Marc Caballero
Olivier Cabanel
Claire et Jean-Paul Cachia
Stéphane Cadé
Yan Caillasse
Caliciuri
Calise
Christian Camerlynck
Flora Canell
Louis Capart
Jil Caplan
Martine Caplanne
Barbara Carlotti
Frédérique Carminati et J.-C. Pouyet
Pascal Carré
Casareccio
Casoar
Casse Pipe
Paule-Andrée Cassidy
Castex
Cathon Cataix
Elisabeth Caumont
Céline Caussimon
Jean-Roger Caussimon
Les Cavaques
Noël Cayrouse
Cécilem
Céleste
Agnès Ceccaldi
Les Chamots
Delphine Champy
Chant de Vie
Geneviève Charlot
Charlotte Etc.
Sébastien Charluet
Marie Chasles
Chasseloup
Les Chasseurs Français
Georges Chelon
Mario Chenart
Pierre Chêne
Les Chercheurs d'Arts
Marie Cherrier
Jeanne Cherhal
Jean-Michel Chevry
Chili Con Carne
Caroline Chivé
Chorus Land
Bernard Chotil

Cette jeune interprète écrit les textes, Max Cormier les musiques et les arrangements et accompagne à la guitare en compagnie d’une violoncelliste, Hélène Billard. Delphine sort du lot des chanteuses stéréotypées.Fraîche, la voix jeune, elle donne dans le farfelu poétique telle une Zazie qui sortirait de l’adolescence. Son insolite est difficile à définir faute de repères. Il vaut donc mieux la citer : “Les grains de bonheur/ Il faut les moudre/ Comme le café/ Dommage de penser/ Aux oiseaux intoxiqués/ Aux voitures qui laissent échapper/ Des nuages en suspension/ Aux petits voleurs/ Qui flottent dans le parfum/ Des grandes avenues / A légaliser la fumée/ Les pelouses, le blues, les cheveux rouges/ Les arbres, les babas au rhum/ Les babas cool et les maboules/ Et les pittsbulls ”. Delphine est à surveiller de près !

M.V.

Sur des rythmes hispanisants ou tziganes, parmi lesquels s’immiscent un voyage chez les Indiens d’Amérique du Nord, l’écoute de ce disque est, de prime abord, plutôt agréable. Agréable mais sans surprise : des textes qui tiennent plus d’une poésie que de la chanson sans parvenir à accrocher l’auditeur mais qui, parfois, peuvent l’irriter. Peut-être l’épreuve de la scène serait-elle plus concluante ?

R.L.

 Après "Vie de femmes" (94), "Passages" (96), "Paroles Pierres" (2000) et un conte musical ("La Dame de Chambrille") bientôt en DVD, le 4^ème CD, de cette ACI poitevine, enregistré en public, allie grâce et finesse, soulignée en cela par les cordes de Sabine Louys (violoncelle), de Thierry Moncheny (guitare) et Michel Fauchon (piano). Bien que thème déjà décliné mille fois, sa version "De mots en maux " souligne à l'évidence une concision et une élégance d'écriture que l'on retrouve invariablement dans chaque texte ("mots dont je m'accuse/ils sont tous mes secrets/mes nuits et puis mes jours/ils sont tout ce que j'ai/pour vous parler d'amour"). L'écriture et le timbre de l'interprétation n'est pas sans rappeler la grande aînée A. Sylvestre. Introspection et nostalgie du temps passé ("Le présent intérieur ", "Cinquante balais ") et du temps qui passe ("Soleil levant "), de l'enfant qui s'éloigne ("Ma petite hirondelle ") puis s'apprête à enfanter ("Les petits chaussons "), quelques coups de griffes bien sentis ("Devenir chèvre ", "Chanson pour ne rien dire "), si l'on ajoute un conte en patois poitevin en clin d'œil à sa terre ("La dernière biquette "), c'est toute une vie et bien plus ("Savoir ") qui défile en 14 titres dans ce présent intérieur ("le présent intérieur/est le temps qui se pense/et qui s'accorde aux heures/qu'on récite en urgence …"). Touchantes émotion et fraîcheur des mots, de la mélodie et de l'interprétation.

J-P.C.

Geneviève Charlot est un peu à la terre ce qu’Anne Sylvestre est à l’eau. Cette native d’un petit village poitevin chante ses racines, sa terre natale, de celle qu’on emporte à la semelle de ses souliers et qu’au jour du «Retour» on aime à retrouver au creux de ses sentiers avec son parfum, ses souvenirs, cux de l’enfance, ceux aussi des vieux de son village «Gustine», «Antonine» qui l’ont marqué de leurs empreintes. Et même si elle évoque la mer, c’est pour célébrer,sur une musique de Véronique Pestel, «le jour ou la falaise épousa l’océan» pour faire naître une plage. Mot après mot, Geneviève bâtit son ouvrage, avec des paroles tantôt légères, sereines, parfois pesantes comme les fardeaux que l’on porte et qui alourdissent le cœur. Avec la complicité de Jacky le Poittevin au piano et aux arrangements, elle fait parler les pierres et nous dit qu’elles peuvent aussi chanter.

F.P.

Etrange composition florale que ce bouquet, mélange d’épines vénéneuses, de fruits aigre-doux, de plantes carnivores. Entre des propos acides, un regard désabusé sur les rapports humains et amoureux ("La fille idéale ", "Histoires d’ex "), un rejet des conventions familiales et sociales ("Changer d’air "), elle se moque de nos désillusions ("Nos désespoirs de cause ") et raconte les aventures épiques, délirantes et absurdes d’une « reine des épines » née au milieu d’un champ d’orties ("Battement de cils ", "J’ai eu de la chance "). Un univers musical baroque où se mêlent la clarinette de Michel Schick, la contrebasse de Christophe Malherbe, les guitares de Yann Féry et la batterie de Emiliano Turi, une voix caressante et suave, un air de pas y toucher, une fausse naïveté et douceur pour des propos parfois durs . Originale, mordante, piquante, à l’image de son aînée, Brigitte Fontaine, dont elle reprend "Dévaste-moi ", voilà une chanteuse singulière qui ne laisse pas indifférent !

F.P.

Un échantillon très court pour présenter cet auteur compositeur et interpréte qui présente aussi un spectacle de compositions personnelles dont “Le café des roses” présenté ici et “Si on chantait” récital allant d’Aznavour à Souchon, de Brel à Nougaro. Des qualités indéniables qui lui ont valu de se présenter en première partie de Lio et de Gilles Vigneault. Deux titres c’est trop peu pour se faire vraiment une idée.

F.P.

Comédien et chanteur, Sébastien Charluet aime renouer avec la tradition du spectacle vivant des années 50 et 60 et évoquer Eluard, Vian, Ferré ou Brel. Mais il est aussi auteur compositeur puisant son inspiration chez les plus grands sans pourtant perdre en originalité et en personnalité. Témoin: "Violontairement" aux accents tziganes avec l'intervention de Sylvie Dupont au violon. A découvrir sur scène.

F.P.

Comédienne, metteur en scène, interprète à ses débuts dans différents cabarets parisiens, créatrice avec Jean-Louis Beydon du spectacle "Brel en feux follets", Marie Chasles est aussi un auteur qui poursuit depuis longtemps un travail d’écriture. Ce disque en est pour une part le reflet. Personnage aux multiples facettes, tour à tour romantique, voire tendre (“La maison”), onirique (“Psyché”, “Le carnaval des chevaux”), caustique, sensuelle et provocante (“ça me fait envie”, “Sous le ventilateur”), surréaliste et inquiétante (“Vénus”, “Cadavres exquis”) ou dénonciatrice (“Les Parisiens”, “Les nouveaux partisans”), elle nous fait voyager d’univers en univers d’une façon machiavélique, entraînant l’auditeur dans les recoins obscurs de son imagination. Pour illustrer ses textes, elle s’est assurée, pour les musiques, de la complicité de Mickaêl Guillaume, Christian Paccoud, Jean-Louis Beydon et Denis Van Hecke et pour les accompagnements, outre ces deux derniers, de Christophe Villalba (piano)et Philippe Leygnac. Un album personnel, original, fort bien réalisé. Etrange et fascinant, parfois déroutant.

F.P.

Chasseloup, Philippe de son prénom, ex-chanteur du groupe Les Jambons qui officia 11 ans (3 CD), a décidé de créer selon ses envies. Il enregistre seul, à la maison, des petits CD de 4 à 6 titres au gré des saisons. La série débute par la collection "Hiver 2006", puis Printemps, Eté et Automne 2006. Chaque CD artisanal est réalisé avec soin par l'association nantaise Madame Suzie Productions, chaque saison est illustrée par … un légume, respectivement le potiron, le CPE (sic !), la tomate et l'artichaut. Ce jeune ACI est adepte des Chant'Apparts, récitals chez l'habitant "poussant les murs" pour l'occasion, qui privilégient la rencontre et l'aventure, la vidéo sur le site en témoigne. Voilà un jeune artiste vraiment allumé mais à la créativité fort sympathique. Une sorte de doux dingue ! Les textes loufoques de ses chroniques de la vie quotidienne, entrecoupés de sons et bruitages divers et drôles, offrent un monde risible mais consternant. Seul à la guitare, il chuchote, crie, tourne en dérision tout ce qui se présente … et les sujets ne manquent pas. Cette étonnante Madame Suzie héberge d'autres artistes du même métal à découvrir sur le site.

J-P.C.

3 accolytes pour un groupe "humoristique", influencés, disent-ils, par la tradition de la chanson la plus ringarde, cultivant humour noir, dérision et mauvais goût. Ils tirent tout azimuth sans toujours faire mouche.

F.P.

Une compilation de titres choisis parmi les 400 chansons qui ont ponctué la carrière de cet artiste de 1964 à nos jours. Du «Père prodigue» à «Sampa», de «Morte saison» à «Evelyne», les textes et les musiques résonnent dans nos mémoires avec une incroyable force. Comment comprendre qu’il soit dorénavant à l’ombre de l’actualité et des médias, alors qu’il ne cesse de chanter ou de composer, témoins ces quatre titres que sont «Elle existe», «Vole», «Allons enfants», «Les portes de l’enfer». Alors ! Si le cœur vous en dit !

F.P.

Voici le retour du Québécois que l'on avait laissé prendre le virage du 21^ème avec "Boucler le siècle " en 2001. Il continue de sillonner le monde la guitare à la main, observateur privilégié sortant du silence pour nous distiller de belles pages d'un folk limpide. Les guitares sont reines et les arrangements acoustiques superbes. On retrouve les différentes facettes de cet ACI maintes fois primé, par ailleurs artiste engagé et militant pour la paix et la fraternité ("J'ai pas dit mon dernier mot ", "Chacun son rôle "), pédagogue passionné auprès des jeunes ("C'est plus facile de faire des petits que de faire des grands "). La quarantaine est propice au bilan sans concession ("Mes années quarante "), avec ce petit sourire en coin qu'autorise l'assurance que donne la maturité : "j'entre dans mes années quarante/deuxième moitié de ma vie/je cherche encore ce qui me manque/pour cesser de vivre à demi". Ajoutons, comme pour souligner ce besoin d'absolu, la touchante reprise tout en nuance de "If " (Kipling/Lavilliers). Reprises également de S. Lelièvre ("Le drop-out ") et de P. Flynn ("Le retour "). Liberté, amour, fraternité, rien de tel pour affronter le nouveau millénaire qui s'annonce aussi implacable que le précédent !

J-P.C.

Incontournable lorsqu’on évoque le spectacle pour enfants, cet artiste à la fois conteur, mime et ventriloque continue avec cet album de faire chanter les bambins avec de petites chansons espiègles, cocasses, simples et sans mièvrerie. Il est entouré de musiciens de renom dont Pierre Mortarelli à la contrebasse et Roger Pouly aux claviers. Du sourire et de la tendresse !

F.P.

Enregistrée en public au Cyrnéa café, cette démo présente un extrait du récital de ce trio composé de J-C Chavanon (ACI, guitares et percussions), N. Mirol (voix, contrebasse et arrangements) et P. Epron (voix, guitare, banjo et composition). Cette "tierce majeure" (ou "belle équipe", en argot) mélange savamment jazz, java, et autres valses ou rythmiques manouches. Les gouvernants sont à terre ("Si Dieu existe") et l'avenir incertain ("Tu verras quand tu seras grand"), Lola la douce boit une mousse ("Lola") et l'argent procure force et vice ("Allons enfants"), à quoi bon se démener ("Qu'on nous laisse tranquille"). "Eh ! Vieux monde va faire un tour, prends des vacances" : fraternité et humanité illustrent parfaitement leur credo : "chercher l'art dans sa vie et faire de sa vie un art" (sic).

J-P.C.

On se demande bien ce que peut cacher ce CD à la pochette surréaliste qui présente un curieux type sur un vélo-solex ! Quelle poésie déjantée nous attend ? Contre toute attente, une voix toute douce nous surprend, telle une certaine femme-enfant qui aurait délaissé le taxi de son pote Jo pour s'attaquer à un vrai répertoire enfin digne d'intérêt. Et puis on veut en savoir plus. Qui lui écrit ces superbes textes et ces non moins agréables mélodies ?? Elle-même, du haut ses tout juste 20 ans ! Cette "Petite Marie", originaire de Blois, a été découverte par les Voix du Sud à Astaffort en 2004, l'association de qui l'on sait, laquelle lui a signé son 1^er disque, 1^ère production également de ce tout nouveau label. De sa plume allègre, la mutine nous cisèle de belles histoires aux textes volontiers polissons. Ne la voit-on pas tomber amoureuse d'un curé insensible à ses pensées câlines ("s'il les reçoit comme des épines, c'est qu' la prière l'a rendu sourd "/"Le curé ") ou en quête d'un impossible orgasme ("7^ème ciel "). Nulle surprise, donc, d'apprendre que ses références ont pour nom Renaud (celui d'avant, qui avait la plume leste et le verbe haut !) et Brassens (qui nous ravit encore et toujours). Le portrait des grosses dames qui font la queue pour quelques fripes ("Marchand d’ froufrous ") ou d’une Cendrillon en haillons qui lève volontiers le jupon ("Gardez vos moutons"), la grande tirelire de Noël pour la fête aux moutons ("Joyeux Noël "), la nostalgie de l’enfance (" Paysage perdu ") ou l’insouciance naïve ("Les baleines "), autant de thèmes que ses aînés n’auraient pas reniés. Les mélodies accrochent dès la 1^ère écoute. On en louera l'élégance des arrangements. Outre Marie à la guitare, associons dans un même éloge ses compagnons de jeu, à savoir J-F Delfour (accordéon, clavier, harmonica), Franck Dunas (guitares), Patrick Avérous (contrebasse, violon) et Benoit Auprêtre (batterie), enfin, aux arrangements J-F Delfour et Loïc Célestin, par ailleurs créateurs du label. Bref, "ni vue, ni connue" ? Parions que ça ne durera pas, et abusons du charme de ce petit bijou à passer en boucle.

J-P.C.

Ce spectacle totalement "déjanté", initialement créé pour quelques représentations a, en fait, été joué 48 fois par ces 2 artistes qui se donnent la réplique tout au long du récital enregistré en public, récital promené dans de très petits lieux dans une formule piano/guitare. Un superbe livret tout aussi "loufoque" clôture la "tournée" en illustrant cette représentation totalement fantasque. Le ton est donné dans la préface rédigée par le talentueux obsédé textuel qu'est V. Roca : " c'est de la culture billot, de la chanson de Bouchet, de la Cherhal fraîche". Difficile de trouver un fil conducteur, mais qu'importe, notre duo se démène habilement dans des styles totalement différents qui alternent entre opérette du répertoire : "Prenez mes mandarines", chansons surréalistes, voire "bêtes et méchantes" ("Camille" de J. Yanne), et compositions de la même veine ("Outamimémitainencuir ", "Je chante parce que j'ai rien trouvé "). Jeanne peut véritablement "se lâcher", sur-chante, s'égosille et gesticule à qui mieux-mieux devant son partenaire impassible. Comme souvent, il manque dans cette restitution la dimension scénique qui fait cruellement défaut pour apprécier la drôlerie des situations comme en témoigne le public ravi. A n'en pas douter, notre duo a dû bien s'amuser et amuser le public. Malheureusement, frustré, l'auditeur a bien du mal à réagir aux gags.

F.P.

Voilà maintenant deux ans que cette artiste enchaîne concert après concert, suscitant passion ou irritation, et promène son allure de petite fille espiègle avec ses deux nattes comme emblèmes et son seul piano. Quoi de plus naturel pour celle qui a bâti son image sur une performance scénique que de nous en donner un témoignage par cet album en public enregistré à l’Olympic de Nantes. Conteuse d’histoires, portraitiste et chanteuse dont la voix est capable de prendre de multiples accents, ceux d’une petite fille, d’un voyou ou de toute une famille bourgeoise, Jeanne Cherhal ne mâche pas ses mots, fustigeant les messages préfabriqués du monde moderne («Un trait danger»), réglant ses comptes avec «La famille», brossant avec quelques traits cruels et beaucoup d’ironie le portrait d’une femme de tradition, catholique et vendéenne, «blanche et fière, vernie, sertie, austère», celui de «Roberto»  dont la bêtise ordinaire conduit à une carrière militaire ou de «Madame Suzie» découvrant avec effroi l’homosexualité de son fils. Iconoclaste, facétieuse lorsque avec humour elle évoque ses «problèmes de relations», Jeanne effleure parfois du bout des lèvres et des touches de son piano la douleur, les blessures et la mort («C’est humain»), la condition de l’homme qui «s’agite et court dans le vent» mais «se terre au creux de ses paniques». Elle nous promène au cœur de cet univers fantasque, de cette comédie humaine au rythme d’un piano, tour à tour rageur, percutant, frénétique, tragique, romantique, dont elle joue avec virtuosité, soulignant, caressant ou martelant les mots. Une artiste surprenante, entre candeur et maturité, innocence et lucidité. Décapante !

F.P.

Révélation 2001, en moins d’un an, cette jeune artiste aura séduit les publics de plusieurs festivals, (Montauban, Bourges ...) et suscité l’engouement des programmateurs. Une voix surprenante, vive, fraîche, capable d’étonnantes prouesses vocales, un style qui rappelle parfois celui de Marion Rouxin de "Paul et Robin". Simplicité de l’accompagnement au piano, sens du portrait ("Roberto") avec ses petites chroniques sur les relations humaines, une écriture incisive, pleine d’ironie, ("Madame Suzie") et surtout une même jeunesse. Il est rassurant en tout cas de voir s’élever dans notre ciel de la chanson de telles étoiles montantes à l’éclat subtil et délicat. A la fois piquante et drôle, sobre et soudainement exubérante, Jeanne Cherhal ne demande qu’à briller. Qu’elle ne se consume pas trop vite ! Lumineuse !

F.P.

Curieusement, nul n'étant prophète en son pays, cet ACI, à l'occasion d'une tournée en Russie, s'y est forgé depuis 1996, une solide réputation ainsi que dans d'autres pays lointains. Quand Jean-Michel n'est pas prof de maths en Seine-et-Marne, CHEVRY promène donc ses chansons qu'il voudrait aussi encrer plus solidement en France. A l'occasion de ce nouveau CD, il est toujours accompagné de ses 4 complices formant un véritable groupe à la rythmique implacable (batterie/basse/guitare). L'accordéon se ménage une place de choix sur des styles aussi variés que des valses classiques ("La fille brin d'amour"), folkloriques ("Musical") ou des ballades folk/rock ("L'époque du nougat"). Sous des abords décalés, voire loufoques ("La balle du chien"), les textes à la poésie un rien onirique n'en dénoncent pas moins quelques travers de notre société ("Du sourire aux larmes"). Ce parcours étonnant mérite une oreille attentive!

J-P.C.

Trois hommes et deux femmes pour ce groupe a cappella qui se plaît à lier voix et rythmes latins. Après, en guise de présentation, le titre qui donne son nom au groupe (“Chili con carne”), on retrouve avec plaisir la douceur d’un “Syracuse” et les “Sud-américaines” chères à Fugain. Un bon travail vocal. Agréable !

F.P.

Ancienne élève du studio des Variétés, ayant travaillé avec différents arrangeurs dont Jean Musy, Claude Pavy et Eric Bensoussan, cette artiste présentée comme une «aquarelliste de l’écriture et de la voix», surprend par la diversité de ses inspirations. De la nostalgie de la «Chanson de Voulzy» à l’atmosphère un peu légendaire d’une «Lande», aux teintes folkloriques de «Maria », en passant par la modernité de «Les choses ne sont pas», voilà de multiples facettes et de quoi éveiller la curiosité !

F.P.

Déjà fortement influencés par cette musique festive, P. Couton (guitare et chant) et P. Puiroux (batterie et percussion) ont écrit les premières pages de l'histoire du groupe il y a déjà 10 ans. Après différentes formules, c'est en 2001 qu'il a pris sa structure définitive avec les arrivées successives de Maryline Fouquet (accordéon et composition) et, plus récemment, J-D Charrier (violon et composition). Le quatuor sort ainsi ce CD fort d'une formidable expérience de la scène sur laquelle il peut donner libre court à sa dynamique communicative que l'on retrouve immanquablement tout au long de ces 17 plages. Comme le titre de l'album l'indique, les compositions sont teintées de couleurs celtiques et tziganes. Cinq instrumentaux agrémentent des chansons qui, quoique sans être revendicatives, n'en témoignent pas moins de thèmes aussi sensibles que Dieu ("Anomalie "), le métissage ("Monde métisse "), l'écologie et la mer ("Y'en a marre ", "J'entends la mer "), mais aussi l'amitié ("Paulo, viens ") et la tendresse ("Elise ", "Caresses et coups de poings ","Min'chette ", superbe chanson sur une gitane affolante). Belle performance que d'allier textes de qualité et rythmes festifs, ces derniers, en général, nous y habituant peu souvent !

J-P.C.

Construit autour d’une série d’hommages à des poètes et auteurs comme Georges Perros, Charles Juliet, Claude Léveillée ou Brassens, de portraits d’amis, de proches ou de simples évocations de lieux et d’émotions, ce disque se veut un simple “outil de rencontre et de partage” et un témoignage étranger aux enjeux commerciaux. Un parti pris sensible et intimiste avec le souci pourtant de toucher un public plus large. Un défi difficile à relever.

F.P.