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Henri Tachan
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"Un révolté attachant"
Je me souviens encore aujourd’hui de l’époque
fabuleuse du music-hall où l’on pouvait voir sur scène en première
partie au moins trois artistes chanteurs ou chanteuses au cours d’un
spectacle entrecoupé de numéros visuels (acrobates, jongleurs,
prestidigitateurs, clowns, marionnettistes, ventriloques, mimes, dresseurs
d’animaux…) suivis, après l’entracte, de la vedette chanson. C’était
au temps justement où cette chanson française tenait le haut du pavé à
Paris, quand les music-halls étaient nombreux, l’Olympia,
Photo Francis Vernhet
Bobino, l’Alhambra, l’A.B.C., le Concert Pacra, pour ne citer que ceux là, il y avait aussi
les 3 Baudets sans oublier les cabarets de la rive gauche à la rive
droite et les cafés-concerts chantants. Passionné comme je l’étais,
j’allais souvent me payer un promenoir (fond de salle où on était
debout et où on rencontrait souvent des habitués connaisseurs de
chansons). Je vous dis tout cela parce que c’est à cette époque-là
que j’avais vu pour la première fois chanter Henri Tachan, en 1969, en
première partie d’Isabelle Aubret je crois. Déjà bête de scène avec
son agressivité et son côté rentre-dedans et truculent à la fois, le
bougre m’avait impressionné, et on sentait déjà poindre un véritable
talent. Il faut dire qu’il n’était pas tout à fait un inconnu
puisqu’il avait sorti chez Barclay un 30cm en 1965 et, tenez-vous bien,
il avait alors obtenu le grand prix de l’Académie du Disque Français,
préfacé par un Jacques Brel qui l’avait découvert au Québec en 1963
alors que Tachan travaillait dans l’hôtellerie ; Brel l’avait
incité à venir chanter à Paris. Brel disait entre autre «écoutez-le
rugir et vous reconnaîtrez les hommes humiliés…». Tachan avait
beaucoup d’admiration pour Jacques Brel, à qui, dit-il, il devait
beaucoup, et si Brel lui avait préfacé son 1er album,
beaucoup plus tard, Tachan avait préfacé le premier recueil de poèmes
d’Allain Leprest dont Tachan était le chanteur préféré. Je me
souviens les avoir reçus tous les deux lors d’une émission de radio,
il n’y a pas si longtemps. Durant toute l’émission, Leprest n’avait
pratiquement parlé que de Tachan !
Depuis ses premiers pas au Québec, l’artiste
Tachan a fait son chemin, mal aimé des médias, censuré, puis ignoré
alors qu’il fait partie de la grande famille des A.C.I. au même titre
que Brel, Brassens, Ferré. Il était temps aussi que l’on honore
d’une autre façon cette carrière fabuleuse, ainsi l’Académie
Charles Cros vient-elle en 2002 de lui décerner le grand prix In-Honorem,
et la maison de disques Naïve a déjà sorti « l’Intégrale »
de ses chansons, d’abord de 1965 à 1969 ensuite de 1969 à 1974 (1ers
d’une série de 7 doubles albums retraçant la discographie complète
incluant ses premiers succès : 280 chansons au total). Enfin, on réédite
également ses 4 albums en BD qu’il avait fait à l’époque chez
Charlie Hebdo, textes de 200 de ses chansons illustrées par Reiser, Cabu,
Gébé, Wolinski, d’abord aux Editions du Square, ensuite chez Dargaud.
Une biographie signée Claude Sabatier «A propos de Tachan» est parue
aux Editions Arthémus préfacée par Pierre Perret.
Henri Tachan né à Moulins dans l’Allier en 1939
d’une mère Aveyronnaise et d’un père Arménien du nom de Tachdjian,
la veille de la déclaration de la guerre, avait débuté dans l’hôtellerie
après avoir rêvé à l’âge de 13 ans d’être Beethoven et Rimbaud,
Beethoven pour la musique classique qu’il a toujours aimé (n’a t-il
pas écrit des chansons comme «Mozart, Beethoven, Schubert et Rossini»
ou «Ludwig»), Rimbaud pour la poésie, noircissant des pages et des
pages de poèmes, il voulait être poète. Il finira, comme il dit lors
d’une interview à la revue Je Chante «grâce à la passion, le travail
et les rencontres, auteur compositeur interprète, un chanteur artisan».
Belle réussite !
Henri Tachan, lorsqu’il ne compose pas lui-même
ses musiques, fait appel à des compositeurs comme par exemple Jean-Paul
Roseau et Gérard Jouannest (qui avait été l’accompagnateur de Brel),
qui ont beaucoup compté pour lui, comme les orchestrateurs de ses
chansons que sont François Rauber (autre accompagnateur de Brel), André
Barly, Léo Clarens, Jean Bouchety, Jean Musy, Hubert Rostaing. Signalons
qu’Henri Tachan a été aussi chanté par des artistes féminines comme
Juliette Gréco, Catherine Sauvage, Francesca Solleville et Christine Sèvres
entre autres. Henri Tachan a enregistré un nombre considérable
d’albums, d’abord chez Barclay, ensuite chez A.Z., Adèle, Auvidis,
Polydor et Naïve.
Celui qu’on appelait au départ «Tachan le
gueulard» avec ses coups de gueule parce que, dit-il, «il ne savait pas
être tendre et se marrer», avait aussi un côté timide ; il
s’est peaufiné en étant plus sociable avec le temps, tout en gardant
sa personnalité «Tachan t’as changé». Cet être inclassable, écorché
vif avec sa virulence teigneuse, dénonçant «La chasse», «La censure»,
avouant «On est tous des putes», aime aussi nous faire rire avec son
humour égrillard «La pipe à pépé», «Déboutonne ma soutane», «La
castagne», «Tarzan»… mais il sait aussi se montrer tendre et
romantique :
«Les 100000 dimanches», «Marianne», «Josy», «Quand
l’été reviendra», «Lorsque nous serons vieux», et «rêvant d’un
amour romantique, de la femme intouchable». Malgré une chanson comme «Pas
d’enfant», il a montré qu’il les aimait avec «Calamité Jeanne»,
«Dans les yeux de Clément», et qui d’autre que lui pouvait parler en
ces termes de «L’amour et l’amitié» où «il n’y a qu’un lit de
différence», enfin, on sent chez lui une certaine obsession face à «La
vieillesse et la mort», «Pas vieillir, pas mourir», «Les chiens qui
suivent les enterrements», «C’est drôle, un mort», «La vie est une
salle d’attente… la vie qu’on te donne et te reprend» mais qu’il
revendique haut et fort.
Il faut avoir vu sur scène cet homme instinctif, tel
un lion bondissant sur sa proie, l’invective aux lèvres, son côté
paillard et ses moments de tendresse en ces chansons émotionnelles,
alors, un grand frisson de plaisir nous parcourt à le voir chanter et
nous restons abasourdis devant un tel talent.
Chanteur enragé plus que chanteur engagé,
apolitique «ni gauche, ni centre, ni droite», n’a t’il pas quelques
tendances anarchistes en sa marginalité ? C’est un «rescapé de
la mafia du show-biz» a écrit Jean François Kahn. Tachan regrette aussi
le temps où la chanson n’était pas marquée par la robotisation, et
que même si les médias ne l’aimaient pas tellement, il y en avait tout
de même qui parlaient de vous en bien ou en mal, alors
qu’aujourd’hui, c’est le silence total. Il dit également que «la
souffrance, le doute sont pour moi des sources d’inspirations
formidables, écrire, pour moi, c’est comme monter en scène, je ne le
fais que par peur, sans y croire vraiment, ou par inconstance comme on se
jette à l’eau, c’est comme ça que ça marche, si j’étais sûr de
moi, je serais banquier». Cela n’a pas empêché la fabuleuse carrière
d’Henri Tachan dont les chansons parlent d’amour, de sexe,
d’enfance, de vie, de mort, dénonçant la violence, la guerre, la
chasse, la tauromachie et la connerie.
Aujourd’hui, installé depuis quelques temps dans
la région Avignonnaise, Tachan ne se repose pas sur ses lauriers, et
continue à se produire sur scène comme vous pourrez le voir justement,
programmé par Chant’ Essonne dans la salle de Forges Les Bains où il
sera accompagné par Antoine Millet, son pianiste depuis un certain temps,
Henri Tachan dont la dernière prestation à Paris était une soirée au
P’tit Journal Montparnasse en novembre 2002, bien après une série de récitals
au Théâtre de Dix Heures durant 6 semaine en 1999.
Un Henri Tachan qui, en un autre temps, aurait pu être
une sorte de mousquetaire livrant une impitoyable guerre à la bêtise et
pourfendant de ses écrits les connards de toutes sortes, il reste
aujourd’hui le dernier des mousquetaires de la chanson qu’étaient également
à leur façon Brel, Brassens, Ferré.
J.R.(Juin 2003)
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Sophie Térol
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"Chanteuse indispensable!"
Avec son
air drôlatique semblant vivre dans les étoiles du rêve, c’est un
petit bout de femme d’une extrême gentillesse, quelque peu timide, se
blottissant dans une sorte de carapace, elle sait aussi être volontaire
avec un côté impulsif. Mais attention : sur scène, il faut la voir
à son piano, c’est un véritable démon, une présence ravageuse à
vous clouer sur votre fauteuil. De sa voix étonnante qui,
Photo Bruno Valet du grave aux
aigus, module des sons incroyables, tantôt virulente et criante, tantôt
douce et tendre, elle vous distille les mots tracés sur le fil de la vie
d’une plume poétique, romantique, humoristique et aussi saignante.
Sophie Térol, c’est une fameuse écriture sur des musiques qui chantent
bien à l’oreille, c’est aussi des plages de romantisme («vive le
romantisme, je le crie haut et fort, comme il est bon en soi, il
m’apporte la joie») mariées à une fantaisie débridée («C’est
mignon», «La poissonnière»…) sans oublier le côté émotionnel
(«Mon elle», «Elle balance»…).
Enfant
d’une banlieue parisienne (elle est née à Bobigny), Sophie Térol a
appris d’abord le piano classique et le jazz durant 7 ans, puis la danse
et le théâtre l’attirent avant d’étudier la chanson aux Ateliers de
Chanson de Paris. Elle fera aussi du chant classique, puis créera ses
premières musiques et ses propres textes, débutant comme interprète en
1999. Actuellement, elle collabore avec l’humoriste François Garnier,
rôdant un nouveau répertoire. Nous avons pu la voir dans de nombreux
cabarets, resto-chansons et dans quelques théâtres parisiens tels que le
Tourtour, la Maroquinerie, le Théâtre Clavel…. Elle a obtenu le prix
Armand Babel 2001, le prix de l’originalité et le prix des médias au
concours international de la chanson française Jean Darlier à Bruxelles
en 2001, enfin, elle a enregistré 2 CD en autoproduction.
Découverte 2002 de cette chanson d’expression française, on n’a pas
fini d’entendre Sophie Térol, qui semble être à l’orée d’une
carrière que nous lui souhaitons fabuleuse, et, comme dit Sylvie la
poissonnière, qui la connaît bien (celle pour qui Sylvie a
d’ailleurs écrit une chanson) «bien sûr, je pourrais vous parler
d’elle des heures, mais jamais je ne parviendrais à vous décrire
l’aura qu’elle dégage» car c’est vrai qu’il faut voir Sophie
Térol sur scène, ça ne peut s’expliquer ainsi, c’est magique !
Et elle a beau chanter «Personne n’est, personne n’est, n’est
n’est n’est n’est, personne Photo
A.M. Panigada
n’est indispensable…» je vous
dirai, la concernant, que si elle n’existait pas, il faudrait
l’inventer, car elle fait partie de cette nouvelle génération
d’artistes qui font de la bonne chanson et l’interprètent à ravir
avec une certaine originalité. Arrêtons là la comparaison, lorsque
l’on vous dit qu’elle a quelque chose de Barbara, Mireille ou de
Marie-Paule Belle, avec sa propre personnalité, Sophie Térol est
incomparable, c’est une des personnes, pour tout vous dire,
indispensable dans le domaine d’une chanson de qualité.
J.R.(Octobre 2002)
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Gildas Thomas
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"Chanteur d'urgence"
Si j'n'avais qu'cinq minutes
Pour l'essentiel
S'il fallait que j'ampute
L'artificiel
Si j'n'avais qu'cinq minutes
Pour mettre ma vie dans un sac Après de solides études
de sociologie, Gildas Thomas est monté à Paris en 88 et a suivi durant 2
ans des cours de musique et de chant. Parallèlement, il fait du théâtre
ainsi que du café-théâtre en duo avec un ami, créant également des
spectacles pour enfants. Une participation aux rencontres d’Astaffort de
Cabrel en 95 sera la première pierre d'un chemin qui le fera finaliste
des rencontres "On connaît la chanson" de Cébazat en 2000 et
"coup de cœur" des Francofolies de La Rochelle en 2001. Depuis,
il poursuit son parcours avec la réalisation d'un album récent et de
nombreuses programmations dont "Chansons de Parole" à Barjac.
Il a signé deux albums "J'm'endors pas" et "Cinq
minutes", deux galettes qui marquent chez lui une vigilance, une
urgence à vivre, une sensibilité à fleur de peau.
Voilà un artiste décontracté
qui promène nonchalamment des textes fins et légers à la Souchon
d’une voix fragile alternativement grave ou diaphane et cristalline, tel
Nilda Fernandez à son meilleur. Sur un tempo bluesy, il nous emmène
"dans un village de Toscane ", se fait faussement romantique et
tragique ("Les robes blanches "), tendre ("Une peluche dans
le sac à dos ", "ça me manque "), grivois ("Les
culs, les fesses, les croupes "), ironique, fustigeant les lieux
communs et les visions passéistes ("Avant "), grinçant dénonçant
nos hypocrisies("Des langues de vipère ", "Tout le monde
s'en fout "), il capte les signes du quotidien comme autant de
sources d’inspiration. Gildas Thomas alterne mélancolie, dérision et légèreté,
mais peut s'attacher avec justesse à des thèmes plus graves tels que la
maladie ou la mort ("Elle lave ses cheveux", "Quelqu'un qui
meurt ".)
Se définissant comme un artisan, Gildas allie simplicité et efficacité,
au service d'une écriture précise. Sur des arrangements sobres, les mélodies
toutes simples font mouche immédiatement, les refrains restent gravés
dans les mémoires, signes que l'ami Gildas sait faire de bonnes chansons.
Mais sa marque, c'est surtout la précision et l'acuité du regard,
incisif, tranchant, celui qu'il porte, parfois au prix de sa propre
douleur sur les travers, les faux-semblants, les idées préconçues, ce
regard qu'il porte sur lui et ses semblables et qu'il cache derrière un
sourire parfois narquois, un air un peu détaché ou désabusé. Peut-être
est-ce juste le signe d'une vraie pudeur et d'une grande tendresse ? A
vous d'en juger ! Reste que son talent, lui, n'est plus à démontrer.
Venez le découvrir!
F.P.(Décembre 2006)
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Philippe Thomas
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"Les ballades de l'enfance"
Les souvenirs de son enfance sont bel et bien présents et revivent sous la
plume féconde de ce jeune auteur-compositeur-interprète qui hume les
parfums de sa jeunesse avec délectation, se rappelant le temps des
« Culottes courtes » lorsque « quelquefois, il s’arrête
un instant pour rêvasser aux heures passées petit enfant », il
pense qu’ « en ce temps là, il avait 10 ans, les cheveux
courts, shorts et cabans, des billes de terre, des calots
Photo G.
Fontana
blancs et le
sourire de ses parents » et tous ces prénoms qui lui sont
familiers, les «Mathilde, Manu, Sébastien et les autres», mais surtout
cette «Chère Mathilde» lorsqu’ « il vivait dans la brume
d’un rêve, une sorte d’histoire d’amour ». Mais Philippe
Thomas se révolte aussi contre l’intolérance et se penche sur
l’intolérable souffrance des hommes, se moque des institutions et vous
décrit ses voisins avec tact et justesse.
Ce jeune homme à la longue chevelure (le temps des cheveux courts est déjà loin)
a un coté romantique. Parisien de naissance, mais avec des attaches
parentales bretonnes et angevines. Il a débuté en 1996 dans les troquets
de Paname, dans ces lieux où chante la chanson dans les meilleures
conditions d’écoute, au Limonaire, au Pari’s Aller Retour, à
l’Ailleurs, au Théâtre de la Mainate où je l’ai entendu pour la
première fois. De 1998 à 2001, il s’en est allé chanter à travers la
France, obtenant différentes récompenses dans les tremplins de la
chanson. Prix Georges Brassens à Sète, prix Albert Willemetz du meilleur
auteur (Sacem), Prix spécial du Jury de Sarbacane à Casteljaloux, Découverte
de la Déferlante en Vendée et du Festival de la Voix à Sète, enfin,
Lauréat du Tremplin « Vive la Reprise » organisé par le
Centre de la Chanson à Vanves. Il a été remarqué également en dehors
de la programmation officielle aux Francofolies de La Rochelle, et
« Alors Chante » à Montauban, entre 2001 et 2002 ; il a
d’ailleurs participé à de nombreux festivals, à commencer par celui
des « Chorus des Hauts de Seine » (Coup de cœur).
A Paris, on
a pu le voir notamment au Théâtre du Sentier des Halles et au Festival
Soir d’Eté dont il fut la révélation. Souvent entouré sur scène et
sur disque de musiciens de talent, Philippe Thomas a sorti 3 albums
auto-produits : « Les calots blancs », « Tziganes »,
« Mathilde, Manu, Sébastien et les autres ».
Philippe Thomas est en définitive un rêveur qui raconte les réalités
de sa vie de gamin à sa condition d’homme, avec la poétique des mots
Photo P. Kossayan
et une grande sensibilité. Il interprète de son timbre de voix qui
chante bien à l’oreille ses chansons qui ne peuvent vous laisser indifférents,
et qu’on écoute avec un intérêt grandissant. Au cœur d’une
certaine nostalgie, Philippe Thomas chante bel et bien les ballades de
l’enfance… la sienne !
J.R.(Novembre 2002)
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Antoine Tomé
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A voir absolument
Drôle et étrange, est-ce un extra-terrestre?
Antoine Tomé s’accompagne
au TRICARDON, un instrument de son invention
Avec lui, il ne faut s’étonner de rien. Il est capable (malgré lui) de ne
pouvoir venir chanter dans un spectacle où il est programmé parce
qu’il est bloqué dans un aéroport des Etats-Unis d’où son avion
est interdit de décollage pour des raisons inconnues ! Il n’a
pas inventé que son seul instrument Il a aussi réinventé le langage
et l’usage de sa voix comme instrument rythmique en utilisant des
onomatopées bizarres, ce qui ne l’empêche pas d’avoir recours à
notre langue avec un ubuesque sens de l’humour pour raconter des
histoires souvent loufoques mais toujours parfaitement compréhensibles.
Il est utile et sain qu’il y ait dans la chanson francophone des
avant-gardistes comme lui. Cela évite à la dite chanson de se scléroser
et nous avons la chance de pouvoir apprécier une fois de plus
l’immense diversité de styles de cette chanson que tant de philistins
méconnaissent et que nous aimerions pouvoir diffuser auprès d’un
plus large public privé d’y accéder. Mais lorsque ce public découvre
Tomé, je peux vous assurer qu’il en est ravi, j’en ai été témoin !
M.V.(Février 1999)
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Monique Tréhard |
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"De la terre aux pavés" -
Aristide Bruant- Gaston Couté"
La Compagnie de Letraz (Monique Tréhard - Jacques
Grillot - Pierre
Dumousseau)
Elle aussi porte les casquettes de
chanteuse et de comédienne depuis plus de vingt ans. Elle est en
plus une très bonne pianiste d'accompagnement. 5 disques à son actif,
des récitals de poésie, de chansons (elle chante Léo Ferré
remarquablement), des créations jeune public, des interventions en
milieu scolaire.
M.V. (Décembre 1996)
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