Da Capo Zirkus
Lionel Damei
Hugues Damiens
Damoizo
Maïk Darah
Bruno Daraquy
Julie Darnal
Magali d'Authier
Frédéric Daverio
De Barallon
De Barros
Pierrot de Biesme
Jean-Luc Debeaulieu
Corinne Debeaux
Richard Deblauwe
Agnès de Brunhoff Quartet
Gérard Delahaye
Catherine Delasalle
Yannick Delaunay
Vincent Delbushaye
Juan Del Khan
Emmanuel Della Torre
Marc Delmas
Pierre Delorme
Claude Delrieu
Virginie Demont
Anne Demortain
De Rhuys
Jean-Guy Deraspe
Derrière la Cravate
Pierre Desnoyers
Sandrine Devienne

Le moins que le l’on puisse dire c’est que les sujets d’inspiration ne manquent pas à cet artiste belge : religion, football, charge contre les «Américaneries», contre les préjugés de l’âge, le fanatisme ou les rumeurs. Mais voilà ! Cela ne suffit pas ! L’écriture y est parfois maladroite, la voix, comme le trait, volontiers exagérée. Pourtant le ton est sympathique !

F.P.

Un auteur belge qui avoue, en toute honnêteté, son admiration pour Trenet, Brassens, Béart et...Brel qui, dit-il, lui ont “insufflé le feu sacré”. De ce brassage d’influences, il tire un peu de fantaisie, quelques traits caustiques, quelques textes bien écrits mais l’héritage s’arrête là. Un disque plaisant auquel il manque pourtant l’étincelle attendue.

F.P.

Quelle chance quand la nature vous dote d'une telle voix! Quand, de plus, l'artiste (ACI) sait en user sans excès au profit de chansons dans la plus pure tradition folk, le tout donne un album fort intéressant : l'auteur s'éloigne avec bonheur des textes généralement "fades" de ce style de musique. On y retrouve les thèmes habituels de la vie au quotidien en autant de ballades ou blues qui invitent à rêver ou méditer sur le quotidien environnant. Les textes, simples mais joliment écrits, tantôt graves ou caustiques, tantôt humoristiques, toujours réalistes, font la part belle à une certaine nostalgie en nous contant des histoires que l'on imagine largement vécues. L'auteur traque l'humeur du quotidien en nous brossant des peintures d'un milieu urbain bien réel. Il nous invite à le suivre dans la banlieue aux tours bétonnées, aux cages d'escaliers lugubres et aux jardins ouvriers : "La ville ", écorche la TV sans concession en un clin d'œil à Django ("Slammusette "), chante les femmes étrangères ("Femmes de ton pays "). Il nous entraîne dans des voyages les plus improbables en prenant "Le train du délire " en plein "Groove ferroviaire ". Il nous émeut dans un touchant portrait de sa "Mémé de Rohan ", caricature gentiment les jeunes en interprétant, a capella, un étonnant texte en alexandrins d'un … rap délirant ("Le vétéran rappe "). Ne manque pas, non plus, la note plus légère d'un "Blues de Tintin " ou d'un "Rock carambar ". Le tout est sobrement accompagné de seules guitares, lesquelles participent à de riches arrangements dans la plus pure tradition du genre, mâtinés de couleurs latines (superbes guitares "Martin" de D. Desmas!). Tout respire un chaleureux climat empreint d'humanisme qui donne de bonnes raisons de croire à la fraternité, au métissage et à la tolérance. Ami du bon folk, à l'écoute! Voilà peut-être le chaînon qui manquait pour se rattacher au regretté Michel Corringe, à qui cette production peut faire penser.

J-P.C.

Bienvenue dans l'étrange "bicoque" de ces émeutiers du verbe qui accueillent à bras ouverts les "tordus, barjots, farfelus et fêlés" et avouent leur fraternité avec les voyous et les poètes. Ils sont de cette famille la, ces cinq énergumènes que sont David Sire (chant, ukulélé), Cécile Grenier (alto), Etienne Charbonnier (contrebasse), Pierre Caillot (batterie, percussions) et Fred Bouchain (guitares). Avec la participation de divers comparses et la complicité de David Lewis de Paris Combo qui assure la réalisation de l'album, ces corsaires un peu déjantés nous proposent un voyage dans un univers fantasmagorique ou se côtoient une "Fripouille ", un corps en "colimaçon ", la visite d'un "joyeux bordel ", une maîtresse explosive et exigeante ("Whaouh "). On y entend les "Glouglous des étoiles ", des drôles d' "onomatopées " . Et puis au delà de ces fables, de ces élucubrations iconoclastes, de ces dérapages verbaux fort bien contrôlés, restent les interrogations existentielles, celles que l'on se pose "les yeux dans les cieux" en se demandant si nous sommes "les enfants du hasard ", la folie douce et la tendresse ("Juliette " , "Coquelicot "). Avec sa poésie décalée d'aventuriers de la rime et des notes, comme celle d'un Lo Glasman ou d'un Nicolas Jules, ses musiques vagabondes, son cocktail métissé d'influences, du rock à la ballade, de l'exotisme d'un ukulélé à la mélancolie de l'alto, voilà un CD réjouissant, inventif. Tonique et pétillant !

J-P.C.

Drôle de groupe que Drôle de Sire ! Groupe drôle avant tout que ce quatuor composé de David Sire (paroles et majorité des compositions), Cécile, Fred et Etienne, auxquels s'ajoutent 6 musiciens pour la circonstance pour nous concocter un cocktail de chansons réalistes à souhait. Premier CD dans lequel punch et rythmes (cordes + cuivres et … guimbarde et ukulélé) alternent avec ballades plus intimistes ("Profil") et blues bien dans la tradition ("Les souris roses"). Bon nombres de vicissitudes de la vie quotidienne sont abordés sur des textes mi-sérieux mi-loufoques mais toujours finement écrits : homme soumis à "La poulie chinoise" par son amie, drague désabusée sur "Le balcon", poids de la rupture ("Drôle de mic-mac", "Pigeon couac") ou comment se débarrasser de sa compagne encombrante ("Bon voyage"). Vraie découverte à écouter attentivement pour ses textes et l'originalité de ses orchestrations qui lui donnent un "son" bien personnel, ce qui est rare dans la mouvance de ce type de groupes .

J-P.C.

Nos 3 zèbres, car vêtus de costumes noirs rayés, illustrent par ce CD un concert-spectacle donné des centaines de fois depuis plusieurs années. Ce spectacle se veut pour enfants "de 3 à 100 ans … et plus !". En effet, il est présenté lors de manifestations aussi variées que les Arbres de Noël de comités d'entreprises, spectacles scolaires, festivals et autres fêtes variées, voire foyers de personnes âgées. Sous couvert de chansons swing, folk, rock, raggae ou farandoles fort intelligemment écrites, le répertoire est prétexte à une impressionnante parade d'animaux agrémentée des diverses facéties du "petit polisson" . Nos 3 compères, par ailleurs très bons musiciens, savent conjuguer intelligence, gaieté et humour, ce qui est une gageure dans ce type de répertoire qui, de fait, enchantera petits et grands.

J-P.C.

Heureuse initiative que celle de Mathieu Ferré de redonner vie à des chansons écrites par son père, la plupart dans les années 50 et non enregistrées et d’en confier le projet à des artistes peu connus mais qui oeuvrent pour “un peu plus de poésie et d’intelligence dans les esprits” : Gilles Droulez et la Compagnie les Affamés qui poursuivent ainsi un travail théâtral et musical autour de “Léo” et les Faux Bijoux, trio acoustique guitare, chant qui œuvre pour une poétique populaire. Deux belles illustrations d’œuvres méconnues, à la fois originales et fidèles pour une nouvelle plongée dans “L’imaginaire, la révolte, la lucidité, des retrouvailles avec l’essentiel”. Merci à Mathieu Ferré pour la découverte conjointe de ces titres et de ces artistes 

F.P.

Voir Dominique Clain 

Voir Collectifs

Enfin, le voilà le CD tant attendu par ceux qui ont beaucoup entendu parler de Jean, sans l'avoir jamais vu sur scène ! Délaissant ses 2 Yannick du groupe "Chansons pour les Gens", il nous a concocté un petit bijou de simplicité et d'émotion. Tout est bon chez lui, y'a rien à jeter ! Pas de grande formation ni d'esbroufe. En effet, outre paroles et musiques, il assure la majorité des instruments (guitare, claviers, harmonica) aidés seulement de R. Puaud (basse) et de son complice L. Dudognon (percussion/programmation). Quelques potes sont venus gratter la guitare sur le très dynamique "On n'arrive à rien tout seul " qui ouvre le disque et donne le ton résolument folk de l'ensemble. "Bonjour, on m'appelle Jean Dubois, j'habite une fenêtre sur Paris" ("Jean Dubois ") : quelle meilleure carte de visite pour signer ce coup de gueule sur le tourbillon de la vie environnant ? Cet optimiste amer, ou pessimiste gai, porte un regard goguenard sur la société qui bouffe tout, dispose à sa guise et ne pardonne pas à ceux qui restent en marge, les petites gens, les différents ("On arrive à rien tout seul ", "Je commence lundi", "J. Dubois ", "Vendez-vous "). Ces diverses satires acerbes, complaintes aux sobres accords de guitares ou piano auxquels s'ajoutent quelques solo d'harmonica, sont de la veine des protest-songs américaines (Dylan, Young). On y retrouve ce timbre caractéristique d'une voix revendicative et rebelle. Par ailleurs, Jean, tout de contradiction, sait aussi bien charmer, à la guitare, par ses photos de Doisneau illustrant un Paris en mutation ("Je rigole"), qu'au piano par ses cartes postales peignant son village de campagne ("J’suis d'un petit pays " : chanson qu'on ne présente plus !). L'amour, bien sûr, n'est pas en reste ("Hep toi là ! ", "Il fait mine de l'aimer "), on le devine, d'ailleurs, toujours présent en filigrane, de même que l'amitié et la tendresse. Enfin, quelques chansons plus légères à la Trenet ("Dupe d'une jupe ", "Reste en amazone ") agrémentent la relative gravité de l'ensemble d'une note souriante pour un disque fort agréable qui sera présenté sur la scène du Théâtre de 10 Heures le 24 novembre. On y sera !!!

J-P.C.

 cf. CD COLLECTIFS