Da Capo Zirkus
Lionel Damei
Hugues Damiens
Damoizo
Maïk Darah
Bruno Daraquy
Julie Darnal
Magali d'Authier
Frédéric Daverio
De Barallon
De Barros
Pierrot de Biesme
Jean-Luc Debeaulieu
Corinne Debeaux
Richard Deblauwe
Agnès de Brunhoff Quartet
Gérard Delahaye
Catherine Delasalle
Yannick Delaunay
Vincent Delbushaye
Juan Del Khan
Emmanuel Della Torre
Marc Delmas
Pierre Delorme
Claude Delrieu
Virginie Demont
Anne Demortain
De Rhuys
Jean-Guy Deraspe
Derrière la Cravate
Pierre Desnoyers
Sandrine Devienne

Epris de chanson traditionnelle, Jean-Luc Debeaulieu, après avoir chanté dans des soirées cabaret jusqu’en 90, s’est tourné un temps vers la chanson pour enfants. La rencontre de Gérard Pierron puis celle d’Eddy Schaff le ramène à la chanson pour un public adulte. Ses compositions touchantes par leur sincérité jusque dans leur fragilité et leur maladresse, nous font découvrir la poésie simple, le regard tendre de ce «baladin» en dehors du temps.

F.P.

L’avant goût d’un spectacle présenté par Corinne Debeaux, comédienne et chanteuse avec la complicité d’Isabelle Mambour au piano. Elles nous y racontent toutes sortes d’histoires extravagantes, rocambolesques, des histoires d’amour qui finissent mal en général. A défaut d’en pleurer, elles ont pris le parti d’en rire en compagnie d’auteurs tels que Vian, Gainsbourg, Salvador et des titres tels que le “Tango stupéfiant” ou “La peau Léon”. A découvrir en scène !

F.P.

On est d’abord saisi par la voix, son amplitude, sa profondeur, son timbre grave, puis par la musique, très belles ballades et blues qui soulignent justement les textes contemplatifs de Richard Deblauwe. Pourtant le caractère teinté de  mysticisme des thèmes évoqués (“Regard intérieur”, “Calme”, “Osmose”, “En bord de sagesse”, “La fenêtre de l’absolu”...) et l’aspect un peu répétitif des arrangements pourraient parfois lasser. Il reste que ce disque est d’une réelle beauté esthétique. Richard Deblauwe y signe textes et musiques et s’accompagne à la guitare . Il est entouré de Phil André (guitares, dobro, harmonica), Corinne Buron (claviers), Janine Clément (chœurs) et Véronique Ruffin (violoncelle). A méditer.

F.P.

Agnès de Brunhoff, ACI et pianiste, nous propose un swing à quatre, à savoir B. Désormières au piano, J. Chaudron à la contrebasse et, depuis 2005, S. Luc à la batterie. De sa voix aux couleurs de blues elle nous distille ses "mots bleus", entre jazz et chanson, "Les chaussures de ville ", "La famille TGV", "82^ème rue NYC", telles de fines compositions pour une "Chanson rafraîchissante", sensible et généreuse.

J-P.C.

Voir Collectifs

Une véritable interprète au sens littéral du mot car, en dehors des 2 textes dont elle est l’auteur et 2 dont elle est le compositeur, (l’un sur un poème de Verhaeren, l’autre sur des paroles de Jean-Claude Carrère, tous deux très réussis), elle s’attaque aussi bien à Brel qu’à Roda-Gil et Branduardi au traditionnel “Colchiques dans les prés” qu’au “Roi de Thulé” dont je ne me souvenais pas que l’auteur en était Gérard de Nerval (mis en musique ici par Joao Gil) ou qu’à un superbe texte d’André Delvaux “La fleur de l’été”, qu’a mis délicatement en musique Frédéric Devreese. J’oubliais deux chansons du répertoire qu’elle chante en espagnol. Avec comme musiciens un accordéoniste serbe, un guitariste espagnol, un jazzman flamand et un ingénieur de son wallon, on peut trouver miraculeux que ça ne donne pas un bric à brac hétéroclite et que ce CD ait une si belle unité ! Et Catherine a une belle et bonne voix à la diction parfaite.

M.V.

 Premier album pour cet artiste qui promène ses chansons depuis 1982 dans de nombreuses petites salles parisiennes, auteur de musiques pour Allain Leprest ("La dame du dixième ") et complice de Yannick Le Nagard et Jean Dubois dans l’aventure de "Chansons pour les gens". Ce disque nous offre un aperçu des talents de ce jongleur de mots, clown triste, sensible, tendre et fantaisiste, un "déconneur au grand cœur" qui cache derrière des pirouettes ses intimes blessures. Yannick déroule ses chansons au rythme d’influences musicales diverses, de la jolie ritournelle de "On se connaît à peine " qui invite à la rencontre, à la bossa nostalgique ("Dire ") qui fait danser les cigales. D’un voix au timbre agréable et feutré, il revisite de façon poétique "La belle au bois dormant ", nous dit que "Elle est douce la vie ", nous fait rêver avec le concours de la voix enfantine de Lola Torreilles "En regardant les nuages ". Il sait d’ailleurs nous conter à merveille les émotions d’une enfant qui s’aventure dans la rue, dans la vie ("Emma "). Remarquable mélodiste, Yannick nous en offre la démonstration avec des titres tels que "On est quittes mon cœur " ou "Pour toi que j’aime ". Mais le portrait de l’artiste ne serait pas complet si on oubliait son caractère facétieux et fantaisiste, en témoigne cet hommage à la "Moissonneuse-batteuse " ou cette déclaration d’amour à cette célèbre plage du nord "J’aime Berck ", et son côté coquin quand il avoue "J’aime les siens ". Il est ici accompagné pour ce disque plaisant par Dominique Lopez-y-Lasso (guitare), Charlie Cohen (basse), Etienne Bracher (batterie), Olivier Estaing (percussions), Benjamin Constant (claviers), Philippe Joulié (flûtes), Marco Laveur (harmonica) et la participation de Chanson + Bifluorée pour les chœurs. Mélodieux et chaleureux !

F.P.

 cf. CD COLLECTIFS

Issu des Ateliers Chanson de Bruxelles, Vincent Delbushaye nous propose, seul au piano, et ici en public dans les studios de la radio sarroise, une série de petites textes intimistes, doux amers, alliant humour et sensibilité. Ses chansons sont sobres, drôles voire caustiques, nostalgiques et émouvantes ("Grand-mère oublie ") et dressent le portrait d'un jeune homme désabusé et timide ("Voilà ce que j’aurais dû lui dire "), un peu angoissé ("Rien au courrier "), en proie aux difficultés de la vie et à celles de communiquer. Il trouve son salut ici dans l’ironie et l’autodérision ("Je joue bien du piano "). C’est vif, alerte, comme du Delerm qui se serait un peu dopé, et si Vincent Delbushaye éprouve quelques doutes (dans ses chansons) sur sa capacité à se faire comprendre, il prouve avec ce disque qu’il sait se faire entendre. La qualité de ses musiques et de ses textes, la sympathie immédiate que cet artiste suscite, lui ont valu d’obtenir le deuxième prix de la biennale de la chanson française 2002, ainsi que le prix "coup de coeur" du festival Mars en chansons 2004 à Charleroi. A suivre, d’un œil amusé, avec intérêt.

F.P.

Auteur compositeur interprète depuis 20 ans, membre des groupes Nihil, Monsieur Jean et le Nègre Blanc, Casareccio, Juan Del Khan alias J.J Phal sort son premier disque solo, enrichi par un collectif d'une quinzaine de musiciens venus poser leurs notes sur des bases de guitare et voix proposées par l'auteur. Un disque aux multiples facettes et influences, celtiques pour "La sorcière aux cheveux noirs", reprise de "Suzanne" sur les accords subtils du Trio Artéa, ballade folk en hommage "Aux larmes taries", ritournelle entêtante jusqu'au vertige sur "Des mots courts", un air joyeux de jazz pour lutter contre "Chimères et plafond bas", bref un cocktail assez hétéroclite, témoin d'un parti pris d'éclectisme. On peut y trouver son bonheur, on peut aussi s'y perdre…entre Bretagne et Champagne, sorcières et chimères. Un disque assemblé comme un puzzle, complexe à réaliser, touffu qui laisse, au choix, perplexe ou simplement songeur ! 

F.P.

Après des premiers pas sur scène à 20 ans, cet ACI participera 3 fois aux chantiers des Francos pour sortir en 2000 un 1^er CD 7 titres, suivi en 2004 de son 1^er CD ("Initial"). La voix ondulante, un tantinet précieux et agréablement narcissique, entre réalisme et second degré, il nous embarque dans sa pop-folk sage et policée d'une riche palette musicale. Tantôt blues à la Murat, tantôt plus jazz, avec son "QI-QI de petit oiseau" ("QI QI ") il ouvre pour nous son carnet de voyage aux saisons foisonnantes, nous guidant dans son "bric à brac intime", dans la foulée de "Djamillah ", la belle du djebel ou de son "Petit frère ", la tendresse et l'amour à fleur de peau. Guitariste ou pianiste, en formule trio, complété pour l'occasion de quelques instruments additionnels, il est accompagné par C. Jodet à la contrebasse et B. Noël aux percussions, même si se présenter en solo ne l'émeut pas. Son atmosphère est minutieusement travaillée, éthérée mais attachante, textes au cordeau et arrangements épurés mais précis. "Pas besoin de chercher pour trouver son bonheur, il saura se montrer". Très belle ouvrage à écouter sans modération !

J-P.C.

Son nom serait déjà en lui-même une invitation au voyage, pourtant cet ACI est bien né à Paris. Au climat épuré d'airs folk et blues de deux seules guitares se marient des textes simples, touchants d'émotions affirmées qui nous portent aux confins d'un ailleurs optimiste. Autant de chansons co-accompagnées de P. Lehmann dans de nombreux petits lieux, bars et autres pubs de la région parisienne, mais nul doute que "petites scènes deviendront grandes".

J-P.C.

"Homme tranquille de la chanson", accompagnateur de Michèle Bernard dans les années 70, auteur de textes encore chantés aujourd'hui par celle-ci ainsi que par Monique Tréhard et le trio Quai des Brunes. Lauréat du Prix de l'Académie Charles Cros en 1984, il fait partager aussi sa passion en enseignant dans le "Département Chanson" de l'Ecole Nationale de Musique de Villeurbanne et assure des ateliers d'écriture, d'analyse et d'interprétation. Il nous offre un nouvel album tout en finesse, avec la complicité de Thierry Réocreux à la contrebasse et Sébastien Authemayou à l’accordéon ou au bandonéon (superbes tous deux) et de Frédéric Finand pour l’enregistrement. Fruit d'une grande maturité artistique, d'un parti-pris de simplicité dans les arrangements et d'une spontanéité qui laisse place à l'improvisation, cet album est avant tout une ode à l'amitié et à l'amour, s'ouvrant sur un chant d'espoir et une attente ("Si l'amour existe "). Pierre Delorme salue ses amours d'antan ("J'ai dormi dans des lits ") et ses "copains de ce temps ", d'un passé revisité sans regrets ni remords ("Quand j'étais jeune homme "). Amoureux de la peinture, Il n'oublie pas de rendre hommage le temps d'une chanson à "Pablo" et esquisse de délicats portraits ("La belle absente ", "La virtuose "). Engagé, Pierre Delorme l'est aussi, déclinant un texte sur les "Murs " réels ou virtuels, prêtant sa voix à un réfugié de 17 ans dans "En Angola", chantant le désespoir d'un "sans-papier" ("Djibouti "), fustigeant "les grandes fortunes". La voix de Pierre Delorme, grave, travaillée par le temps, les passions, les épreuves, sert a merveille ces textes subtils et délicats. Entre tendresse et colère, regard sur l'inexorable ("Tout se brise ") et espoir, voilà un disque intemporel mais pourtant bien présent ! De toute beauté !

F.P.

Difficile de dire plus que lors de la précédente démo : une démarche particulière, des mots scandés sur un accordéon parfois dissonant, un parti pris de dérision et de décalage et une recherche sonore. Je disais aussi qu’il pouvait heurter ou intriguer et qu’il fallait essayer pour voir. Ca y est, c’est fait. Au troisième envoi, je craque.

F.P.

Une démarche particulière. Une voix qui scande et fait claquer des mots sur un accordéon parfois dissonant. Un parti pris de décalage et de dérision et une recherche sonore qui peuvent heurter ou intriguer. Essayez pour voir !

F.P.

Il s'agit d'un enregistrement public de cette toute jeune artiste qui ne manque pas de personnalité pour nous offrir un répertoire varié abordant divers thèmes de la vie quotidienne, parfois frôlant plaisamment une sensualité certaine. L'interprétation parfaite (trop ?) d'une voix agréable flirte malheureusement trop souvent avec des trémolos "stars-académiques". Notons les reprises appliquées de "J'ai battu ma fille " (L. Lemay) et "Maria-Suzanna" (M. Bernard). Belle énergie et bel enthousiasme chez cette "petite" qui est de la "graine de grande".

J-P.C.

Dans le sillage de son aînée, Anne Sylvestre, voilà Anne Demortain, voix claire, douce, soutenue par les guitares de François Verguet, Laurent Sabatier et la flûte traversière d'Emmanuelle Rouaud. Dans son univers subtil et délicat, cette voyageuse du verbe nous embarque, sur des musiques aériennes, au rythme de ses "mots renversés", ses "mots traversés" qu'elle décline avec finesse et virtuosité. Rêveuse et vagabonde, pour qui "Tout est chemin ", même en détours, elle nous emporte "Sur la route " dans une éternelle errance ou avec nonchalance dans un Orient imaginaire "A dos de chameau ". Elle fait une ode, joyeuse comme une danse célébrant l'eau qui tombe, et une "Prière à l'air " pour qu'il vienne l'inspirer. D'une écriture ciselée, elle trace le portrait lumineux d'une "Marie Soleil " et dresse le bilan des contradictions humaines ("Dedans dehors "). Mais les mots d'Anne sont aussi ceux de la révolte, évoquant la beauté confisquée de cette "Colombe ", symbole de paix, s'insurgeant contre ces "Moutons " toujours prêts à suivre le peloton. Qu'elle soit calme ou tempétueuse, la poésie d'Anne Demortain est une vague déferlante, tempérée avec justesse par les harmonies de ses musiciens. Un beau travail chaleureux et généreux, entre énergie et sérénité !

F.P.

C’est avec bonheur que l’on se laisse bercer par la voix claire et douce d’Anne Demoratin, dans la lignée de ses deux sœurs Anne (Sylvestre et Vanderlove). Mais ne nous y trompons pas, sous-couvert de candeur et fragilité soulignées par les sobres accompagnements acoustiques (guitare/basse/violon), elle sait exprimer néanmoins avec vigueur ses doutes ("Le grand moi-même", le très oriental "A dos de chameaux"), ses colères ("Moutons") ou ses invitations à l’amour ("Marie Soleil"). Cet extrait en 5 chansons du spectacle du même nom est comme une invitation à la découvrir davantage.

J-P.C.

Une voix claire et douce soutenue par les accents du violoncelle et de l’accordéon, des textes finement écrits pour des ballades, des invitations au voyage, quelques incursions dans la mémoire (”Hommage à Edouard ”), Anne Demortain, tout en légèreté, ne manque pas pour autant de souffle épique (“Les voyageuses”) et de conviction (“La ronde des affaires”). Une vague musicale et poétique sur laquelle on peut se laisser porter “comme un bouchon ” pour l’accompagner jusqu’a “la grande ourse”. Subtil et délicat.

F.P.