Marc Caballero
Olivier Cabanel
Claire et Jean-Paul Cachia
Stéphane Cadé
Yan Caillasse
Caliciuri
Calise
Christian Camerlynck
Flora Canell
Louis Capart
Jil Caplan
Martine Caplanne
Barbara Carlotti
Frédérique Carminati et J.-C. Pouyet
Pascal Carré
Casareccio
Casoar
Casse Pipe
Paule-Andrée Cassidy
Castex
Cathon Cataix
Elisabeth Caumont
Céline Caussimon
Jean-Roger Caussimon
Les Cavaques
Noël Cayrouse
Cécilem
Céleste
Agnès Ceccaldi
Les Chamots
Delphine Champy
Chant de Vie
Geneviève Charlot
Charlotte Etc.
Sébastien Charluet
Marie Chasles
Chasseloup
Les Chasseurs Français
Georges Chelon
Mario Chenart
Pierre Chêne
Les Chercheurs d'Arts
Marie Cherrier
Jeanne Cherhal
Jean-Michel Chevry
Chili Con Carne
Caroline Chivé
Chorus Land
Bernard Chotil

 Après un 1^er LP en 81, puis "Vendésespéré" en 98 et "Comme un écho" en 2002, riches de collaborations, entre autres, avec Clarisse Lavanant et Marc Servera, cet ACI nous offre un 4^ème CD. Outre cinq reprises de ses chansons enregistrées en public et une superbe interprétation, sobre et émouvante, de "Ma fille " créée par Reggiani (Marnay/Bernard), ses nouvelles créations, fines et légères, sont telles "un lâcher de paroles en l'air" et "un envol de bulles légères dans le ciel d' la Cité Bergère". Un peu le Forestier ou Laffaille au meilleur de leurs premières années-guitares, de sa voix grave et murmurante, sobrement soutenue par une formation acoustique, guitare (A. Weiss), violoncelle (A. Altmayer), basse (L. Steffen) et accordéon (P. Guyard), rien de ce qui nous entoure et nous touche ne l'indiffère : pollution ("Les galettes de blé noir "), banlieue ("L'enfant des banlieues "), devoir de mémoire après un certain 21 septembre ("Larmes de cendres "), blessure physique ("Ne plus savoir ") ou mal être ("Multifonction "). Voilà un bien grave mais riche moment d'émotion à écouter et savourer.

J-P.C.

Voilà un plaisant baladin, dont la voix douce, chaude résonne en harmonie aux accords des guitares. De préférence aux titres orchestrés avec piano et batterie, on retiendra quelques ballades finement accompagnées, tantôt bucoliques ("De l’or blanc", "J’ai choisi"), parfois romantiques ("Diane", "Emmanuelle") et "La fille sur le pont" où l’influence de Brassens se fait sentir. De la délicatesse et de la nostalgie.

F.P.

Auteur-compositeur écolo et vindicatif (dans le bon sens du terme), que j’avais mésestimé lors de l’écoute d’une précédente K7 tout en lui reconnaissant un ton très personnel (notamment dans “ Etre” et dans “Si chaque nuit”  qu’il reprend dans ce CD. La voix est bonne, l’orchestration bien faite, et Olivier s’en prend à la pollution, à la publicité et à l’injustice et préconise fort poétiquement l’usage de la capote.

M.V.

L'auteur-compositeur du duo, J-P Cachia, a taillé sur mesure des textes pour Claire, qui, parfaite interprète, nous plonge avec malice dans l'univers intimiste d'une femme qui se raconte. L'amour, toujours l'amour, y est décliné à loisir, fausse prétention ("J'ai un corps de déesse ", "Méfiez-vous ", "Lui et moi "), frivolité ("Je flambe "), quête d'inaccessible ("J'attends ", "Je vois des gens ", "Je suis pas heureuse ") ou autodérision "j'ai cinquante ans/je suis vernie/je n'ai jamais été si jolie/cinquante/ce n'est que vingt ans/fois deux et demi" ("Cinquante "). Comme l'arithmétique simplifie la vie ! Et c'est tant mieux ! Chacun pourra se reconnaître, qui au détour d'une allusion ou d'une allégation grinçante, qui devant telle situation cocasse, le tout délivré par les sobres mais élégants arrangements du piano de J-Paul, à qui se joignent quelques musiciens aussi sobres qu'efficaces.

J-P.C.

Couple dans la vie et sur scène, ce duo dijonnais consacre depuis déjà quelques années son temps libre à sa passion commune pour la chanson. Aux compositions de J-Paul (claviers), par ailleurs auteur des textes écrits sur mesure, la voix de Claire porte sobrement ces "chansons en quête d'amour" déclinant toute la large palette des sentiments féminins au quotidien faite d' amour et de désamour, d' espoir et de désespoir, d'alliance ou de "désalliance".

J-P.C.

Considéré par beaucoup comme un des jeunes auteurs les plus prometteurs, Stéphane Cadé chante ou donne aux autres ses textes. Il s'illustre aussi sur scène depuis 10 ans allant d'aventure musicale en aventure musicale comme celle de cette "Amicale des colombophiles " qui avait donné l'album "Voix off " original et expérimental. Pour ce nouveau disque, les arrangements sont le fruit d'une nouvelle envie, d'un son plus pop, le ton moins hardi (sauf peut-être dans l'érotisme), moins ironique, plus léger ("De l'amour et de l'air "), plus désinvolte. Il nous entraîne sur un rythme "endiablé" entre "Enfer et Paradis ", se moquant de cette alternative et préférant les jeux de l'amour bien plus charnels qu'il évoque dans "Série rose ". Bien sûr Stéphane n'oublie pas son petit côté gentiment iconoclaste avec un drôle d'inventaire pour son anniversaire ("Tous les locataires ") mais l'humeur est ici plus à la flânerie, à la rêverie ("Allons-nous en "), plus bucolique ("L'été reviendra"). A noter la reprise de Léo Ferré ("Saint Germain des Prés ") et l'hommage rendu au "Cabaret " du Limonaire. Le tout est agréablement mis en musique avec le concours, entre autres musiciens de Sylvain Moser (claviers, programmation), Youen Cadiou (contrebasse), les chœurs assurés par Anne Brugière et la participation des Amuse Girls. Pourtant, que Stéphane me pardonne, je ne retrouve pas ici la plume légère d’un "Piaf " ou le souffle de "J’aime le vent". A chacun sa route ! Stéphane Cadé prend bien souvent des chemins de traverse. On peut le suivre ou s'y perdre ! Tentez donc l'aventure !

F.P.

La rencontre d’un chanteur poète qui manie les mots avec dextérité, avec un sens aigu de l’image, et d’une «fanfare» un peu iconoclaste. Stéphane Cadé passe du déferlement d’une «Ratatouille», mélange d’hardiesse, de révolte et d’ironie, à l’évocation délirante de «Fantomas XXI», pour retrouver ensuite la plume légère d’un «Piaf» ou le souffle de «J’aime le vent», où il se fait héritier de Doisneau, Prévert ou Brassens. Mais ce qui frappe ici, peut surprendre, intriguer, peut-être irriter, ce sont les arrangements de Nicolas Charmel pour cette «Amicale des colombophiles» déjantée et exubérante qui, à grand renfort de trompette, bugle, violons, guitares et chœurs, passe de l’harmonie à la dissonance. Une «Voix off» pour une bande son originale et expérimentale. Un travail qui mérite de partir à «L’aventure» !

F.P.

En préfiguration d'un CD 13 titres programmé pour début 2006, les 5 lascars fortement décibélisés nous proposent un avant-goût de leur "rock intempestif", mélange de rock, raggae et valses. Yann Siptrott, ACI, las de reprendre les chansons des autres, s'est senti le besoin impérieux de livrer ses propres créations ("Notre époque ", "L'homme est un loup ", "40^ème hurlant "). Venant d'univers musicaux différents, les membres de ce groupe né en 2002 créent un contact sans fard en un mélange explosif de "rock à texte", un peu déroutant, quelque part entre les Têtes Raides et Noir Désir.

J-P.C.

Emule de Murat ou de Miossec, découverte des Francofolies, Caliciuri en chanteur et acteur de tragédies intimes, est un écorché vif qui avec une voix brisée, toute en tension, clame son «Besoin d’amour» et se demande avec véhémence «C’est quand le bonheur ?». Avec l’urgence du désespoir, Caliciuri comme en équilibre sur le fil d’un rasoir, réussit à nous faire part de ses doutes et de ses émotions, aidé par de belles sonorités de piano, de violon ou de guitares. Un univers inquiétant et troublant !

F.P.

Je ne la connaissais pas. Calise, n'en doutons pas, est d'emblée à mettre dans la cour des grands interprètes. Pas une chanson décevante sur les onze titres de son CD. Elee y interprète Danielle Messia, Maurice Fanon, "Le clown" d' Esposito et même Charles Trenet, comme si elle créait des chansons jamais entendues auparavant et on a le choc. Sobrement accompagnée par Christophe Delvalle, piano et trompette et par Christophe Jodet, contrebasse, (avec leur saint, elle ne risque pas d'accident de parcours), elle démontre que point n'est besoin d'une orchestration compliquée lorsqu'on a du talent. 

M.V.

Artisan précis minutieux et exigeant, interprète passionné et comédien mêlant depuis de nombreuses années le travail théâtral et la chanson, Christian Camerlynck nous offre deux nouveaux disques qui sont le reflet fidèle de son travail et de sa vie d’artiste. Le premier baptisé "Les coulisses de la mémoire" est le témoin de son spectacle actuel où l’on retrouve les auteurs que Christian porte en lui, miroir de sa propre mémoire : Allain Leprest ("C’est peut-être"), Mouron ("Vingt ans d’amour de différence"), Laurent Sillano, Jean Louis Caillat, Philippe Lohé sur des musiques de Romain Didier, Claude Terranova, Thierry Garcia et Jean-Paul Roseau, complice de longue date, accompagnateur et arrangeur de tous ces titres. Christian y déploie toutes les facettes de son talent, comique, tragique, tendre, fantasque et ne manque pas dans ce premier disque de rendre avec trois chansons un hommage à Debronckart dont le magnifique "Je suis la femme". Le second disque est lui tout entier consacré à ce dernier avec qui Christian Camerlynck fait corps. Le tendre Christian épouse ici la violence, la révolte, l’ironie mordante ("Au secours"), le regard désabusé volontiers assassin de cet immense poète. Pamphlets contre toutes les oppressions, les textes de Debronckart s’insurgent contre la religion, la bêtise humaine, les combines politiques ("Mon cher député"), la cruauté ("On m’appelle José"). Des textes comme "Adélaïde" ou "Je suis comédien", titres phares de cet album, prennent ici une dimension exceptionnelle. Au delà de l’humour noir, de la férocité de Debronckart, Christian Camerlynck, par sa sensibilité, la gravité et la douceur de sa voix, nous le fait redécouvrir, humain et fragile, poignant avec toute sa douleur et son amour. ("Chantez, chantez voix éraillées"). Magistral. Un des plus grands interprètes actuels.

F.P.

Cette démo (2 titres de Jacques Silano et 1 de Jacques Debronckart) , avant goût des deux disques que vient de sortir Christian dont un est consacré entièrement à Jacques Debronckart, est l’occasion de saluer cet interprète de talent, fidèle à ses passions et à ses amitiés, et de vous inciter à courir le voir en septembre à Paris au Théâtre du Renard.  En attendant de chroniquer plus longuement les deux nouveaux CD.

F.P.

De sa voix singulière grave ou cristalline, la belle en quête d'amour, au seul son de la guitare acoustique d'Alexis Didier, nous invite à partager agréablement ses histoires comme autant d'émotions tissant un univers sensuel et réaliste.

J-P.C.

Il y a chez Louis Capart quelque chose d’intemporel, voire d’éternel, non pas une éternité factice mais celle de la mer avec son ressac de la vie, celle de ce caillou, cette terre de naissance qu’il chante dans ce long texte qui donne le titre de cet album ("Héritage Sénan"). Ménestrel moderne, héritier des baladins qui colportaient leurs chansons, Louis scelle évidemment avec ce disque son attachement à son pays ("Au large du Gueveur", "La prière du non marin" chantée en breton), mais s’insurge aussi contre les forteresses, les prisons qui taisent leurs noms et empêchent l’expression d’une vraie culture populaire pour privilégier "des airs cadencés qui deviennent pas cadencé" ("L’an mil"). Contre tout cela, Louis Capart ne peut manquer d’évoquer ce compagnon d’utopie, de rêverie et de poésie qu’était Ferré, il lui rend hommage dans un très beau texte ("Merci Léo"). Véritable artiste populaire, Louis Capart mélange chants d’amour et de résistance et allie rigueur de l’écriture, finesse de l’accompagnement et de l’interprétation. En dépit de toutes les sirènes médiatiques, il poursuit sa course contre vents et marées. Un souffle salutaire.

F.P.

Ce sympathique chanteur breton qui oublie ici qu’il est auteur - compositeur (sauf pour l’indispensable “Marie-Jeanne-Gabrielle” ) nous offre un bouquet des chansons qu’il aime, cueillies avec goût chez Gilles Servat, Alain Aurenche, Claude Besson, François Budet, Tri Yann, Glenmor, Danielle Messia, Jean-Michel Caradec, Bernard Haillant et aussi Léo Ferré avec et sans Aragon, Brassens et Félix Leclerc. Il leur prête sa très belle voix vibrante. Les arrangements et les accompagnements sont intelligents et discrets, servant le chanteur sans jamais se mettre en avant. Un CD très agréable.

M.V.