Marc Caballero
Olivier Cabanel
Claire et Jean-Paul Cachia
Stéphane Cadé
Yan Caillasse
Caliciuri
Calise
Christian Camerlynck
Flora Canell
Louis Capart
Jil Caplan
Martine Caplanne
Barbara Carlotti
Frédérique Carminati et J.-C. Pouyet
Pascal Carré
Casareccio
Casoar
Casse Pipe
Paule-Andrée Cassidy
Castex
Cathon Cataix
Elisabeth Caumont
Céline Caussimon
Jean-Roger Caussimon
Les Cavaques
Noël Cayrouse
Cécilem
Céleste
Agnès Ceccaldi
Les Chamots
Delphine Champy
Chant de Vie
Geneviève Charlot
Charlotte Etc.
Sébastien Charluet
Marie Chasles
Chasseloup
Les Chasseurs Français
Georges Chelon
Mario Chenart
Pierre Chêne
Les Chercheurs d'Arts
Marie Cherrier
Jeanne Cherhal
Jean-Michel Chevry
Chili Con Carne
Caroline Chivé
Chorus Land
Bernard Chotil

Cette jeune auteur interprète, qui nous vient des ACP de Paris, possède déjà une certaine expérience artistique : interprète de Mac-Orlan et de Prévert, d'une comédie musicale pour enfant dont elle était co-auteur... Elle nous livre ici ses propres textes. Ironique, amère, parfois grinçante, elle nous promène dans un univers étrange un peu décalé. On remarquera "Julie est moche" et "Balle", un texte court qui fait mouche à propos d'un fait divers dramatique. Les arrangements et musiques sont signés Gérard Gabbay, Paul-André Maby, Michel Goubin, Etienne Goupil et Fabrice Ravel-Chapuis. Elle dit rêver de chanter sur scène son propre répertoire, on attend de l'y voir.

F.P.

Constitué de deux membres du groupe “ les Blérots de Ravel ”, Fred au chant et guitare et de Matmut au violon auxquels se sont joints un contrebassiste et un batteur, ce quatuor a pris le nom de La Clope, en référence à celle du condamné. Le ton est donné, textes empreints de cynisme et d’humour noir, un regard désabusé, une musique qui allie la force, parfois un peu brutale, d’une batterie et la douceur un peu âcre d’un violon. Une chanson qui se veut piquante.

F.P.

Avec une voix fluide, d’apparence fragile qui plane et virevolte comme « Un oiseau de passage », une écriture sensible pour quelques « Paysages » amoureux, quelques évocations de sa terre natale (« Du charbon dans les veines »), des ballades qui alternent folk, jazz et blues. Agnès Collet chante le bonheur, l’amour mais aussi la douleur de l’absence, les blessures intimes et nous ouvre quelques fenêtres sur des jardins secrets, des envies de voyage, de rencontres (« Les gens de ma terre »). Le tout est très agréablement mis en musique sous la direction de Paul-Michel Amsallem. Intimiste et plein de fraîcheur !

F.P.

Dans cette version publique de ses ballades feutrées, subtilement mélancoliques, habillées d’une simple guitare ou d’un piano, Fabrice Collette nous fait partager ces moments fragiles, pleins d’une indicible langueur, de nostalgie ou d’exil ("A l’heure du marchand de glaces "), errances au cœur du métro, rencontres dans ce "Bar des étrangers ", solitudes partagées, fraternités perdues ("Presque frères ") et le blues de la quarantaine. Un style très dépouillé, épuré afin que les mots soient justement soulignés et pourtant ces mélodies, si sobrement interprétées, laissent une empreinte profonde. Laissez-vous guider sur les chemins ouverts par ce "Voyageur de nulle part " !

F.P.

A pas feutrés, tout en douceur, subtilité, dans la plus parfaite simplicité d’une voix, d’une guitare ou d’un piano, Fabrice Collette chante l’amour, l’exil, l’absence (“Fleur de colombe”), la nostalgie (“A l’heure du marchand de glace”).Il nous dit ces instants de douce mélancolie, celle qui nous prend lorsque immobile, on regarde passer les jours qui traînent et qui s’enchaînent, lorsqu’au creux de notre âme naît une indicible langueur, mélange de tristesse et d’ivresse et que loin de cette “vie facile”, le regard se perd dans un ciel qui pourrait être bleu. Avec lui, le “spleen” rencontre, par delà les frontières, cette “saudade” chère aux brésiliens et à Pierre Barouh. De l’épure et de la sobriété pour une balade nonchalante, quelques chemins tracés entre nulle part et ailleurs. Bonjour tristesse !

F.P.

Fruit de la collaboration entre cet auteur, guitariste et pianiste et Claude Salmiéri arrangeur, qui a travaillé avec Michel Berger, France Gall, Yves Simon, Francis Cabrel et Renaud, ce disque fort bien réalisé nous fait découvrir l’univers intimiste de Fabrice Collette, ses ballades nonchalantes, son swing léger. On écoute sans déplaisir ces confidences noyées au milieu de ces vagues d’instruments et d’arrangements en se laissant gagner par une douce léthargie. Zen !

F.P.

Délicieusement givré que ce jeune ch'ti mi, alias Gabriel … Paillart (sic !). Le ton est donné par le livret aux superbes photos, bien qu'un brin mégalos, déjantées à la hauteur des textes dont le style est plus proche de Charlie-Hebdo ou Hara-Kiri que … de la comtesse de Ségur. Et si M. le Curé t'avait vu poser nu sur son autel, mécréant ?! La voix mal posée au timbre "Delermien" et l'accompagnement sommaire à la guitare contrastent avec l'assurance avec laquelle il déclame ses histoires à dormir debout, dans une poésie "bête et méchante", à la limite du mauvais goût : on adore ou on déteste les histoires de Bobby le podocéphale ("positif podocéphale"), du "membre" de Rocco ("Calimerocco"), des sites internet ("les nonnes branchées et les nazis branchés"), de Magali l'extraterrestre ("Magali"), des couvertures des hebdos TV ("je crève les abcès"), de son ami ("mon meilleur ami meilleur que moi"), du RMI ("le RMI est une arme"), du grand nez de Louise ("pardonne-moi Louise"), jusqu'à la repentance finale "Dieu m'a châtié" : la boucle est bouclée ! Vous êtes fou, jeune homme ! mais bien sympathique et original !

F.P.

Cet ancien pianiste-chanteur de rock anglophone (City Kids) avait réalisé en 1999 un superbe disque à forte connotation salsa-raggae, très pêchu à la Lavilliers ("La Liberté ou la Mer ", à redécouvrir d'urgence !). De cet album, il reprend d'ailleurs ici "L’ombre du bonheur ", dans la version épurée d'une ambiance acoustique plus feutrée. Quelques réminiscences rock gardent néanmoins à l'ensemble ce label indéfectible d'un rock-bourlingueur ("Quand on aime il faut partir "). Enfant de Ferré et de B. Cendrars, son écriture dépouillée, quoique précise et incisive, nous fait rêver de voyages improbables, de la proche banlieue à la lointaine Asie ("Le corps c'est la Chine "). Fraternité et humanité à fleur de peau ("Sang-mêlés ") sont des traces indélébiles qui marquent ses voyages, fussent-ils imaginaires. Il pose un regard profondément révolté sur le monde et stigmatise la société dans ce qu'elle a de plus repoussant ("Pariphérique "). En traque permanente du temps qui passe en une incontournable quête d'amour ("Le manque d'amour nous tue ", "Serons-nous "), notre "kid" lorgne vers un bonheur utopique ("C’est un leurre ") et, gare au réveil de l'homme à la peau de lézard, le très surréaliste "Alter-iguane " ! La réalisation devenue moins "rebelle" fait la part plus belle à des arrangements acoustiques claviers/guitares. Sur scène, l’artiste reprend même, seul au piano, son répertoire, dans un climat nécessairement autre, mais non moins attachant tant est forte la personnalité du "bonhomme". Ne passez pas à côté de ce CD !!

J-P.C.

Cette compagnie, créée en 1983, multiplie les interventions artistiques au service d’un engagement politique sincère et sans concession. De pièces de théâtre en spectacles de cabaret, de Brecht à Prévert, de Spartacus à la Commune de Paris, ils clament et chantent une parole contre l’exploitation, l‘exclusion, l’oppression sous toutes ses formes. Ce disque est le témoin de leur dernier spectacle. Ils y scandent leurs colères, celle au lendemain des élections présidentielles du 21 avril 2002, celle gardée dans la mémoire avec "Charonne ", celle des salariés de Mac Donald en grève, appellent à "La lutte en chantant " afin de "Donner ensemble l’espoir ". Aux côtés de leurs textes, on retrouve ceux de Christian Paccoud, Guy Carlier sur "Toulouse ", des interprétations de Prévert, Renaud ("Son bleu ") et Julien Clerc ("Utile "). "A quoi sert une chanson si elle est désarmée ?". La Compagnie Jolie Môme y répond avec sa spontanéité et la sincérité de sa conviction. De la chanson engagée et populaire !

F.P.

Depuis une vingtaine d'années, essentiellement en Suisse, le Chaud-de-Fonnier (!) D. Chiffelle compose, chante et joue du clavier. Puis, entre des escapades musicales pour le théâtre, il sort son propre CD en 97. Le revoilà, membre depuis 2004 de ce groupe au curieux patronyme, entouré de N. Wagner à la guitare, R. Baumann au clavier, N. Heiniger à la basse et flûte et P. Wagner-Egger aux percusions. Outre ses propres compositions d'inspirations diverse, il ne dédaigne pas revisiter de grands auteurs, tel C. Semal ("La baleine aux seins bleus ") ou Nougaro, Lubat et autre Barrier. Mélodies pleines de charme et textes soignés exhalent une émotion qui fait planer le climat envoûtant d'un jazz funk très Jonasz années 80. Dans son compartiment, D. Chiffelle fera … un tabac !

J-P.C.

Parmi les nombreuses scènes parisiennes sur lesquelles elle s'est produite, c'est au Sous-Sol que l'artiste a enregistré en public ces 2 CD, respectivement en 2002 et 2003. Accompagnée au piano par Isabelle Durand, forte d'une solide formation de chant, elle nous gratifie d'une remarquable interprétation de ses compositions et de ses textes. Cette belle énergie parvient à bousculer une douce torpeur qui a tendance à s'installer peu à peu. Par ailleurs, des textes plus humoristiques, telle une Juliette à son meilleur, apportent une note de fantaisie du plus bel effet ("Shopping ", "Le sac de madame "). L'écriture simple, fine et précise, très loin des lieux communs formatés, se révèle le véritable miroir de son âme, de ses craintes et de ses sentiments, de son désir de saisir le temps qui passe. Peut-être telle une réminiscence de sa production pour la chanson pour enfants, un superbe texte sur le destin des enfants ("La p'tite môme câlin ") participe-t-il à cette introspection chaleureuse, mais non moins décalée, qui interpelle comme si la chanson avait le pouvoir de changer les consciences? Pas de message revendicatif forcené ou militant mais, de la part de cette femme de grands principes autant que de grands sentiments, des invitations délivrées dans l'urgence à partager son parcours humaniste.

J-P.C.

Enregistrement public en juillet 97, au Café Concert Ailleurs, 13 rue Jean de Beausire - 75004. Ces 3 artistes-là, Yan Linard, auteur-compositeur, chant piano, bande son et arrangements (avec le concours de Jef Chastria), Morgan COOK, chant et piano et Christophe BOISSIère, violoncelle, figurent parmi les plus originaux des révélations de ces dernières années. Ils sont les héritiers des surréalistes dans leurs textes et leurs musiques, et des expressionnistes (allemands) dans la forme et dans leur présentation. S’il est à coup sûr plus gratifiant de les voir sur scène que de les écouter en disque, leur CD permet néanmoins d’apprécier à la fois l’humour parfois noir de leurs textes et leur humour musical qu’aurait, je crois, apprécié Erik Satie. Pour ceux qui ont connu les cabarets rive-gauche des années 60, ils peuvent rappeler Daniel Laloux.

M.V.

L’intégrale, pour l’instant, de ce drôle de groupe qui nous vient de Toulouse. Entraîné par Salem, tonique et survolté avec sa voix rocailleuse, les curieux volatiles font de la chanson qui balance entre blues, java, valse et cha cha cha. Les textes signés Salem ben Salem sont au confluent de Gainsbourg et de Prévert et allient humour, dérision et fantaisie. Composé de Yannick Harnois (accordéon), Hélios Quinquis (guitare) et Marcel Cazentre (contrebasse), ces drôles d’oiseaux aiment à nous faire guincher et s’appellent eux-mêmes “groupe de variétés”. Mais attention, leurs “ bluettes ” ne sont pas toujours si innocentes et ils se plaisent à planter leurs ergots avec quelques traits ironiques et caustiques. Décapant et festif.

F.P.

Après une parenthèse d'une dizaine d'années consacrées, à la TV, à des émissions pour la jeunesse, étiquette dont il a, dit-il, bien du mal à se défaire, Corbier a repris sa route de chanteur-chansonnier débutée il y a maintenant fort longtemps. En effet, n'a-t-il pas commencé dans les usines en grève en 68 avec Moustaki ! Cet album est le 3^ème de sa période "revival", après "Carnet Mondain" en 2001 et "Toi, ma guitare et moi" en 2003. Dorénavant en Normandie, sous l'impulsion de M. le Forestier, il est revenu à son premier métier, le cabaret. Un CD "100% bio, avec de vrais morceaux de musiciens à l'intérieur", en particulier, guitares, basse, percussions, piano et accordéon, auxquels s'ajoutent la chorale d'amis "Kikiveuchante" et, pour un duo, la timide participation de Nicole Rieu. Dorénavant sexagénaire et toujours bon pied bon œil, ce troubadour fait d'avantage dans la chronique sociale que dans la chanson engagée. Pour autant, le mot est juste, parfois acerbe quand il s'agit de railler banquiers, financiers, politiciens, présidents ou actionnaires, de stigmatiser la TV, la religion ou l'écologie. Tout est traité légèrement mais sans humour gratuit. C'est ironique, pas cynique mais réaliste, dans la lignée des chansonniers qui raillent le monde environnant, prouvant, s'il en était besoin, qu'il est bien plus qu'un clown chanteur pour gosses façon tarte à la crème et seau d'eau dans la figure. Il cultive son retour aux racines de la bonne chanson populaire, "chansons pour rire et s'émouvoir", prouvant qu'il y a une belle vie après la TV. La guitare en bandoulière, avec ses mélodies aux arrangements acoustiques agréablement folk, le nouveau Corbier séduit !

J-P.C.

"On n' retombe jamais en enfance" chantait H. Tachan. Il n'empêche que de s'y replonger quelquefois fait un bien énorme, témoin son bol avec le prénom, seul vestige capable de nous accompagner un bon bout de sa vie (magnifique "Le bol "). L'émotion est au rendez-vous dès le 1^er titre. Puis, "petit Stéphane" devient grand pour nous faire partager toute la palette de ses sentiments. ACI d'origine Lilloise, il a essentiellement composé les musiques sur des textes de son frère François. Puis, dans la famille Corbin, vous trouverez également le père, Pierre ! Lequel collabore également aux textes collant à merveille à la personnalité du fiston. Si le paysage peut paraître sombre, le sourire, voire l'humour, n'est jamais loin. Vivre avec un homme ("Avec un homme "), lendemains qui déchantent pour les exclus ("Cendrillon "), amour, désamour et rupture ("Juste à temps ", "Chaque seconde avec toi "), crise d'indépendance ("J'aime pas "), autant de thèmes gravissimes déclinés avec émotion et délicatesse. Ajoutons la dérision ("Un homme d'intérieur ") ou le tendre portrait de Jeanne dans la maison de retraite ("Ste Jeanne des acouphènes "). Epris de liberté ("Parler aux mouettes") et d'optimisme ("Optimiste "), rien n'est jamais figé et tout peut recommencer. Au trio de base sur scène formé avec S. Delannoy (guitares) et F. Haegelen (accordéon), se sont joints de nombreux musiciens (et chœurs). De superbes arrangements de cordes (violon/violoncelle) soulignent, ça et là, les mélodies accrocheuses, sans oublier les 2 superbes duos avec Alina Malevska ("Nuage blanc ") puis Marie Aliquot ("Chaque seconde avec toi "). Allez écouter Stéphane "en vrai" !

J-P.C.

Ce quatuor au nom étrange, acoustique mais non moins festif, est grand amateur d'harmonies vocales dans lesquelles Céline apporte une touche de féminité. Il nous ménage quelques pauses tendresse ("Poste restante", "Petite valse", "Lilas") parmi les tempos enlevés qui soutiennent les textes relatant des thèmes aussi divers que la déprime citadine ("Gazoline"), la jalousie ("Jaloux"), la chasse au scoop ("Paparazzi") et autres loufoqueries très facétieuses ("Balthazar", "Parano" ).

J-P.C.

Deux musiciennes et chanteuses, Flavia Perez et Véronique Lherm pour un duo fantaisiste et iconoclaste. Entre couplets satiriques et fausses pubs, à grand renfort de bruitages, d’onomatopées, elles nous font entrer dans un univers loufoque sur lequel plane parfois l’ombre d’un Boby Lapointe (“Germaine au tango, tique” du à la plume de Maurad Mancer). Enjoué entre ballades, bossa, jazz et rap, vif, alerte, à découvrir avant tout sur scène !

F.P.

Il s'agit du 1^er CD de ce trio d'origine normande. Il s'est formé en 2004, autour des chansons de Thomas Louise (chant, guitare), accompagné par Julia Grapin (clarinette et chœurs) et Manu … Costard (guitare, batterie, choeurs). Sous-couvert de chansons résolument engagées, il stigmatise la désillusion des jeunes nés au début des années 80 ("1981 ") et de son slogan "changer la vie", des effigies du Che et de la plage sous les pavés ("Génération Mitterand" quand tu nous tiens !!). Au son plaintif de la clarinette, les complaintes tracent les réalités de notre époque. Celle, triste, des affres de notre incontournable Georges "Dobeliou" Bush et ses chapeaux "à 2 balles" qui fait joujou avec le monde dans le bureau ovale de sa maison blanche ("Maison blanche "). Celle, tout à fait tendre, de la nostalgie de la famille ("Tableau familial "), horripilante au temps de la jeunesse, mais qui, l'âge aidant, nous piège et nous prend dans ses filets ("mais venus les cheveux blancs, à l'heure de la nostalgie/la famille on la regrette surtout le dimanche midi"). L'enfance ("Marmot "), la tendresse ("Petits pas ") et les rêves dans un duo plein d'émotion avec Hélène Furcaj ("Pourvu qu'on ait l'ivresse "), autant de raison d'espérer en cette génération qui se cherche une utopie.

J-P.C.

Après une première maquette reçue en 2005, voilà le premier vrai album de cet artiste lyonnais qui, après avoir remporté le grand prix du Concours Vive la Reprise, s'est illustré au festival de Barjac. Matthieu Côte possède, outre un bagage de clarinettiste classique, une expérience dans le rock alternatif et dans la chanson festive. L'énergie et la fantaisie de Matthieu font mouche de même que son ironie parfois mordante, en témoignent les portraits au vitriol de cette "Etudiante en lettres " ou de "La mère de l'officier ", dévote, bigote et patriote que la mort de son fils ne révolte même pas et qui s'en remet à Dieu. Il cultive l'humour vache avec des couplets cinglants dédiés à cette "meilleure amie ". Il allie sens de la comédie et swing pour un autoportrait plein de dérision en "Potache" et une "tumultueuse histoire" de "Quéquette ". Avec cette même fougue, il fustige l'ordre et la morale sexuelle chers au "Rêve américain " et nous conte l'histoire de deux amants dont l'un à le cul à Lyon, l'autre à le cœur à "Liège ". Pourtant il ne se contente pas d'être un drôle de chansonnier, il sait aussi être "Tendre " le temps d'une belle et émouvante ballade ou évoquer des tragédies, ce viol qui brise une innocence ("Ravissante môme") ou la mort qui fait disparaître une amie de vingt ans ("Le soldat en bouffon "). Avec des influences que l'on pourrait trouver chez Tachan pour la provocation ou Trenet pour la fantaisie, une écriture incisive, un sens du mot d'esprit, une interprétation tonique, voilà un talent qui se confirme bel et bien !

F.P.

Cet artiste lyonnais qui vient de remporter le grand prix du Concours Vive la Reprise, possède outre un bagage de clarinettiste classique, une expérience dans le rock alternatif et dans la chanson festive avec le duo des Anciens Pantins. Après des voyages en Asie et Amérique Latine et un retour à l'Ecole de Musique de Villeurbanne où il rencontre le pianiste Pierre Fayet, il décide de reprendre la scène d'abord dans un répertoire de reprises puis de se consacrer ensuite à ses propres chansons. Surprise ! L'énergie, la fraîcheur, la fantaisie de Matthieu font mouche. En témoigne cet enregistrement qui s'ouvre sur un autoportrait plein de dérision en "Potache ". Il sait allier sens de la comédie et swing dans une "impétueuse histoire" de "Quequette" alternant chant et solos de clarinette. Avec cette même fougue, il fustige l'ordre et la morale sexuelle chers au "Rêve américain ", nous conte l'histoire contrariée de deux amants dont l'un à le cul à Lyon, l'autre à le cœur à "Liège " et brosse le portrait au vitriol d'une "Etudiante en lettres ", égratignant au passage Vincent Delerm. Pourtant il ne se contente pas d'être un savoureux chansonnier, il sait aussi être "Tendre " le temps d'une belle et émouvante ballade. Avec une écriture précise, incisive, un sens du croquis, du mot d'esprit, une interprétation tonique, ce nouvel ACI qui puise aussi se sources dans la tradition, de Trénet à Brel est un talent à suivre de près!

F.P.

Au début des années 90, cette auteur-interprète débuta en reprenant a capella Piaf, Brel et autres chansons réalistes dans les rues et les cafés. Ces rencontres la mènent dans toute l'Europe jusqu'en Indes, voyages propices à la découverte des musiques du monde. Son retour à Paris l'incite à suivre des formations de chant jazz et Brésilien. Puis, après des reprises de standards de jazz, c'est la découverte du Burkina Faso et sa culture. De toutes ces expériences naît la richesse du répertoire de l'artiste porté par une voix exceptionnelle, sobrement accompagnée par des guitares acoustiques, une flûte légère et des percussions discrètes.

J-P.C.

Auteur, compositeur pour le cinéma, la radio et le théâtre, producteur et complice des créations de Serge Hureau, Coulange allie cordes et électronique pour un voyage personnel de Saint-Malo à Marseille en passant par Anvers, de lieux d’enfance en histoires d’amour, entre une chambre d’hôtel et une salle de bains. De l’élégance, un vague à l’âme et une mélancolie accentuée par le caractère parfois répétitif et mécanique de certaines musiques. Au risque de l’ennui !

F.P.

Nous avions déjà eu l'occasion d'apprécier quelques titres de cet ACI, ancien guitariste concertiste reconverti au tour de chant. On y retrouve, outre une belle voix au grain singulier, la chaleur d'interprétation et l'émotion de compositions intimistes aux seuls accents d'une guitare que vient enrichir, pour quelques compositions plus jazzy, l'apport de machines "technicologiques" qui font swinguer sans rompre le charme ambiant.

J-P.C.

Cet ACI que le métier de guitariste concertiste, il y a 20 ans, ne prédisposait pourtant pas à la chanson, ne cesse depuis 97 de se produire dans diverses formules (avec musiciens ou bande son). Cette démo bien courte laisse entrevoir néanmoins, dans une réelle chaleur d'interprétation, une émotion prometteuse à l'évocation des 3 histoires d'amour proposées.

J-P.C.

Avec une certaine emphase et beaucoup de spiritualité, cette chanteuse qui, d’ailleurs, se plaît à se produire dans les églises, rend ici hommage à Giani Esposito et nous présente ses propres compositions. De forte inspiration mystique voire biblique, austère, contemplative, elle clame dans la plupart de ces textes la foi qui l’anime. Pourquoi alors tant de tristesse ?

F.P.

Curieux titre pour un curieux nom de groupe, emprunté à Quenau, dit-on. Après avoir fait leurs armes dans la rue, Maxime (guitare), Ambroise (trompette, tuba) et Olivier (accordéon, trombone) s'en donnent à cœur joie sur leur 1^er CD et promènent un swing endiablé depuis l'an 2000, multipliant scènes et rencontres. Un certain nombre d'amis et amies musiciens complète le groupe sur certains morceaux. Entre jazz et chansons, des arrangements soignés aux cuivres omniprésents nous baladent au détour d'une fête foraine, cité du vent, vers la barre Rembrandt d'une banlieue pas très gaie ou nous emmènent faire du surf à Hawaï, à moins qu'il ne s'agisse, après un excès d'imagination … du pédalo n°9 à Cergy!

J.P.C.

Sorti en 1970 du Conservatoire National des Arts Dramatiques avec un premier prix de comédie moderne et deuxième prix de comédie classique, cet artiste aux multiples visages a alterné au théâtre de nombreux rôles importants sur les scènes parisiennes, dans plus de 45 pièces. Il s’est illustré dans plupart des formes des activités de ce métier : le cinéma, la télévision, le café-théâtre avec 2 one man shows et la radio avec plus de 300 dramatiques. Voilà une des moins connues de ses facettes artistiques, le récital chansons et l’écriture comme ACI. Surprenant personnage, à la fois loufoque et tragique, clown triste, Henri Courseaux signe ici la plupart des musiques et y pose couplets et refrains "entre douleur et joie, entre peur et émoi" pour chanter "la vie " d’une façon parfois déchirante. Les mots de Courseaux touchent, font mouche, se moquent de nos fois dérisoires si peu spirituelles et désintéressées ("P’tit Jésus "). Il incarne avec une inquiétante étrangeté "L’envie" qui peut briser tout amour, se fait "dompteur d’iles " mais reprend espoir pour une rencontre qui suspend l’envol de "L’oiseau de malheur ". La vie pour Henri, ce sont tous ces instants troubles ("Yasmine "), ces moments fugitifs de tendresse ("Le baiser de la Place des Ternes ") les doutes et les angoisses qui nous étreignent ("Qu’est c’que j’vais m’mettre ", "Et si "), c’est aussi la mort qui marche à nos cotés ("La dame blanche") comme une compagne, c’est enfin l’amour, cet "étrange mystère" qui nous prend et nous submerge ("Envahis-moi ") et ce besoin d’un rêve qui le fait heureux idiot pour une chanson "A l’eau de rose ". Les accompagnements de Jean-Louis Beydon (piano) et Johanne Mathaly (violoncelle)  soulignent avec finesse et justesse l’écriture pleine de folie, d’humour, de dérision, de tendresse de ce poète lunaire qui trempe sa plume dans l’obscurité de nos âmes, le temps d’une "rime dans la nuit" et en fait jaillir la lumière. Déroutant, surprenant et sensible !

F.P.

Après les albums "Tiens ton ton ", "Traces " et "Le regard des femmes " autour des misérables de Victor Hugo, voilà un nouvel album pour cette ACI, où l'accordéon traditionnel s'entoure de sonorités jazz, pour une grande diversité de thèmes, d'images, d'émotions. Elle évoque tour à tour la démarche souple d'un fauve ("Boris "), le contre-pied d'une rebelle refusant la fête programmée ("Jingle bells "), rejette les discours paternalistes et donneurs de leçon ("Ya qu'à"). La télévision qui intoxique et dont la panne soudaine est vécue comme une libération. Marie-Hélène avec émotion ou ironie, retrace la genèse d'une vocation artistique comme une revanche sur la vie ("Vitriol ") et nous offre quelques esquisses, celle d'un musicien, en hommage aux intermittents, ("Honky thonk man "), celui d'une famille dépeçant son enfance, se disputant à l'héritage les petites cuillères ("Rends-moi ") en gardant ses rancoeurs. Un disque qui frappe par sa diversité, pamphlet contre l'instinct guerrier ("Guerroyer "), fable sociale et poétique en hommage à Prévert ("L'enterrement de la feuille morte "), aspiration à quitter ce monde "En douce " en chantant. Marie-Héléne ajoute une touche de blues et de jazz à son accordéon et son piano, avec entre autres le soutien de Daniel Severac au saxo soprano, et nous offre un cocktail de révolte, d'humour, de tendresse avec surtout beaucoup d'humanité. Sensible !

F.P.

Toutes les chansons de cet album ont été créées pour le spectacle de Christine Bergerac, «Les Misérables», d’après Victor Hugo, dans lequel Marie-Hélène tenait le rôle de Gavroche. Excepté deux chansons de Varney et de Bruant, les titres sont soit des textes d’Hugo mis en musiques par l’artiste ou des compositions originales. Dans la veine de la chanson réaliste, un style dans lequel Marie-Hélène, accordéon en bandoulière, excelle. De la plus pure tradition !

F.P.

Dans un univers aux émotions diverses, du pays des “Etés rouges” à la terre aride des parpaillots rebelles (“Ils”), de scènes bucoliques de campagne aux quartiers des villes d’aujourd’hui, de souvenirs en portraits, de nostalgie de l’enfance en chagrin de la rupture ou de la perte (“Elle”),  Marie Hélène Courtin nous embarque dans un voyage de mots et de musiques au rythme de son accordéon. L’écriture est minutieuse, imagée, subtile, la voix pleine de sensibilité et de force. Un disque de saveurs, de sensations:  celles du bonheur,  de l’espoir, de la joie, du désir, de la vie.

F.P.