chansons écrites avec Alain Aurenche et des compositions sur les textes de André Velter “Ca cavale” présenté au théâtre des Déchargeurs à Paris et dans des festivals dont est sorti également un album. Enfin, il a participé au CD produit par Patrick Biau, consacré à Jules Jouy “Du rire aux armes”. Debattice a ainsi écrit plus de 300 chansons, et s’est produit sur de nombreuses scènes, tant à Paris qu’en province. Il a également fait des lectures poétiques, et a crée 2 autres spectacles en dehors du “Chat Noir” : “Les indomptés” autour de Jim Morisson, et “Les fils de Merlin et d’Ossian” sur la poésie celte. Il a également conçu, réalisé et interprété un spectacle sur les Indiens d’Amérique intitulé “Amer indien” qu’il a présenté avec le musicien Luc Arteno à la Maison de la Poésie, du 16 février au 19 mars 2000. Il tourne régulièrement en récital avec André Valter, participant aussi à l’émission de ce dernier, “Poésie Studio” sur France Culture, ainsi qu’à de nombreuses dramatiques radios. Il écrit également Contes et Poèmes, et a, comme autre projet, un nouvel album de ses chansons récentes “Panoplie d’homme”, un recueil de poésie et de contes portant le même titre, et prépare un nouveau spectacle sur les fous littéraires “Florilège de Fous”.
En ces folies poétiques, je vous prie de croire que Debattice est unique en son genre, et surtout, si vous rencontrez un chat noir dans la rue, ne vous méprenez pas, ce n’est ni Debattice, ni le “Chat Noir” de Rodolphe Salis.

J.R. (Janvier 2002)

  Yannick Delaunay

(Dans le cadre d'une veillée de soutien à Chant'Essonne).

Un auteur-compositeur alliant charme et fantaisie. Un excellent guitariste. De belles musiques.

M.V. ( Mars 1999)

   Delp'h (Delphine Champy)

"Delphine Champy fine, ingénue, insolite... "
Elle n’est pas la première chanteuse à avoir donné dans le côté naif et enfantin et pourtant elle est sûrement la seule de sa catégorie à être restée vraie. Sa spontanéité, la fraîcheur de sa voix ne sont aucunement truquées
Spontanéité et fraîcheur n’impliquent pas pour autant que l’on ne doive pas travailler pour monter sur scène : Sortie en 1994 de l’ Ecole de théâtre de Jean Périmony, Delphine se perfectionna en participant à des ateliers-théâtre comme celui de Peter Brook où elle rencontra Marc Cormier, un excellent guitariste. Il fut le déclic qui l’amena à la chanson et ils montèrent ensemble une compagnie “Les Monte en l’air”. Ils donnèrent alors un spectacle musical sur Jehan Rictus dont j’ai déjà eu l’occasion de dire qu’à mon avis, il n’était pas précisément en concordance avec la personnali­té de Delphine. On pouvait néanmoins aisément discerner qu’avec elle, on se trouvait en présence d’un personnage dont l’évidence s’imposait.  
Aussi, je fus heureux de découvrir en 1996 qu’elle se lançait dans l’écriture de ses propres textes et que Marc Cormier les lui mettait en musique avec beaucoup de subtilité.
L’originali­té des thèmes, l’insolite poétique de l’écriture, l’authenticité de l’interprète, due à l’absence de truquages dont je parlais plus haut, font un heureux cocktail. La cerise qui coiffe ce cocktail est fournie par Marc qui, à la guitare sait mettre en valeur le tour de chant et parfaire son originalité.
Souhaitons à Delphine d’avoir la force et l’intelligence de ne pas se contenter d’une recette qui fait ses preuves. Car il faut paradoxalement beaucoup travailler pour ne pas perdre un tel naturel. Je suis persuadé qu’elle en est capable.

M.V. ( Novembre 1998 )

  Romain Didier 

  "Un piano au coeur de la chanson"

Dans ce piano tout noir, il y a les brumes de l’enfance. Ce brouillard rose bonbon qui vous colle à la peau. Un manège du Champ d’Mars où avec un peu d’chance je f’sais un tour à l’œil si j’décrochais l’anneau ». N’est-ce pas ce piano tout noir comme il chante, lequel trônait dans l’appartement de ses parents, qui a permis à Romain Didier de devenir cet auteur compositeur interprète de grand talent, orchestrateur et arrangeur de ses chansons comme de celles d’autres artistes alors qu’il ne savait ni lire la musique, ni une ligne d’accords, bref ! Nous avons affaire à un pianiste autodidacte.
Dans le milieu artistique, Petit (c’est son nom d’état civil) est devenu grand ! Il faut voir dorénavant avec quelle virtuosité ses doigts parcourent les touches blanches et noires de son piano et écouter cette voix d’une chaleureuse gravité interpréter ses chansons où l’enfance, le passé et les femmes dans un univers d’amour, de tendresse feutrée et de grande amitié sont les thèmes majoritaires, avec un rien de romantisme et de charme à la fois, sans oublier quelques pincées d’ironie qui percent sous une certaine douceur. Ses chansons sont en réalité des tranches de vies, les mélodies sont belles et ses refrains chantent bien à l’oreille, mais on oublie trop souvent ses textes d’une fine poésie, car il était avant tout musicien avant de se mettre sur le tard à l’écriture après la composition.
Né à Rome, Didier Petit a emprunté le nom de sa ville pour se faire un prénom d’artiste. Un père Prix de Rome, une mère cantatrice à l’Opéra de Paris où il a passé son enfance. Le « petit » avait de qui tenir ; pourtant, tout ne fut pas si facile au royaume de la chanson. A Paris, après avoir passé son Bac, il quitte la Fac’ de lettres, et, réfractaire aux leçons de piano, il apprend à jouer seul tout en reproduisant les chansons qu’il entend à la radio.
Il sera pianiste de bar, chantant des chansons du répertoire des nuits entières, accompagnateur d’artistes dans les cabarets, tel Richard de Bordeaux, puis il se plongera dans les traités d’orchestration. Il travaillera aux éditions de Gilbert Bécaud « Le Rideau Rouge » et réalisera un album de Francis Lemarque, puis composera des musiques de films et de spectacles. En 1980, ses premières chansons, il les écrira avec le parolier Patrice Mithois, il composera avec lui pour Nicole Croisille qui l’engagera comme musicien en lui proposant de chanter dans ses premières parties. Il enregistrera son premier album chez RCA sur des paroles de Patrice Mithois. En 1981, première scène parisienne, 15 jours au Petit Journal Montparnasse en compagnie de 5 musiciens, cette même année, au Festival de Spa en Belgique, il raflera 3 prix sur 4 avec « Amnésie ». S’ensuivront l’Olympia, d’abord en 1ère partie de Popeck en 1982, puis par la suite en vedette en compagnie d’amis chanteurs. Dans les années qui suivent, il se produira à Paris dans des salles telles que Le Théâtre de la Ville, le Théâtre Silvia Monfort, le Théâtre de Dix Heures durant 2 mois, le Café de la Danse… Les festivals, tournées, galas à travers bien des pays ne se comptent plus et l’énumération serait trop longue si je vous citais tout. Il trouvera une formule, idéale sur scène, lorsque seul au piano il enregistrera en Belgique un double album « Piano Public » en 1986, ce qui ne l’empêchera pas de prendre par la suite un accordéoniste dans ses spectacles, tel Thierry Roque d’abord, puis Dominique Succeti avec le percussionniste Antoine Grémaud ou encore l’accordéoniste David Venitucci avec Marco Quessada à la guitare et Benoît Nicolas à la contrebasse. Il se fera même accompagner d’un orchestre symphonique ou d’élèves issus de Conservatoires ou d’Ecoles de Musique lorsque c’est possible quand il se produit dans certaines villes. Romain Didier a aussi cosigné des chansons avec le regretté Francis Lemarque pour qui il a écrit aussi un bel hommage « Chante moi Mathilda », il a écrit aussi avec Pierre Grosz, Gilbert Laffaille et surtout Allain Leprest qu’il avait rencontré au Printemps de Bourges en 1984. Il a également assuré les orchestrations d’albums de Francis Lemarque et Pierre Perret. Par ailleurs, il a composé un spectacle symphonique « Francilie » (l’Ile de France en chansons originales), un opéra pour enfants « Pantin-Pantine » sur des textes de Leprest (le CD avec un récitant de marque : Jean-Louis Trintignant a été nominé aux Victoires de la Musique), sur scène se poursuivra l’aventure avec 50 enfants, 4 solistes, un récitant adulte et un orchestre de 22 musiciens, actuellement, il écrit et monte un nouvel opéra pour enfants : « Pinocchio court toujours » sur des textes du chanteur Pascal Mathieu, avec un album en préparation.
Depuis son premier album chez RCA, ses disques ne se comptent plus. Citons « Candeur et décadence » (1982), « Julie la Loire » (1983), « Le monde entre mes bras » (1984), « Piano Public » (1986), « Romain Didier 1988 » appelé aussi « Vague à l’homme », « Place de l’Europe » (1989) qui marque le début d’une collaboration avec « Flarenash », « D’hier à deux mains » réunissant 52 anciennes chansons plus 3 nouvelles dans 3 CD (1991), « Maux d’amour » avec l’orchestre philharmonique Enesco de Budapest (1994), « Le meilleur de Romain Didier » (1996), « Romain Didier en concert » (1997), « J’ai noté » (1999) aux sonorités plutôt jazzy en compagnie d’une remarquable équipe de musiciens.
Actuellement, Romain Didier prépare de nouvelles chansons avec une formule plus électrique, et a dernièrement écrit des chansons pour les albums respectifs de Enzo-Enzo et Kent.
Didier, qui n’a rien d’un Romain gladiateur (pardonne-moi, l’ami !) est de plus un homme d’une extrême gentillesse et d’une grande humanité. Les journalistes ne tarissent pas d’éloges sur l’artiste. On a dit de lui qu’« il marie si bien la musique et les mots d’amour que ces maux font du bien », que « c’est un chanteur qui trouve les mots qu’il faut pour accorder les images », qu’ « il est considéré comme un des meilleurs chanteurs de sa génération », que « c’est la chanson française dans ce qu’elle a de plus beau », et que « l’embargo des médias à son sujet est un beau scandale », enfin, qu’ « entre deux maux », Romain Didier a choisi les mots d’amour, sans doute pour panser les plaies d’une vie de « musichien », commencée par la galère du piano-bar il y a plus de 20 ans ».
Romain Didier a écrit seul, ou avec d’autres auteurs des petits chef-d’œuvres tels que « Amnésie », « Pouce », « Le regard de Vincent », « Le funambule est mort ce soir », « Senor ou Senorita », « La retraite », « Léon Camé », « Pétasse Blues », « Julie la Loire », « Tom du Mali », « Vague à l’homme », « Je m’suis barré d’un môme », « L’indifférence que j’ai pour vous », « Le fou de Bassan », « Français Toscan de Monaco » en hommage à Léo Ferré, et plus près de nous « La dame de Montparnasse », « J’ai noté », « Ta mémoire », « Vie d’homme » et j’en passe, la liste ne peut-être exhaustive.
Enfin, s’il n’a pas eu de Grand Prix de Rome de musique classique comme Papa, Didier Petit ou plutôt Romain Didier a collectionné les grands prix de la chanson avec deux Grands Prix du Disque de l’ Académie Charles Cros, un Grand Prix Raoul Breton de la SACEM, un Prix Georges Brassens à Sète…
Romain Didier a toujours mené sa carrière en dehors d’un certain Show-Biz, et si les médias l’ont trop souvent boudé, il a su par lui-même se faire une place au soleil dans le domaine d’une chanson de qualité, ma foi, cela ne lui a pas trop mal réussi depuis le temps où « il s’est barré d’un môme qui lui ressemblait trop quand il a chopé la bosse du pianiste au piano ».

J.R. (Septembre 2002)

  Dikès   

"Le coeur migrateur"
Dikès est né en Algérie à Khémis Miliana en 1968. Il a grandi à l’école Coranique et dit avoir gardé des préceptes du Prophète, non pas un rejet des autres cultures mais un esprit d’ouverture au monde, une invitation à "rencontrer d’autres pays, d’autres langues, d’autres philosophies." A 11 ans, il part pour l’Europe. S’ensuivent alors des chemins obscurs. De cette période, il ne dit que peu de chose, on sait juste qu’il partira en Suisse, errera en Allemagne, en Espagne. De cette clandestinité, de cet espèce de naufrage, il sortira pour venir s’échouer à 22 ans, à Paris, ne sachant pas un mot de français. Mauvaise époque et, pour sortir de tout ça, il faudra une rencontre salutaire et providentielle : "C’est une religieuse, Soeur Marie-Thérèse, qui m’a sorti de là. Elle m’a poussé à faire du théâtre. Elle m’a offert une guitare". C’était en 1991, elle le présente au Théâtre du Fil qui lui ouvre grandes ses portes. L’aventure durera quatre ans. Il sera régisseur, soudeur, clown, acteur...
C’est d’abord la rencontre avec Florent Vintrignier qui lui écrit sa première chanson qui sera, pour le chanteur en devenir, primordiale. Celui-ci lui présente Pierre Garreau et Stéphane Cadé qui lui font découvrir Brel avec une vidéo de "Ces gens-là" ainsi que Brassens. Ils compteront dorénavant pour lui comme comptent aussi les voix du blues. Puis ce seront les chemins croisés d’Allain Leprest, de Jean Marc Le Bihan et de son "Migrateur " qui deviendra sa chanson emblématique. Très vite des musiciens croient en lui et le suivent dans sa tournée des salles parisiennes : la Mainate, Confluences, le Limonaire, Le loup du Faubourg, Ailleurs. Depuis il n’a cessé de se produire à l’Européen, au Lavoir Moderne Parisien, dans des festivals prestigieux que sont le Chorus des Hauts de Seine, où il a remporté en 1998 le prix du jury et celui du public, le Festival de Marne, Chansons de Parole à Barjac, Montauban, les Francofolies de la Rochelle. Partout c’est un triomphe, il décroche tous les concours : premier prix au Mans Cité Chanson, aux Rencontres de Franconville...
Côté disques, en 1999, c’est "A vif " produit par le Rideau Bouge et France Culture. Tour à tour rebelle, pathétique, nostalgique ou drôle, Dikès, qui n’écrit pour l’instant qu’en arabe ("Les nuits ") sait choisir ses auteurs: J-M. le Bihan ("Le Migrateur "), Stéphane Cadé ("Mowgli ", "Cousine " et le magnifique "Il pleut "), Florent Vintrignier ("Regards ", "Mourir de rire"), Pierre Garreau avec le rageur "O. D. part ", révolte contre la drogue et son pouvoir de destruction, Jean Keir (" La mémoire "). Il s’offre même le luxe d’une très belle interprétation de "Ces gens-là " du Grand Jacques. Il signe certaines musiques, les autres étant de F. Vintrignier, Damien Boisseau, mais surtout de Mickaël Guillaume qui, avec Christophe Raymond, réalise les arrangements. Ces deux-là, au piano et au violon, ne se contentent pas d’être de talentueux accompagnateurs, mais savent créer de véritables petits univers sonores.
En 2001, second album, "Le Fil ", moins bien reçu et pourtant, quel foisonnant mélange d’influences et de racines ! Fidèle à ses origines pour deux titres ("Le ballon ", "Akila ") écrits dans sa langue natale, Dikès aime aussi à s’emparer de toutes les musiques : blues, flamenco, salsa pour une invitation au voyage colorée où tous les métissages sont permis, une vague vibrante qui mêle des percussions quasi tribales aux mots percutants d’auteurs tels qu’Allain Leprest ("Tout ça "). Tel est le secret et la force de Dikès, ce mariage d’une voix faite de soleil, de terre et du tumulte de ces "Soirs d’orages ", une voix qui se fait caresse ("Cheveux d’or ", "Alice"), rieuse et malicieuse le temps d’une salsa ("Guacamole "), de textes qui puisent à la tradition de la chanson avec ici un hommage surprenant à Maurice Fanon ("L’écharpe "). A Leprest, Pierre Garreau se sont joints de nouveaux auteurs Laurence Matsoukis et aussi Elisabeth Lardeaux pour cinq titres écrits sur mesure dont "L’étincelle " qui sonne ici pour l’artiste avec justesse et beaucoup de vérité.
Sur scène, cet amoureux des êtres et des musiques, tout au plaisir de la rencontre, humain parmi les humains, oublie son prénom, Yahia, pour ne garder que son nom. Il nous offre, avec sa guitare ou sa flûte de pan, des airs joyeux ou nostalgiques, tendres ou sauvages, aux couleurs orientales, tsiganes ou blues. Mais le plus frappant et marquant chez Dikès est sa voix au timbre rocailleux et chaud, qui laisse transparaître le poids d’un vécu fait de blessures et la joie toujours renouvelée d’être ici vivant, prêt à partager avec nous l’instant présent. Aujourd’hui, après quelques aventures collectives dont le spectacle "Côté punk", en compagnie de ses amis de La Rue Kétanou, de Mike et de Loïc Lantoine, il nous revient pour un tour de chant avec une nouvelle formation en attendant la sortie au printemps prochain d’un nouvel album.

F.P. (Novembre 2003)

Il est tout droit, vertical, il marche debout et de par sa voix roulent tous les gros mots de la vie. En bref, il est humain, et comme tous les humains de mes humains sont mes amis, j’aime Dikes, un poing c’est tout!
                                                                            Allain LEPREST
"Dis, qui est-ce...cd Dikès?"
Maghrébin d’origine, il préfère à l’étiquette d’émigré celle de “migrateur”. La chanson française a trouvé en lui un de ses plus fervents serviteurs. Non pas un conservateur reprenant des recettes déjà éprouvées, mais un novateur enrichissant la dite chanson en lui apportant les fruits de ses migrations. Non pas en se faisant l’interprète de raïs, comme le font en ce moment quelques autres maghrébins très médiatisés dont la démarche reste au demeurant fort respectable. Non, DIKES est trop imprégné de poésie française pour tenter une démarche qui risquerait d’abâtardir ou d’affadir ce qu’il a à dire. Et ce qu’il a à dire, ce n’est ni de la romance sucrée ni de l’évidence primaire. C’est beaucoup plus subtil. Sa révolte n’est pas événementielle. Elle est intemporelle et universelle. Sa fougue reste porteuse d’espoir. Sa sincérité est totale. Son plaisir de communiquer en chantant - et d’y parvenir - indiscutable...

M.V. ( Mars 1998)

  Dimitri   

"L’écorché vif"
Originaire de Liège, Alain « Dimitri » Pierre Desaubies pratique le piano depuis son plus jeune âge. A dix ans, il teste ses toutes premières chansons devant sa famille. A dix-sept ans, délaissant pour un temps cet instrument au profit de l’accordéon, il abandonne du même coup une formation en Arts Appliqués pour rejoindre le monde de la rue. Ce seront quinze années à arpenter les trottoirs, terrasses de Belgique, Hollande et France qui débutent.
Auteur, compositeur, interprète, mais aussi musicien, accompagnateur et directeur musical, comédien pour la radio et le théâtre, Dimitri a aussi travaillé en Arabie Saoudite et au Japon comme saxophoniste dans un parc d’attraction à Nagasaki : « j’ai été abordé, dit-il, par une manager venue d’Amsterdam pour recruter des artistes de rue et les envoyer au Japon dans un village hollandais où j’ai chanté notamment dans un restaurant italien..» Après ces différents périples, y compris les plus insolites,  il se lance en 1995 dans une autre aventure en créant son premier spectacle de chansons. 
Les années 2000 et 2001 seront décisives pour cette nouvelle carrière, il obtient successivement le premier prix et le prix du public à la Biennale de la Chanson à Bruxelles, le plus renommé des concours de chanson en Belgique, puis le prix du Chaînon Manquant lors du festival Alors Chante à Montauban.. En 2004, enfin après des débuts prometteurs, il sort son premier disque et entre en
résidence au Théâtre d’Ivry qui lui permet de créer et de présenter un nouveau spectacle : « Le blanc, le noir et le système ». C’est sur cette scène que nous l’avons vu et entendu tout récemment après l’avoir croisé à plusieurs reprises, au festival d’ Avignon, à « Chansons de parole » à Barjac, au Train Théâtre de Portes-les-Valence...

Car c’est sur scène qu’il faut savourer la présence de cet artiste liégeois, curieux oiseau de nuit, lunettes noires rivées sur les yeux, mains courant avec virtuosité sur les touches de son piano ou de son accordéon. Déjanté, ironique, ce personnage fantasque fustige avec humour, ironie et un air désabusé, les travers de notre société, la consommation (« Consomme Simone »), la virtualité (« Plaisir absolu »), l’image normative d’un bonheur insoutenable (« Permis »). Dimitri, en quelques traits, esquisse le portrait acide d’une « Génération zone » ou celle en proie au « Stress » vivant à grands renforts de tranquillisants. Il revisite « Le chant des partisans » pour une dénonciation d’une histoire qui à travers ses guerres nous rejoue les mêmes airs. Entre jazz, blues et chanson réaliste (« La java de Juju »), Dimitri se montre aussi tragique et émouvant qu’il peut être burlesque, lorsque écorché vif, il entonne le poignant « Plus soif ».

Dans la lignée d’Arno, d’Higelin ou d’un Iggy Pop qui aurait abandonne son rock survolté pour un blues « crapuleux », enragé plus qu’engagé, Dimitri, avec son regard lucide et son humour caustique, dissimule derrière son apparente folie et sa désinvolture,, une grande rigueur artistique et une grande sensibilité. Car il est un de ces artistes qui  a « mal aux autres », qui s’expose, prend des risques et se met à nu, au sens propre comme au sens figuré,. Ecorché vif, à la fois pathétique et comique le personnage que met en scène Dimitri est saisissant, surprenant, et troublant. De quoi nous faire sortir de notre « Déprime hivernale » !

F.P. (Avril 2004)

   Douby

(Dans le cadre d'une veillée de soutien à Chant'Essonne).

Cet humoriste auteur de sketches désopilants mais jamais vulgaires se double d’un mime aux caricatures étonnantes passant de l’une à l’autre avec une rapidité déconcertante. Et...quel  talent dans ses pastiches pianistiques !

M.V. ( Mars 1999)

   Michel Dréano

    "le voyageur"
C’est à l’occasion de la sortie de son premier CD que nous avons connu Michel Dréano, dit "Dréano". Ce n’est pas lui faire injure que de dire qu’il n’est pas à proprement parler un "jeune" auteur-compositeur-interprète. A contrario, cette "maturité", dirons-nous, issue d’un parcours atypique et fort varié, lui a forgé une expérience propice à une inspiration que l’on découvre riche et originale. Jugeons du parcours de notre bourlingueur !
Dès 1976, à 20 ans passés, terminant des études de lettres à Paris, il écrit ses premières chansons inspirées du folk américain des seventies qu’il chante, seul à la guitare, dans les petits restaurants de la rive gauche. L’année 1977 le voit voyager de San Francisco à L.A, puis au Mexique. De 78 à 80, de petits boulots en premiers groupes folk (Dréano and Co, Los Craignos), il fait des rencontres musicales riches qui le feront progresser dans la pratique de la guitare, une Martin achetée aux USA qu’il utilise encore ! De 81 à 84, sa fonction de GO dans le tourisme à l’étranger le fait voyager à nouveau, il y monte des spectacles populaires originaux. L’année 1985 marquera une rencontre décisive avec France Olivia. Cette ancienne professeur de chant de Barbara le fait travailler ses textes de chansons plus jazzy, qu’il chante sur différentes scènes franciliennes. La chanson ne nourrissant pas notre homme, il devient de 86 à 98 éducateur puis journaliste auteur-réalisateur de documentaires pour la TV. En 1997, première réalisation discographique "mémoires ouvrières et immigrées d’Argenteuil". En 99, encouragé par Gilbert Laffaille, le démon de la chanson le reprend. Devenu enseignant en 2000, il refait de la scène tantôt accompagné par Didier Desmas, tantôt par le plus latino Pacôme Avondo, en renouant avec son style originel. Il collabore avec Marc Havet du Magique, où il se produit régulièrement.
Michel traque l'humeur du quotidien en nous brossant des peintures d'un milieu urbain bien réel. Les textes, simples mais joliment écrits, tantôt graves ou caustiques, tantôt humoristiques, toujours réalistes, font la part belle à une certaine nostalgie en nous contant des histoires que l'on imagine largement vécues. De sa belle voix grave, sobrement accompagné de seules guitares qui participent à de riches arrangements dans la plus pure tradition du genre, mâtinés de couleurs latines, il nous invite à le suivre dans sa banlieue du 9.3 aux tours bétonnées, aux cages d'escaliers lugubres et aux jardins ouvriers ("La ville"). Il écorche la TV sans concession en un clin d'œil à Django ("Slammusette"), chante les femmes étrangères ("Femmes de ton pays") et nous entraîne dans des voyages les plus improbables en prenant "Le train du délire", en plein "Groove ferroviaire". Il nous émeut dans un touchant portrait de sa "Mémé de Rohan", caricature gentiment les jeunes en interprétant, a capella, un étonnant texte en alexandrins d'un … rap délirant ("Le vétéran rappe"). Ne manque pas, non plus, la note plus légère d'un "Blues de Tintin" ou d'un "Rock carambar".
Tout respire un chaleureux climat empreint d'humanisme qui donne de bonnes raisons de croire à la fraternité, au métissage et à la tolérance.

J-P.C. (Mai 2004)

  Ariane Dubillard 

"Bon sang ne saurait mentir quand Ariane Dubillard chante de l'amour le lézard"
C'est un lourd héritage que d’être la fille de l’un de nos poètes dramatiques les plus originaux, j’ai nommé Roland Dubillard, et d’avoir été portée sur les fonds baptismaux poétiques par son tonton, un autre grand novateur en poésie, le grand Jacques Prévert. Comédienne, entrée dans le monde de la chanson il y a à peine un an, elle y apporte une fraîcheur sans naïveté, et si elle parle d’amour, c’est sans bêtifier le moins du monde.
Car les auteurs qu’elle a mis à son répertoire ont su mieux que personne parler des fissures de l’amour: Francis Blanche, Tonton Jacques et Papa Roland bien sûr, auxquels elle a associé Michel Arbatz, un auteur-compositeur-musicien-interprète très complet dont je ne dirai pas ici tout le bien que je pense. C’est lui qui a guidé artistiquement Ariane et qui l’a mise en scène, ce qui lui fait un talent de plus.
Ce qui contribue à la surprise agréable de la découverte du tour de chant d’Ariane est, pour une bonne part, dans son contre-emploi. Car il est plus intéressant de voir une jeune première romantique blonde et diaphane interpréter des textes décapants avec un tonus étonnant que s’il s’agissait d’une comédienne à l’évidence spécialisée dans les rôles d’affreux jojo. 
Ariane donne un titre à sa sélection de chansons: “le lézard de l’amour”. Un titre qui peut donner lieu à plusieurs interprétations! Nous en retiendrons surtout celle de l’amour qui se lézarde.

M.V. (Septembre 1997)

  Jean Dubois

 " Touchons du bois, Jean Dubois est bien parti ! " 
Voilà un jeune auteur - compositeur bien inséré dans son époque de par ses textes, ses musiques, son faux air de décontraction et ses copains chanteurs, de par sa volonté également d’en découdre avec les envahisseurs qui font la pluie et le beau temps dans la production et la diffusion des “produits” destinés au grand public. A l’époque où, pour réussir dans la chanson, le talent est un handicap, il faut lui ajouter de la combativité, du mordant et une capacité à diversifier ses moyens d’expression. Toutes qualités que possède Jean Dubois qui s’accompagne indifféremment au piano, à la guitare, à l’harmonica. Il y a quelques mois, je l’avais recommandé à Guy Béart qui donnait son récital à Bobino. Ce dernier offrit à Jean un soir, l’occasion de chanter en 1ère partie deux ou trois chansons qui lui valurent un franc succès.
Avec deux copains auteurs - compositeurs que nous connaissons pour les avoir entendus à la Colombière, (Yannick Le Nagard et Yannick Delaunay), Jean se lança dans la sympathique aventure de réaliser un disque et un spectacle collectif, “Chansons pour les gens. Aucun de nos trois compères, phénomène rare, ne tirait la couverture. Il faut dire que tout en étant tous trois d’aujourd’hui de par leurs thèmes de chansons et la façon de les traiter, ils ont en commun un solide héritage de la chanson à textes et ils n’ont pas le snobisme de trouver nécessaire de renier cette culture.
Sur scène, Jean Dubois est sobre malgré sa gouaille, son humour incisif peut le faire comparer à Dutronc et ses mélodies narratives à Béranger sans altérer sa rare personnalité qui nous laisse entrevoir parfois une fleur bleue entre deux pavés.

M.V. (Septembre 1999)

  Gaelle Dufay

 

 

   Pierre Dumousseau

"De la terre aux pavés" - Aristide Bruant- Gaston Couté"
La Compagnie de Letraz (Monique Tréhard - Jacques Grillot - Pierre Dumousseau)
Pierre Dumousseau a 30 années d'expérience de théâtre comme comédien et metteur en scène. Il est l'auteur de sketches pour le café-théâtre, de pièces, de contes musicaux (3 disques de contes ont été enregistrés chez Hachette/Scolavox) et un recueil de légendes imaginées "A pas contés", paru récemment. Ce sont ces légendes qu'il conte avec beaucoup de talent lors de veillées-contes ou d'interventions en milieu scolaire. Il campe un Gaston Couté sûrement moins déprimé que l'original et accomode la poésie de Couté avec l'accent charentais de ses origines. La force de la poésie de cet auteur dépassant largement les limites de la Beauce.

M.V. (Décembre 1996)

 Le Duo Dièse

 

 

   Le Duo Laporte-Charmel 

le Duo Laporte-Charmel  " Un Duo de choc "

 Ces deux-là nous firent une grosse impression lorsque nous les entendîmes pour la première fois en 94 à La Maison Bleue (charmant petit lieu qui dut interrompre de prometteuses activités pour des raisons de non conformité aux consignes de sécurité). Ils venaient de former leur duo et déjà, ils avaient un numéro étonnant de dynamisme et
       Photo A-M Panigada            d’originalité. Séduits, nous les avons programmés quelques mois plus tard et nous pouvons nous enorgueillir de leur avoir donné leurs premiers bulletins de salaires !
Un guitariste-auteur-compositeur bordelais (connaisseur en vins de châteaux de par sa famille) et un violoniste-bassiste-compositeur nantais (ignorant les canards) qui se rencontrent, ça peut donner un mélange explosif. Modernes dans leur expression, scéniques dans leur présentation, ils offrent un récital qui d’année en année s’affine, mettant encore mieux en valeur la qualité des textes, leur tendresse et leur lucidité. Autour de Francis Laporte géant sobre, énergique et précis, virevolte un lutin malicieux, attentif à suivre sur son violon ou sa basse toutes les intentions du chanteur, sans jamais couvrir ses paroles, le remarquable musicien Nicolas Charmel, clown musical inspiré. 
Chant’Essonne a co-produit leur récital au Théâtre Clavel en 96 et ils viennent de se produire cet été 99 au Tourtour, faisant une grosse impression aux journalistes qui s’étaient déplacés. On peut s’étonner et, rejoignant le râleur, se mettre en fureur contre les organisateurs de spectacles qui invités, ne daignèrent pas se déplacer et qui, ainsi passèrent à côté d’un récital de grande qualité qui, du fait même de son contenu, de ses interprètes et de leur mise en scène, pourrait parfaitement faire vibrer un vaste public, même dans le contexte actuel de la frilosité des commerciaux du métier face à la chanson à textes. Avant leur dernier spectacle intitulé “ Duo en sous-sol ”, le précédent s’appelait “ L’homme est debout ”. Nous lançons un message angoissé à toutes les bonnes volontés pour que cet homme-là ne se couche pas. C’est important pour ce que nous défendons.

M.V. (Novembre 1999)

(Dans le cadre d'une veillée de soutien à Chant'Essonne).

Le 1er  chante, joue de la guitare, écrit les textes. Les musiques sont du 2ème , ébouriffant violoniste (électrique) et bassiste. Des chansons percutantes, un beau spectacle pour l’oreille et pour l’oeil.

M.V. ( Mars 1999)

   Christophe Duplan 

  

 "La petite valse des sentiments"

Ce jeune homme au visage sympathique tout en gentillesse et en modestie est né en 1965 à Decize et a grandi à l’ile de Ré ou ses parents s’installent lorsqu’il a 7 ans. Il suit des cours de musique en même temps que ceux de l’école communale puis prend des leçons avec Yvette Hervé, musicienne à la Rochelle. Très doué pour la pratique instrumentale, il délaisse cependant la théorie et le solfège. Et même, la maman de Nougaro, ex-professeur de piano installée sur l’ile
      Photo Gecko           n’arrive pas à lui en donner le gout. Pourtant des rencontres vont venir influencer et transformer sa démarche musicale, d’abord celle d’un ancien trompettiste et pianiste de l’orchestre de Jacques Elian qui lui propose un enseignement plus moderne de la théorie et celle de Pierre Brunel, guitariste entre autres de Piaf et comparse de Bud Powel et d’Eddy Louis qui lui transmet le passion de l’harmonie ainsi que celle du jazz. Il accompagnera avec lui, au piano, des artistes tels que Demis Roussos ou Michel Delpech et composera alors  ses premières chansons. Il aura aussi l’occasion de prendre contact avec Francis Lemarque qui dira de lui : « J’ai été impressionné par cette voix, cette personnalité, ce garçon, je suis sur qu’il va éclater. » . Sa pratique du chant l’amènera à participer à des spectacles ou des enregistrements d’autres artistes tels que Véronique Gain, Jean Nô et plus récemment au dernier album de Nilda Fernandez.
Son premier disque sorti en 1999 augure bien de son talent même si celui n’est jamais aussi éclatant qu’en scène. On y savoure un cocktail de standards tels que « La javanaise » ou « Besame Mucho » a qui il apporte sa sensibilité ainsi que son sens du swing et des compositions personnelles, chansons d’amour teintées de blues comme ce « Pour être seul avec toi » ou cette « petite valse » qui donne son titre à l’album.
On le retrouve ensuite dans de nombreuses programmations et festivals dont celui de Treignac, le Baccus’Arts de Domérat, les nuits Dis-Sonnant de Saint Amand, le festival de jazz de Fribourg en Suisse, les Musiques du Monde à Magné mais c’est a Barjac dans l’édition 2000 que Christophe Duplan fait sensation et rentre dans cette grande famille de la chanson francophone. C’est sur la suggestion de Jean ferrat qui l’avait remarqué lors d’une émission qui lui était consacrée sur Antenne 2 qu’il figurera parmi les invités de la soirée finale. Il avait été séduit dit-il par « Son interprétation intéressante, très différente de la mienne, la façon jeune, actuelle, de faire vivre ce genre de chansons ».Il reprendra sur cette grande scène du château de Barjac « Ma France «  et « Ma môme » et sera plébiscité et ovationné par le public et la presse musicale. 
Viendront ensuite les Rencontres de la Chanson française de Cébazat ou il se produira en compagnie de Kent, d’Enzo Enzo et de Romain Didier qui dira de lui avec humour « Je l’ai découvert l’an dernier, il me rend nerveux tant il joue bien du piano. Cela m’agace de voir quelqu’un d’aussi talentueux ». C’est au cabaret des jonquilles qu’organisait nos amis de l’association « le pavillon » ou il chantait ce soir la en compagnie de Laurent Malot et de véronique Gain que je l’ai vu et entendu pour la première fois J’avais été séduit par cette voix aérienne et pleine de sensualité qui flirtait avec les accents de la musique noire américaine, du jazz au blues, apportant une couleur toute personnelle et un rythme très moderne au répertoire francophone. 
Avec toute sa fougue et son énergie, sa passion communicative, son sourire lumineux, cet ange rieur aux boucles blondes pour qui chanter est d’abord une chance et une joie., fait danser émotions et sentiments sur un petit air de valse. Une façon de prendre à la lettre ce que disait Ferrat lui même et de faire « swinguer les mots »

F.P. (Septembre 2002)

 

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